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Messages publiés par Alfred Largange
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[antilles-guyane]
December 01, 1999
Les artistes haïtiens s'expriment sur la
dette de leur pays
Bonjour à tous,
Ci-après les déclarations d'un collectifs d'artistes haïtiens sur le thème de la Dette nternationale, publiées dans le quotidien "Le Nouvelliste" de Port-au-Prince (quotidien de référence haïtien) le 25 Octobre dernier.
Bonne lecture, merci de diffuser tout ou partie de ce message à ceux que cela pourrait intéresser.
Alfred LARGANGE
CADENCES CREOLES, l'actualité de la Caraïbe
Dominique Batraville, Poète-Journaliste: (.) Malgré toutes les sueurs que nous avons versées pour grimper les escaliers du futur, la dette nous tenaille. Nous exigeons sans arrogance son effacement pur et simple.
Rudolph Muller, Poète: Jwèt se jwèt, dèt se dèt. (.) Sa ki enpòtan vre, se rekonèt ke pèman yon dèt konsa, se yon emoraji initil k ap fè yon peyi pòv vin mizerab.
Tiga, Artiste-Peintre: (.) Pour que les petits pays respirent, il faut les alleger du lourd fardeau de la dette qui nous maintient dans une mentalité d'assisté. Et pourtant, Haïti est rêve, possession, création, folie.
Claude Pierre, Professeur a l'Université-Poète : Je me tue a vous le dire que nous sommes frères et sours. Ma famine est votre faim; ma misère est votre mal; ma décrépitude met a nu votre égoïsme.
Ensemble, protégeons notre planète. Enlevez sur nos pays du Sud le poids d'une dette inique.
Ludovic Booz, Peintre-Sculpteur: (.) Nou pa pwodui ase pou tèt nou, nou pa ka ap redi peye dèt ki pa sèvi pou devlopman peyi a.
Dieudonné Cedor, Artiste-Peintre: Dèt la kontakte an katimini san dizon pèp la. Lajan sa a sèvi pou banbòch pou achte zam ak chato. Poutèt sa nou pa ka peye l.
Pierre Clitandre, Peintre-Ecrivain: La seule dette qu'il nous reste a payer a l'heure des grandes intégrations, c'est celle que nous avons a régler avec nous-mêmes (.) Nous avons une dette avec notre être écartelée, notre ombre rasant les murs tout encombres de honte (.) La verite de la morale et du travail nous rendra libre de toute dette.
Pierre Jean Dieubon, Peintre-Animateur: Fen syèk la pa dwe jwenn nou dwe ankenn peyi sou latè.
Gary Augustin, Critique d'Art-Poète: Qu'il nous soit encore permis de penser et d'ouvrer pour l'annulation de la dette avec toute la ferveur du poète bâtisseur de mondes meilleurs.
Jean Ephele Milcé, Linguiste-Poète: La dette m'enchaîne et vous?
Wilkair Fegond, Poète-Informaticien: La dette externe est un poids, Haïti, une île. La noyade est a prévoir.
Jean-Claude Martineau, Poète-Chansonnier-Journaliste: Yo pa peye nou pou twa syèk travay fòse, nou fè pou anrichi yo. Kounye a, y ap mande nou pou nou peye, kote pou nou pran. Yo fin devalize tout bagay.
Paker Suzan, Artiste-Poète : Nou pa dwe branch fil anndan seremoni dyò a. Wa manje vyann nou wa kwoke zo a sou bwa souple.
Gregory Jean-Baptiste, Photographe: Puisse le nouveau millénaire ouvrir une ère de sincères relations Nord-Sud.
(Toutes les declarations sont extraites du Nouvelliste du 25 octobre 1999)
[antilles-guyane]
December 03, 1999
Re: L'esclavage
Cher Loïc,
Voilà encore une fois relancé un des débats les plus intenses de la Liste Antilles-Guyane, pas de doute que les mails à ce sujet vont pleuvoir. Sans doute est-ce la marque du caractère central de notre interrogation identitaire...
J'avoue que je suis paradoxalement :
- toujours disposé à débattre de ce thème;
- déçu de constater qu'aucun autre thème concernant les réalités antillo-guyanaises n'arrive à mobiliser les réflexions avec autant d'intensité. Je pense en particulier à la formulation argumentée d'un projet de développement économique et social dans lequel nous pourrions nous investir et en cela sublimer les traumatismes du passé.
Concernant ton intervention:
«Tout ce que je veux dire par là, c'est que ce ne sont pas les blancs qui ont inventé l'esclavage mais eux qui l'ont fait effectivement en plus grand; et si les africains ou autres, à l'époque disposaient des mêmes moyens, n'auraient-ils pas fait de même?»
D'accord avec toi pour dire que l'esclavage est un phénomène universel, et d'ailleurs toujours contemporain. Les Européens peuvent d'ailleurs dire qu'ils ont souffert du servage, jusqu'au 19ème siècle en Russie. Cela dit, il n'y a pas une simple différence "d'échelle" entre la Traite et les autres formes d'esclavage historique.
Plusieurs éléments constituent le crime contre l'humanité:
- Le caractère destructeur du phénomène à l'échelle d'un continent qui a été ravagé par l'exploitation.
- Le caractère extrême de l'exploitation esclavagiste, système économique avant même d'être organisation sociale, et la chosification des êtres humains mis en servitude dans ce cadre.
- Les conséquences de cette chosification des Africains qui se traduit encore (et pour quelques décennies au moins) par des phénomènes de racisme, discrimination, préjugés qui affectent les communautés d'origine africaine aux Amériques et en Europe, limitant leur épanouissement.
Quant à savoir si les Africains auraient fait la même chose, pour moi la question ne se pose pas. Des Africains ont indiscutablement participé à la Traite et en ont bénéficié (pas seulement au Ghana) aux côtés des Européens. C'est pourquoi je pense que la question de
la responsabilité ne peut être abordée d'un point de vue strictement communautaire. On ne peut pas dire que les Européens sont collectivement responsables de la Traite car il n'y a pas eu "référendum" sur la question, et la vaste majorité des populations européennes n'était même pas au courant du processus. Par conséquent, aujourd'hui, la question de la réparation concerne également tout le monde, Européens, Africains, Euro-Américains, Afro-Américains... La responsabilité incombe à une humanité qui doit se concevoir comme solidaire pour envisager la solution de ses problèmes.
Ce que je voudrais remettre en question, c'est le fait qu'ils l'aient fait sous le nom d'un dieu blanc et de forcer tout le monde à croire à leurs conneries (excusez le terme). Et ils continuent: je fais allusion au projet de christianisation de l'Asie annoncé par le pape. l'Eglise n'aurait donc tiré aucune leçon du passé, malgré tous leurs abus et excès.
Je crois qu'il ne faudrait pas donner à l'Eglise catholique plus de responsabilité qu'elle n'en a dans le processus. Compte tenu de l'importance sociale de cette institution à l'époque, il était normal qu'elle soit impliquée dans la Traite et l'esclavage, avec, comme dans d'autres domaines, un rôle d'encadrement et de justification philosophique. Cela dit, les débats ont toujours été vifs au sein de l'Eglise sur l'esclavage, entre ceux qui ne se posaient pas de questions et ceux qui s'en posaient et contestaient le système. En cela, l'Eglise a refléter la diversité des positions des sociétés américaines et européennes sur la question.
Quant au projet actuel du Vatican en Asie, je voudrais simplement rappeler que l'Eglise a été fondée il y a près de 2000 ans sur le projet d'annoncer au monde entier la bonne nouvelle du salut éternel.
Par conséquent, l'évangélisation est la raison d'être fondamental de cette institution, et il est dans sa nature qu'elle se tourne vers les régions qui n'ont pas encore été touchées par ce message, l'Asie étant la principale (et la plus peuplée). Cela dit, l'approche de l'Eglise catholique évolue, puisque le Vatican préconise aujourd'hui le dialogue des religions et le respect des croyances de chaque culture. Il est vrai que sur le terrain, les choses sont plus nuancées.
Plis fòs,
Alfred
[Potomitan]
30. Août 2000
Tiré mwen adan lis la / M prale an Ayiti nan mwa Sèptanm
Mwen pa kapab tiré adrès mwen adan lis la pou kont mwen.
Eske Mèt Lis la kapab fè sa ba mwen.
Adrès la pou ou tire ba mwen sé m.interface@...
Mèsi anpil.
Sé pa pou di sa k a pase sou lis la pa enterese m ! M gen pou m mete
zafè Imèl pa m nan annòd avan m vwayaje, paske m gen pou m ale pa bò
Ayiti nan fen mwa Sèptanm. M ta byen kontan rankontre manm lis la yo
ki Pòtopwens. Nou mèt ékri m nan adrès alfredlargange@...
Kenbe fèm,
Alfred LARGANGE
31. Août 2000
Boycott
Poblem-la réglé. Apré présion komité Gerec-la, yo nonmen an prézidan jiri ki sé misié Didier de Robillard, an boug ki pwofésè Linivèsité Tours ek sé pwogram-la ké pibliyé adan B.O. lè 15 septanm la.
Mèsi anlo !
Raphaël
[Potomitan]
31. Août 2000
Re: Boycott
Sa ou fè Rafayèl?
Ba mwen di w sa: Mannyè ti pwoblèm jiri épi bilten ofisyèl la réglé vitman présé la a, sé pa té pyès konplo yo té fè anlè zòt?
Epi ki mannyè sa rivé aprè yo té planifyé réyini zòt ankò pou fè jiri a, lè zòt wè an mwa, dé mwa pasé san ayen pa fèt, zòt pa enkyété kò zòt? Nou tout sav ki "Sa ki ni mousach an solèy ka véyé lapli"!
Epi pou kisa ou pa vréyé menm an ti teks kréyòl lè ou té bizwen mobilizé tout moun? :-)
Tchenbé rèd,
Alfrèd
[Potomitan]
7. septembre 2001
Re: Boycott
Gran mofwaz asou mannyè matjé kreyol-la? MWEN FACHE !
Tonandisò !!!
Mwen oblijé faché Rafayèl !!!
Dépi lanné 2000 mwen té li Jan Bèrnabé té anonsé GEREK té paré pou tiré aksan fòs la adan ANTIYA, mwen té ékri an lèt ba y pou di Misyé ès sa pa té vo lapenn katchilé tiben pou wè ès nou pa ka mété tout Kréyòl Lakarayib tibren plis filaplon, épi fè tanou an sanblé ta Ayiti ti bren plis. Misyé pa té ba mwen pyès répons. Anni di i pa tè menm pran rotè mwen, padavwè mwen pa vini anba grenn li pou pran diplòm Kréyòl mwen.
Atchèlman mwen ka wè zòt anni désidé fè chanjman an san zòt pa mandé pèson sa yo ka pansé. Epi zòt ja fouté chanjman an adan KAPES la !!!
Gadé byen Misyé a! Lè zòt alé mandé sé Blan an an KAPES, sé ki moun ki di zò ki yo anni ba zòt tout Kréyòl la nèt alé pou ou fè sa ou lé épi y ??? MWEN PA DAKÒ !!! SA PA DEMOKRATIK !!!
Kon sa yé a sé zòt sèl ki pou désidé? Awa!
Mwen sé an Kréyolis Mawon, épi ba mwen di w ki mwen pé ké janmen aksèpté kalté tripotay ta la !
Alfrèd LARGANJ
[Potomitan]
9. septembre 2001
MWEN FACHE !/Pa faché kolèg, kalkilé fèt anvan konté
Mannyè Ayisyen ka ékri Kréyòl
Tijé di :
«Es zòt savé ki zafè marké kréyòl Ayiti té fèt roun fason, piskétan yé té ka sèrvi machin anglé-mériken ki pa té gen désèrten laksan?»
Monchè, dapré mwen sa sé an bèl istwa ki pa ni pyès vérité adan y. Lè mwen rakonté dé kanmarad Ayisyen istwa ta la, yo mété mwen a la fèt tèlman ! :-)))
Dabò pou yonn, plifò sa ki ékri Annayiti, sé an Fwansé. Tout jounal ayisyen ka sòti an fwansé, épi kèk ti tèks kréyòl épi anglé adan yo.
Sèl jounal ayisyen ki mwen té wè an 98 ki té 100% Kréyòl, sé té BON NOUVEL (jounal légliz katolik ki sòti chak mwa), LIBETE épi ENFOFANM, dé jounal ki pa té ka sòti flouz, délè ou té ka wè yo dé lè ou pa té ka wè yo.
Donk Ayiti frankofòn, sé dépi 1987 sèlman ki Kréyòl lang ofisyèl a koté Fwansé. Donk pa di mwen yo pa té ni machin pou mété aksan sirkonflèks, tréma, élatryé :-)))
Plis fòs !
Alfrèd
[Potomitan]
9. septembre 2001
TR: Grafi kréyol
OK Kounta !
