Une version power point (diaporama) fut présentée le 10 juin 2007 à Kamalakuli lors de la manifestation «Cinéma d’Afrique».
réalisation Gustave HO-FONG-CHOY - Guyane

Découverte de ces lieux auprès desquels nous passons tous les jours, sans en avoir conscience. "Enlevés, battus, marqués, mutilés, fouettés, humiliés, écrasés, épuisés, tués... "Des millions d’ hommes, de femmes et d’enfants, Amérindiens puis Africains ont été déshumanisés pour n’être que du bétail. Ici et là, Ils ont façonné le paysage: défriché, planté, creusé des canaux, construit des cases, des villages au prix de leur vie. Certains, dans la crainte du fouet et du code noir ont accepté tout en espérant des lendemains meilleurs. D’autres ont conquis leur liberté, les armes à la main au prix de leur vie…Et pourtant, aucun site ne fait l’objet d’une quelconque inscription sur aucune liste au titre de la loi Taubira (article 4)... !!!???

• Entretien avec Louis Sala-Molins à propos du Code noir par Catherine JORGENSEN.
   
• Liste des sites inscrits en Guyane.
   
• Les lieux de mémoire sur le site du Comité pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage.

1/20 - AMOMBA SUZANNE Veuve PAYE ( ? – 1755) (Kayenn)

"Cette esclave africaine devient «affranchie» par son mariage avec un blanc Jean Paillé et hérite au décès de ce dernier. Quoique riche mais noire, elle fait l’objet de tracasseries de la part des autorités coloniales de l’époque. Ces biens sont purement et simplement confisqués mais officiellement ils ont fait l’objet d’une donation pour la construction d’un collège (actuel collège Nonnon). À Cayenne, une rue porte son nom."

 Lidie CHOUCOUTOU (2006)

2/20 - APROUAGUE (Réjina)

Linval est un marron qui se fait remarquer sur cette rivière où il fut arrêté avec huit de ses comparses. Il a été pendu sur la place publique. Une assistance nombreuse y a assisté dont ses propres enfants et Claire, sa femme, qui  fut exécutée aussi.

Serge MAM-LAM-FOUCK (1986 : 151)

3/20 - LA COMTÉ (Roura)

1700
"Cinquante esclaves de la plantation de Gennes, région de Roura, s'enfuient, en pillant, tuant et brûlant tout sur leur passage, Seuls vingt d'entre eux seront rattrapés et exécutés."

(Mam-Lam-Fouck, 1986 : 193)

1707
"Une bande de marrons est signalée dans la région de la haute Comté et y a vécu jusqu'en 1731."

(Epailly, 2005 : 194 / Mam-Lam-Fouck, 1986 : 194)

1802
"Deux à trois mille esclaves s'enfoncèrent dans les terres en deux bandes sous la direction de Simon (haute Comté) et de Jérôme et Adome en amont de Tonnégrande. Ils ont pu reconstituer outre des structures tribales mais aussi culte africain, ils vivaient de l'agriculture, de la chasse et de la pêche."

(Cardoso, 1999 : 408)

"Pompée, quant à lui marronne et s'installe définitivement, quelques années plus tard sur la rive gauche de la Comté au-dessus de saut Brodel avec sept personnes et cela pendant plus de vingt ans."

(Epailly, 2005 : 52 / Mam-Lam-Fouck, 1986 : 195)

4/20 - ÉLÉONORE (Roura)

L’habitation Eléonore, située à proximité du village de Cacao, possède un canal creusé par les esclaves sur une centaine de mètres. L’administration pénitentiaire y installe après l’abolition de l’esclavage l’un des premiers bagnes.

A suivre.

 Viré monté