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Le bonnet de prière

Un exemple d'art islamique au quotidien

Turban enroulé de diverses façons différentes, simple calotte arrondie, ou chapeau dont on se couvre la tête, en créole, le «bonnet de prière», s’avère un couvre-chef indispensable et hautement souhaitable pour pratiquer la prière. Taqiyah, fez, chéchia, topi, koufi, bonnet bateau, … il existe sans nul doute des centaines de sortes de bonnets de prière. Pour chacune, l’aspect esthétique, pratique ou régional associe le bonnet du quotidien à la société dans laquelle le croyant vit et se fonde donc aussi sur une culture. Il existe sans doute des milliers de sortes de bonnets de prière et toutes liées à la culture et l’Art islamiques.

C’est ainsi qu’on peut aisément le distinguer tous les jours dans la cité comme dans les campagnes, porté par les fidèles se rendant à la mosquée (musjid). Le bonnet, par les variations infinies de formes, matières, couleurs, calligraphies, motifs, constitue certainement un exemple probant de la richesse de l’Art islamique. Le bonnet de prière est ainsi présent à Maurice de manière continue depuis l’implantation des premiers Musulmans. Sur les gravures d’autrefois, on distingue parfaitement la coutume généralisée du port d’un simple pagri confectionné à l’aide d’un lai de toile soigneusement enroulé autour du crâne. Mais là aussi, différentes techniques d’enroulement et de port existent.

La mosquée Al Aqsa est la plus ancienne de l’île, construite au commencement du 19e siècle, elle constitue avec la Jummah Mosq, un modèle architectural remarquable. Les Fidèles de la mosquée ont bienveillamment accepté de partager avec tout un chacun, de n’importe quelle confession, Mauricien ou non, ce patrimoine unique et populaire en proposant de participer à cette exposition et en offrant à contempler ces trésors d’art islamique du quotidien, trois cents bonnets différents, permettant de mieux admirer un simple exemple de la diversité et la richesse de la culture islamique.

On se souviendra à ce titre, du magasin n°5 de la rue Bourbon. C’est là que la plupart des Musulmans achetaient leurs bonnets… Il y avait des modes. On retiendra bien sûr le fameux bonnet Nazroo, il y en avait de deux couleurs, grenat ou noir. Il y avait aussi le bonnet bateau, qui rappelait celui de Nerhu, et bien sûr celui en astrakan du Dr. Ali Jinnah, le nec plus ultra. Plus tard, il y eut le fameux «bonnet passe thé», qui avait un petit trou d’aération sur son sommet, d’où son nom. On se rappellera aussi le fameux fez, très en vogue dans les années d’après-guerre. Chaque génération avait sa mode en quelque sorte. Posséder son premier bonnet de prière figure un moment personnel intime du Musulman, la marque d’un attachement à sa foi. Il fait souvent l’objet d’un cadeau de la part d’une personne aimée ou respectée et est souvent rempli de souvenirs.

Avec la Mosquée Al Aqsa de Port-Louis et le soutien du Président Cassam Uteem, le Blue Penny Museum est heureux de vous convier à venir nombreux visiter cette exposition, du 9 septembre au 08 octobre 2016, tous les jours sauf les dimanches, de 10h à 16h30, accès libre et gratuit.

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