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Baia das Gatas, São Vicente (Cap-Vert). Photo F.Palli.
Cesaria Evora
Ta voix aux pieds nus est une île
	      Qui tangue
	      Un bar où viennent boire les  dieux des pauvres
	      Une rocaille qui invite les  oiseaux
  Ô Cesaria
	      La mer est saoule de tristesse  mais
	      La mer danse ta voix
	      Et nous vient ce chant à l’odeur  de blues
	      Cette balade aux pieds nus
	      Ce visage brûlé d’amour
	      Il nous vient ce chant de lune  enceinte
	      Et qui nous prend aux tripes
  Ô Cesaria
	      Princesse aux pieds nus
	      Chanteuse des carrefours
	      J’entends ta peine
	      Je recueille l’eau de ta joie
	      J’entends le souffle du petit  monde
	      Et je vois l’éclosion d’un visage  meurtri
	      Je bois ta voix
	      Je bois la sève de ta voix
	      Chante plus haut afin que les  étoiles entendent
	      Chante plus doux
	      Renverse la mélancolie
	      Tu es toutes les îles
	      L’oiseau marin qui lâche prise  dans la prière des vents
	      La pensée du dedans
	      Le sel universel des pensées que  l’on chante
	      Tu es la voix qui prête serment  au haut des barricades
  Ô Cesaria
	      Tu lances les étoiles en guise de  monnaie
	      Tu lances ta chanson comme  l’orage pleure
	      Une marée tard venue
	      Dans un monde aux pieds nus
	      A toi
	      Ce bouquet d’écume
	      Et cette couronne de diva
Ernest Pépin 
            Faugas 
            Le 17 juillet 2011
        
