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Parler des évangiles synoptiques

Saint-John Kauss

On entend par «Évangiles Synoptiques» l’ensemble des écrits de trois Apôtres, Matthieu, Marc et Luc, qui ont permis de savoir non seulement qui est Jésus de Nazareth, mais encore de découvrir les lois et les fondements du Royaume de Dieu. Sinon comment un simple humain pourrait imaginer un tel homme, Jésus, envoyé par son Père qui est Dieu. L’Éternel étant ce qu’Il est, «Celui qui suis», serait aux yeux du monde, des païens et Gentils, un Esprit comme les autres, à travers le temps. C’est grâce à des Évangélistes comme Matthieu, Marc, Luc (outre l’Apôtre Paul et Saint-Jean), que nous voilà édifiés afin de faire savoir au monde entier la puissance de la Parole de Dieu.

LES ÉVANGILES SYNOPTIQUES

Si vrai, à la question d'un auteur (Frédéric Lenoir: Socrate, Jésus, Bouddha, Fayard, Paris, 2009, pp. 21-23), à savoir si Jésus a réellement existé?

«Le Bouddha, Socrate et Jésus ont-ils réellement existé? La question peut paraître étrange, voire choquante, tant est considérable leur héritage. Pourtant, cette question est tout aussi légitime que pertinente. Nul ne conteste la trace profonde que ces trois personnages ont laissée dans la conscience collective d'une grande partie de l'humanité. Mais peut-on être absolument certain de leur existence historique? Je ne parle pas ici de la véracité des actes ou des propos qui leur sont attribués (...). Non, se pose d'abord une autre question, plus radicale: avons-nous des preuves indiscutables qu'ils aient bien existé en chair et en os? La réponse est aussi abrupte que la question: NON.

En réalité, il n'existe aucune preuve définitive de leur existence historique. Celui que l'on appelle « le Bouddha », titre qui signifie «L'Éveillé», aurait vécu dans le nord de l'Inde il y a deux mille cinq cents ans. Le Grec Socrate aurait vécu à Athènes il y a environ deux mille trois cents ans. Jésus serait né en Palestine il y a un peu plus de deux mille ans. Leurs tombes ni leurs ossements n'ont été conservés. Il n'existe nulle monnaie, nulle trace archéologique qui leur soient contemporaines et qui puissent attester de leur existence ou valider les événements de leur vie, comme ce fut le cas pour les grands monarques tels Alexandre le Grand ou Jules César. Ils n'ont eux-mêmes rien écrit, et les textes qui racontent leur vie sont principalement l'oeuvre de disciples et ont été rédigés quelques années après sa mort pour Socrate, quelques décennies pour Jésus, plusieurs siècles pour le Bouddha. En l'absence de traces archéologiques et de témoignages historiques variés et concordants, les historiens ne peuvent donc affirmer avec une certitude absolue l'existence de ces trois personnages. Pourtant, tous s'accordent à reconnaître comme « hautement probable » l'existence historique de Socrate, de Jésus et du Bouddha. Et cela, encore une fois, malgré l'absence de preuves tangibles de cette existence, de décrets signés de leur nom propre, de traces palpables qu'ils auraient directement léguées à la postérité. Pourquoi?

L'hypothèse de leur non-existence historique pose en effet davantage de problèmes que celle de la réalité de leur existence. C'est donc surtout en raisonnant par l'absurde que les historiens sont arrivés à la conviction que ces trois personnages ont bel et bien existé. S'ils étaient des mythes, comment expliquer que ceux  qui ont transmis leur message aient été si imprégnés par leur personnalité, parfois au point de sacrifier leur vie, comme ce fut le cas de la plupart des apôtres de Jésus? On donne moins aisément sa vie pour un mythe que pour un personnage bien réel avec qui on a entretenu des liens affectifs à toute épreuve. Les Évangiles, qui racontent la vie de Jésus, manifestent l'amour et l'admiration puissante de ses disciples à son égard. On ressent aussi dans les écrits de Platon, le principal disciple de Socrate, tout l'amour qu'il portait  à son maître. Ses écrits ne sont en rien désincarnés, mais témoignent d'une émotion très humaine, d'une sympathie presque palpable. Écrites plusieurs siècles après la mort du maître, les vies du Bouddha n'ont guère cette saveur et ce parfum d'authenticité du témoignage direct...»