Dapré mwen Misyé té ka sèvi an non pou moun pa sav sé li ki asou lis la (anpil moun ka fè sa) Donk Kounta sé Kounta, é Rafayèl sé Rafayèl !
Mwen byen kontan fè konésans ou Kounta !
Mwen té risouvrè lèt Rafayèl, nou ka kominiké dépi an ti moman.
Mèsi anpil,
Alfrèd
Dans potomitan@y..., kounta banaré <kounta@n...> a écrit
Alfred,
sav ki Kounta sé pa Rafayel.
Rafayel épi Kounta sé dé moun.
Mwen ka travay épi'y.
Mwen vréyé kouriel ou ba Rafayel.
Mi répons li.
Kounta
De : Raphaël CONFIANT
7 septembre 2001
À : kounta@n...
Grafi kréyol
Monchè,
Lasians pa an bagay ki démokratik, man dézolé! Lè man abò an avion, man pa ka mandé pilot-la poutji i tounen adwet oben poutji i tounen agoch. Man ka fè'y konfians davwè i fè gran létid pou sa, i ki an konésans ki man pa ni. Enben, vié frè, langistik sé an sians tou ki ou lé ki ou pa lé! Kivédi ni dé espésialis an fonoloji, dé espésialis an gramè, dé espésialis an sistenm lékriti. Yo fè gran létid pou sa! Mwen man ka fè yo konfians! Ou poko menm té ka bien maché anlè dé pié'w lè, ni 30 lanné di sa Bernabé pwopozé grafi GEREC-La, dis lanné apré i mofwazé' (tÿ disparet douvan tj etc.). Ankò dis lanné ek nou ka rivé an 2000, Bernabé ka mofwazé'y ankò. I pa ka fè sé mofwaz-tala pou fè kò'y plézi mé pa rapot a rézistans sistenm-la ka jwenn adan sosiété-nou, pa rapot a oliwonnay-nou.
Nou pa mandé Blan pies KAPERS ! Nou enpozé yo kréasion an KAPES.
Nou otjipé rektora 2 fwa, nou fè pétision, nou mandé tout nonm politik nou entèvienn ek ba nou let soutien etc...Pannan konba-tala, pep-la té sanfouté: i té ka woulé gwo loto, i té kay dansé an bwet, i té ka gadé match foutbol latélé oben ay benyen lanmè. Zafè kréyol sé pa té pwoblem-li. Dayè, mwen si man té gouvelman fwansé-a, man pa té ké kréyé pies KAPES kréyol.
Poutji?
Davwè man té ké bien wè sé anni ki an ti ponyen moun (GEREC, Bannzil) ki ka ajité kò'y épi lèrestan pep-la sanfoutépamal. Kidonk, monchè, mwen menm man sanfouté di pep-la. Zafè démokrasi, man sanfouté ! Nou ni dé siantifik, dé teknisien, dé langis, enben yo ka fè travay-yo é si pep-la pa kontan, i ni ka brennen. Ebé Bondié ! Nou pa la pou flaté pep-la!
Kantapou Ayisien, nou pa la pou flaté yo non pli. Pis yo 7 milion, yo konpwann yo pé ignoré sé lézot kréyolopal-la é yo pa ka janmen vini adan sanblé toutwonlatè ki ka fet asou kréyol. JANMEN. Ki Sent-Lisi Ki Séchel ki Lwiziàn ki Moris, koté man alé pou asisté a kolok anlè kréyol man pa janmen jwenn an langis ayisien ki LInivèsité Nasional Ayiti voyé. Sel Ayisien ki té la (kon Maximilien Laroche), sé dé boug ki ekzilé Kannada oben Lé Zéta-Zini.
Kidonk Ayiti ni menm konpòtasion pa rapot a nou ki Léjip ni pa rapot a sé lézot péyi arab la. Kifè nou sanfouté di yo aprézan ! Nou ka fè bagay-nou.
Dayè, nou ka touvé ki sistenm lékriti-yo a mové mé nou pa ka di ayen, nou pa ka ékri sa davwè sé pa poblem-nou. Si yo lé antré anba grenn Méritjen ek vini kon sé tèbè Neg Méritjen-an, sa sé poblem-yo. Mwen man simié man sé an kolonizé fwansé ki vini kon Mickael Jackson, Mickael Jordan oben Colin Powell. Sé mésié sé dé Yannki nwè, dé "Afro-Saxons", dé aliéné. Sel valè yo ni sé lajan, sé dola! Yo pli Méritjen ki sé Blan méritjen-an ankò! Si sé kon yo sé Ayisien-an lé vini, sa sé poblem-yo mé mwen, man pa lé Matinik vini kon sa. Nou pa bouzwen dé Woopy Goldberg isiya, dé neg ka fè makak ba Blan. AWA!
Ou ni dwa konsivwè ki ou sé an kréyolis mawon mé ki létid langistik ou fè ki ka pèmet ou kontesté Bernabé. Pou mwen, lasians ek lateknik pa démokratik. Lè man ka pòté loto-mwen lakay an mékanisien, man pa ka diskité menm si man sé an mékanisien mawon ki délè ka réparé loto'y tou sel. Lè man kay wè an doktè man pa ka diskité non pli menm si man ka fè anpil "oto-médikasion". Kidonk sa ki bon pou zwa bon pou kanna. Pou mwen,
pa ni pies diférans ant mékanik, medsin el langistik. Sé dé teknik é dé sians ki la é ni dé ekspè, dé met-a-manyok adan yo é man ka respekté sé mésié. Man pa ka di yo enfayib : mékanisien-an pé mal réparé loto-a, doktè-a pé fè an mové diagnostik, langis-la pé garé kò'y mé asiré pa pété yo pli fò ki mwen ki sé an mékanisien mawon, an doktè mawon ek an langis mawon.
R. CONFIANT
P.S. Pep-la pa janmen goumen pou kréyasion CAPES kréyol-la. Kidonk man ka di'y: ay chié!
[Potomitan]
10. septembre 2001
RE: Mannye Ayisyen ka ekri Kreyol
Pou istwa Kréyòl Annayiti, asiré pa pétèt, sé té an lang nasyonal
avan Konstitisyon 1987 fè y an lang ofisyèl.
Pou sa mwen sav, sityasyon an pòkò fin klè: Ni kèk tèks ofisyèl ki
fèt an Kréyòl akoté tèks Fwansé a. Sé paspò a bileng, épi ou ka wè an
pil piblisité an Kréyòl an lari. Mé dépi ou wè sé bagay ka kouté chè,
sé Fwansé oubyen menm Anglé ka désann.
Mwen menm pa tèlman nòz di w an pil bagay sou istwa Kréyòl Annayiti,
padavwè mwen pa fin klè sou sa, mwen pa fè gwo étid pou fè an sentèz
di "mi sa ki pasé tèl lè, mi sa ki pasé tèl lè".
Mwen kwè Emanyèl Védrin kapab di w plis ki mwen asou zafè Kréyòl
Ayiti.
Tchenbé rèd !
Alfrèd
Tijé di:
Es zòt savé ki zafè marké kréyòl Ayiti té fèt roun fason, Piskétan yé té ka sèrvi machin anglé-mériken ki pa té gen désèrten laksan ?
Mo di ròt bagaj osi, a pa té sa rounso ;=)
Monchè, dapré mwen sa sé an bèl istwa ki pa ni pyès vérité adan y. Lè mwen rakonté dé kanmarad Ayisyen istwa ta la, yo mété mwen a la fèt
tèlman ! :-)))
Dabò pou yonn, plifò sa ki ékri Annayiti, sé an Fwansé. Tout Jounal ayisyen ka sòti an fwansé, épi kèk ti tèks kréyòl épi anglé adan yo.
Sèl jounal ayisyen ki mwen té wè an 98 ki té 100% Kréyòl, sé té BON NOUVEL (jounal légliz katolik ki sòti chak mwa), LIBETE épi ENFOFANM, dé jounal ki pa té ka sòti flouz, délè ou té ka wè yo dé lè ou pa té ka wè yo.
Donk Ayiti frankofòn, sé dépi 1987 sèlman ki Kréyòl lang ofisyèl a koté Fwansé. Donk pa di mwen yo pa té ni machin pou mété aksan sirkonflèks, tréma, élatryé :-)))
A bon?
Yé koupé mo roun balata alòrs, yé kouyonnen mo ! A roun kont yé bay mo!
Si ou di sa, sa divèt sa, ou konnèt Ayiti asiré pa pitèt pasé mo.
Mo ka wè ki ou défaché, sa bèl.
Es ou pouvé di mo kitan lengwis (é ki lengwis (ayisyen oben mériken?)) koumansé fè propozisyon asou lòrtograf kréyòl. Sa ka entérésé mo.
Grémési déja pou ou répons.
Ou anprann mo roun bagaj mo pa té konnèt, Kréyòl lanng ofisyèl dipi 1987!
Si mo byen konprann, i té lanng nasyonal anvan vini lanng ofisyèl? A vrè ou a pa vrè ? Dépi i vini lanng ofisyèl, ès ou pouvé di nou kisa ki chanjé?
Ofèt é ou pagra-twèl? Ki nouvèl? Kou mo pa gen internet explorer, pouvé wè li ké communicator.
Tchenbé rèd pa moli, a moli a ki rèd.
Tijé
[Potomitan]
10. septembre 2001
RE: Mannye Ayisyen ka ekri Kreyol
"A" (a roun) vlé di ki moun? Mwen oubyen Emanyèl?
Mwen menm sé moun Matinik épi Emanyèl sé moun Ayiti.
Mwen pòkò fò adan Kréyòl Lagwiyann, mé sé progrésé mwen ka progrésé épi w mon chè ! :-)
Alfrèd
[Potomitan]
11. septembre 2001
Plis sou kreyòl ayisyen (KA) pou Largange
Alfred LARGANGE wrote:
“Pou istwa Kréyòl Annayiti, asiré pa pétèt, sé té an lang nasyonal avan Konstitisyon 1987 fè y an lang ofisyèl.“
Konstitisyon 1987 (ki ekri ennan apre depa Duvalier /Divalye) rekonèt kreyòl kòm yon lòt lang ofisyèl (apre franse). Se premye fwa kreyòl la vin gen estati legal sa a. Men jis jounen jodi tout dokiman yo poko ekri nan de lang yo: se fransè ki toujou domine (nan sa k ap ekri). Laprès (radyo, televizyon) itilize kreyòl anpil men tout gwo jounal ògàn laprès (tankou sa k ap soti chak jou yo, se an franse yo ye toujou). Tout moun pale kreyòl Ayiti (kèlkeswa klas sosyal yo) menmsi moun ki konn pale fransè yo ap pale franse nan yon seri sitiyasyon, lè pou yo fè yon mesaj pase pi rapid, yo itilize mo/espresyon kreyòl (pou ilistre pwen yo). An gwo, ou ka analize kijan pwosesis ?diglosi?a ye Ayiti.
“Pou sa mwen sav, sityasyon an pòkò fin klè : Ni kèk tèks ofisyèl ki fèt an Kréyòl akoté tèks Fwansé a. Sé paspò a bileng, épi ou ka wè an pil piblisité an Kréyòl an lari. Mé dépi ou wè sé bagay ka kouté chè, sé Fwansé oubyen menm Anglé ka désann.”
Paspò ayisyen an bileng (fransè /kreyòl) men se pa tout dokiman yo ki tradui an kreyòl. Si w jis ale nan pajwèb Anbad Ayiti, w ap gen yon ide sou ki valè dokiman ofisyèl ki an kreyòl tou. Mwen ta swete gouvèlman an mete aksan sou sa pou tout dokiman ofisyèl ta an kreyòl tou; sa ta diminye sou prejije kèk moun fè de lang kreyòl (lè gen plis dokiman ki an kreyòl tou). Lang anglè a se yon "twazyèm lawon" an Ayiti: monte lang anglè a vin dimilye sou prestij fransè te gen kèk tan Ayiti. Lang anglè a se lang dola a. Epitou depi bon bout tan se pa Lafrans k ap enfliyanse politik Ayiti, se pito. Epi nan dyaspora a, kèk estatistik ta fè konnen gen anviwon 1.5 milyon Ayisyen Etazini. Kounyeya, yo ka menm pale de "dezyèm jenerasyon ayisyen" (sa k fèt Etazini e ki gen pitit ki fèt Etazini tou). Anpil moun pale anglè Ayiti (se pa yon lang ofisyèl); Yo aprann angle akoz relasyon dyaspora ak Ayiti (e.g, moun k ap fè ale-vini (vayevyen) ant Etazini /Ayiti), komès, kontak ?ONG?(òganizasyon non-gouvènmantal) yo... Apre angle, panyòl se yon lòt lang enpòtan Ayiti (men li pa ofisyèl): toujou gen kontak ant de peyi yo:
Ayiti/Repiblik Dominikèn (Sendomeng). Gen anpil Ayisyen ki fèt Sendomeng; anpil Dominiken antre-soti Ayiti. An Ayiti li fasil pou n tande lang panyòl la (nan radyo); li fasil tou pou tande tout lang sa yo nan televizyon (pou moun ki gen televizyon).
