Voukoum _ Programme d'activité 2009

Potomitan

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Programme des Jours Gras 2009 de Voukoum

Compte tenu de l’implication et du soutien de Voukoum au LKP (Lyannaj kont pwofitasyon), Voukoum procède à un ajustement de ses déboulés des jours gras comme suit :

Vendredi 20 février: Répétition Dérébénal au lokal Voukoum
Samedi 21 février: Déboulé An-Tan-Révolisyon
Rendez-vous à 15heures devant l’Espace Kiltirèl au Bas-du-Bourg.
Dimanche 22 février: Déboulé Mas-a-Glas
Rendez-vous à 18h30 devant l’Espace Kiltirèl au Bas-du-Bourg.
Lundi 23 février: Déboulé Mas-a-Man-Ibé
Rendez-vous à 18heures devant l’Espace Kiltirèl au Bas-du-Bourg.
Mardi 24 février: Déboulé Mas-a-Roukou
Rendez-vous à partir de 10heures à la Cité Frantz Fanon Petit-Paris.
Départ du déboulé à 15heures.
A partir de 21heures : Véyé Vaval devant l’Espace Kiltirèl au Bas-du-Bourg.
Se revêtir de rouge, mizik, bwè, manjé.
Contribution : boissons apportées par voukoumiens.
Mercredi 25 février: Lantèrman Vaval
Se revêtir de rouge, couleur du LKP
Rendez-vous à 15heures devant l’Espace Kiltirèl au Bas-du-Bourg.

Les raisons du Mas-a-Roukou le Mardi Gras

Lèspri a mas-la (symbolisme)
dans le cadre des revendications du LKP

En 1493 lorsque Christophe COLOMB arriva aux Amériques et aux Antilles plus particulièrement, des habitants occupaient déjà les terres. Le Peuple Caraïbes et les Arawaks, Kalinago, Karifuna, Taïno, Ciboney, … ou les Amérindiens (comme disent les occidentaux) vont être les premiers à subir un génocide pour une exploitation de leurs personne, terres et biens.

La Guadeloupe était habitée par les ARAWAKS, peuple pacifique. Ils tiraient leur nourriture de la pêche, de la chasse et de la culture de la terre: manioc, ananas, maïs et coton en constituaient des éléments de base. Le tabac pour monnaie d'échange, ingrédient des rites religieux et médication naturelle.

Le peuple pacifique des ARAWAKS ne se connaissait qu'un seul ennemi: le peuple guerrier des CARAÏBES. Cependant, la civilisation des ARAWAKS fut entièrement décimée par les conquistadors en quelques années pour s’accaparer de leur or. Restait alors les CARAÏBES. Tiré du mot "carib" qui veut dire "cannibale" en espagnol. Aujourd’hui, les derniers descendants de nos Caraïbes ont perdu de leur prestance et sont coincés dans une réserve sur l’Île de la Dominique sans pouvoirs économique et politique.

Le visage imberbe, les cheveux longs, le corps enduits de roucou, d'huile de ricin et de jus de genipa, l'homme caraïbe savait tirer partie de la nature sans trop de peine: ignames, patates, malangas, maniocs, langoustes, ouassous et poissons de mer constituaient leur alimentation de base.

L'arrivée des européens souligne la fin d'un équilibre démographique originel. Instituant un nouvel ordre socio-économique par "l'implantation" d'esclaves noirs dans l'ensemble des îles et notamment, à la GUADELOUPE. À l’abolition de l’esclavage en 1848 les esclavagistes vont être dédommagés mais aucune indemnité ne sera versée aux anciens esclaves. C'est l'ère du mercantilisme et de la colonisation.

L’esclavage moderne va alors voir le jour, les fils et petits-fils d’esclavagistes vont détenir toutes les terres agricoles, continuer à exploiter le peuple gwadloupéyen et monopoliser tous les pouvoirs économiques. Dès lors les relations sociales seront toujours conflictuelles et violentes (1952, 1967 entre autres), expression de rapports entre dominants et dominés.

Les revendications du LKP ne sont là que pour gommer une bonne fois les souffrances découlant d’une société de domination et de «pwofitasyon» capitalistes et colonialistes depuis l’arrivée de Christophe Colomb. Notre histoire est intimement liée à celle de ces peuples «san-roukou» spoliés, exploités et déconsidérés. Aujourd’hui, c’est en mémoire de ces peuples fiers, valeureux, combatifs et respectueux de leur environnement que Voukoum perpétue ce Mas.