Nous répondons que, justement, ces pages des «Évangiles synoptiques» ne se veulent d'érudition (historique ou philosophique) pour certains, ni d'exégèse pour d'autres. Les Évangélistes, en l'occurrence Matthieu, Marc et Luc, ont plutôt songé à y décrire la marche d'un homme durant environ trois ans de Ministère, le mouvement d'un Esprit qui, passionné par le Royaume de son père, s'y abandonne totalement sans prendre femme et sans mettre au monde des enfants alors qu'Il s'en amourache. Cette immense passion dont l'accable le Royaume de Dieu, revient toujours sur quelques sollicitations pressantes dont fit l'objet Yoshua Josef (Jésus-Christ) en tant que prédicateur, enseignant, et guérisseur. Cette passion impossible à exorciser, fera de la personnalité de Jésus-Christ le thème de son œuvre. Il a paru (et semblerait-il) que s'exercer un ministère de très tôt, ne fût pas une manière des plus préférables pour le Fils de l'homme. Les besoins formels de la maturité; les oscillations de cet Esprit, entre ses fuites et ses recours, entre ce qu'il a osé et ce qu'il a perdu, ce dont il a voulu se démettre; entre ce qu'il a heureusement mesuré, les pauvres, les délaissés, les oppressés et les perdus; entre ce qu'il a finalement concilié: les Juifs et tous les hommes de la Terre; tout cela s'inscrit dans la durée de sa Mission et de Sa propre existence. Si initialement, l'on peut, sans trop d'efforts, regretter que Jésus-Christ n'était venu que pour  «ramasser  » le peuple Juif, «envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël» (Matthieu 15: 24), force est de constater qu'Il a été, Lui aussi, rejeté par les Siens et s'est «amélioré» en disant, déçu, que nul n'est prophète dans son pays (Matthieu 16: 21; Luc 4: 24; Jean 1: 11).

Mais toute chronologie se fixe un temps, un terme ou un non-lieu. Si pour Bouddha ou Mahomet, des contradictions et des déconvenues sont monnaie courante dans la relation «fait/refait/histoire», et il a fallu des centaines ou milliers d'années post-mortem pour bâtir ces religions aux fins de la cause. Pour Jésus, Serviteur et Seigneur, Prophète et Maître, Homme et Dieu, ce n'est pas à sa lointaine heure que le Christianisme fit son apparition. C'est de Son vivant, au moment même où le fruit s'est détaché de l'arbre, entre trente et trente-trois ans, que son oeuvre prophétique a commencé et se poursuit encore aujourd'hui.

APOLOGIE DE MATTHIEU

C'est en pensant à l'APOLOGIE DE SOCRATE de Platon et à l'APOLOGIE DE RAIMOND SEBOND de Michel de Montaigne que nous avons aussi pensé, divinement, à l'Apôtre Matthieu (ou Lévi, le percepteur). La découverte de cet écrivain-apôtre s'est manifestée d'ailleurs d'une façon si concrète et familière que nous vous l'adressons à notre tour afin de mieux apprécier l'approche de circonstance de ce disciple de Joshua Joseph (Jésus-Christ).

L’Apôtre Matthieu, dont l’Évangile était sensiblement destiné aux Juifs, n’a eu le choix de présenter largement Jésus par une longue et rigoureuse généalogie (Matthieu 1: 1-17) qui est, pour une raison ou une autre, celle de Joseph (Matthieu 1 : 11) ou de Marie (Luc 3 : 31), un peu différente de la généalogie de l’Apôtre Luc (Luc 3: 23-38). D’ailleurs il a débuté son plaidoyer par la présentation du Seigneur depuis ses origines. On peut merveilleusement lire: «Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham…Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et  quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu’au Christ.»; ce qui signifie que nul Romain ou Juif n’eut guère le droit et le faux privilège, dès cet instant, de souligner le déni ou la non-existence des preuves de la naissance de Jésus-Christ dans cette région de l’Empire Romain, la Judée. De par la présentation de cet Évangile, Matthieu rompit un silence de 400 ans, soit depuis Malachie; et depuis près de 600 ans, nous avons compris qu’aucun homme de la «maison de David» n’avait pu s’asseoir sur le trône d’Israël. Néanmoins, jusqu’au XXe siècle, des chercheurs se sont acharnés et s’acharnent encore à vouloir démontrer l’inexistence de cette apparition divine, alors que l’on devrait, de façon grandiloquente, la souligner et célébrer de par le monde. Cosmogoniquement, la descente de l’Esprit-Saint sous la forme humaine nous arrange puisqu’il aura permis la Rédemption des  péchés et le privilège de côtoyer Dieu en personne.