«Mwen menm pa tèlman nòz di w an pil bagay sou istwa Kréyòl Annayiti, padavwè mwen pa fin klè sou sa, mwen pa fè gwo étid pou fè an sentèz di "mi sa ki pasé tèl lè, mi sa ki pasé tèl lè".
Mwen kwè Emanyèl Védrin kapab di w plis ki mwen asou zafè Kréyòl Ayiti.”
La a ou ta vle antre nan 'aspè istorik lang kreyòl la' (lengwistik istorik lang kreyòl la. Istwa lang kreyòl Ayiti pa tèlman diferan de istwa lang kreyòl nan Karayib la (kreyòl a baz franse). Premyèman nan devlopman lang kreyòl yo, gen KONTAK (ant Lewòp /Lafrik). Nan ka kreyòl a baz franse, peyi lewòp pou n vize se LAFRANS. Men tou li enpòtan pou n gade istwa yon seri zile ke toudadò Lafrans potko kolonize (yo te ka pou Espay, Laòlann, Langletè...) donk tip kreyòl ki te kòmanse devlope la yo (avan Lafrans antre), se posib pou jwenn yon enfliyans tras lang sa yo (nan kèk vokabilè).
Mwen pa konnen kilès sou fowòm nan ki tande kèk moun Trinidad, Lamonik... k ap pale (kote n ka tande kèk mo orijin anglè). Nan ka Ayiti, 5 desamm 1492 se dat Kristòf Kolon (Christophe Colomb) pile tè; nan tèt li, se nan zòn Zend li ta ateri (yon bagay li kwè jis li ta mouri [nan vil Valladolid, 20 me 1506)]. Depi dat 1492, ou ka ramake KONTAK and blan peyi Lespay ak natif Ayiti yo (Awawak, Tayino...). Lang endyen ki te domine nan epòk prekolonbyen se ta "marcorix". - Panyòl rete Ayiti ap esplwate peyi a pou Lespay. Yo touye anpil endyen, mete yo fè travay fòse; se konsa yo te rive disparèt anpil nan ras sa a. - Premye kagezon esklav (moun nwa) rive Ayiti an 1503 (sou gouvènè espayòl la: Ovando). Nou pral jwenn anpil anpil esklav k ap rive pi devan... Fransè yo (gwoup "flibisye" [zenglendo k ap fè dappiyanp pou bato ka p lè...lòt bagay] ak "boukanye" [avantirye k ap chase bèt sovay kouwè kochon mawon] kòmanse debake nan zile Latòti (nò Ayiti) nan dat 1619.
Sèdike ou kapab wè la a kèk "jenerasyon kreyòl": nèg ki fèt nan koloni an), "pitit kolon" ki fèt nan koloni an. E ki lang yo pral pale?
Mwen fè yon ti kanpe la. Jete yon koutje sou kèk liv ansyen sou kreyòl, kèk ansyen dokiman sou kreyòl kouwè:
ARCHER, Marie-Thérèse. «Créologie: la latinié du créole». Le Matin. 14 novembre 1979
ARCHER, Marie-Thérèse. La créologie haïtienne. Imp. le Natal. P-au-P. 1988
BERNABÉ, Jean. «Les Proclamations En Créole De Sonthonax Et Bonaparte: Graphie, Histoire et Glottopolitique». In De la Révolution française aux révolution créole et nègres, (sous la direction de) Michel L. Martin et Alain Yacou. Éds. Caribéennes. 1989. 223 p. [Chapitre sur le créole, pp. 135-152]
BRASSEUR, Patrice. «Traces des parlers normands dans le créole d?Haïti». [?Communication présentée au XIIe Congrès de Linguistique et Philologie Romanes in Aix-en-Provence. Août-septembre 1983?]
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DEGRAFF, Michel. Language Change & Creation: Creolization Diachrony & Development. Edited volume. In Press. The MIT Press (Series in Learning, Development and Change).
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FUENTES, Serge. «Konesans kreyòl». H.E.M. Dawou 1990. [?Si ou vle ale wè epòk konkonn t ap goumen ak berejèn pou konprann dekiprevyen kreyòl, ou dwe konsidere twa dat pou chache zo nan kalalou kòmilsadwa. Fò m di nou sa tousuit, moman sa yo an rapò ak rasin afriken, lang manman ak papa n nan.
Premye dat la se 1303. Kisa k ta pase lè sa a? Afriken pran navige pou ale konnen Amerika. Divès save moun serye ki pwofonde nan chache konnen sa k te rive kouwè Lerone Bennett (Before Mayflower), Eric William (The history of the Caribbean) aprann nou sa. Joseph Ki-Zerbo (Histoire de l?Afrique noire) fè zòrèy nou gra ak bonjan detay. Wa k te deside vwayaj sa a te rele Aboubakar II; li te chèf Malinko yo (moun Mali) epi li te pale mandeng. Si pwofesè sa yo gen rezon, mo Ginen an dwe echwe Ayiti epòk sa a an sipozan ke gen kèk nan Malinke yo ki te met pye Ayiti. Pa bliye nan tan sa a, Ginen (Djene) te on vil alamòd anpil ki te fonde an 1203 bò on gwo lam rivyè?
Anpil mòd pale, anpil chema, anpil mo mandeng ka antre Ayiti epòk sa a?
Dezyèm dat la la menm se 1440. Tout save ki ekri istwa navige konnen li. Se epòk Pòtigè ak lòt nanchon ap fè kòmès ak divès pèp afriken bò lanmè: Kongo, Fonnou, Wolòf? Se on lòt jalon pou fondasyon kreyòl.
Men ladènye: 1517, 4.000 Afriken debake Ayiti. Kilès yo ye? Yo sot dirèk Pòtigal osnon Espaya dapre Frank Moya Pons, on save dominiken nan kesyon sa yo. Yo pale omwen de lang: wolòf ak pòtigè, wolòf ak panyòl, fongbe ak panyòl, eve ak panyòl. Kifè yo pale de lang omwen: yon natifnatal ak yon etranje. Sitiyasyon sa a pral pote on gwo chay konesans sou jan kreyòl pral parèt sou tè Ayiti Toma pare on jenerasyon.?]
HAZAËL-MASSIEUX, Guy. «Les plus anciens textes de créole français de la Caraïbe» (Apport et fiabilité). Institut d?Études Créole, Université de Provence. U.A. 1041 du C.N.R.S - XIX Congrès De Linguistique et Philologie Romanes. St. Jacques de Compostelle. 4-9 sept. 1989. [Papier de 27 pages]
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PRESSOIR, Charles Fernand. Débats sur le créole et le folklore. Imp. De L?Etat. 1947. 80 p.
PRICE-MARS, Jean. «Les survivances africaines dans la communauté haïtienne». MIFAN 27:249-253. 1953. [Includes a little on language]
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VERNET, Pierre. Techniques d?écriture du créole haïtien. P-au-P. 1980
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Emmanuel Védrine
[Potomitan]
12. septembre 2001
Re: TR: Atanta
Kounta, mwen ka di w mèsi pas ou tiré non isalòp la ki ékri lèt tala, pas dapré mwen anpil moun té ké wè ki misyé pa bon menm.
Ou pé vréyé pawòl tala ba y ! Mwen pa ka menm rété bokanté lidé asou sa i di a. Sa sé pawòl santi mové.
Alfrèd
[Potomitan]
12. septembre 2001
Re: TR: Atanta
An kouriel mwen risivwè.
Ka zòt ka pansé di mannyè boug-tala ka wè atanta ki fèt Lanmérik ?
Chak moun an dwa palé, sé sa ki démokrasi.
Kounta
De : censuré par Kounta
Envoyé : 11 septembre 2001
À : kounta@n...
Atanta
Kounta,
AWA! Man pa dakò épi'w pies asou zafè sé atanta atè lé Zéta-Zini. Ou ka palé dè "popilasion sivil" kivédi moun ki "inosan" mé sa sa vé
di "inosan".
Es ni moun asou latè-tala ki inosan? Man pa kwè. Nou tout responsab lè yo ka tjwé Panestinien, lè yo ka pété tjou Amérendien atè Brézil, lè yo ka dépotjolé jenn Neg Chikago ben Nou-Yok. PA NI INOSAN!
S é isalop méritjen-an ka pété tjou moun toutwonlatè ek yo konpwann zafè yo kay toujou pasé bel. Yo ralé kò-yo dè konsit Durban la asou zafè rasizm-la, yo épi konpè yo Izrayel, pou yo pa té siyen an dotjiman ki ka di konmkwa lestravay sé an krim kont limanité. Yo, lé Zéta-Zini ki bati asou lestravay, yo ki fouté milion Neg an chenn, yo ki fè ségrégasion, yo ki sipòté réjim Aparted la atè L'Afrik di Sid.
Man pa ka pléré ba yo. Yo trapé sa yo mérité. E man ka di zafè tjou sé Neg méritjen an. Yo ka soutienn réjim enperyalis blan an: misié Colin Powell ek manzè Condoleeza Rice sé bra dwet Georges Bush. Jòdi jou, Neg méritjen vini kon Blan Méritjen: an bann kolonialis-enperyalis-sionis. Ki Denzel Whasington ki Whoopy Golberg ki Michael Jordan ki Venus Williams ki yo tout, yo adan sistem kapitalis la, yo kontan viv adan réjim kapitalis-la.
Yo ka viv kò-yo adan'y ek yo bliyé ki zanset-yo té esklav pa ni
sitelman tan di sa. Ba mwen Fidel Castro sé an Neg ek Colin Powell sé an Blan.
Allah-ou Akbar !
[Potomitan]
11. octobre 2001
An tèks mwen ékri asou Kréyòl épi politik GEREC désidé apliké
NEOLOGISMES, DEVIANCE MAXIMALE, REFORME DE L'ORTHOGRAPHE... QUELLES SONT CES MAFOUTANCES ?
ANTILLA N°956 du 5 Octobre 2001 nous a offert un savoureux échange entre Edwa PIKAN et Jean BERNABE sur les évolutions de notre langue à l'écrit, les enjeux qu'elles recèlent et les paradoxes qu'elles mettent en lumière.
D'un côté, "Edwa PIKAN", engagé de longue date dans l'action de proximité à travers ses mandats électifs, se plie avec humour et non sans bonne volonté à la graphie du Créole estampillée "GEREC-F" pour mieux torpiller ce qu'il perçoit comme des incohérences dans le positionnement de cette institution. De l'autre, Jean BERNABE, personnalité s'il en fut de notre intelligentsia (à laquelle appartient également Edwa PIKAN), réplique sur un ton glacial et cryogénise, dans un français implacablement académique, une "arrière garde en mal de repères" qui, selon lui, remettrait en cause la nécessité d'écrire le Créole.
Lieux communs et paradoxes
Nous sommes en terrain de connaissance. D'autres exemples (le ladja de paroles de CRUSOL et CONFIANT d'il y a quelques mois) ont illustré ces schémas classiques du débat intellectuel martinico-martiniquais, qui consistent à réinterpréter de façon décalée les positions de l'adversaire et à le décrédibiliser de façon plus ou moins personnelle pour mieux se dispenser d'argumenter sur le fond. Bien plus paradoxale est cette opposition entre l'illustration d'une part, et la défense, d'autre part, de notre langue Créole à l'écrit. Quand Monsieur BERNABE se décidera-t-il donc à écrire en Créole, en plus d'écrire, abondamment et brillament, sur le Créole? Ladjé kò w Misyé Jan! Ba nou y an Kréyòl!
Annou mété dé twa bagay ofilaplon
Misyé BERNABE, sé pa pas Léta vréyé an CAPES ba nou pou ou di konsa ki sé "l'an 1 de la décolonisation culturelle des Antilles"! Le CAPES de Créole, diplôme respectable s'il en fut, est encore loin d'avoir voix au chapitre au même titre que l'engagement des artistes, travailleurs sociaux et simples citoyens des Antilles qui ont depuis des décennies ouvert à notre langue tous les champs de l'expression.
Je parle d'expression, et non pas de rédaction administrative à coup de néologismes stériles. Et je dis et j'affirme que l'un des meilleurs livres de Patrick CHAMOISEAU est "Le Retour de Monsieur KOUTCHA". Mwen san fouté pa mal si ou di mwen ki banndésiné sé pa liv tout bon vré!
