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Ma littérature

Saint-John Kauss

Ce travail a fait l’objet d’une conférence prononcée au local du KEPKAA, à Montréal, 19:00, le 12 octobre 2012.

Depuis les années 1979-1991, je fus un poète dont les préoccupations étaient celles d’un artiste qui avait des visions idéalistes (lire Le Manifeste du surpluréalisme, in L’Archidoxe poétique, Humanitas, Montréal, 2008) et dont les ambitions étaient de dépasser le «lyrisme personnel» dans la poésie haïtienne. Bien sûr, avant MOI, Gautier, Baudelaire, Banville, Mallarmé, Valéry, Claudel ou Perse (chez les Français), aussi bien qu’Etzer Vilaire, que René Depestre, Jean Brierre, René Philoctète ou Anthony Phelps (chez les Haïtiens), avaient déjà exploré le domaine du Sacré où la Poésie avait pu projeter le maximum de pureté et d’effet chez le lecteur; mais ni l’un ni l’autre de ces auteurs, dans la poursuite de ce palimpseste, n’avait exploité à fond les principes et recours propres à la Création, hormis Mallarmé qui, lui, avait tenté d’aller jusqu’au bout des choses littéraires et s’était même essayé à une poésie savamment calculée, d’une beauté cérébrale, et il (Mallarmé)  y développa un effet particulier pour l’époque. C’est de cette poésie à «effet singulier» que je me suis attardé à une pratique d’images neuves, à des textes comme surimprimés, à une poésie d’une très haute musicalité, dans la recherche de mots rares à résonnance unique; bref à un art voulu original, d’une poésie purifiée de la nonchalance métaphorique, mais aux confins de l’angoisse humaine vécue. Mais rien ne saurait prédire le poète mystique chrétien, ce dont je suis devenu en un rien de temps, sans crise apparente. Ce serait plutôt par une volonté raisonnable d’être unique, comme dirait Kant, que j’ai maintes fois transposé le destin de ma poésie sur le plan de l’absolu, mais avec une lucidité totalement assumante et assumée. Que Mallarmé cherchât à devenir le pair de Scève, de Hölderlin, de Rimbaud, ou de «tous ceux qui ont cherché leur vérité au plus secret des arcanes de l’illumination poétique». Mais Hegel, dans une de ses invitations stupéfiantes, préconisait que: «L’artiste doit quitter cette pâle région que l’on appelle vulgairement l’Idéal, pour entrer dans le monde réel, et délivrer l’esprit.» Alors, qui suivre?

LITTÉRATURE DE L’ENFANCE

Il est foncièrement intéressant de faire bond sur l’enfance, mon enfance, pour affirmer de la privation de la mère dans mon encre primaire. «Je chanterai en désespéré», écrivait Mallarmé à sa découverte de la métaphysique de l’absence d’une mère, soit du Néant. Pour ce dernier, et ce jusqu’à la fin de sa vie, l’Idéal n’est qu’illusion; la Beauté, c’est la Mort; il n’y a pas de Transcendance; il n’y a que Matière, en un mot, que nous ne sommes que de vaines formes de la matière, et que Dieu et l’âme les plus nobles inventions (victoire du Néant). Donc Mallarmé fait ici une profession de foi matérialiste, à laquelle d’ailleurs il devait se tenir toute sa vie.

L’enfance, ma gloire dans l’Écriture, est une vérité sans indication certaine. Elle symbolise dans ma poésie l’heureuse participation d’une présence dans mes rêves les plus espérés. Serais-je ce poète lucide sans la présence d’Elle, ma mère? Face aux affres de mon travail littéraire, l’absence, tout court, y a-t-elle sa place en tant qu’héritage vide de sens, en tant que corollaire de chimères, en tant qu’oripeau négatif d’un romantisme contemporain. D’où la présence de la femme représentative de la mère, à travers toute la poésie kaussienne.

