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Titeuf

Titeuf en créole

Chimen lavi
(Le sens de la vie)

Auteur
Zep (Philippe Chappuis)

Traducteur
Robert Chilin

 

 

 

 

Chimen lavi, Zep   • Traduction Robert Chilin •  Caraïbéditions • Septembre 2008 • ISBN 9 782917 623022.

Titeuf

Genèse du projet

Après le succès d’Astérix en créole, GRAN KANNAL LA, publié en avril 2008, Florent Charbonnier, le gérant de Caraïbéditions n’envisageait pas de publier aussi rapidement une nouvelle BD en créole.

Une formidable opportunité offerte à cette jeune Maison d’édition en a décidé tout autrement. En effet, les éditions Glénat qui ont cédé les droits de Titeuf pour le créole à Caraïbéditions, ont offert à cette dernière, la possibilité de sortir le Titeuf en créole en même temps que sa version française.

C’est ainsi que les lecteurs pourront trouver chez leur libraire le Titeuf en créole «Chimen Lavi» en même temps que sa version française «Le sens de la vie».

Dans le petit monde de la BD, c’est la première fois qu’une version en langue régionale sort en même temps que sa version en langue française et Caraïbéditions est très fière de pouvoir offrir un tel album aux lecteurs antillo-guyanais.

A noter que l’album «Chimen Lavi» est vendu avec un petit lexique créole/français qui permettra à chacun de découvrir les expressions créoles «purement Titeuf» que l’on peut entendre dans les cours d’école de Guadeloupe.

Florent Charbonnier a souhaité que Robert Chilin, le traducteur de Titeuf, rencontre les élèves de CM2 de la classe de M. Clémence (école de Baie Mahault) afin que ces derniers puissent faire part de leur «savoir» à notre traducteur.

Ces élèves ont ainsi pu participer à cette fabuleuse aventure de traduction. Il semblerait qu’ils en soient très fiers.

Enfin, après leur collaboration réussie sur Astérix en créole, Florent Charbonnier a souhaité s’entourer des conseils d’Hector Poullet qui s’est chargé de l’audit de la traduction, d’autant plus que les différents personnages de cet album parlent les créoles de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane.

L'ètape traduction par le traducteur Robert Chilin

Titeuf

«J’ai pris connaissance du projet de publication du premier Titeuf en créole par Caraïbéditions, de la bouche d’Hector Poullet qui recherchait pour le compte de cette maison d’édition, un traducteur à même de traduire une BD en créole de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane.

Je n’avais pas encore à ce moment connaissance du tome qui allait être traduit, à savoir le futur tome à paraître en français fin août 2008… Une première dans l’histoire de la BD et de ses versions en langues étrangères ou régionales : sortir simultanément la version en français et en langue régionale.

Hector Poullet et Florent Charbonnier, le gérant de Caraïbéditions, semblait hésiter entre plusieurs traducteurs. Comme un affamé, je me suis jeté corps et âme dans la traduction de l’album qu’Hector Poullet m’avait confié. Plus j’avançais et plus cela me passionnait et m’amusait au point que, j’avais en à peine deux jours, traduit une trentaine de pages alors qu’un simple essai sur 3 pages m’avait été demandé.

Il faut croire que mon travail a plu à Hector Poullet puisqu’il m’a recommandé pour ce projet à Florent Charbonnier, l’éditeur qui m’a alors demandé la plus grande discrétion sur le projet.

Afin de garder secret toutes les informations concernant ce nouvel album, nous ne pouvions pas échanger les planches par internet de crainte que ces dernières soient interceptées.

Ceci nous a contraint à de nombreux déplacements pour les échanges, les corrections…. Il y a eu une première rencontre entre Florent Charbonnier, Hector Poullet et moi-même pour déterminer les rôles de chacun. A moi donc la traduction et à Hector Poullet la supervision de mon travail.

Il a fallu déterminer le créole qui allait être parlé par les différents personnages de l’album. Une autre difficulté a été de trouver un titre qui soit dans un créole «neutre». C’est-à-dire un titre qui ne puisse pas permettre de préjuger du créole parlé dans l’album et que chacun puisse s’approprier quelque soit son créole maternel.

Enfin, il a fallu se poser la question de savoir quelles étaient les expressions créoles en vigueur dans les cours d’école d’aujourd’hui. Les aventures de Titeuf se déroulant dans un environnement scolaire, Florent Charbonnier a eu l’idée d’aller à la rencontre des enfants dans les écoles.

Grâce, encore une fois à Hector Poullet mais également à l’inspection académique et au directeur de l’école de Baie-Mahault qui nous ont accordé une autorisation, nous avons donc pu aménager deux séances de travail avec les élèves de CM2 de la classe de M. Jo Clémence de l’école de Baie-Mahault.