Monsieur CONFIANT, la création ex nihilo de néologismes abscons si ce n'est ridicules, ne constitue pas une stratégie valable d'enrichissement de notre langue. A la dernière page de votre dictionnaire, l'innénarable "LEPETIRK" se veut la version créole de "YATAGAN". Ki mafouti é sa? Si ou té wè an boug té sòti Gwomòn pou rivé Dardanèl pandan ladjè 14-18, épi misyé té wè an janisè (sa sé té solda péyi Tirki) épi kalté zouti tala an lanmen y, lè i té ké rakonté nou sa, i té ké di nou: "Boug la té ni yan kalté modèl KOUTLA!". Parce que le yatagan est un sabre, et non une épée? C'est vrai, mais très secondaire. Tout simplement parce que notre langue fonctionne pour une large part par analogies, métaphores et images.
Et s'il est nécessaire de l'enrichir pour lui garder ouvert les champs de l'expression de nos réalités, il ne sert à rien de la meubler ainsi avec ces mots en kit, ces mots CONFORAMA au rabais et sans panorama.
Parce que voyez-vous, le Créole est une langue poétique. Pipo disait à Philomène que le Créole est la langue de l'Amour (lequel, n'est-ce pas Carmen, est enfant de Bohème). Je dirais que comme l'Amour, donc au mépris des lois, le Créole est la langue de la poétique de la relation, ou que la relation créole est une langue poétique, ou encore que, belle Marquise de Bohème mwen sé lé mò pou an sèl zyé dou... Fout! Le Créole est poétique!
Et ce n'est pas lui faire injure que de le dire, ni le réduire par cette qualification à l'expression de l'émotion ou de la connivence (encore qu'une étude de Marie-Christine HAZAEL-MAZIEUX détecte une telle tendance dans les romans se réclamant du mouvement de la Créolité).
An lang ki poétik épi démokratik
Le Créole est poétique parce qu'il fait appel à l'imagination de celui qui parle comme de celui qui l'écoute en traçant des parallèles ente le discours tenu et le contexte dans lequel il est tenu, ou d'autres contextes que les interlocuteurs ont en commun. Une "langue agraire, [qui] n'a pas encore élaboré un large éventail de termes pouvant rendre compte de la modernité" dîtes-vous Monsieur BERNABE?
Est-ce bien sûr? Les rapports du Créole avec la "modernité" (étrangement réduite par vous, me semble-t-il à l'atmosphère climatisée des sphères technocratiques, mais glissons...) sont-ils réellement si défavorables alors que la Créolité était portée au pinacle, il y a à peine plus de dix ans, comme la préfiguration du monde à venir? Le Créole s'épanouit pourtant en milieu urbain, que ce soit à Saint-Pierre hier ou à Fort-de-France, Port-au-Prince, Miami ou Sarcelles aujourd'hui. Tant qu'à admettre qu'on ne peut lui préserver sa pureté "originelle" (qui serait bien paradoxale pour une langue fondamentalement bâtarde et qui s'assume comme telle), pourquoi ne pas reconnaître et valoriser les créations et les emprunts de ceux qui l'emploient au quotidien? Les emprunts, ce sont ces mots espagnols ou anglosaxons qui font qu'un granité franchouillard devient sinobòl (snow ball) en Martinique et fresco en Haïti, ou encore que "Pa dig" nous est venu des îles voisines where they often tell you "Don't dig about this, man".
Les Port-au-Princiens disent d'une station-service en rupture de stock qu'elle a "un chou". En effet, les pompistes signalent qu'ils n'ont plus de carburant à vendre en faisant un noeud au tuyau de leurs pompes, noeud qui évoque les "choux" que l'on fait pour discipliner les cheveux des petites filles. Poétique, n'est-ce pas? Et surtout démocratique.
Parce que voyez-vous, le Créole est une langue démocratique. Ceux qui l'ont créée n'étaient ni universitaires, ni fonctionnaires.
Simplement des femmes et des hommes d'origines diverses, colons ou esclaves, agriculteurs ou charpentiers de marine confrontés au même besoin d'ouvrir un espace de communication dans lequel mettre leurs conflits, leurs relations de pouvoir, leurs cauchemars et leurs rêves. Cette langue, nous l'avons reçue en partage et enrichie au fil de nos expériences de peuples caribéens, avec des choses bonnes à dire et d'autres meilleures à oublier, sans qu'elle constitue jamais, au sein de nos sociétés, un obstacle à franchir, un animal fougueux et prestigieux à maîtriser comme l'Autre Langue, "le Français de France, le Français Français". Le Créole n'est-il pas après tout une langue sans cahot, une langue sans désastre?
Parlez-moi d'un désastre... Aujourd'hui, la stratégie du GEREC-F qui consiste à disqualifier la majorité des locuteurs actuels du Créole sous prétexte que la langue qu'ils parlent s'est trop "francisée", et qui voudrait dans le même balan mettre en place des instances en charge de son "aménagement" à coup de néologismes déviants et de syntaxe codifiée appelle de lourdes interrogations. Quel est l'enjeu politique de ces manipulations génétiques? Pour quelles fins veut-on ainsi mettre le Créole en éprouvette et prédéterminer ses mutations? Cette langue a jusqu'à présent, échappé aux enjeux de pouvoir. Pour combien de temps?
Manipuler une langue est un acte politique
Parce que voyez-vous, toute manipulation volontariste d'une langue, qu'il s'agisse de sa diffusion, de son interdiction ou de sa modification, répond à un objectif politique. Imposer l'usage du Français pour les actes administratifs par l'ordonnance de Villers-Cotterêts a permis à l'appareil d'Etat d'initier, au sortir du Moyen-âge, un mouvement qui culminerait avec l'absolutisme de Louis XIV et dont le jacobinisme est l'héritier direct. Quatre siècles plus tard, le projet de simplification de l'orthographe, avec pour objectif de gommer en partie ce qu'elle peut avoir de disqualifiant pour ceux qui la maîtrisent mal, a suscité des débats passionnés conclus par l'idée que, faute de pouvoir imposer à tous cette graphie simplifiée, on risquait tout simplement de mettre davantage en relief les distinctions sociales à travers les usages. On pourrait encore citer le cas du Brésil qui, en réformant la graphie du Portugais a provoqué l'ire de Lisbonne mais est passé outre, en arguant de son indiscutable supériorité démographique.
Quelles sont dont les visées de la politique du GEREC-F en matière d'aménagement du Créole? Et qui a donné mandat à ce groupe, indiscutablement compétent pour ce qui est de mener des recherches dans son domaine d'étude, pour entreprendre ces modifications sur un patrimoine qui nous est commun?
S'agit-il de faciliter une ouverture vers les autres peuples créolophones de la Caraïbe? La réforme de l'orthographe annoncée l'an dernier par Jean BERNABE (à laquelle je m'étais opposé dans ces colonnes, mais qui suis-je, n'est-ce pas, pour oser contester le "Maître"?) annonce plutôt l'inverse, puisqu'elle prend le contrepied de la pratique en vigueur dans le principal pays à parler et à écrire le Créole, à savoir Haïti. En effet, il est question de supprimer l'accent grave sur certains E et O ouverts, et de remplacer le Y par un I dans certaines diphtongues, alors que la graphie haïtienne a établi un usage systématique de l'un et de l'autre.
S'agit-il de promouvoir l'expression écrite d'une langue que nous avons en partage à l'oral? Si cet objectif est proclamé, on observera le paradoxe qu'il y a à instituer comme manifestation pivot de cette promotion la dictée créole, un exercice piteusement mimétique au cours duquel est avant tout sanctionnée la conformité, pour ne pas dire le conformisme des participants, et non pas leur capacité à utiliser cet outil pour explorer de nouveaux champs de notre pensée et de notre identité. Sait-on suffisamment que Voltaire n'avait pour ainsi dire aucune orthographe?
Mézanmi, lésé Kréyòl la woulé, lésé y koulé épi bay balan. Mé pa mété y adan pyès boutèy. Ki CAPES, ki CHANFLOR, ki EVIAN.
A bientôt si vous le voulez bien pour d'autres réflexions sur l'écriture du Créole.
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
19. janvier 2002
Littérature en créole: inexistence
Mr La grange,
Charabia: "J\'en tire d\'ailleurs la conclusion quelque peu hardie, mais sur laquelle je parierais bien quelques "pascals", que tu ne joues pas du banjo ;-) Il y a des trous dans ton grenier ;-))
Pour Benoit: désastres (dévastes) c'était pour voir ton niveau en français.
Pour kounta: Mets ta leçon là où tu sais.
Combien de romanciers défenseurs du créole écrivent en créole. Zéro, car ils s\'évertuent à écrire en français pour des prix Goncourt comme Chamoiseau ou Confiant. Ils se servent de la langue du colon et profitent des 40% accordés aux fonctionnaires. Des comiques et couillonneurs. Pourquoi perdre du temps à lire leurs déjections dans un avion, Mr La grange. Y a-t-til des ânes dans votre grange? Des moutons?
Les créolistes écrivent en français car ils savent au fond d\'eux même que le créole ne passera pas.
La faiblesse du lexique créole, le manque de mots techniques: Ils créent des néologismes tordus et loin de la langue source (qui est déjà dégénérée et pauvre).
Littérature créole: zéro.
La créolité est plutot la francité :-))
Les écrivains, les linguistes créole préfère le Français.
Pourquoi a t on mis F au Gerec-F?
Francophone, ils ont compris leurs erreurs, c'est une lueur de réalisme.
Aliker.C
[Potomitan]
19. janvier 2002
Re: Littérature en créole: inexistence
Sa ki vayan lévé lanmen!
(Ou, en bon Français de France: "Monsieur, je constate avec plaisir que vous relevez le défi ! Bienvenue dans la ronde.")
Largange => La Grange... Subtil. La première occurence de ce calembour remonte à mon passage en classe de cinquième. J'en déduis donc (c'est élémentaire) que vous avez dépassé ce niveau scolaire.
S'il y a des trous dans mon grenier (grange => grenier? Vous faites là une regrettable confusion mon cher, ces deux lieux n'ont rien à voir, le Larousse ou le Robert vous le montreront sans peine), c'est par souci ... d'ouverture! Même à la Toussaint. (Toussaint=>Louverture. Je suis en compagnie d'un amateur de bons mots, aussi je veillerai à n'en manquer aucun !)
Ma grange, en tout cas, vous est également ouverte. Vous me demandez si elle abrite des ânes. Votre visite, que je devine prochaine, comblera cette regrettable lacune dans mon cheptel.
Je vous rejoins dans votre critique des auteurs les plus en vue de la Créolité, qui n'écrivent pour l'essentiel qu'en Français. De même, les néologismes du sieur Confiant m'agacent (ou plutôt me font rire).
Ce sont des sujets dont je discute avec les auteurs en question quand j'en ai l'occasion, et qui font l'objet de débats courtois et passionnants sur cette liste. La résolution des contradictions est une façon de progresser.
Par ailleurs, je sais que Kounta, que votre vulgarité n'a sans doute pas surpris, a renoncé à vous voir traduire sa petite phrase.
Il sait comme nous tous, sur cette liste, qu'on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.
Je vous ai mis une belle brassée d'Herbes de Guinée de côté, en attendant votre arrivée.
Cordialement,
Alfred
[Potomitan]
19. juillet 2002
Jeudi 25 Juillet:
Soirée culinaire et musicale au BOJANGLES (Paris)
le Jeudi 25 Juillet à parir de 20 heures, Le BOJANGLES restaurant afro-américain du 9ème arrondissement, réédite ses soirée culinaires et musicales. Avec Sharon MORGAN et Alfred LARGANGE aux fourneaux, Gastronomie antillaise et "Soul-food" afro-américaine vont se rencontrer le Jeudi 25 Juillet, à partir de 20 heures, accompagnées par le trio du pianiste par Roland PIERRE-CHARLES.
MENU
Accras de morue
Bananes plaintain frites
Pikliz
Colombo de Poulet
Poisson frit Cajun
Riz à la vapeur
Flamousse de coco
(20 Euros par personne + 6 Euros pour la musique)
.
LE BOJANGLES
47, rue RODIER
Métro: ANVERS
Réservations au 01 42 82 98 20
[Potomitan]
4. octobre 2002
Une nouvelle page sur Joseph ZOBEL sur "Iles en Iles"
ILES EN ILES est un site développé par un professeur de français
américain. On peut lui proposer des biographies d'auteurs, des liens
hypertextes, etc.
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/zobel.html
[Potomitan]
8. octobre 2002
Entretien avec un universitaire portoricain
Sur le site JENNDOUBOUT, la retranscription d'une interview avec
Ramon Grosfoguel, un universitaire portoricain.
Colonialisme, colonialité, diasporas caribéennes... il parle de tous
ces sujets.
A voir : http://www.jenndoubout.org/article.php3?id_article=117
Alfred
[Potomitan]
29. octobre 2002
Nouvelle page sur Aimé CESAIRE sur "D'Iles en Iles"
Voir le texte et le site, formidable :
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/cesaire.html
alfred
[Potomitan]
25. février 2003
Toussaint Louverture au Cinéma
Toussaint Louverture au Cinéma
A ce que je sais, Euzhan PALCY a longtemps caressé un projet de film avec Danny GLOVER dans le rôle de Toussaint Louverture. Je crois que le script du film a servi pour une pièce de théâtre... C'est vrai que Danny GLOVER ressemble à Toussaint Louverture...