LITTÉRATURE DE RECONNAISSANCE

a) L’INITIATIVE AUX MOTS

Céder l’initiative aux mots sans pour autant laisser à la démesure l’espace vacant de la consonance abyssale, syndrome de l’abîme impalpable du non-dit. Je mesure les mots, fidèles confidents, molécules au solde de l’idéal romantique, non matérialiste, mais surpluréaliste (rêve/réel, réel/rêve). Cette approche surpluréelle n’invoque pas moins l’état particulier de puissance et d’effets recherchés. De ce fait, la lecture d’œuvres fortes, métaphysiques ou chrétiennes comme celles d’Auriol Théophraste Bombaste, dit le divin Paracelse; des Dogmes et Rituels de la Haute Magie, d’Éliphas Lévi; comme celles sur la logique et la phénoménologie de l’Esprit chez Hegel; sur le concept de l’Être et du Temps chez Husserl ou Heidegger; sur les métamorphoses de l’âme et l’inconscient collectif chez Jung; sur les Fondements de la métaphysique chez Kant; sur le désespoir chez Kierkegaard; sur  l’évolution créatrice chez  Bergson; sur le concept de la religion chez Voltaire; sur l’existentialisme athée chez Sartre; représente  la proportion digérée, tant sur le plan philosophique qu’esthétique, de la somme des auteurs étudiés.

b) DIALECTIQUE DE LA BEAUTÉ

Comment donc a pu s’opérer, au travers des lourds éléments, composants et comparatifs, de l’Esthétique, le passage du vide et de l’absence, chez le poète,  à la Beauté? C’est le drame de la Création que d’être toujours, et de plus en plus en question. Car chaque nouveau jour porte en soi la possibilité d’une renaissance ou d’une dégénérescence, d’un recommencement absolu ou  définitif. Prisonnier de son essence et de ses rêves ontologiques, y aurait-il pour lui, le poète ou l’écrivain, maintenant ou demain, une libération des sens? Il suffirait du présent des rêves, de la crudité du Rêve, pour défoncer la prison et rendre la liberté à tous les mots, c’est-à-dire à tous les poèmes qui n’ont pas fui le jour béni des illuminations. Des poètes comme Goethe, Hölderlin, Mallarmé et Rimbaud ont été des « illuminés », et je les suis dans la beauté de leur angoisse métaphysique, comme dans la quête du Beau et du poème (surtout chez Mallarmé).

c) L'EXPLICATION ORPHIQUE DU POÈME

On retrouve chez Moi le thème de la vivacité d'aujourd'hui et de l'errance des cœurs bannis dans les couloirs du «dernier monde», le rappel des avanies subies par le poète dans le milieu social ou politique. Mon premier ouvrage, «Chants d'homme pour les nuits d'ombre» (1979), glisse à l'évocation de ce rappel, rapport d'autant plus radical qu'il se renforce du rappel d'un passé où le poète fut déjà la victime de sa naïveté, donc sa propre victime pour n'avoir pas chanté comme tous les autres, pour n'avoir pas réussi à surmonter et évacuer l'ennui, à évoquer le monde idéal qui est celui de la Poésie.

Malgré une complexion particulière de sa sémantique, le poème, selon Moi, est un témoignage direct du poète. Mais si l'on suit de près Hegel et sa méthode dialectique, le poème est le prolongement d'un point d'aboutissement; alors un point de départ: le devenir. Il postule un état contraire à l'être qui est, lui, le lieu des synthèses et des transformations, les dérives du quotidien, le germe de tous les possibles. Le poème est Absolu et Concrétisation, contrairement au poète qui n'est que le vecteur d'une idéologie pensante. Le poème ou l'idée du poème doit nécessairement se réaliser en incantation à travers l'évolution de l'esprit. L'idée concrète, constituée en idée absolue par l'évolution de la pensée, s'extérioriserait dans l'Univers et deviendrait nature poétique. C'est de ce mouvement et pour avoir droit à l'existence, que le poème devient poétique. Le poème est donc l'expression de l'esprit.

d) SYMPHONIES TYPOGRAPHIQUES DES LIEUX: HAITI ET AILLEURS

Nul examen de conscience ne fut plus bénéfique que les éclatants hommages adressés à des amis, à des femmes, à des situations et à des lieux d'écriture. De l'approximation destinée à éclairer ses positions de poète, disait-on. Et pourtant. Puisque l'oeuvre d'art est le lieu d'aboutissement de l'idée par la pensée, le pays (ou les lieux) revêt, à la lumière d'Hegel, l'accord intime de l'ascension vers les cieux de la Beauté. Les lieux de la mémoire et des amitiés, dans la profondeur des correspondances comme dans la science mystérieuse des mots ensoleillés d'un «bain d'illusion», subsistent et renaissent de la matière poétique afin d'assurer le contrepoids de la vie et des «hasards maléfiques». Telles sont les considérations voulues par le Poète en temps et lieu dans la communauté de la forme littéraire, si bien qu’il y a lieu d’une littérature de reconnaissance.