Il peut arriver que l’expérience d’un auteur se recoupant avec celle d’un lecteur facilite l’accès de son œuvre, et qu’ainsi s’apparentent le sujet et l’objet d’une même connaissance. L’Apôtre Matthieu, et probablement le docteur Luc également, avant la rédaction de leur Évangile, avaient pris soin de lire l'écrivain Jean-Marc, neveu de l'Apôtre Pierre; ce qui donne l’apparence d’une synthèse et d’une retranscription systématique de la part surtout de Matthieu. Mais rien ne dit le contraire, et ne prouve que l’Apôtre Marc est loin de toute transcription du vrai, de l’original ou du papyrus de quiconque. Cependant, l’imprimé d’aujourd’hui nous rappelle que l’Apôtre Matthieu a connu Jésus-Christ; ce qui n’est pas le cas pour les deux autres, Luc et Marc. Quoiqu’il en soit, nous n’entendons pas ici nous exercer au métier de biographe et de critique. La vie des Apôtres étant ce qu’elle était, une aventure intérieure, poursuivie même après la mort du Maître. Elle semble même s’être volontiers dérobée aux événements. Cela ne veut pas dire que Jésus et Ses Apôtres furent des ataraxiques béats, des sublimes indifférents. Les Apôtres ont aimé (ex., la belle-mère de Pierre); ils ont souffert de la flagellation, Pierre et Jean sur les marches du Temple; les Pharisiens, les Sadducéens et les Hérodiens les ont harcelés. Ils ont connu la déréliction, la gêne, les espoirs détrompés d’un royaume terrestre, le mépris d’autrui de la part des Publicains et des scribes, les désirs impossibles, l’angoisse du silence et d’une probable arrestation de la part des autorités de l’époque, le doute eu égard à la divinité  de Jésus, la tyrannie d’un travail de serviteur que personne n’aime, mais l’effort quotidien d’être soi-même.

Cinq thèmes essentiels ont retenu notre attention à la lecture de l’Évangile de Matthieu: le pardon des offenses et péchés (Matthieu 18: 15-22); le divorce et le célibat (Matthieu 19: 1-12); le plus grand commandement de la loi (Matthieu 22: 34-40); le Christ, Fils de David (Matthieu 22: 41-45); et la Grande Commission (Matthieu 28: 19). Des registres qui n’ont pas vraiment été développés ni par l’Apôtre Marc ni dans l’Évangile de Luc, mais qui sont d’une importance capitale, même aujourd’hui.

En effet, comment vivre sans pardonner? Et sans être pardonné aussi. Le pardon, dans sa portée philologique, ressenti personnellement à l’égard de l’autre, reste  quelque chose comme un geste de défection, un salut fraternel, une sensation de relâchement, une impression que même les honneurs ne peuvent contrarier ou dissiper. Pardonner à cet homme qui, inlassablement, se met au travers de vos œuvres terrestres, comme pour les détruire. Pardonner à celui-ci, en sus d’être païen, qui est malfaiteur. Pardonner à celle-là, outre ses mauvaises fréquentations et habitudes, demeure encore une fille de joie. Pardonner à son prochain, jusqu’à soixante-dix fois sept fois (Matthieu 18 : 22), qui n’est ni Juif, ni Grec, ni Haïtien. Bref, accepter le lot des affronts; encaisser et oublier l’estime de soi, et ce, pour la gloire de Dieu.

Le divorce et le célibat? Nul n’a le droit de répudier sa femme, donc de la divorcer. Le mariage étant un acte établi par Dieu au Jardin d’Éden, il n’est même pas  permis de se remarier, si divorce il y a. Ceci demeure un acte d’adultère puisque l’autre est encore vivant (Matthieu 19: 4-6, 9). Force est de constater qu’il aurait fallu choisir, pour le meilleur et pour le pire, un homme sain et robuste, dans le cas de la femme; et une fille saine et porteuse de bonnes glandes de la maternité, dans le cas de l’homme, afin d’éviter, dans un proche futur, un schème de célibat forcé ou un double cas de stérilité.

Le plus grand commandement? Jésus, en personne, répondit à cette question: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.» (Matthieu 22: 37) Et le second, le plus difficile, de continuer Christ: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même.» (Matthieu 22: 39)

Le Christ, Fils de David? Alors que sa vie, surtout ses dernières heures, furent un martyre. Martyre sublime, certes, mais qui n’épargna point son être quotidien, son côté gauche et faible, son humanité dans toute la latitude de ses déboires. Et sans nul doute, faudra-t-il rappeler la généalogie de Jésus-Christ, contre ces pages consacrées à sa non-existence, cet Esprit «pur» que le monde, dans la sémiologie des apparences, a su repousser pour lui préférer un bandit, nul autre que Barabbas.

Dans Matthieu 22: 41-45, on assiste à toute une interrogation de Jésus, à toute une démonstration de force du Maître. Il prescrit: «Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils?» Nous nous imaginons que personne n’a pu lui répondre. Matthieu s’est alors et toujours efforcé à présenter Jésus-Christ comme étant le Seigneur, de sang royal, qui fut dans le monde, notre monde.

