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Pour nous, plus que jamais,
c'est le 23 mai !

 

CM 98

UN FORMIDABLE mouvement populaire, porté par le monde antillais, guyanais et réunionnais, s’est développé et s’amplifie chaque jour depuis ces derniers mois pour que lundi 23 mai 2005, à partir de 18h30, nous soyons plusieurs milliers sur le Parvis des Droits de l’Homme, au Trocadéro, à Paris.

SOUTENU par une Coordination Nationale des Associations rassemblant plus d’une cinquantaine d’associations à Paris, région parisienne et en Province, notre mouvement bénéficie aussi d’une large adhésion de nombreux artistes et sportifs de renommée internationale ainsi que de nombreux élus, députés et maires de France métropolitaine et des DOM.

EN EFFET, depuis le 23 mai 1998, jour de la Marche silencieuse qui a réuni 40'000 personnes dans les rues de Paris pour honorer, pour la première fois en Europe, la mémoire des millions de victimes de l’esclavage colonial, le 23 mai est devenu une date de référence pour nous, descendants d’esclaves des colonies françaises vivant en Métropole. De plus, c’est aussi le 23 mai (2001) que le Journal Officiel de la République a publié la loi Taubira-Delannon reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité.

EN ACCEPTANT le 23 mai comme date nationale de commémoration, la République inscrirait, enfin, la mémoire des descendants d’esclaves dans celle de la Nation et accepterait leur identité de Français, filles et fils d’esclaves. Ainsi, elle leur permettrait de s’approprier pleinement la citoyenneté qui leur avait été octroyée en 1848 pour ouvrir la voie à une "citoyenneté apaisée" pour les Français issus de l’esclavage et de la colonisation.

NON, LE 10 MAI n’est pas la date de commémoration choisie par les descendants d’esclaves antillais, guyanais et réunionnais vivant en France métropolitaine.

Il nous appartient désormais de montrer combien le 23 mai nous est cher.

PLUS QUE JAMAIS, nous allons diffuser l’information de façon large. Parmi les moyens que nous mettrons en œuvre, nous donnons rendez-vous au plus grand nombre sur les différentes étapes de l’itinéraire du " Bus pour le 23 mai ", les 14 et 15 mai prochains de 10h à 20h. De la Foire de Paris, aux Marchés de Garges-Sarcelles ou de Saint- Denis, le bus sillonnera Paris et sa banlieue pour informer et inviter tous les citoyens à se mobiliser pour la JOURNÉE DU 23 MAI.

Le Comité Marche du 23 Mai 1998, vous invite à le rejoindre dimanche 1er mai 2005 à 13H45 devant le métro Oberkampf pour la diffusion de tracts invitant à la manifestation nationale du souvenir des victimes de l'esclavage colonial le lundi 23 mai 2005 à 18H30 au parvis des Droits de l'Homme – Trocadéro (16ème).

Nous serons tous revêtus du tee-shirt «pour moi c'est le 23 mai».Ceux qui ne l'ont pas pourront l'acheter ce jour.

NON, LE 10 MAI N'EST PAS LA DATE DE COMMÉMORATION !

En remettant au Premier ministre son rapport, le 12 avril dernier, le Comité pour la Mémoire de l'Esclavage (CPME) souhaitait que le gouvernement adopte au plus vite la date de commémoration de l'esclavage qu'il avait fixée: le 10 mai. Mais Jean-Pierre Raffarin a refusé.

Le chef du gouvernement a décidé de ne se prononcer qu'au mois de juin prochain pour deux raisons majeures: d'une part, le 10 mai est déjà gravé dans la mémoire des Français comme celle de l'élection du président socialiste François Mitterrand, en 1981; d'autre part, le gouvernement connaît la grande popularité du 23 mai parmi les Antillais, les Guyanais et les Réunionnais vivant en France métropolitaine.

Il nous appartient aujourd'hui de montrer combien le 23 mai nous est cher! Plus nous serons nombreux le 23 mai 2005 sur la Place des Droits de l'Homme, à Paris, plus nous aurons de chance de voir notre journée du 23 mai adoptée et reconnue par la République.

LE CPME A IGNORÉ LES DESCENDANTS D'ESCLAVES

Rappelons que le 23 mai 2001, la loi Taubira-Delannon reconnaissant la traite et l'esclavage négriers comme crime contre l'Humanité, était publiée au Journal Officiel de la République française. Dans le cadre de cette loi, le Premier ministre a mis en place le 6 janvier 2004, le Comité pour la Mémoire de l'Esclavage (CPME), à la tête duquel il nommait l'écrivain Maryse Condé.

