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Les syllabes de mes rues à Mercédes Guignard Ottawa-Gatineau, 25 novembre 2022 Photo Francesca Palli |
J’aime la rue la nuit les odeurs la perfection des lunes diverses la géographie des putains de Babel toutes les langues de la rue des sous-sols des puits abandonnés toutes les femmes des rues de Paris araméennes bédouines kabyles et berbères
Des expérimentés de Dieu sur cette terre un démon sans la musique des Nègres un arène sans l’assassinat d’un Romain une histoire d’amour d’une Roumaine des Balkans une fille Espagnole conquérante des hommes
Où tout est vaste New York Paris Berlin Londres Rome Port-au-Prince où tout est regrets et chimères des hommes de toutes provinces où tout est révolutionnaire des eaux de la bonne femme à accoucher d’île en île des ancêtres que je ne connais pas
Je n’aime pas le jour qui me fait souffrir d’où je vois les battements de l’île les recommandations des étoiles les possibilités d’une guerre nucléaire mes amantes qui font la queue au van de chez moi
La sieste et le thé des Chinois toujours des femmes et des hommes à voix basse des filles qui n’ont pas de cul des yeux cernés comme la lune
Ô syllabes de mes arrière-grand-mères nagées dans les ténèbres de la fornication ô buveurs de rhum des terres torturées ô tueurs à gages mes grand-pères ô Indépendance d’un port aux princes affamés commerçants des os équilibrés de mes aïeuls
J’aime le grand fleuve le sable du soleil les filles envoutées les femmes dégénérées de l’Iran j’aime la morphologie des fleurs de l’Ukraine les hommes fémur et tibia d’éléphant
J’aime HAITI comme mes amantes les plus belles femmes de la terre
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