Et enfin la Grande Commission? Prêcher, toujours prêcher, et faites de toutes les nations des disciples: «Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit…..Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.» (Matthieu 28: 19-20)

Bref, l’Évangile de Matthieu assure la liaison entre l’Ancien Testament (les Prophètes) et le Nouveau Testament (Jésus-Christ) dans la mesure où il a essayé de démontrer que l’enseignement des Anciens (et leur prophétie messianique) s’est accompli dans la personne du Messie annoncé, dans la naissance d’un Roi, le Fils de David  (2 Samuel 7: 8-13). Matthieu cite copieusement l’Ancien Testament, plus qu’aucun évangéliste: «…que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par le prophète». L’évidence du lien existant entre Jésus-Christ et deux des grandes Alliances faites par Dieu avec David et Abraham, soit la promesse de la venue d’un Roi ainsi que celle d’un Sacrifié pour la bénédiction, par rédemption, de toutes les nations de la terre, n’est plus matière à réflexions (Genèse 12: 3; 2 Samuel 7: 8-13). Dans ce quarantième livre des Écritures, l’Évangile de Matthieu, Jésus-Christ a été présenté aux Juifs comme leur Roi; ils L’ont rejeté non seulement comme tel, mais aussi en tant que Messie et Sauveur (Matthieu 16 : 21). L’Évangile de Matthieu débute avec la naissance d’un roi et s’achève par la présentation d’un sacrifice.

RÉFLEXIONS SUR L’ÉVANGILE DE L’APÔTRE MARC
Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent.» - 2 Timothée 2: 19)

Lorsque l’Apôtre Paul semblait mettre en accusation la présence de Jean-Marc auprès de Barnabas à Antioche, son supposé cousin (Colossiens 4: 10), celui-là, en germe de participation à l’évangélisation lointaine de la Parole de Dieu, aurait préféré de s’en aller, des deux, afin de préserver sa foi en Dieu. Mais l’Esprit, pour autant, manifesta à son égard un attentif intérêt. Poussé à écrire, favorisé par l’inspiration et par la plume divine, c’est ce même Jean-Marc qui deviendra l’Apôtre Marc que nous connaissons aujourd’hui. Son style littéraire qui nous rappelle celui d’écrivains d’une autre littérature, nommément le docteur Paracelse et l’athée poète Magloire Saint-Aude, fait grâce d’une écriture hachée et minimaliste de conciliation, mais relâche «inconsciemment» ce qui était caché à une pensée instinctive, d’un désespéré lucide en proie à l’idée de la mort du Sauveur.

L'une des particularités de l'Évangile de Saint-Marc est sa brièveté. L'auteur ne fait point état des détails, comme dans celui de Matthieu, afin d'expliquer les actes ou de décrire tout parcours physique et topographique des lieux et événements. De même, aucune généalogie rallongée de Jésus-Christ. Nul excès et détours sur sa vie, à part l'on a su de l’Apôtre Marc qu'Il avait des sœurs et frères, à savoir pour ses frères Jacques le mineur, Joses, Jude et Simon (Marc 6: 3 - N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon?). 

L’Apôtre Marc(1), dont l’Évangile était destiné aux Romains, sait que tout Juif de cette époque ne nierait point une telle existence: «N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie…». Donc nul besoin d’élaborer sur ce qui est un acquis à ses yeux. Son Évangile faisait plutôt ressortir l’essentiel et le primordial des actes de Jésus, sans pour autant omettre la présence de témoins et d’autres disciples loin de cette grande aventure chrétienne. La brièveté de cet Évangile nous replace dans le contexte de l’urgence, laquelle, dans ce cas-ci, sert à concrétiser un parcours et une phénoménologie de l’instant présent pour les générations futures.

Nous y avons souligné les termes «aussitôt; dès que; à l’instant; instamment; au même instant; sur-le-champ», au nombre de trente-quatre et en tant qu’adverbes de manière, afin de faire apparaître l'urgence chez l’Apôtre Marc et démontrer la thématique du serviteur (ou de l'esclave) même dans les textes bibliques, en l'occurrence «Les Évangiles». L’Apôtre Marc présentait Jésus de Nazareth non pas comme un Roi, mais en tant que simple Serviteur de Dieu (2)

D'un automatisme déconcertant, l'Apôtre Marc nous a contraints à limiter nos randonnées évangéliques à ce qui fut antérieur au moment où il devient l'Évangéliste tel qu'il fut. Neveu de l'Apôtre Pierre (1Pierre 5: 13) ou cousin de Barnabas (Colossiens 4: 10), il a été à la source des événements sans pour autant élaborer, c'est-à-dire s'étaler dans un discours des registres, dans des recherches approfondies comme le docteur Luc. Marc a passé une partie de son temps à suivre Paul de Tarse jusqu'au refus final de ce dernier. Il a parlé rapidement de ce qu'on lui a raconté, et signifié aux Juifs que Jésus est le Serviteur de Dieu.

