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Se loger en Haïti après le tremblement de terre

Par Gerry L’Étang

Tentes sur la place Boyer de Pétion-Ville

Tentes sur la place Boyer de Pétion-Ville. Photo G. L'Étang.

Le séisme de janvier 2010 en Haïti a avivé une crise du logement déjà critique. Nombre de places publiques sont aujourd’hui encore occupées par des déplacés du tremblement de terre. C’est le cas de la place Boyer à Pétion-Ville.

Cet espace urbain ségrégué, réservé à la résidence, au commerce et à l’agrément de l’élite haïtienne, fut préservé du séisme de janvier 2010. Mais en raison de son environnement avantageux et intact, cette place fut investie par une population qui habituellement n’y avait pas droit de cité. Elle y constitua un camp spontané de sinistrés. L’inclusion de milliers de dépourvus dans cet îlot de prospérité est perçue comme anormale et cette perception s’accroît de mois en mois. Ce sentiment est celui des habitants autorisés du lieu. Mais les réfugiés eux-mêmes misent sur cette anomalie pour obtenir un relogement ailleurs. Ce pari est incertain, comme est incertain le devenir des autres villages de déplacés du pays. Car le problème des camps est à relier aux problèmes généraux d’Haïti, sur les plans de l’habitat, de l’économie, de la politique, aggravés par le tremblement de terre…

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