Potomitan

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Annou voyé kreyòl douvan douvan

morning poem

Umar Timol

Misère que le corps dévoile. Celle qui sait toutes les syllabes de la mort. Au creux parfois de la plénitude la plus fervente, quand le corps n’est plus qu’un souffle, quand le corps déploie ses retrouvailles avec la lumière, les ébrasements de la misère. Misère de la mort. Lovée dans ses organes. Lovée dans ses artères. Lovée dans les sillons engorgés de sang. Misère de la mort. Nuit effondrée qui incruste ses plaies dans la pierre. Ne plus fuir désormais. Contempler en soi la lente coulée de l’argile et de la boue. Contempler. Et faire de cette misère qui brise les os endurcis des éphémères, faire de cette misère un parchemin orné de calligraphies, celles de vos yeux revêtus des aumônes de la mer et de ses éclipses.

anis

Viré monté