Des dahlias pour ma future femme                espérée dans les coulisses de roses accomplies           imaginées des bornes escomptées dans l’eau des massacres du dehors

De gamins russifiés qui chantent l’épinette                    jaloux les négrillons d’Afrique qui rêvent de Moscou

De petits Amérindiens qui chantent la lune le totem les eaux des rivières                      j’en parlerai à mes petits-fils métissés

Je brode les contours du soleil et manipule l’évidence de toute une nation                          des peuples qui ont faim                      trop de mammifères maquillés sur cette terre

Je les ai observés avec respect            sans bornes de coquillages affamés dans l’essentiel               sans couverture de l’humain et du poète

Voiles me soient larguées pour repartir le monde                remodeler le paysage de la honte             reconstruire l’humaine condition

Je nage vers les morts et vivants de la faune                   Ayiti de mes douleurs et amours                     victoire de mes écritures dans l’au-delà/dans l’eau bénite

J’entre dans les vicissitudes de l’inconfort            dans l’impossibilité des courtoisies             dans l’élan des femmes folles de la Couronne

Je devine ce que signifie le cerveau d’un chinois                  le thé l’opium et l’héroine des corps sacrifiés sans fin

Les jolies femmes                           est-ce un péché de les aimer et couvrir d’auréoles                      comme le poème                       une aventure des mots jusqu’à l’extrémité du livre

 

 

Que dire des phases                        de la phrase

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 Viré monté