La loi imposait à cet organisme de proposer au Premier ministre une date de commémoration après avoir réalisé “la consultation la plus large”. Pourtant, le CPME a voté d'emblée pour la date du 27 avril et n'est revenu sur sa position que sous la pression du mouvement associatif. De plus, il s'est obstiné à refuser le moratoire d'un an que plus d'un millier de personnalités et d'associations antillaises, guyanaises et réunionnaises lui demandaient afin de débattre de la date adéquate.

Composé d'intellectuels qui n'ont pas su appréhender nos réalités, le CPME a voulu nous imposer la date du 10 mai, sans tenir compte de l'avis et de la pratique des descendants d'esclaves de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Réunion vivant en France.

Le Comité pour la Mémoire de l'Esclavage avance qu'il a choisi la date du 10 mai en référence au vote de la loi Taubira par le Sénat, en 2001. Mais cette loi a été publiée au Journal Officiel le 23 mai. Le CPME aurait donc pu, en proposant le 23 mai au gouvernement, allier deux symboles forts: la marche historique du 23 mai 1998 et l'action parlementaire de Christiane Taubira qui a suivi ce mouvement pour aboutir le 23 mai 2001.

Après plus d'une année de pratique, force est de constater que le CPME n'a pas été à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée.

POUR DÉFENDRE LE 23 MAI, SERGE ROMANA A DÉMISSIONNÉ DU CPME

Serge Romana, président du Comité Marche du 23 mai 1998, qui avait été appelé au CPME en tant que représentant d'association, n'a jamais pu y faire entendre la voix des descendants d'esclaves. Par conséquent, le 5 avril 2005, il a démissionné du CPME.

Pour poursuivre le combat pour la date du 23 mai, Serge Romana et le COMITÉ MARCHE DU 23 MAI 1998 ont initié une Coordination nationale d'associationsi. Elle compte aujourd'hui plus d'une quarantaine d'associations d'Ile-de-France et de province. Ce mouvement est en marche, il appartient à chacun de nous de l'amplifier encore.

Le combat pour le 23 mai des Antillais, Guyanais et Réunionnais constitue leurs premiers pas vers une “citoyenneté apaisée”, débarrassée de l'infantilisme, du paternalisme et du ressentiment. Dans un contexte où la mémoire de l'esclavage est l'objet de dérives multiples (affaire Dieudonné, agressions de lycéens, pétition contre “les ratonnades anti-blancs” ) le rejet du 23 mai risquerait d'entraîner notre communauté vers une radicalisation de son rapport aux autres. Le combat pour le 23 mai est le mouvement légitime qu'en France métropolitaine nous avons engagé depuis plusieurs années.

TOUS ENSEMBLE LE 23 MAI 2005 !

La diffusion de l'histoire et de la mémoire de l'esclavage colonial en France, doit s'appuyer sur les fils et filles d'esclaves. Quoi de plus naturel Pourrait-on imaginer faire connaître et respecter la mémoire de l'holocauste et du génocide arménien en écartant les communautés juive et arménienne?

POUR HONORER LA MÉMOIRE DE NOS AÏEUX ESCLAVES, POUR QUE LE 23 MAI DEVIENNE LA JOURNÉE DU SOUVENIR DES VICTIMES DE L'ESCLAVAGE COLONIAL, SOYONS NOMBREUX, LE LUNDI 23 MAI 2005, À 19 HEURES, SUR LE PARVIS DES DROITS DE L'HOMME, PLACE DU TROCADÉRO!

LISTE DES PREMIERS MEMBRES DE LA COORDINATION D'ASSOCIATIONS DE PARIS, D'ILE-DE-FRANCE ET DE LYON: AARB, ACDTOM, ADOMC, AIA, ALYÉDOM, AMICALE DOM TOM RATP, AMITAG MEAUX, ANTILLAIS DE CREIL, AOMG, APETAG, APPOM, AS ACCOLADE, ASCLA, ASSOCIATION DES LAMENTINOIS DE FRANCE, BAY LANMEN, BITASYON-LYANNAJ KRÉYOL, BLAKREOL 77, CAG PARIS, CANNE À SUCRE, CARREFOUR DU SOLEIL, CIFORDOM, COMITÉ MARCHE DU 23 MAI 1998, CROMVO, DRANCY OUTRE-MER, ERITAJ, FLAMBO'KA, FRANCO DOM-TOM, KA MANIOK, KAZ KRÉYOL, LARIPOLWI, MADI ET KÉRA, MOSAÏQUE, TOLOMAN, UOMS, XUNTA MAGNATE…

COMITÉ MARCHE DU 23 MAI 1998

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