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Le bel incendie

Ernest Pépin

 

 

 

 

 

 

Le bel incendie, Ernest Pépin • Éd. Bruno Doucey • 2012 •
ISBN 978-2-36229-033-6 • 64 pages • 6.10 €.

La darse rouge

Je partage avec Ernest Pépin le fait de vivre en poésie sur les pentes d’un volcan. Un volcan nommé désir, colère, chair d’esclave marquée au fer rouge, racines rougeoyant sous les brûlures de l’Histoire, souvenirs des dieux anciens, nature imprévisible. Pour Ernest Pépin, la poésie est l’art d’approcher les forces incandescentes et obscures du volcan. Dans Le bel incendie, le poète chante une femme: femme «d’embruns brûlés», femme «plus tendre que le coeur du déluge », femme coquillage, « femme-monde ». A travers elle, c’est « l’immense odyssée des nations», l’Afrique, l’Inde, l’Europe, que célèbre le poète. L’humanité, comme la nature, puise sa richesse de la diversité. A l’image d’Édouard Glissant, auquel il rend un vibrant hommage, Ernest Pépin chante le «Tout-Monde» à la croisée des vents. Avec lui, chaque être est une île, l’île est un volcan et le volcan le monde.

Extrait :

«Femme d’embruns brûlés
Et de bourgeons d’étoile
Qui crayonne les cyclones
La monture des marées
Et par ravine chaude où sommeille ta chaleur
Redonne au monde le bel incendie
La première étincelle
La parole inconsolée des mythes»

 Viré monté