De la lutte armée en passant par le combat syndical, politique ou culturel, le mouvement indépendantiste antillais n’a cessé d’occuper le terrain. Tantôt soutenus par une partie de la population, tantôt rejetés pour leurs méthodes, les indépendantistes ont néanmoins eu un réel impact auprès des masses.

Des bombes ont sauté en Guadeloupe, Martinique, Guyane et à Paris, dans les années 1980. Il y a eu des morts, des blessés, des otages, des interpellations… Dans l’ombre, des négociations ont été menées… Pourtant, cette histoire politique et sociale récente n’a jamais été racontée. Une chape de plomb recouvre encore les mémoires sur cette période trouble.

Si les Martiniquais comme les Guadeloupéens ont rejeté toute forme d’évolution statutaire, en décembre 2003, le débat ne saurait être ainsi clos: la question de l’indépendance créole n’a cessé de poser celle de la colonisation et de l’esclavage et, par là, de la relation des Antilles avec la France.

Cet essai reconstitue des événements qui, malgré leur retentissement dans la société antillaise, n’ont encore fait l’objet d’aucune recherche historique. Il se veut fidèle aux faits mais ne revendique pas leur analyse.

François-Xavier Guillerm est journaliste. Il a vécu dix ans en Guadeloupe où il a successivement travaillé pour RFO, la Une Guadeloupe, Radio Caraïbes International et France-Antilles dont il est le correspondant permanent à Paris depuis septembre 2005.

Il a participé à la réalisation de plusieurs documentaires pour la télévision (Retour à Angkor, Le miroir de Thèbes, Raid Côte d’Ivoire…).

 Viré monté