e) RHÉTORIQUE DE LA PRÉSENCE ET DE L'ABSENCE

C'est certes le romancier américain, Chester Himes, qui disait que «la présence de l'homme, c'est l'absence de l'écrivain». Cette douce phrase, pourtant à la fois existentielle et psychométaphysique, impose l'apparition présente de l'homme qui fait oublier les tourments; et l'absence de l'écrivain blessé dans sa mélancolie, laissé pour mort dans la trahison des pairs, engagé dans la cueillaison des rêves, encensé par l'éclairage de la joie païenne et l'ivresse momentanée qu'engendre l'isolement, la solitude pour écrire. Souvent l'absence de l'écrivain des détours urbains, des hasards de la ville, le conduit aux couchants de soleil de la volupté des mots, près des ordures de la Création et du vibrant amour de l'Absolu et de l'Esprit qu'est le Poème. Le Poème qui est l'examen de conscience de l'intéressé, confesse les fioritures de la présence comme de l'absence; deux variations de la beauté et de l'illusion. L'absence, soit les affres de la page blanche; et la présence, le tracé des coups de l'aile qui hantent l'imagination, sont les deux moments de possibilités ou possibles du ciel approprié par l'écrivain. Que dire de plus au-delà de cette surcharge de métaphores, d'images neuves et d'allitérations, de morphèmes et de supposés à destination musicale? Rien d'autre que les impressions les plus étranges de la vie de l'auteur pour que le lecteur en jouisse, et que lui procure la beauté du poème. Sans craindre les images éprouvées par la syntaxe du vécu, le poète constate la différence entre les  lectures avant et après l'écriture. Effectivement, on peut constater cette différence considérable entre l'inspiration et l'ouverture. L'inspiration qui se trouve confrontée à la page blanche; en d'autres mots, au Néant. Mais l'ouverture qui s'apparente à la présence du poète dans les allées du rêve, qui représente le dialogue entre les mots et le langage des oppositions (incidentes, inversions, enjambements), prend appui sur des mots rares et riches d'émotions. Jusque-là, la volonté obstinée de reporter la poésie jusqu’aux fonds baptismaux et de s'évader d'un commun accord entre nous, les poètes.

Plus intéressante encore, l'absence de la mère à des heures tardives de l'adolescence (13-18 ans) qui nous a fait pressentir les attitudes futures du poète mélancolique qui se défendra, par les bienfaits du rêve contre les puissances infernales de l'absence. Choix partial du destin qui a laissé un goût amer et qui poussa le poète dans sa préférence des pièces aux compositions noires ou tristes d'un romantisme macabre du «départ» plutôt que l'esthétique du joyeux «retour».

«L'œuvre à faire», c'est ce qui importe au poète. La présence d'excitants spirituels, tels les livres, les contacts amicaux et humains, la peinture ou la musique, seront toutefois nécessaires dans la mesure où l'idéal littéraire se trouve en équilibre avec la présence de l'autre. Isolement dans la solitude, voilà quasiment les deux amis intimes de la Création. Au-delà de l'inquiétude métaphysique de tout homme, le poète partage cette « nature » pour s'échapper au Néant qui le suit depuis la fondation des Temps, au Néant là où l'on ne pense plus: Le degré zéro de l'écriture (Roland Barthes).

Se faire «rare» à tous les sens de l'esthétique, voilà la règle que j'ai pressentie et adoptée dès le début de ma carrière d’écrivain comme étant l'éthique poétique, ou la sublime manière à suivre. De l'époque adolescente à l'âge adulte, une «mutation spirituelle» s'en est suivie, et ce, jusqu'au jour où je serai devenu celui de l'admirable et décisive métamorphose: Saint-John KAUSS.