Qu'on ne s'attende pas pour cela à se faire une image réductrice de son oeuvre et de sa pensée. Bien qu'on ait tenté de préciser que, dans la mesure du possible, Matthieu aurait copié l'Évangile de Marc ou vice-versa, l'Évangile de ce dernier restera ce choix originel et ce débat, en quoi l'on peut se ressourcer, si pressés de lire l'Évangile; en quoi Marc se résume, mais n’explique pas en ce qui a trait à l’autorité de Jésus comme le reste, puisqu’il a voulu, avant tout, nous figurer Jésus sous les traits du serviteur. Nous aurions voulu volontiers faire usage de sa correspondance avec l'Apôtre Pierre, son interlocuteur, ou de ses souvenirs avec Barnabé, mais nous avons dès lors imaginé un dialogue entre Jean-Marc et Pierre, l'autre créateur matinal et solitaire qui entendait, chaque jour, le chant du coq après son reniement du Maître, et qui serait devenu, après le passage de l'Esprit-Saint à la Pentecôte, un homme nouveau, un grand tribun, un Adam saisi par  l'Histoire, un rebelle dévoilé par sa nouvelle existence. Si l'Apôtre Marc nous dévoile le Serviteur; l'Apôtre Jean, l'essence à laquelle Jésus aspire, sa divinité; le docteur Luc fut l'écrivain qui convint à force de détails, l’homme que fut Jésus. L'Apôtre Marc n'a pas parlé, grandement ou pas du tout, de certains traits des événements chrétiens (La naissance du Seigneur; la visite des sages; la visite de Jésus, à 12 ans, dans le Temple; Le Sermon sur la montagne; les persécutions à venir; l’éloge de Jean-Baptiste; certaines paraboles et guérisons; les livres prophétiques; et aucune introduction de l’Évangile, par exemple), ni d'autres aspects typologiques de certains hommes et femmes tels le précurseur et prophète Jean-le-Baptiste, Marie et Joseph, Joseph d’Arimathée, les disciples féminins (Salomé, Marthe et Marie, la mère des fils de Zébédée, Jeanne, etc.), le Centenier romain mais croyant, les deux brigands et malfaiteurs sur la croix aux côtés de Jésus ou Judas Iscariote. Marc a pourtant beaucoup parlé des miracles de Jésus au nombre de vingt, comme Matthieu des paraboles au nombre de quatorze. Ceci peut signifier qu’un serviteur doit travailler et travaille alors que le roi parle (Marc 1: 14; 8 : 30). Cette méthode déclarée quasi clandestine, passive, éloignée, non généreuse, pleine d'ellipses et d'elliptiques, de supposés et de suppositions, nous laisse spéculatifs, sur notre soif, nous pousse à lire et relire les Évangiles de Matthieu et de Luc en guise de compléments.

CONSIDÉRATIONS DE L’ÉVANGILE DE L’APÔTRE LUC

Le docteur Luc, chroniqueur et médecin de formation, dont l’Évangile était destiné   aux Grecs très instruits et cultivés, écrit pour un chrétien laïc de Grèce dénommé Théophile, n'a pas caché sa préférence pour la rhétorique et l'éloquence, à savoir dans l'écriture de son Évangile. Plus adroit et plus motivé que l'Apôtre Marc, sans nul doute plus érudit que Matthieu, on lira de l’Évangile de l'Apôtre Luc un long texte d'histoires rempli d'émotions, de détails et de souvenirs d'hommes et de femmes les plus marquants qui ont travaillé auprès de Jésus au cours de Son Ministère. Cette distinction, certes, est plus que formelle, et nous aimerions y faire voir les hautes dimensions des grandes décisions et approches méthodologiques de l'Apôtre Luc, ce compagnon de Paul (Actes 16: 10-24; Colossiens 4: 14; 2 Timothée 4: 11).

«Rien ne fausse plus l'idée la plus utile et la plus profonde que nous puissions nous faire de la production humaine que le mélange d'un état civil, d'histoires de femmes ou autres avec la considération intrinsèque d'un ouvrage», nous dit Paul Valéry. Cette opinion de l'écrivain Valéry en personne, si elle vaut contre tant d'iconographies abusives qui distraient de l'essentiel d’une oeuvre, est discutable dans le cas de l’Apôtre Luc. Heureusement, à et pour l'époque de l'Apôtre Luc, la reproduction des traits était rare; et combien d'historiens ont présenté le vrai visage de Jésus-Christ?  Le connaît-on vraiment, en peinture de l'instant, de Son vivant ou sculpté sur marbre comme ce fut le cas de Claude Auguste ou de Tibère César? Bien que ni Marc, ni Luc ne l'aient connu, ils ont pourtant laissé les chroniques de Sa marche vers et dans Jérusalem, la Galilée (Nazareth) et la Judée (Bethléem), probablement grâce aux souvenirs de Pierre, de Barnabas, de Jean l'Évangéliste, et surtout de Marie, la Mère de Jésus, patiente du docteur Luc.

