Potomitan

Site de promotion des cultures et des langues créoles
Annou voyé kreyòl douvan douvan

Présentation de l’album

de Franswa SINTOMER

«domin in not solèy»

domin in not solèy
 
On connaissait l’homme aux tisanes, mais Franswa SINTOMER possède plus d’une corde à son arc...

Il  présente aujourd’hui son premier album: «Domin in not solèy» où l’on peut découvrir le talent de Franswa SINTOMER en tant que chanteur de maloya traditionnel.

Franswa SINTOMER n’est pas un débutant dans le milieu du maloya. Fervent défenseur de la langue créole réunionnaise, le maloya est pour lui depuis 30 ans un merveilleux moyen de mener la lutte.

Tout a commencé en France métropolitaine, alors qu’il est étudiant en linguistique; à Paris, il entend Danyel Waro sur France Inter. C’est le déclic. Avec une association réunionnaise, une première formation est créée.

Mais c’est lors  de son retour à La Réunion, à Saint-Louis, que Franswa SINTOMER va plonger dans le maloya pur et dur.

En 1983, c’est dans un coin de rue de Saint-Louis, sous la gare routière, que Franswa SINTOMER le militant fondera avec des jeunes Saint-Louisiens le groupe «Maroner Koméla». Il  enchaînera les scènes, dans le Nord et l’Est et, en particulier, dans le Sud.

En 2007, Franswa SINTOMER se produit toujours sur scène mais concentre ses efforts sur la relève, particulièrement un groupe de jeunes de Saint-Joseph.

Résident dans le Sud Sauvage, il consacre  beaucoup de son temps à la formation des jeunes à l’écriture en langue réunionnaise, afin de leur permettre d’imaginer leurs propres textes de maloya en créole. Cette action vise à revaloriser le maloya.

Aussi, pour ce premier album «Domin in not solèy», comportant 8 titres, Franswa SINTOMER s’est entouré de musiciens de maloya  traditionnel, tel le batteur de rouleur Richard GRONDIN, et pour les arrangements musicaux, son ami Jean-Claude VYADER, musicien expérimenté en musique et chant traditionnels.

Son album est un hymne à La Réunion, à l’identité réunionnaise et à la culture créole, avec des chansons engagées et militantes qui  se mêlent d’autres, plus légères, sur la nature comme «Dalon mon dalon» ou encore «Ti lapya».

Par cet album «Domin in not solèy», véritable contribution au patrimoine musical de la Réunion, Franswa SINTOMER nous livre son plus bel acte de résistance à la négation de la culture et de la langue réunionnaise.

Contact : Email - 06 92 85 12 96

anis

Prézantasyon l’albom

 Franswa SINTOMER

«domin in not solèy»

domin in not solèy

Nou té koné lo boug i koz si la tizane, soman  Franswa SINTOMER nana ankor anplis dot zafèr ousa li nana in gouté ...

Ala zordi li prézant son promyé lalbom: «Domin in not solèy»

In lalbom ousa zot va dékouvèr lo gadyanm Franswa SINTOMER nana konm shantèr maloya tradisyonel. Franswa SINTOMER lé pa in débitan anndan lo  maloya.

In  gran vanzèr po la lang kréol rényoné, lo maloya lé po li dopi 30 tan, in bandé mwayin po sobat.

Tousala la komans an Frans, ankor dann péi la fré, kank li té étidyan an lingwistik, Pari, li la antandi  Danyel Waro si France Inter. Terla minm la espasé lo déklik .

Toudswit la fé mèt dobout in lasosyasyon rényoné, li fénésans in promyé group i komans zwé.

Lé solman dék li rant La Rényon, dan la vil Sin-Lwi antrot, Franswa SINTOMER va rant an fonfon  dan lo  maloya dir po toulbon.

An 1983, ek son gouté po milité, lé si in borsomin Sin-Lwi, annsou la gar routyèr li va fénésansé ek bann zinnzan Sin-Lwi lo group «Maroner Koméla», so group la, va zwé si in bonpé lestrad, dan lo Nor, Lest épi sitou lo Sid .

An 2007, Franswa SINTOMER i kontinyé zwé si lestrad tanzantan  soman li fé plis sak li pé, po fane son kapab, po sak i lèv konm po in group an plinn zénès bazé Si Sin-Zozèf.

Konm li arèt dan lo Sid sovaz , li donn gran kèr son tan po amont  bann zinn lékritir la lang rényoné, po dar zot posiblité ékri zot prop tèks  maloya  an kréol rényoné. So laksyon na konm pwinnvizé: byin mèt an valèr lo maloya.

Porézon po so promyé labom. «Domin in not solèy», Po 8 tit, Franswa SINTOMER la fénésans in lantouraz ek dot mizisyin na lo maloya  tradisyonel dann kèr, konm son dalon lo batèr roulèr Rishar GRONDIN, épi po laranzman tout lo bann  mizik, son  dalon Zan-klod VYADER, in mizisyin espérimanté  ek in gouté  po la mizik  sanm  bann shanson tradisyonel.

Son lalbon lé in Shandkèr po La Rényon, lidantité rényoné ek la kiltir kréol, ek bann shanson angazé épi militant zanbrokalé ek  dot, inpé plis an dousmandous, si la natir konm «Dalon mon dalon» sinonsa «Ti lapya».

Ansanm so lalbom «Domin in not solèy»,in zarlor mizikal po mèt anndan lo patrimwane kiltirèl La  Rényon, an minm tan Franswa SINTOMER i dar nou son pli bandé fason sobat, tyinbo dobout kont bann nyorasyon la kiltir  ek la lang rényoné.