Alfred
[Potomitan]
25. février 2003
Re: Toussaint Louverture au Cinéma
Dany GLOVER?
Super, en effet, quelle ressemblance(d'après les gravures que je connais de
Toussaint-Louverture) et c'est un acteur particulièrement engagé , dans tous
les sens du terme..
Je trouve qu'une bio de Toussaint est urgente et d'actualité.
Et que nos acteurs (africains et caribéens) ne soient plus confinés à des
historiettes, ou des rôles périphériques, notamment de ce côté-ci de
l'Atlantique.
Il faut le faire, il faut foncer, c'est le moment.
Bien à vous tous.
Théodore Lavilotte-N'Diaye.
[Potomitan]
25. février 2003
Re: [potomitan] Mise en place d'une base de données d'évènements
Vivement un vrai film sur le grand Toussaint-Louverture (si possible dans
l'année).
Et de grands rôles pour nos acteurs caribéens, qu'ils soient de la Caraîbe
ou vivent ailleurs.
Dans la francophonie les Depardieu, Auteuil et autres Clavier, héritent de
grand rôles de blancs illustres, mais il y aussi de
très grands rôles historiques à créer pour nos acteurs, non seulement dans
des
séries ou des comédies musicales assez remarquables comme "Tous les hommes"(mais qui ont un air de réchauffé, quand même) de Gérard Presgurvic en
France.
Si les francophones ne réalisent pas une reconstitution sur nos Toussaint-Louverture, nos Dessaline et nos Delgrès, je crains que des afro-anglophones, en l'occurence "états-uniens" ne le fassent, à défaut d'un Pascal Légitimus dans un aussi grand rôle c'est un Denzel Washington ou un autre qui l'endossera.
Je souhaite qu'une oeuvre de fiction historique soit consacrée à ces combattants noirs et caribéens de la liberté. Et qu'elle soit réalisée en Haïti et dans les Antilles et notamment dédiée à Toussaint-Louverture qui appartient à tous les combats de la Liberté serait un bel événement.
Ted
De Lucia Luce
Chargée de projet culturel GDC-Haïti 2003-2004
Gens de la Caraïbe
Bonjour, bonsoir
Je travaille actuellement sur la base de données du site Internet http://www.gensdelacaraibe.org, qui se consacre à mettre en relation les acteurs culturels et les organisateurs de manifestations autour de la Caraïbe.
Cette base de données, réalisée en partenariat avec la Fondation culturelle AfricAméricA à Port-au-Prince, répertorie notamment les manifestations liées à Haïti pour la période 2003-2004.
Comme vous le savez certainement, l'année 2003 marque le bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture. Cet évènement caribéen d'une envergure internationale est valorisé par l'Unesco et de nombreuses rencontres qui lui sont associées sont labellisées par le Ministère de la Culture français en tant que «Grande commémoration».
Mon rôle consiste à répertorier les spectacles, expositions, écrits, colloques traitant du sujet et je contacte les structures organisationnelles pour permettre une meilleure circulation des informations. Réciproquement, les artistes et les organisateurs peuvent
se faire connaître et trouveront un espace de diffusion et d'expression sur notre site.
Vous pouvez consulter les premières pages de ce travail sue le site à l'adresse:
http://www.gensdelacaraibe.org/lettres/0_10_02_03.htm et suivre dans la page actualité de ce même site les nouveautés liées à ce thème http://www.gensdelacaraibe.org/actu_gdc.htm.
Je vous invite donc non seulement à nous informer des manifestations dont vous avez connaissance, que vous organisez peut-être mais également à faire connaître notre site, mis en place, je vous le rappelle, pour faciliter la circulation de ces informations et les échanges.
Vous pouvez également contacter Bernard Chancy (africamerica@...) responsable de ce projet en Haïti.
En espérant que vous apporterez ainsi votre contribution à la réussite de ces évènements historiques à haute portée culturelle, je me tiens à votre disposition pour toutes informations complémentaires.
Cordialement.
Lucia Luce
Chargée de projet culturel GDC-Haïti 2003-2004
[Potomitan]
26. février 2003
Re : Toussaint Louverture au Cinéma
Il faudra juste trouver quelques dizaines de millions d'euros pour en faire un film à grand spectacle à la mesure des événements...
[Potomitan]
26. février 2003
Re: Re : Toussaint Louverture au Cinéma
Eh oui, des dizaines de millions d'euros, comme pour ce" Napoléon" (à la mode ,
en ce moment) tourné par la télevision de service public française , un Napoléon
qui fut justement le bourreau d'un Toussaint-Louverture.
Mais Toussaint , nommé général par la Révolution française, n'est pas un assez
grand homme pour ce pays.
Ted
Re : Communiqué N°21 : Gaspillage des deniers publics à l'IUFM-Martinique.
|
Tentative de décodage de ce "communiqué", qui aurait gagné à porter
la signature de son rédacteur...
[Potomitan]
17. septembre 2003
Re : Communiqué N°21 : Gaspillage des deniers publics à l'IUFM-Martinique.
a écrit
Communiqué N°21
GASPILLAGE DES DENIERS PUBLICS A L’IUFM-MARTINIQUE
par le C.V.C.C.
(Comité de vigilance pour le C.A.P.E.S de créole)
16 septembre 2003
En ces temps de restrictions budgétaires tous azimuts, il y a
certains organismes qui s’autorisent des dépenses inconsidérées aux frais du contribuable et cela dans la plus parfaite impunité. Tel est le cas
de l’IUFM-Martinique qui assure une formation au CAPES de créole pour
2 étudiants. Même dans la Fac-Pasqua, si décriée, on n’arrive pas à
un taux d’encadrement aussi pharamineux. En effet, sachant que ce type
de préparation nécessite au moins une quinzaine d’enseignants dans des disciplines aussi diverses que la traduction, la dissertation, la syntaxe, la civilisation, l’anthropologie, la lexicologie, l’épreuve sur dossier etc., on mesure l’énormité du gaspillage.
Mais il y a pire: la personne nommée coordonnateur de la préparation au
CAPES de créole à l’IUFM-Martinique n’a aucune compétence non seulement
en matière de didactique mais aussi en matière de didactique des langues
et cultures régionales.
<DECODAGE> La "personne" en question a le malheur de ne pas être un (e) ressortissant(e) du GEREC-F.
La "personne" n'a "aucune compétence": Il s'agit d'un(e) crétin(e).
Figure classique du débat intellectuel martiniquais: dévaloriser le
vis-à-vis.
D’ailleurs, elle n’enseignait pas depuis une bonne dizaine d’années et occupait un vague poste de directeur
d’études dans une école privée de la banlieue foyalaise. Derrière ce titre
pompeux, il y avait tout simplement un banal phénomène de
placardisation pour cause d’incompétence et d’esprit procédurier (cette personne
ayant intenté pas moins de trois procès à son école).
<DECODAGE> Milan ka tonbé kon kann ! "Ceux qui savent" sauront de qui
il s'agit !
"Ceux qui disent" ne cracheraient certainement pas sur un vague poste
de directeur d'études dans une institution privée de Foyal, mais on
ne leur a jamais proposé une telle sinécure. Jalousie tropicale.
Il est à noter, en outre, que ce coordonnateur fraîchement nommé
n’a jamais pris part aux combats menés pendant 7 ans pour exiger du Ministère de l'Education Nationale qu'il crée un CAPES de créole.
<DECODAGE> Non seulement "la personne" n'est pas membre du GEREC-F,
mais elle ne s'est pas non plus rangée sous la bannière de ce
laboratoire. Doctrine Bush version tropicale: Si vous n'êtes pas
avec nous, vous êtes contre nous.
Il n’a jamais écrit une demi-ligne pour défendre ce projet et se trouve même
dans la mouvance des plus grands détracteurs du CAPES de créole à savoir
Lambert-Félix Prudent et Robert Chaudenson. Il n’a jamais publié aucun
article ou ouvrage didactique dans le domaine des langues et cultures
créoles et son seul travail consiste en un dictionnaire des noms de poissons.
<DECODAGE> "La personne" (dont les oreille sifflent inexplicablement
depuis quelques jours) manque aussi de créativité!!! A défaut d'avoir
publié un inénarable dictionnaire de néologismes créoles, elle a
simplement compilé le parlé coloré des machann pwason de Bòkannal!
J'aurais apprécié les coordonnées de cet ouvrage, où l'on découvrira l'héritage caraïbe dans la langue créole: Ouassou, balaou, coulirou, sont des mots caraïbes, comme boutou* d'ailleurs.
Objet contondant taillé dans un bois dur (souvent du gaïac, autre mot
caraïbe) et avec lequel on rythme son discours en tapant sur le crâne
des réfractaires.
Chose qui l’a d’ailleurs poussé à solliciter les étudiants de l’an dernier pour avoir leurs notes de cours ! Cours dispensés par 8 enseignants membres du GEREC-F! Quant aux rares formateurs qu’il a pu racoler pour l’aider à encadrer son maigre cheptel d’étudiants,
<DECODAGE> Remarquons le terme choisi avec soin par le GEREC-
F: "Racoler". Nous sommes là dans le domaine de l'injure voilée.
Figure classique du débat martiniquais.
AUCUN D’EUX NE POSSEDE LE MOINDRE ETAT DE SERVICE EN MATIERE DE
CREOLISTIQUE.
<DECODAGE> On l'a déjà dit, "la personne" n'a jamais fait partie du
GEREC-F ! Point de salut hors du GEREC-F si on veut se poser en
Créoliste, d'ailleurs. Le GEREC-F est l'institution qui valide la
créolité.
Mais qu'on ne soit pas étonné si, en juin 2004, les seuls lauréats
au CAPES de créole de la Martinique soient ces 2 étudiants lesquels
soit dit en passant ne possèdent même pas de licence de créole ! ! ! !
<DECODAGE> On "mine" les efforts de "la personne" qui forme deux
candidats au CAPES. Le mérite de ces deux hérétiques (qui ont, pour
des raisons obscures, refusé toute allégeance au GEREC-F pour se
préparer à un concours qui décidera de leur avenir professionnel) est
nié par avance: Aucune chance qu'ils réussissent le CAPES grace à
leurs efforts!
Qu'on ne soit pas étonné si la vingtaine d'étudiants qui suivent la
formation dispensée par le GEREC-F sur le campus de Schoelcher se retrouvent
le bec à l'eau!
<DECODAGE> Le travail du GEREC-F est dédouané d'avance! Tout échec
des "poulains" du GEREC-F est imputé à une supposée "préférence" qui
serait donnée aux candidats de l'IUFM. On gère ainsi les frustrations éventuelles de ceux qui auront échoué, en leur donnant de quoi
mépriser ceux qui auront réussi. Et vice versa si la fortune sourit
aux candidats présentés par le GEREC-F.
Nous sommes habitués à ce genre de «vagabondagerie» mais cette fois-ci, nous ne nous laisserons pas faire. Le Tribunal Administratif mettra fin à de telles pratiques.
N.B. Les enseignants du GEREC-F dispensent une formation
entièrement gratuite au CAPES de créole depuis le 3 septembre 2003. Gratuite à
la fois pour la vingtaine d'étudiants qui ne paient aucun droit d'inscription. Gratuite, ou plus exactement, ne coûtant pas un seul
euro à l'Université des Antilles et de la Guyane, car tous ces
enseignants travaillent à titre gracieux, en dehors, ou en plus, de leurs
heures normales de cours.
<DECODAGE> Objectif essentiel de ce communiqué: Faire la promotion, à la rentrée scolaire, de la formation dispensée par le GEREC-F!
Félicitations aux membres de ce laboratoire de recherche pour leur
dévouement à la cause du Créole.
C.V.C.C.
<DECODAGE> Signé Alfred LARGANGE, Kréyolis mawon, PARIS
[Potomitan]
28. octobre 2003
Re : Communiqué N°21 : Gaspillage des deniers publics à l'IUFM-Martinique.
Suites au Communiqué 21 du GEREC-F
Petite séance de "googling" matinale et belle surprise: M. CONFIANT n'a pas daigné répondre à un message du 17 Septembre 2003, intitulé "DECODAGE" et commentant la mise en accusation anonyme d'un responsable de l'IUFM de MArtinique.
Petite consolation: C'est sur les pages du site du GEREC-F ou du moins du site qui en tient lieu, que Monsieur CONFIANT s'est fendu d'une réponse dont je vous communique la teneur.
Mes commentaires (pas assez succincts au regard de l'enjeu) sont à la suite de la prose de M. CONFIANT.