L'on a su, grâce à la généalogie retracée par l’Apôtre Luc, que Jésus-Christ avait environ trente ans lorsqu'Il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, petit-fils d'Héli, son grand-père de lignée paternelle. Et si l'on remonte jusqu'à Adam, fils de Dieu, Jésus serait un descendant de Seth et d'Hénoch; de Sem, fils de Noé; de la lignée d'Abraham, d'Isaac, de Jacob (Israël); et de David (Luc 3: 23-38). L'on a su aussi, grâce à l'Apôtre Luc, que Jésus faisait l'éloge des prophètes et surtout de Jean-Baptiste dans les moindres détails (Luc 7: 18-35). Des sermons  et surtout  des paraboles, non seulement en nombre mais en type  (Luc 6:17-49), inédits chez Marc et même chez Matthieu, ont été relatés dans l'Évangile selon Luc. Marie (Cantique de Marie, Luc 1: 46-56); Zacharie (Cantique de Zacharie, Luc 1: 67-80); Siméon de Jérusalem; Anne, fille de Phanuel (Luc 2: 25-38); les femmes qui accompagnaient Jésus (Luc 8: 1-3), en l'occurrence Marie Madeleine, Jeanne, femme de Chuza - intendant d'Hérode, Suzanne et plusieurs autres qui l'ont assisté de leurs biens; pour ce citer que ceux-là, ont été mis en évidence dans l'Évangile de Luc. L'on a su, en outre, que Jacques et Jean, les pécheurs et associés de Simon (Pierre), étaient fils de Zébédée; un second Jacques était fils d'Alphée; un second Simon, appelé le Zélote; Jude, fils de Jacques (Luc 6: 12-16). Le « comment » suivre Jésus, ou Jésus: mode d'emploi, a fait l'objet de tout un passage dans son Évangile (Luc 9: 57-62). Un Évangile, celui de Luc, né de deux façades de la vie des hommes, des rejetés et des bienheureux, a été esquissé par l'auteur dans un dialogue entre les différents mondes, les riches et les pauvres, les oppressés et les déshérités, les opprimés et les perdus, les prostituées et les brigands sur la croix. Un Évangile adressé surtout aux pécheurs, qui met en évidence la compassion que Jésus-Christ a manifesté en se faisant chair, en devenant homme dans le but de nous ressembler dans la pratique de la vie quotidienne comme dans nos déboires et avanies. Dans l’Évangile de Luc, nous nous soumettons à un  «Dieu qui devient Homme», Fils de l’homme révélé dans la chair et dans toute sa compréhension d’homme, un être de compassion et de sentiments qui convient à tous, qui se met à notre niveau afin de vivre dans nos conditions d’existence. C’est dans l’Évangile de Luc qu’on peut lire la parabole du bon Samaritain  (Luc 10: 33), la version du publicain (18: 13), du fils prodigue (15: 11-24), de Zachée (19: 2), et du brigand sur la croix (23: 39-43). Enfin, l’Apôtre Luc est le seul à nous parler des pleurs de Jésus sur Jérusalem (19: 41-44); des grumeaux de sang de Gethsémané (22: 44); de la compassion de Jésus pour le brigand qui meurt sur la croix (23: 43); et de la marche de Jésus avec les deux disciples vers Emmaüs (24: 13-43).

L'humanité de Jésus a été largement exposée par ce passage dans sa communion avec tous les rejetés de la terre: «Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites: c'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie.» (Luc 7: 34). Ainsi les écrits de Luc, de par son Évangile, nous a présenté l'enfant Jésus, comme tous les enfants, qui a grandi et s'est fortifié avec le temps (Luc 2: 40, 52), qui a débuté un ministère en tant qu’homme croyant, parfait et idéal  (Luc 4: 18-21); un personnage de confusion - doute de Jean-Baptiste (Luc 7: 18-20); un homme qui avait l'habitude d'avoir faim (Luc 4: 2); qui aimait le parfum d'albâtre (Luc 7: 37-50); qui protégeait les enfants et les femmes (Luc 7:  46; 8: 3; 8: 42; 9: 38; 10: 38-42; 11: 27; 18: 15-17; 23: 27); qui appelait à la repentance des pécheurs (Luc 5: 31-32); qui prêchait ( Luc 4: 44); qui enseignait dans les synagogues (Luc 4: 15); qui priait beaucoup (Luc 3: 21-22; 4: 42; 5: 16; 6: 12; 9 : 18; 9 : 28; 22 : 32; 22 : 41; 23 : 34, 46); et qui ne voulait point qu'on sache qui Il est vraiment (Luc 4: 35, 41; 5: 14).