Kontak : franswa.sintomer@renyone.net                           06 92 85 12 96

anis

Trente ans de maloya et premier album
«Domin in not solèy»

Le Quotidien de la Réunion
vendredi 1. juin 2007

Franswa
Franswa Sintomer sort enfin son premier album avec l'aide
de Jean-Claude Viader.

Les habitués des kabars l'entendent chanter depuis bientôt 30 ans. Mais jamais encore Franswa Sintomer n'avait enregistré les nombreux morceaux qu'il a composés pendant toutes ses années de militantisme culturel. Car s'il est connu pour ses connaissances sur les tisanes, Franswa Sintomer l'est également pour son investissement dans le mouvement culturel. Et c'est en métropole, où il est parti pour étudier en 1965, qu'il a eu le déclic en entendant Danyel Waro sur France Inter. Il créé alors une première formation. Et c'est de son expérience en métropole que naissent des textes tels que «Mwin lé in zémigré».

Fervent défenseur de la langue et de la culture créole réunionnaise, le maloya a toujours été pour lui un moyen d'expression. A son retour au pays en 1982, il crée radio Zirondel, l'association Mouvman Lantant Koudmin et fonde avec des jeunes saint-louisiens le groupe Maroner Komela. Il va alors tourner un peu partout dans l'île. Depuis Franswa Sintomer se produit toujours dans les kabars, et se concentre aujourd'hui sur la relève avec un groupe de jeunes de Saint-joseph. Sollicité par des datons depuis longtemps, Franswa Sintomer a attendu l'année de ses 60 ans (il doit avoir le secret des tisanes antirides) pour se décider enfin à entrer en studio. «Danyel Waro m'a dit qu'il était temps, mais lui aussi on avait eu du mal à lui faire mettre ses morceaux sur un CD», remarque Franswa Sintomer.

Toujours est-il que c'est lors d'un kabar à Grande-Anse que Jean-Claude Viader (ou Zan Klod Vyadèr), qui signe les arrangements, arrive finalement à le convaincre. «j'ai du mal à rentrer dans le business, mais quand on veut que quelque chose reste on est obligé de rentrer là-dedans», concède Franswa Sintomer qui a donc enregistré cet album au studio Kaloubadia de Saint-joseph avec Rishar Grondin au rouler Tatyana Frito aux choeurs et Zan Klod Vyadèr au toumba, triangle, piker,  kayanm, bob et choeurs.

«Mes textes sortent du terrain, du vécu, c'est la Réunion, c'est la parole de ceux qui n'ont pas souvent l'occasion de s'exprimer, c'est un hymne à la Réunion et à la nature», souligne-t-il. Un héritage qu'il lègue aux nouvelles générations en espérant qu'elles prennent le relais pour défendre la culture et l'identité réunionnaises.
Huit titres
Parmi les nombreux textes et compositions écrits depuis 30 ans, le choix s'est porté sur huit titres, anciens et plus récents, qu'il considère toujours d'actualité. Des chansons engagées, militantes comme «Kisa ou rod pinn» (1986) ou il s'en prend aux «rasis, bézèr, kolonizatèr», ou encore «Dalon, mon dalon» (1995) invitant à marcher pour connaître la Réunion et également en référence à ceux qui, dans la mouvance culturelle, ont préféré «suivre l'autoroute que le sentier que suivaient nos ancêtres».

Dans cet album on retrouve également «La pa la rak i fé in bononm» (1978), «Lonèr Maloya» (1984), «Zordi 20 désanm» (1983), «Mwin lé in zémigré» (1980), «Nou zanfan Soweto» (1981) ou encore «Ti lapya» (1984) qui dénonce la pollution de l'étang du Gol.

Avec cet album porteur d'espérances, intitulé «Domin in not solèy», Franswa Sintomer transmet en quelque sorte un héritage aux nouvelles générations pour qu'elles reprennent le flambeau de la défense de la culture et de l'identité réunionnaises.

anis

"Mi chante avec mon trip"

Le Journal de l'Île
6 juin 2007

Militant culturel actif et fervent défenseur de la langue créole, Franswa Sintomer est depuis trente ans l'un des chantres du maloya traditionnel. Habitué des kabars et fidèle à l'esprit "marron il n'avait jusqu'ici jamais mis les pieds dans un studio, préférant se produire dans les différentes réglons de l'île et concentrer ses efforts sur la relève. Récemment, ''l'homme aux tisanes'' s'est laissé convaincre à 60 ans d'enregistrer pour la première fois certain de ces titres. "J'ai du mal à rester dans le business mais on n'a pas le choix si on veut laisser une trace" s'explique l'intéressé qui présente aujourd'hui Domin in not solèy, un premier album (le huit titres choisis en compagnie de son dalon et arrangeur Jean-Claude Viader.

"II y a (les textes que j'ai écrits il y a trente ans et d'autres qui datent d'il y a cinq ans" explique le chanteur qui considère ce disque comme un "héritage" pour continuer le "combat culturel". S'il s'inspire toujours de la réalité et de son vécu, il souligne néanmoins que certaines chansons ont été écrites il y a une vingtaine d'années mais sont toujours d'actualité. C'est le cas notamment de Dalon mon dalon, un rappel à l'histoire de l'île qui invite les Réunionnais à se tourner vers leur île ou Kisa ou rod pin, une critique en règle du racisme sous toutes ses formes. "C’est sûr: ce disque va déranger" promet Franswa Sintomer, sourire aux lèvres. S'il conserve un bon souvenir de son expérience de studio, il en retient aussi la difficulté de se plier à la technique. "Pendant l'enregistrement est un coup trop bas, un coup trop haut, mais moin mi chante avec mon trip", confie-t-il.

Viré monté