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Urbanisme

Les utopies Architecturales d’une ville nouvelle

T. M.

Dragon


Les différents courants parcourent la ville nouvelle d’Evry, si ses fondements reposent sur la pensée néo-corbusienne, (Le Corbusier) précurseur de l’architecture moderne1 dans les années 20 et de l’urbanisme fonctionnaliste, qui sera appliqué dans les années 70, notamment pour la construction des banlieues (barres et tours).

Dans le cas des urbanistes ayant créé la ville nouvelle d’Evry, ils ont appliqué le plan libre, la façade libre, par endroits la dalle s’est substituée aux pilotis, les toits terrasses sur quelques bâtiments de  la ville.

On retrouve les 5 points théorisés par l’architecture moderne dans cette ville.

Donc, on peut penser que la ville nouvelle est une ville fonctionnaliste avec  son non centre-ville à l’origine, depuis des corrections ont été apportées afin de corriger les erreurs de cet urbanisme sans centre.

Un autre courant initié par l’Américain Frank Lloyd Wright (l’architecture organique) mais théorisé par David Pearson proposa un ensemble de règles pour dessiner une architecture organique:   la chartre de Gaïa pour une architecture organique:

      «Laissons l'architecture:

  • être inspirée par la nature et être durable, bonne pour la santé, protectrice et diverse.
  • dépliée, comme un organisme se déplierait depuis l'intérieur d'une graine.
  • exister à l'instant présent et renaissant toujours et encore.
  • suivre le mouvement et rester flexible et adaptable.
  • satisfaire des besoins sociaux physiques et spirituels.
  • se développer à partir du site et être unique.
  • célébrer l'esprit de la jeunesse, du jeu et de la surprise.
  • exprimer le rythme de la musique et la puissance de la danse.»

L’urbanisme organique voit la ville comme un corps vivant, cela s’oppose- t’il à la vision des fonctionnalistes? Dans les faits non, cela avait été pensé en terme d’espace de vie d’où la séparation au sein de la ville des espaces: habiter, se  récréer, travailler, se déplacer …

Ce courant organique, voyant la ville comme un être vivant, en parleront comme telle, les espaces verts deviendront  les poumons de la ville, les rues les artères, le centre-ville sera le cœur de la ville,  etc.

Les urbanistes dans les lieux où la ville n’a pas de cours d’eau, vont à créer des canaux, comme des veines où l’eau remplacerait le sang.

On peut croire que ce courant vise à corriger les erreurs de l’architecture fonctionnaliste en intégrant la ville dans un milieu naturelle, dans un site qui lui soit propre et unique, tout ceci n’est dénué de sens, à travers la célébration de la beauté et de la jeunesse, une perception des «élans  fascisants», des années 30.

Dans la ville nouvelle  on retrouve un aspect: «célébrer l'esprit de la jeunesse, du jeu et de la surprise.» La surprise, si l’on prend le temps de se promener dans les divers ensembles formant un quartier, à des détours on est surpris de découvrir une sculpture en érection sur une place intérieure, et on va de surprise en surprise au cours d’une promenade, pas un quartier qui ressemble à un autre, entendu que ce qui est possible aux USA ne l’est pas en France, la disponibilité du foncier n’est pas le même, les villes gèrent la rareté alors qu’États Unis, c’est l’abondance qui prédomine et dans certaines grandes villes des quartiers entiers sont déshabités et recolonisés par la faune sauvage.

Nous aurons l’occasion dans d’autres chapitres de développer les autres points de l’urbanisme organique.

Je vous propose une série de photo prise depuis une dalle (en surplomb) lieu de passage allant vers l’allée du Dragon.

Deux grands bassins où quelques fois des canards  font de courtes haltes, les enfants même en période de forte canicule ne s’ébattent pas dans ces bassins. Ils sont beaux, participent à la scénarisation de la ville. Ils sont séparés par des rues (site propre) réservées exclusivement au transport en commun, et à la police qui les empruntent.

Si le cadre est beaux, il ne reste pas moins vide, des peupliers, des saules  bordent  les bassins, quand aux trottoirs,  ils ne sont utilisés que lorsque les  personnes sortent du travail ou de leur activité et que le prochain bus est dans les 30 minutes, de la gare ou du centre commercial en allant à pied, le gain est de 15 minutes et pour ceux n’ayant pas de  carte navigo ou de ticket de transport, ils épargnent 1.60 euros.

Comme beaucoup de villes nouvelles, de villes fonctionnelles  ce qui respire des lieux, est leur non appropriation par les habitants, c’est le sentiment que je ressens, la ville a été pensé comme un lieu de circulation, et non un lieu où l’ont s’arrête.

La ville est en mouvement,  en perpétuel mouvement, les gens suivent son rythme, en attendant de pouvoir partir ailleurs, sans doute  à cause du mouvement qui ne permet pas de prendre racine, la ville en mouvement devient une ville de passage.

T. M.
Juin 2009

Dragon


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