Si le docteur Luc, tout au long de sa correspondance avec les idées et les hommes du christianisme, a choisi d’exposer au grand jour l’humanité de Jésus, c’est que le coefficient de mysticité dont celui-ci affecte les êtres et les choses, a pu le ménager d’un tel destin afin que l’Apôtre puisse à son tour présenter Jésus aux humains comme l’indication d’une joie cosmique, un homme sans cristallisation d’un corps royal et artificiel, un homme qui leur ressemble, aux Juifs d’abord, d’une typologie d’os et de chair, autrement inspiré.

LA TENTATION DES PRÉFÉRENCES DU LECTEUR

Si notre préférence va à l’Apôtre Luc, c’est parce qu’il nous rejoint dans sa  profession et dans ses obsessions en tant que chroniqueur et chercheur. Ainsi nous faisons nôtre cette sublime phrase de Thomas de Koninck: «Un des traits les plus fondamentaux de l’être humain en tant que tel est précisément celui de chercher à déchiffrer l’énigme de cette humanité qui fait que chaque être humain est unique au monde.» Bien que le docteur Luc ne connût pas Jésus-Christ personnellement, son métier de chroniqueur pour les journaux de l’époque et sa formation de médecin, lui ont permis de voyager et de côtoyer Paul de Tarse ainsi que Jean l’Évangéliste, hôte de Marie, la Mère de Dieu, le Fils. Ce n’est pas pour rien que son Évangile et ses Actes soient si riches en détails et en sermons démesurés, à comparer aux autres Évangiles, surtout celui de l’Apôtre Marc. De plus, la langue utilisée par l’Apôtre Luc fait de son écriture et de son langage la fierté de la langue grecque. Même la traduction de ses textes, après moins de deux mille ans, n’arrive guère à enlever l’âme des mots et l’expression des idées remarquables chez Luc, l’écrivain.

Mais tout dépend de l’affinité du lecteur avec l’écrivain, du vécu ou de l’origine sociale des deux. Certains auraient préféré l’Apôtre Marc; d’autres Matthieu pour des raisons vraiment personnelles et spécifiques. Cette impressive attention des bibliophiles dont l’Évangile de Luc fut et serait l’objet, rejoint l’ensemble de ces «états de fait», des faits divers décrits et exposés par l’Apôtre; ce qui fait profiter au Christianisme. Un médecin nommé Luc saura dire la vérité, toute la vérité sur les escadres les plus marquants de la naissance du Maître, puis sur la véracité des  miracles, morts et résurrections, durant le Ministère de Jésus-Christ.

Bref, le texte de l’écrivain Luc témoigne d’une sensibilité prononcée et orientée, comme cela a du l’être par et pour la langue grecque, vers un impressionisme fugitif, une intériorisation de l’écriture sensible à tous les niveaux. Si la poésie s’habille des prestiges du langage, le verset chez l’Apôtre Luc se teint des rougeurs de l’activité présente, de l’instantané, de l’esthétique de la création, quand il s’agit de parler de Jésus-Christ.

CONCLUSION

Les Apôtres, à notre avis, ne furent écrivains que parce que l’Esprit-Saint les a convaincus ou poussés de l’être pour la survie et la pérennité de la Parole de Jésus-Christ. Cette œuvre, de tous, faite de morceaux choisis; cette longue re-création en solitaire; cette large consolation ultradivine; cette miraculeuse reprise des faits et gestes, des quelques thèmes et sermons de Jésus-Christ; cette Mort dont Il ne pouvait, au fond de lui-même, qu’être résigné au lieu de s’en passer; puis cette célèbre Résurrection; cette Gloire, ce fauteuil où il sera à la droite de Son Père; cette spéculative et seconde venue, le retour inattendu; tout cela n’arrive-t-il  pas à nous donner l’image d’un Christ heureux malgré nos offenses et péchés continuels.

Mais Son bonheur n’est pas ici l’objet de notre questionnement. Notre croyance dans son espérance en est une.

Ces textes écrits par les Apôtres sont une victoire dans la mesure où ils permettront aux générations futures de connaître le goût des cendres d’un passé chrétien, glorieux dans toute sa plénitude. A-t-on jamais assez approfondi ce fait extraordinaire que l’Esprit, le Verbe s’est fait chair et homme pour nous accompagner dans le quotidien et nous enseigner la Parole de Dieu? Jésus a beaucoup prié et adoré son Père à un point tel qu’on aurait pensé qu’il s’agissait de deux entités différentes. L’humanisme de Jésus nous a fait découvrir son être de chair, celui qui a été modifié par les Romains, par la flagellation et l’opprobre des blessures. Cependant, rien ne peut modifier, ni retrancher ou ajouter, à la dimension spirituelle du Sauveur et Messie, Jésus-Christ, que même le Temps n’a pu altérer le nom. L’incrédule méthodique croit à la solidarité des esprits, d’autres esprits impurs pour le soulager d’un mal terrien, d’un matérialisme de mauvais goût;  mais, par exprès ou par excès de connaissances, ne veut en aucun cas saisir la certitude de la naissance de Jésus, voire son existence.