___________________________________
Réponse de Raphaël Confiant
17 Septembre 2003
LE GEREC-F, fondé en 1973, par le professeur Jean BERNABE, a aujourd'hui 30 ans d'âge. Pour un groupe de recherches universitaires, une telle pérennité est tout à fait remarquable, d'autant que ce groupe qui comporte 24 chercheurs universitaires et
12 chercheurs-associés (enseignants du secondaire, animateurs culturels etc...), est l'auteur, à cette date, de 123 publications dans des domaines aussi divers que la linguistique, la littérature, l'anthropologie, l'histoire des sociétés créoles, l'ethnobotanique ou la traductologie.
C'est le GEREC-F et lui seul qui s'est battu pendant 7 ans pour obtenir du Ministère français de l'Education Nationale qu'il crée enfin un CAPES de créole. 7 ans pendant lesquels une licence et une maîtrise de créole n'existaient qu'à la Faculté des Lettres et
Sciences Humaines de l'Université des Antilles et de la Guyane, période au cours de laquelle plus de 300 étudiants Antillo-Guyanais ont été formés.
Que des coucous viennent après s'installer dans le nid d'un CAPES que non seulement ils n'ont pas contribué à construire mais qu'ils ont dénigré dans la presse ("Libération", "Le Quotidien de la Réunion" etc...), passe encore! Qu'ils se mettent aux commandes du jury de ce même CAPES de créole avec la complicité de certains fonctionnaires du Ministère de l'Education Nationale, passe encore. Qu'ils n'aient jamais publié un seul ouvrage didactique permettant la préparation de ce CAPES, passe encore. Qu'ils s'agitent dans l'ombre pour faire nommer des coordonnateurs du CAPES de créole en IUFM qui non
seulement n'en ont pas la compétence mais se sont prononcés ouvertement, dans le passé, contre ce CAPES, passe encore.
Mais qu'ils trouvent des crétins, planqués dans l'émigration en France, qui se permettent de donner des leçons de morale au GEREC-F lequel se bat au jour le jour, depuis 30 ans, cela dans un environnement d'une créolophobie maladive, NON! Au nom de quoi, de
quelle publication, de quel travail de haute valeur intellectuelle accompli par eux, ces personnes se permettent-elles de nous tancer de la sorte?
Qu'on nous permette de leur donner un conseil: faites de la recherche, publiez, faîtes vous reconnaître au niveau local, puis international et à ce moment-là, vous aurez le droit d'employer ce verbe haut que vous semblez tant affectionner.
Source : http://www.palli.ch/~kapeskreyol/communique/communique21.html
_____________________________________
LA REPONSE DU CREOLISTE MARRON
Monsieur CONFIANT,
Je suis, j'en conviens après vous, un "crétin planqué dans l'émigration".
De ce titre je ne tirerai gloriole que du terme de "crétin", dans la mesure où nous sommes plusieurs centaines de milliers de Martiniquais à être "planqués dans l'émigration".
Permettez que je vous félicite et que je vous rassure.
1° - Je vous FELICITE: Vous m'avez traité de "crétin", avec toute l'autorité que vous confèrent vos titres universitaires. Je n'en disconviens pas. Cela dit, la longueur de votre prose, qui ne répond à aucun des points que j'ai soulevés le 17/09, témoigne, de votre
part, d'un ACHARNEMENT PEDAGOGIQUE qui est tout à votre honneur.
Je ne vous ferai pas l'obole d'une remarque sur une contradiction évidente : En me traitant de "Crétin" (permettez que j'adorne le terme d'une majuscule, puisqu'il se rapporte à ma personne), Monsieur CONFIANT, vous reproduisez une figure classique du débat intellectuel martiniquais, que j'avais souligné dans ma tentative de "décodage":
Vous dévalorisez et infantilisez celui avec qui vous "débattez".
2° - Je vous RASSURE: Non, Monsieur CONFIANT, je n'ose pas vous répondre. Je commente simplement votre réaction qui illustre ad nauseam le climat intellectuel qui règne sur la plantation "GEREC-F" climat qui a interdit, jusqu'à présent, la tenue d'un véritable débat sur les orientations du Créole. Permettez de reprendre un mot d'ordre
qui a fait florès en son temps: "Le Créole à ceux qui le parlent!"
A ceux qui le parlent, pas à ceux qui en font leur biznès!
Pour continuer ce débat impossible, je ne reviendrai pas, Monsieur CONFIANT, le front ceint des palmes de la renommée germano-pratine (juste milieu, vous en conviendrez, entre les "niveaux" local et international qui sont, selon vous, indispensables pour remettre en cause les oukases du GEREC-F).
Je ne reviendrai pas, Monsieur, car il est évident que chez vous, on ne supporte ni dés, ni bats. Pour ce qui est des bats, je ne les supporte pas non plus. Je ne reviendrai plus sur les terres de la "plantation GEREC-F" pour tâter encore de la rêche rigoise de vos certitudes.
Je vous prie d'aller transmettre de ce pas l'expression motrice de mes hommages les plus virils à Madame votre Mère.
Alfred LARGANGE - Kréyolis Mawon, "planqué dans l'émigration".
[Potomitan]
28. octobre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Francesca,
Merci beaucoup pour la transmission du message. Je pensais que
R.CONFIANT participait aux débats de la liste POTOMITAN "en direct".
Alfred
Dans potomitan@..., Francesca Palli <francesca@p...>
a écrit
Cher Raphaël,
je viens de recevoir ce message de la liste Potomitan, vu que ça
vous concerne je vous en envoie copie.
Monsieur Lagrange n'a pas noté qu'aussi sur la liste Potomitan il y a votre réponse:
http://fr.groups.yahoo.com/group/potomitan/message/2817
Amitiés
Francesca
[Potomitan]
30. octobre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
A propos du Communiqué 21...
Bonjour Francesca,
J'ai remarqué que le communiqué 21 du GEREC-F, les commentaires qu'il
m'a inspirés (plus centrés sur le procédé de mise en cause d'un responsable pédagogique que sur la légitimité du GEREC-F), ainsi que
la réponse de R.CONFIANT sont en ligne sur le site du GEREC-F, dont
l'URL est "palli.ch". Il me semble qu'il s'agit de ton patronyme.
Peux-tu faire en sorte que ma réponse à R.CONFIANT soit également en
ligne sur le site. Bien qu'ayant accepté les qualificatifs qu'il a
choisi pour me désigner, je souhaiterais que les éléments que j'ai
souhaité communiquer soient aussi en ligne.
Merci d'avance,
Alfred LARGANGE
P.S. : Kounta, "bienvenue chez toi", de retour de tes épreuves
universitaires ! Ton texte sur le Créole et sa richesse m'a touché.
[Potomitan]
30. octobre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Bonjour Monsieur,
Je ne suis que le webmaster du site d'Information du CAPES de
créole, qui n'est pas le site du GEREC-F.
Les responsables du site ne sont pas d'accord qu'on publie votre
réponse à Monsieur R.Confiant, réponse qui d'ailleurs est déjà sur
Potomitan.
De ma part, je vous propose de suivre les suggestions, que nous a
donné Kounta, en apportant votre sereine contribution à la
discussion.
Francesca
[Potomitan]
31. octobre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Bonjour Francesca,
Je prends donc note que ma réponse à M.CONFIANT ne sera pas publiée
sur le site du CAPES de Créole. Autant pour le "débat" !
1° - Je n'avais envoyé mes commentaires sur le communiqué 21 du GEREC-F que sur la liste Poto Mitan. Je n'ai absolument pas donné mon
accord pour que ces commentaires soient MIS EN LIGNE sur le site du
CAPES Créole.
JE VOUS DEMANDE DONC PAR LA PRESENTE DE BIEN VOULOIR RETIRER DU SITE
DU CAPES DE CREOLE mes commentaires au Communiqué 21 et la réponse
(fort peu sereine) de M. CONFIANT.
2° - Une fois que je ne serai plus traité de "crétin planqué dans
l'émigration" par M. CONFIANT, sur une page Internet accessible à
tout utilisateur de moteur de recherche, je reviendrai, je le prometsà une certaine sérénité, certes nuancée par la passion que je mets à
contribuer à la cause du Créole.
Salutations cordiales,
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
1. novembre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Bonjour Monsieur LARGANGE,
Depuis hier, votre écrit n'est plus sur le site du CAPES de créole.
Les responsables du site sont les trois associations:
·BANNZIL KREYOL-MATINIK (Présidente : Jane ETIENNE)
·A.D.K (Asosiyasion Dikté Kréyol) (Présidente : Carine GENDREY)
·C.V.C.C. (Comité de vigilance du CAPES de créole) (Président :
Pierre PINALIE)
Comme vous pouvez voir à l'adresse
http://kapeskreyol.fr.st/precisions.html.
Les responsables ont déterminé de ne pas publier votre dernier
message, puisque c'est inutile de continuer cette discussion
improductive.
Votre premier message n'est plus là mais il y reste seulement les
considérations de Monsieur Confiant, elles ne contiennent pas votre
nom.
Bonne fin de semaine à tout le monde
Francesca
[Potomitan]
1. novembre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Bonjou tout moun,
Je constate avec satisfaction que mon "décodage" du communiqué 21 du
GEREC-F a été retiré du site "PALLI.CH". Il ne reste donc que
les "considération" de Misyè Konfian qui continue à déblatérer sur
les "crétins planqués dans l'émigration" sans aucune considération
pour les millions de compatriotes qui ont été obligés, pour "chaché
lavi" de faire la grande traversée vers l'autre bord.
La mise en ligne de mon décodage et de la réaction de M.CONFIANT
m'avait quand même gêné dans la mesure où, alors que je ne faisais
que stigmatiser la bassesse d'attaques personnelles anonymes, je me
suis retrouvé "assaisonné" par M. CONFIANT.
Pour ceux que cela intéresse, faîtes donc la recherche "Alfred
LARGANGE + Créole" sur GOOGLE: Vous trouverez quelques articles que
j'ai écrit sur le Créole:
- Ecrire le Créole : http://www.jenndoubout.org/article.php3? id_article=16
- "Mafoutances" : http://www.jenndoubout.org/article.php3? id_article=21
Vous trouverez aussi un ou deux liens vers mon site CADENCES CREOLES,
que j'ai créé en 1996.
Jeune "crétin planqué dans l'émigration", comme de nombreux
compatriotes, j'ai toujours trouvé dans ma langue une chaleur et une
force pour affronter le blues de l'exil, et j'ai rendu hommage à ma
culture par quelques pages Web. J'ai même rédigé en 1993 un lexique
des créolismes dans TEXACO, de P.CHAMOISEAU, que j'espère mettre en
ligne un jour.
J'ai aussi vécu en Haïti en 1998, lu et écrit en Créole (notamment
des fiches pédagogiques d'éducation à la non-violence).
Voilà, mes opinions sur le Créole ne sont pas "en ligne" avec celles
de M.CONFIANT, et je ne lui ai jamais demandé le moindre diplôme pour
vivre, défendre et illustrer ma langue. D'où mon titre de Kréyolis
Mawon.
Permettez moi de m'excuser pour avoir troublé ma sérénité de POTOMITAN, et surtout pour avoir eu l'audace de parler du Créole sans
diplôme !!!
Plis fòs,
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
4. novembre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Afrè,
Mwen séyé wouvè sé dé paj tala, mwen pa rivé. Es pa ni an ti lérè
asou matjaj ou.
- Ecrire le Créole : http://www.jenndoubout.org/article.php3?
id_article=16
- "Mafoutances" : http://www.jenndoubout.org/article.php3?
id_article=21
Mwen lé li 'y
Mèsi frè mwen
Kounta
[Potomitan]
5. novembre 2003
Re : Envoi groupé n° 634
Sa ou fè Kounta,
Sa ki pli senp, sé alé jadé JENDOUBOUT toubònman! http://www.jenndoubout.org
Si ta la otop otop otop, épi ni kèl atik adan y ki an Kréyòl.
Dapré mwen sit ta la sé an bon egzanp divini Kréyòl la anlè Enternèt !
Yo ka vann volan ... san mikro!
Mé mwen ka fè ti piblisité mwen an ba JENNDOUBOUT.ORG ! ;-)
Alfred
[Potomitan]
12. janvier 2004
Re : Haiti : Emeline Michel, une reine de la chanson Haitienne
![]() |
Emeline. © matinikphoto.com |
Emeline MICHEL, c'est cette émotion qui m'a saisi un après-midi lors d'une visite au fond d'une banlieue grise, chez des amis d'un oncle ou d'une tante. Je m'ennuyais et j'écoutais la radio. Soudain cette voix et cette chanson trop vite terminée. J'avais noté sur mon agenda le nom: "Emile MICHEL".
Quelques mois plus tard je trouvais à la FNAC cette petite cassette
bleue avec une Négresse belle à mourir qui sourit dans une photo en
noir & blanc. C'était l'album "FLANM" que j'ai écouté un nombre
incalculable de fois, tout comme "Tout mon temps" et puis "Cordes et âme".