LITTÉRATURE DE CONNAISSANCE:
LA THÉORIE À EFFETS PLURIELS OU DES PARADOXES

Avec la souplesse toute naturelle de mon tempérament et de mon indifférence des choses secondaires à ma progression et à la vie, j'ai censé trouver le secret de me faire comprendre, c'est-à-dire de comprendre ma littérature, et de passer à travers les mailles de tant de fausses louanges inattendues d’autres, par jalousie. Occupé surtout à surprendre par les voix (voies) inhabituelles des sons et musique (Mallarmé) et de la poésie des rythmes et du mouvement (Banville et Baudelaire), surtout de la poésie des images rares (Perse et Phelps) qui témoignerait, le plus souvent, de l'habileté et de la pureté des résurgences de souvenirs chez l'auteur, le sentiment de «l'impuissance» connu chez certains (surtout Mallarmé) n'a pas eu sa place dans ma vie littéraire malgré « l'exigence de perfection, la haute conception » que je me fais, comme lui, de l'art. L'invention des ressources poétiques (métaphores, sémantique, syntaxe, ponctuation...) comme la réinvention de celles déjà présentes ou amorcées, constituent les défenses extrêmes à la «curieuse stérilité» dont s'est plaint Mallarmé toute sa vie.

L'effet de l'inviolabilité dans l'écriture; de l'étonnement dans le langage; de la partition dans la lecture musicale; de la permanence dans le message; de l’arrogance dans la mise en place des symboles et images; de l'accès aux métamorphoses paraboliques dans la narration et signification des entrevues et entretiens publiés; la pause défendue du discours poétique; le refuge immédiat dans la possible patience; l'aristocratie des sigles hiéroglyphiques; l'apparence de l'incommunicabilité  immédiate des signes poétiques ou magiques, des mots eux-mêmes utilisés dans le langage des initiés, ont improvisé une nouvelle version de l'art poétique, de l'art surpluréel, de l'écrivain du XXIe siècle. L'écrivain surpluréaliste doit étonner malgré la cyclothymie ou la manie-dépression qui parfois l'habitent, malgré les différentes déceptions et maladies métapsychologiques qui l'ont conduit au désespoir involontaire. Il faut qu'il continue de fonctionner, suivant le mot d'ordre: L'Art de la riposte immédiate.

Si selon Mallarmé, «l'effet produit, sans une dissonance, sans une fioriture, même adorable, qui distrait, ----- voilà ce que je cherche»; et pour Valéry  «la littérature est l'art de se jouer de l'âme des autres (...). Étant donné une impression, un rêve, une pensée, il faut l'exprimer de telle manière qu'on produise dans l'âme d'un auditeur le maximum d'effet ----- et un effet entièrement calculé par l'Artiste.» Cette méthode, au demeurant incertaine, quant à sa réception / réaction par des lecteurs, de sorte qu'il faut tout mesurer, doser même les éventuels répliques et commentaires envers cette théorie, la théorie surpluréaliste. Cette théorie à effets pluriels, ou des paradoxes, propose outre la simultanéité du langage, mais aussi la générosité des propositions complémentaires. Près de sa solitude et de son désespoir, l'être surpluréel doit rechercher une solution à ses problèmes, et remuera  de positives réflexions sur la question de l'ultime sacrifice. D'où les écrits pluriels qui l'entraînent sur des routes où personne n'avait jamais mis une telle conviction, un tel dévouement, à ouvrir, ascète de tous les instants.

CONCLUSION

Si par les techniques avancées de la linguistique, j'ai, à chaque manuscrit, le sentiment d'avancer, de progresser, de dépasser le geste primaire et essentiel des premiers poèmes; en revanche l'idée (la pensée) de cet événement tant compréhensible qu'est le Surpluréalisme, duquel rayonnent des vibrations de désespoir et d'inquiétude passagère dans la présentation de l'homme du  «dernier monde», serait d'être épuré de toutes hallucinations linguistiques ou d'obsession verbale. Mais de temps à autre, une autosuggestion de l'inconscient à l'état brut; toutefois le pôle littéraire où se fixerait toute la puissance du Verbe ébranlé par l'angoisse vague du quotidien, demeure l'admirable subconscient, territoire d'application de la théorie à effets pluriels. Certes, c'est fermer la voie au Surréalisme, et d'ouvrir le pont du Surpluréalisme; le poète alors devient prisonnier d'une évidente opposition, de cette antinomie insoluble, entre l'Idéal et le Réel.   

 

Saint-John Kauss
Laval, 06/10/2012

Bibliographie et Références

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