On peut alors deviner ce qui nous inspire puisque, traditionnellement, nous nous distinguons de notre faculté de connaissance rationnelle. Nous ne croyons pas aux coups de baguette magique qui semblent être  la résultante de ce qui s’est passé en nous, et à quelle fin le miracle eut lieu. Car si les miracles ont pour destination de nourrir, de changer, de transformer, de métamorphoser l’être, ou de provoquer la foi en Dieu, et ont une raison de leur apparition, la présence de cette nouvelle substance mentale non mesurable dans notre vie chrétienne, l’Esprit-Saint, semble être dépourvue de toute compréhension. On ne sait d’où vient cette substance, ni où elle doit et peut nous mener; car le miracle est mystère. Le besoin de la foi qui n’est certes pas d’ordre matériel, est une finalité en soi. La foi fait partie de notre pensée depuis les Origines. Elle émane, inconsciemment, de notre être, simple spectateur impassible. La conscience dégagée fera place à la motivation mystérieuse de la conscience involontaire qui est le résultat d’une certaine attitude de l’esprit humain qui s’abandonne à son hasard, c’est-à-dire à la révélation divine. L’Église de demain n’a guère le choix que d’ajouter à son activité présente  le concept des premiers pas, ceux de l’Église primitive. Nous avons échoué et gaspillé en partie près de deux mille ans du christianisme. Il nous faut récupérer alors l’urgence irrépressible de l’Évangile profond dans les profondeurs de l’âme humaine, de tout un chacun,  et accomplir l’affirmation de la victoire complète qui est loin d’être acquise.

Notes

  1. L’Apôtre Marc, a-t-il vécu en Afrique? La légende veut que ce soit Saint-Marc en personne qui, en 60 après J.-C., ait introduit le christianisme à Alexandrie.
     
  2. Notes sur certains adverbes de manière chez l’Apôtre Marc:
    Marc 1: 12 - Aussitôt, l'Esprit poussa Jésus dans le désert; Marc 1: 18 - Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent; Marc 1: 20 - Aussitôt, il les appela...; Marc 1: 28 - Et sa renommée se répandit aussitôt dans tous les lieux...; Marc 1: 30 - ...et aussitôt on parla d'elle à Jésus; Marc 1: 31 - ...et à l'instant la fièvre la quitta; Marc 1: 42 - Aussitôt la lèpre le quitta...; Marc 2:  8 - Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu'ils pensaient...; Marc 2: 12 - Et, à l'instant, il se leva...; Marc 3: 6 - Les pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent...; Marc 4: 5 - ...elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un sol profond; Marc 4: 17 - ...et, dès que survient une tribulation ou une persécution; Marc 4: 29 - et, dès que le fruit est mûr...; Marc 5: 2 - Aussitôt que Jésus fut hors de la barque...; Marc 5: 10 - Et il le priait instamment de ne pas les envoyer...; Marc 5: 23 - ...et lui adressa cette instante prière; Marc 5: 29 - Au même instant, la perte de sang s'arrêta...; Marc 5: 30 - Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force...; Marc 5: 42 - Aussitôt, la jeune fille se leva...; Marc 6: 25 - Elle s'empressa de rentrer aussitôt vers le roi...; Marc 6: 27 - Il envoya sur-le-champ un garde; Marc 6: 45 - Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque...; Marc 6: 50 - car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla...; Marc 7: 35 - Aussitôt ses oreilles s'ouvrirent...; Marc 8: 10 - Aussitôt il monta dans la barque avec ses disciples...; Marc 9: 8 - Aussitôt les disciples regardèrent tout autour...; Marc 9: 15 - Dès que la foule vit Jésus, elle fut surprise...; Marc 9: 20 - Et aussitôt que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita...; Marc 9: 24 - Aussitôt le père de l'enfant...; Marc 9: 39 - ...car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi; Marc 10: 53 - Aussitôt il recouvra la vue...; Marc 11: 3 - ...Et à l'instant, il le laissera  venir ici; Marc 12: NIL; Marc 13: NIL; Marc 14: 45 - Dès qu'il fut arrivé, il s'approcha de Jésus...; Marc 14: 72 - Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta...; Marc 15: NIL; Marc 16: NIL

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 Viré monté