La voix d'Emeline vient d'Ayiti et nous dit toute la beauté de ce
pays, sa beauté, malgré les images désespérées que les médias
internationaux se complaisent à diffuser. La beauté et la résilience
de ce peuple à l'âme artiste. Et puis la beauté de la nit qui
recouvre les Gonaïves, le ciel parsemé d'étoiles et la présence toute
proche et apaisante de la mer, Gonaïves sous les étoiles, un morceau
de terre où passe un frisson de bonheur entre les jours de détresse.
[Potomitan]
9. juin 2004
Prières en Créoles Martiniquais ?
Bonjour à tous,
Je reçois aujourd'hui un courriel d'un universitaire brésilien qui me
demande s'il existe des versions en Créole Martiniquais du PATER
NOSTER et de l'AVE MARIA.
Je pense qu'il y a des versions en Créole Haïtien (ce que j'ai
répondu au professeur), mais existe-t-il des versions en Créole
Martiniquais ?
Merci d'avance
Alfred LARGANGE
=====================================
Bonjour!
Je vous félicite de votre remarquable travail en ce qui concerne le
merveilleux univers martiniquais.
Professeur d'université et linguiste, j'écris un essai sur les
langues et dialectes romans et, pour bien le conclure, j'ai gros
besoin de votre très gentille et précieuse collaboration en vue de me
faire parvenir, d'urgence, par mél, les textes complets des prières
AVE MARIA et PATER NOSTER en CRÉOLE MARTINIQUAIS.
S'il n'y a pas de versions officielles, veuillez, je vous en prie
instamment, me procurer une traduction ad hoc, faite spécialement
pour mon livre, ce qui l'enrichira beaucoup.
Vous recevrez un exemplaire du livre dès parution.
Mes meilleurs remerciements et mes meilleurs souhaits de bonheur pour
toutes vos activités - personnelles et professionnelles.
Bien cordialement vôtre,
Prof. Dr. ADOVALDO SAMPAIO
Brésil
[Potomitan]
2. janvier 2005
l'annee du bicentenaire
BWABRILE vous souhaite une bonne année 2005 !!!
Bonjour à tous !
J'ai le plaisir de vous annoncer aujourd'hui le lancement de mon
nouveau site Internet, bwabrilé.net. en quelque sorte un héritier de
CADENCES CREOLES que j'animais il y a ... quelques années!
Bwabrilé est un nom de domaine en hommage à la chanson d'Eugène
MONA, une façon de rester en contact avec mes racines. Je parlerai
de temps en temps de la Caraïbe, de la langue Créole (déjà un
article en ligne dans la rubrique CULTURE) et de nos identités.
Vous êtes bienvenus pour une petite visite, même si le moteur de
recherche ne marche pas pour le moment (je me demande si je vais le
garder, d'ailleurs, tout dépendra du volume de contenu à venir)
Ca se passe là : http://www.bwabrile.net
Tous mes voeux de bonheur, de santé, d'entente et de connaissance
pour l'année qui commence!
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
7. janvier 2005
A20, un écrivain haïtien sur les langues d'écriture
Un très intéressant fragment d'interview d'un romancier haïtien qui
discute le choix de la langue entre Français, Créole et créolisation
du français.
J'avais déjà remarqué que les érivains haïtiens n'avaient pas adhéréà la solution de la créolisation des auteurs de la Créolité.
L'entretien est visible sur le site HAITI PRESS NETWORK:
http://www.haitipressnetwork.com/news.cfm?articleID=5797
____________________________________
HPN - Pourquoi votre phrasé français retrouve-t-il par moments le
créole haïtien? Avez-vous pensé à Roumain?
A20 - Je dois dire que tout écrivain à un certain moment est
contraint de réfléchir sur sa technique d'écriture. Cette démarche
ne peut en aucun cas relever d'une certaine mode. On entre toujours
dans la langue par une certaine porte: en tant qu'Haïtien j'aborde
le français dans la proximité du créole, mais je récuse toute forme
de tentative de créolisation du français. Devant la multiplicité des
choix qui me sont offerts, j'opte pour ceux qui se rapprochent le
plus du créole. Ainsi, quand il faut choisir entre pour de bon et
pour tout de bon, je vais vers pour tout de bon, étant donné que
cette dernière forme est celle adoptée par le créole; de même,
qu'un mot anglais comme «bucket», qui est prononcé «bokit» en
créole me semble convenir pour identifier un type de récipient. Mais
cela ne m'empêche pas de garder un phrasé strictement français. Car
je cherche à retrouver ma propre consonance dans le champ du
français. En ce sens, ce que je revendique c'est la parole
d'Hemingway: «être classique et mourir.»
[Potomitan]
17. janvier 2005
Bugs Bunny et Konpè Lapen, une parenté évidente !
Voir l'article que je consacre au personnage sur mon site
BWABRILE.NET :
http://www.bwabrile.net/article.php3?id_article=33
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
18. janvier 2005
Re: [Potomitan] Bugs Bunny et Konpè Lapen, une parenté évidente !
Bonjour, Je souhaite avoir une interview avec Raphael Confiant ou Jean Bernabe. Saurriez vous comment les contacter? Merci, Kleddy
[Potomitan]
24. janvier 2005
Re: [Potomitan] Bugs Bunny et Konpè Lapen, une parenté évidente !
Je ne vois pas ce qui vous permet de penser que je suis en contact
avec ces messieurs !
Si vous lisez certains de mes articles sur mon site, il est évident
que ces messieurs ne communiquent guère avec le vulgus pecum...(Cf.
tribunes dans ANTILLA sur le Créole)
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
14. juillet 2005
HARLE: HELLFIGHTERS : An mannyè pou di Nèg Vanyan !!!
Je viens de mettre en ligne un article en 3 parties sur l'épopée des Harlem Hellfighters.
http://www.bwabrile.net/article.php3?id_article=2
Bonne lecture,
Alfred
http://www.bwabrile.net
[Potomitan]
8. août 2005
A propos de Jacques ROCHE...
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Poète et journaliste né le 21 juillet 1961 Kidnappé le 10 juillet 2005 Torturé et assassiné le 14 juillet 2005 |
Je me suis rendu sur le site Internet de Gens de la Caraïbe et je
suis tombé sur la photo de Jacques ROCHE.
En apprenant la nouvelle de sa mort, je me suis demandé si c'était
le poète que j'avais rencontré en 1998. Je me rappelais plus
de "ROCH" que de "ROCHE", il me semblait que son prénom était
plutôt "Jean", je ne savais pas s'il était journaliste... Et puis la
photo a confirmé: C'était bien lui. Un peu plus âgé, le visage plus
rond, mais le même front, le même regard...
En 1998, Adolpho PEREZ-ESQUIVEL, Prix Nobel de la Paix et militant
argentin des Droits Humains, avait été invité par la Fondasyon Trant
Sèptanm, une organisation défendant les victimes du Coup d'Etat de
1991. ESQUIVEL était accompagné de Nora CORTINAS et e Mabel
GUTIERREZ, deux "Mères de la Place de Mai" qui étaient venues
apporter leur solidarité et partager leur expériences de mères dont
les enfants avaient disparu, tout comme de nombreux jeunes haïtiens
entre 1991 et 1994.
Une rencontre avec le public se tenait dans une petite villa de
plain pied, siège de MAP VIV, une autre organisation de victimes du
coup d'Etat. Les interventions des Argentins étaient très
intéressantes. Ils racontaient leurs propres combats contre
l'injustice et le dictature, donnaient de l'espoir à ceux qui
glissaient vers le cynisme ou la résignation.
Et puis il y a eu ce poète, avec une boucle d'oreille en argent. Il
a déclamé un poème sur les victimes de la violence politiques,
celles qui tombaient dans le silence et celles dont la chute
résonnait comme un coup de tonnerre. Pace que c'était un beau poème
et qu'il était dit avec cœur, tout le monde a applaudi, les
Argentins aussi. J'ai voulu me rendre un peu utile et je lui ai
demandé le texte de son poème, qu'il avait écrit sur un vieux
cahier. Je l'ai traduit en Espagnol, l'épouse de Rodolfo MATTAROLLO,
l'Argentin Chef de la Mission de l'ONU (MICIVIH), m'a donné un coup
de main. "Coup de Tonnerre" en Espagnol se dit "Trueno", j'ai apprisça ce jour là.
On a trouvé un ordinateur et une imprimante. la Secrétaire de MAP
VIV a tapé le texte, il fallait faire vite, les invités allaient
repartir, il était midi passé. Au moment d'imprimer, il n'y avait
plus d'encre noire dans l'imprimante. On a trouvé une cartouche
Couleur et on a imprimé le texte en bleu. On l'a donné aux deux
dames argentines, qui ont enfin compris de quoi parlait le si beau
poème.
Peut-être est-il encore quelque part à Buenos Aires, au fond d'un
tiroir, dans une chemise de carton sur laquelle est écrit "Haiti
1998".
Mabel GUTTIEREZ et Adolpho PEREZ ESQUIVEL sont revenus en Haïti en
Avril 2005, dans le cadre d'une mission d'information internationale
sur la situation des Droits Humains. Une de leurs principales préoccupation avait été l'insécurité croissante.
[Potomitan]
29. mai 2006
Stage de créole intensif
Niveau intermédiaire/avancé
Les 2 - 4 juin ou 3 - 4 juin - Inscrivez-vous et choisissez vos dates.
Tarif 50 €.
Intervenant : Èktò POULÉ
Organisé par l'association Éritaj
- Vous possédez de bonnes bases en créole et souhaitez les approfondir.
- Vous souhaitez confrontez vos recherches.
- Vous voulez faire partie d'une équipe qui travaille autour et pour la défense et la valorisation des cultures et langues créoles (kréyol Gwadloup, Matnik, Giyàn, Ayiti…)
- Vous souhaitez devenir formateur /enseignant du créole.
Adresse du stage :
Local Eritaj,
7 rue Erik Satie
94000 CRETEIL
[Potomitan]
1. juin 2006
Re: Stage de créole intensif
COUP DE GUEULE
- Ces deux alinéas m'interpellent, car je me demande bien comment
les élèves vont s'en sortir devant la pléthore de graphies créoles.
Il y a un malaise certain. Il faut arrêter de nous voiler la face.
Trop de graphie. Depuis l'institution de la graphie dite Gerec 2 ou plutôt graphie martinico-martiniquaise voulant se rapprocher du français prestigieux, il y a un distanciation d'avec les autres graphies créoles caribéennes. Ceci n'est pas fait pour uniformiser les différents dialectes caribéens. Au lieu d'être uni sur le plan de l'écriture, on se trouve cloisonné: graphie utilisée par les Haitiens, par le guadeloupéens, et par une nouvelle graphie purement et exclusivement martiniquaise (Gerec 2).
Je parlerais plus tard de mes impressions à propos de cette nouvelle graphie mal digérée.
Je reste partisan d'une graphie à l'ancienne avec mes "y" et mes accents sur le "o".
Il y a de quoi perdre son latin ou plutôt son creole ;-) - devenir formateur et enseignant de créole: Alors on n'a plus besoin de ce fameux Capes à deux balances, excusez moi à deux valences ;-)
Ce n'est pas sérieux du tout.
Je suis déçu par nos creolistes qui pense souvent à l'opportunité de
se faire une renommée en oubliant le langue créole lui-même. Cette
langue n'a pas besoin d'un greffon de dictionnaire scabreux de
néologies et autres, comme si elle était malade. Arrêtons de se
moquer de cette langue noble en jouant aux apprentis sorciers.
Je signe et resigne KOUNTA 01/06/2006
[Potomitan]
2. juin2006
Re: Stage de créole intensif
Re : Coup de gueule (2)
Mwen lé djélé !!!
Lè sé kreyol, pèsonn pa ka di anyen lè ni fòt lòtograf. Lè sé
fransé, ou sé on ti-nèg-bitasyon lè ou ka matché kreyol la épi fòt.
Sé pou sa espré mwen matché fransé mwen èvè fòt tou. Mwen fè fòt
sentaks tou.
Tou sa pou montré ki ni on lo moun ka di yo ka défann kreyol, men yo ka fèmé djèl a yo lè moun pa ni respé ba lang a yo. Ni an gran krey grangrek ki ka pran kreyol pou kobay laboratwa men yo pa la pou palé lè piblisité, radyo, jounal, télé ka kòché, ka jouwé, ka pyété, ka benyen lang an nou dan dlo-kaka. Kreyol la i an lari, i toupatou nan péyi la, i pa sèlman linivèsité ek nan liv.
Pran konsyans ki afòs makak karésé yich li , i tchwé'l. Zò lé kreyol
rivé pli wo ki fransé, zò lé kreyol sanm fransé. Zafè tchou fransé,
kreyol menm si i sòti di fransé, i pa ni anyen pou wè épi'y. Zò lé
matché kreyol kon zò ka matché fransé. An chyen sé pa an "chien", sé
jouwé lang an mwen nan lespri an mwen lè an ka matché "chien".
