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Galerie de peinture mauricienne 
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Charles Edouard Thomi Pitot
(1845-1920)

Emmanuel Richon

Thomy Pitot
Portrait de Thomy Pitot après restauration.

Fils du maire Charles Pitot, il naît à Port-Louis, y grandit au Champ de Mars et se marie en 1867 à Lucie Herchenroder. Sa famille fut très liée à Dargenteuil Le Père de La Butte qui légua tous ses biens à sa sœur et celle-ci n’ayant que son frère pour seul héritier, c’est donc Thomi Pitot qui devint propriétaire des biens des deux familles, ce qui le lia durablement et étroitement à la région de Chamarel. En 1880, c’est ainsi sa seule épouse qui faisait fonction d’institutrice des 46 élèves du village.

 

Thomy Pitot

Elu à la municipalité de Port-Louis en 1874, il devint l’adjoint d’E. Lanougarède Bazire en 1880 et d’Alfred Lavoquer en 1883, avant de devenir Maire lui-même, en 1884. Il milita ardemment en faveur de réformes constitutionnelles et plaida même leur cause auprès du Gouverneur Sir John Pope Hennessy. Ce dernier le nomma membre de la commission de 32 membres ayant pour tâche de fixer le nouveau cens et les limites des circonscriptions électorales. Il choisit résolument le camp d’Onésipho Beaugeard, plus réformiste et démocrate. C’est Thomi Pitot qui obtint à l’unanimité la résolution que les scrutins ultérieurs se dérouleraient à bulletin secret. Il réclama également une augmentation du nombre de députés de six à dix.

Candidat battu alors de quatre voix à Rivière-Noire par Vincent Geffroy, il n’en poursuivit pas moins sa carrière politique à la Municipalité, cela jusqu’en 1909.

Maire sans interruption de 1896 à 1901, il fut aussi l’adjoint du Dr. Eugène Laurent en 1908 et 1909. Lors de son mairat de 1899, il dut faire face à une épidémie de peste à Port-Louis et procéda à l’évacuation complète de la population du Camp Yoloff.

Il commandita un grand nombre d’œuvres sculptées de Port-Louis: Saint Louis place de la cathédrale (1896), la Reine Victoria, place de la gare (1897), le buste de Brown-Séquard au jardin de la Compagnie (1898), ce qui témoigne d’un intérêt marqué des édiles de l’époque pour le charme paysagé et esthétique de leur ville.

Dans la ligne des préoccupations de son père, il créa ainsi le square Emilien Ducray à la Plaine Verte.

Il fut lui-même sur le tard un amateur d’Art passionné, après 1910, il se retira à Curepipe et s’adonna à sa passion pour le dessin à l’encre de Chine et la peinture. Il développa un goût marqué pour la moniature et le souci du détail. Des collections privées possèdent même quelques unes de ses œuvres.

Thomy Pitot


C’est à lui qu’on doit les premières installations électriques relatives à l’éclairage de la Ville.

En 1901, élu député de Rivière Noire, région qu’il affectionna toute sa vie, il prêta serment sous la présidence de Charles Bruce et s’attacha à obtenir l’amélioration des communications avec ce district, notamment par l’établissement s’une ligne téléphonique vers Chamarel.

Décédé à Curepipe en 1920, le journal Le Radical déclara de lui qu’il avait toujours su apporter à l’administration municipale «la bienveillance, l’aménité de caractère et la courtoisie du gentilhomme». 

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