Je profite d’ailleurs de l’occasion pour les remercier à nouveau pour leur chaleureuse collaboration. Grâce à leur participation, nous avons pu étoffer le petit lexique joint à l’album. Dans ce lexique, les lecteurs pourront trouver la traduction créole/français des expressions présentes dans l’album ainsi qu’un petit supplément constitué des expressions de cours d’école «purement Titeuf» glanées au cours de nos échanges avec les élèves.

En conclusion, je crois que je suis en train de prouver que le créole est accessible à tous, du moins à ceux qui le souhaitent. C’est une langue et comme toute langue, elle nécessite un apprentissage. Ce n’est pas parce qu’on parle une langue que l’on est nécessairement un expert surtout quand il s’agit de l’écrire. Comme toute langue vivante, le créole subit l’influence des langues étrangères dont il se nourrit et dont il continuera à se nourrir.

C’est pourquoi je remercie et ne remercierai jamais assez Hector Poullet et Florent Charbonnier de m’avoir donné l’opportunité de travailler pour la première fois de ma vie avec ma langue maternelle après avoir si souvent travaillé avec d’autres langues étrangères».

Titeuf

Biographie de l'auteur

Zep est né en Suisse en 1967. Il s’inscrit aux Arts Déco de Genève d’où il sortira diplômé. Il publie dans la presse «Victor» puis est remarqué par «le journal de Spirou».

Après quelques albums, en 1992, il donne naissance à «Titeuf» par hasard, sur un carnet de croquis, alors qu’il dessine des souvenirs d’enfance.

La première planche est publiée dans un fanzine et, à sa lecture, Jean-Claude Camano des Editions Glénat lui propose de l’éditer. C’est le début de la grande aventure de Titeuf.

Zep
Le succès est croissant et devient rapidement un véritable phénomène du monde de l’édition. Plus de 12 millions d’albums de «Titeuf» ont été vendus, et il est traduit dans plus de 20 pays dont la Chine.

En mai 2000, Titeuf fait son apparition dans les romans de la Bibliothèque Rose chez Hachette Jeunesse. En 2001, paraît «Le Guide du zizi sexuel» co-écrit avec Hélène Bruller. Tous deux écrivent «Les Minijusticiers» chez Hachette Jeunesse en 2003. Zep a également illustré la même année un livret pédagogique pour Handicap International et réalisé un carnet de 68 pages pour l’album «Chansons pour les pieds» de Jean-Jacques Goldman.

Zep a récemment collaboré à «Sol En Si» en réalisant la pochette et les illustrations du livret du disque «Sol En Cirque». En janvier 2004, il reçoit le Grand Prix de la Ville d’Angoulême le récompensant pour l’ensemble de sa carrière. Il a été le Président du Festival d’Angoulême 2005.

Biographie du traducteur

Robert Chilin, la quarantaine, est né en Guadeloupe. Si étudiant, Robert s’est dirigé vers une filière littéraire, Langues Etrangères Appliquées, dans laquelle il a obtenu une maîtrise, c’est vers une carrière commerciale que son cœur a balancé quand il a s’agit de se choisir un métier.

Après presque 20 ans de «commercial», tantôt sur le terrain au sein d’une entreprise, tantôt à l’école en tant que formateur, c’est à ses amours de jeunesse, les langues étrangères (et régionales), que Robert souhaite aujourd’hui se consacrer.

La traduction en créole, de la BD Titeuf , «Chimen Lavi» est sa première réalisation en tant que traducteur créole après diverses expériences de traduction en langues étrangères.

Robert Chilin

Caraïbéditions

Caraïbéditions est une jeune Maison d’édition des Antilles-Guyane qui souhaite ouvrir un nouvel espace d’expression créole et plus largement antillais.

Après la publication du premier Astérix en créole, GRAN KANNAL LA et de SAN PIE FLANBWAYAN AN en avril 2008, Caraïbéditions prévoit de publier de nouvelles BD en créole ainsi que des ouvrages, en français, destinés à tout public, mêlant le texte, le dessin et la photo sous toutes ses formes: BD, livres jeunesse illustrés, romans, essais…

Pour cela, elle souhaite mettre en avant des talents locaux débutants ou confirmés et permettre à des auteurs étrangers reconnus de travailler sur des projets ayant pour thème les Antilles-Guyane et ses habitants.

Florent Charbonnier
Elle souhaite également publier des œuvres françaises ou étrangères en créole.

Le lectorat de Caraïbéditions est tant à l’intérieur des frontières des Antilles qu’à l’extérieur de celles-ci. Cependant, à travers sa diffusion, Caraïbéditions tente, avant tout, de toucher les lecteurs antillo-guyanais, de souche ou de cœur, basés dans les départements d’Outre-Mer, en métropole ou dans le reste du monde.

Titeuf

Viré monté