Pa fè kreyol alé pli lwen ki larèl li. Pa mofwazé kreyol lakanpay
pou kreyol laboratwa.
Sé pa dé ou twa moun ki ké jéré lang péyi la. Lang kreyol sé pal an
pèp. Asiréman pa pétèt!
Jérè ki nan bitasyon mò jòdijou, lang kreyol an nou mawon...
-----------------------------------------------
Fautes insérées dans message précédent:
"se faire une renommée en oubliant le langue créole lui-même"
correction : la langue creole elle-même
"Je suis déçu par nos creolistes qui pense souvent à l'opportunité"
correction: pensent
"par une nouvelle graphie purement et exclusivement martiniquaise "
correction: par les martiniquais avec une nouvelle graphie purement
et exclusivement martiniquaise
Kounta
[Potomitan]
4. juin2006
Re: Stage de créole intensif
Re : Coup de gueule (2)
Antoka mwen ka di : Woulo ba Kounta !
Délè nou sé di Kréyòl pa an lang ankò, sé an biznès...
Si sé pou aprann ékri Kréyòl, nou pa bizwen diplòm, sé lanmou lang nou
fòk nou voyé monté.
Lontan mwen té ékri asou zafè Grafi GEREC 2: Dépi 1999 mwen té di fo
pa nou séparé épi sé Ayisyen an! Jouk ni dé konkou koté you di yo kay
viré ékri tèks moun kay voyé adan grafi GEREC 2!
Mi atik mwen an: http://www.bwabrile.net/article.php3?id_article=17
Dépi jou sa, pèsonn pa réponn... Bisnès la ka woulé...
Alfrèd
[Potomitan]
5. juin2006
Re: Stage de créole intensif
Re : Coup de gueule (2)
Alfred,
Bonjou.
Man té kontan kon bosi lè an vwè ou réponn. Ni tèlman lontan an pa
li'w.
Atik la si BWABRILE ka tonbé an larèl lidé mwen.
Sé an ensilt, an jouwé ba AYISYEN lè ou ka vwè sa yo fè évè grafi
kreyol la. Fo pa bliyé ki sé Ayiti ki pli gran péyi kreyolè. Kisa
Gerec yé pou dé ou twa moun chanjé mannyè nou ka matyé kreyol nou.
Apakouyonnad ! Kounyéla, yo lé fè nou chanjé sa nou konnèt dépi
nanninannan. Sé kondiré an wayoté té ka désidé kon diktatè ba tout
pèp la. Yo fouben sé moun tala, nou an démokrasi : sé pep la ki mèt.
Asiréman pa pétèt.
An ka di tout moun alé li atik ou sou: http://www.bwabrile.net/article.php3?id_article=17
M'renmen'l.
Gwadloup pa ka maké kreyol Gerec 2. Ayiti tou. Mwen tou.
Man pa lé izolé kreyol Matnik adan an lékriti Matinik. Nou la pou
ouvè kò nou ansanm èvè frè Lakarayib. Fòk pa nou mété kò nou apa nan
kwen kon moun ki ni méprizasyon ba lézòt. Kondiré nou wototo anlè èk
lézòt anba kon kouyon. Nou ni konnésans èk lézòt sé dé ti anmay nésan.
NON, man ka rifizé lapawtèd, geto. Nou la pou travay èvè frè Lakarayib. Lang mwen pa ni anyen pou wè épi lang réjyonnal Lafwans, nou pli pré Ayiti ki ni menm rasin listwa nou. Nou sòti an menm bato la. Sé pa lè nou mété kreyol tankou lang réjyonnal Lafwans ki nou ké fè'y vansé. Kreyol la entènasyonnal.
Fo nou met tèt ansanm olyé divizé nou nan lékriti.
Simyé lésé "o" épi aksan èk "y" nou.
Vomyé matyé "chyen" olyé "chien", "abolisyon" olyé "abolision", "tòn"
olyé "ton".
Sé mésyé ka travay pou lapéti kò yo, yo pa la pou lentérè siman
kreyol Lakarayib.
Respé ba'w Alfred
Kounta
[Potomitan]
5. juin2006
Re: Stage de créole intensif
Re : Coup de gueule (2)
Kounta, ou kontan kon bosi? Dok sé pou nou mété kò nou dardar anlè
sé mésyé GEREC-F !
Plisyè fwa mwen éséyé bokanté lidé épi sé mésyé, mé sé bon mépri yo
té ka ba mwen. Konsidéré yo abityé ni dé ti létidyan ka soutiré o
san mété yo an kòz.
Mwen déklaré "Graphie pan-caribéenne accentuée" pou oposé grafi
GEREC 2 a. Nou kay ékri menm mannyè épi sé Ayisyen an, epi nou kay
sèvi aksan, ki yo menm pa ka sèvi.
An lòt bagay: Sé moun lan ka di sé Ayisyen an pa ka sèvi aksan
padavwà yo té ka sévi machin Ozétazini pou ékri, kidonk machin san
aksan. Fo pa nou bliyé ki Ayisyen ka ékri bon fransé épi nob aksan
anlè y!
Donk si nou matiniké kay sévi aksan, sé kay an mannyè pou di nou pa
ayisyen, mé é lang nou frè é nou paré pou pou pòté yo kolé épi
kréyòl ayisyen.
Alfrèd
[Potomitan]
5. juin2006
Re : Coup de gueule (2)
Alfred,
Bonjou.
Man té kontan kon bosi lè an vwè ou réponn. Ni tèlman lontan an pa
li'w.
Atik la si BWABRILE ka tonbé an larèl lidé mwen.
Sé an ensilt, an jouwé ba AYISYEN lè ou ka vwè sa yo fè évè grafi
kreyol la. Fo pa bliyé ki sé Ayiti ki pli gran péyi kreyolè. Kisa
Gerec yé pou dé ou twa moun chanjé mannyè nou ka matyé kreyol nou.
Apakouyonnad ! Kounyéla, yo lé fè nou chanjé sa nou konnèt dépi
nanninannan. Sé kondiré an wayoté té ka désidé kon diktatè ba tout
pèp la. Yo fouben sé moun tala, nou an démokrasi : sé pep la ki mèt.
Asiréman pa pétèt.
An ka di tout moun alé li atik ou sou:
http://www.bwabrile.net/article.php3?id_article=17
M'renmen'l.
Gwadloup pa ka maké kreyol Gerec 2. Ayiti tou. Mwen tou.
Man pa lé izolé kreyol Matnik adan an lékriti Matinik. Nou la pou
ouvè kò nou ansanm èvè frè Lakarayib. Fòk pa nou mété kò nou apa nan
kwen kon moun ki ni méprizasyon ba lézòt. Kondiré nou wototo anlè èk
lézòt anba kon kouyon. Nou ni konnésans èk lézòt sé dé ti anmay nésan.
NON, man ka rifizé lapawtèd, geto. Nou la pou travay èvè frè
Lakarayib. Lang mwen pa ni anyen pou wè épi lang réjyonnal Lafwans,
nou pli pré Ayiti ki ni menm rasin listwa nou. Nou sòti an menm bato
la. Sé pa lè nou mété kreyol tankou lang réjyonnal Lafwans ki nou ké
fè'y vansé. Kreyol la entènasyonnal.
Fo nou met tèt ansanm olyé divizé nou nan lékriti.
Simyé lésé "o" épi aksan èk "y" nou.
Vomyé matyé "chyen" olyé "chien", "abolisyon" olyé "abolision", "tòn"
olyé "ton".
Sé mésyé ka travay pou lapéti kò yo, yo pa la pou lentérè siman
kreyol Lakarayib.
Respé ba'w Alfred
Kounta
[Potomitan]
6. juin2006
Re : Coup de gueule (2)
La chanson de Léona Gabriel: "Bosi a bosi kò'w"; Granmanman mwen té
ka di ou kontan kon an bosi, touché bòs an bosi ka pòté'w chans.
Asou zafè grafi la, man dakò pou nou kenbé larèl nou: kontinyé maké
kréyòl nou kon avan.
Voyé kréyòl la douvan douvan èvè tout péyi kréyòl.
Kounta
[Potomitan]
6. juin2006
Re : Coup de gueule (2)
MALAVWA té ka hanté sa épi Pipo Jertrud...
"Bosi a bosi ko'w dar dar
Bosi a sé ta mwen chè
Bosi a bosi ko'w dar dar
Bosi a sé ta mwen chè
Bosi a bosi ko'w dar dar
Bosi ko'w douvan dèyè
Titak konsa titak konsa
An sipozisyon les officiers du bord té ka gadé mwen,
Mwen sé di yo : initil zòt gadé mwen
Mwen ni an bosi ka ba mwen tou sa ki fo mwen...
Mwen kwé sé té dan albom "Blé", koté 1989 !
[Potomitan]
28. juin2006
Joseph ZOBEL - Le Site de Référence
Mwen pran ti tan mwen pou fè an sit pou Misyé ZOBEL. Anmizi anmizi mwen ké mété tou sa ki pé entérese moun épi fè moun konprann ki kalté nonm i té yé. Sit la pakoté: http://www.josephzobel.com
Alfred LARGANGE
[Potomitan]
28. juin2006
Re: Joseph ZOBEL - Le Site de Référence
Bèl travay, Alfrèd.
Francesca Palli viré ripran Kapèskreyòl, travay li bon tou.
Mwen kontan lè an ka vwè moun travay ba kilti kréyòl la.
Ou mété Konfyan Rakayèl asi sit a'w: Rayi chyen di dan'y blan?
Andòt solèy !
Kounta
[Potomitan]
1. juillet 2006
Re: Joseph ZOBEL - Le Site de Référence
Kounta, mwen pa tèlman ka rayi KONFYAN. Sé dé bagay misyé ka di délè
ka fè mwen pa dakò épi y.
Mwen di mwen té kay fè an sit pou sanblé tout enfòmasyon asou Misyé
ZOBEL, donk pawòl KONFYAN longé a té bon pou mwen té pran.
Alfrèd
[Potomitan]
18. juillet 2006
Rafayel konfyan ka fè palé di'y. Rasis?
Raphael Confiant fait parler de lui. Raciste???
http://kawawou.free.fr/article.php3?id_article=7
[Potomitan]
20. juillet 2006
RE: Rafayel konfyan ka fè palé di'y. Rasis?
Wé ! ! !
Ni lontan sá té pou rivé. Anfen ni an moun ki pa ka mété dlo an bouch
li pou di sa i ni pou di.
Misyé BILÉ pran tout tan i té bizwen pou analizé sityasyon Matinik épi
ki mannyè ni anpil moun ki an ti jan mistik asou zafè Lafwans épi
Matinik, tout kèsyon idantité, nasyonaliz elatryé.
Apré sa Misyé KONFYAN ka vini di BILÉ fenmen djòl li pas boug la pa
matiniké, aloske tout moun sav ki BILÉ ni an yich ki matiniké.
Donk ki sa sa vlé di ? Paske BILÉ pa ka kryé woulo ba lendépandans,
fòk i fenmen djòl li ?
Ki sa nou ka fè épi libètè eksprésyon ?
Mwen pa fout sav si KONFYAN rasis (anni gadé ki mannyè sé personaj Nèg
an sé liv li a fèt... ni an pil bagay pou di asou sa...), mé antouka,
boug la Zénofòb !!!
Gwadloup wònt Ibo, nou pé pa di yo ayen, nou ni Rafayèl !!!
Alfred
[Potomitan]
25. octobre 2006
Re : un créoliste traduit devant la justice
Kon di sé Ayisyen an ka di: "Moun ka boule bwa, gen yon lè fòk yo fè chabon" !
Alfred
[Potomitan]
31. octobre 2006
Re : un créoliste traduit devant la justice
ou fout ni rézon. kon di an gran nonm: " touché tchè w èk santi lanmen w"
kounta
[Potomitan]
6. décembre 2007
Re : Changement de nom au site Kapes Kréyol
Bonjour Francesca,
Bonjour à Tous,
Tout d'abord un grand coup de chapeau pour Francesca et pour le
travail dévoué et soigné qu'elle a consacré au site.
Pour ce qui est du nom, je proposerait un nom latinisant et peut-être italianisant, en forme de clin d'oeil :
"CREOLESCA"
On peut penser à Edouard GLISSANT et l'appeler "RHIZOMECREOLE"
ou "RASIN" (comment dit-on "Rhizome" en Italien ?)
Ou peut aussi penser aux gens qui parlent Créole autour du monde. et
dire "ALELIRON"...
Si chacun lance un mot ou deux, on aura de quoi choisir dans un
petit moment. Laissez parler votre imagination !
Alfred LARGANGE
(Créoliste Mawon)