J’aurais aimé cueillir pour ton anniversaire
Tous les poèmes du monde
Qui fleurissent dans les yeux des jeunes filles
J’aurais bu dans la ruche du ciel
Tout le miel que je voudrais t’offrir
Pour te fêter
Pillé tous les jardins suspendus à tes bras
Mordu à tous les fruits oubliés
Sur tes lèvres
J’aurais aimé te chanter
Toutes les sérénades qu’on n’a jamais écrites
Sur tes paupières d’outre-Chine
J’aurais aimé simplement
Te dire que je t’aime
Comme un pays rêvé
Comme une terre promise
Toi
Qui porte mes fantasmes
A pas de nuits folles
Et qui annonce au jour
L’heure de baptiser l’amour
Toi
Femme soleilleuse
Parure en feu
Du vagin miraculé de l’orchidée
Cicatrice que je porte en moi
En dépositaire fragile
Des sources bues
En ce jour qui est notre jour
Je fais allégeance à tous les miroirs
Qui épousent allègrement ta nudité
A ton regard qui m’invente
De l’autre côté du temps
A ce conteur qui n’a jamais pu raconter
Ton histoire
A l’éventail de ton rire venu de tout partout
A cet oiseau blessé qui croit être
Ton pays
Je te salue
Femme de tous les bords de mer
Femme somptueuse
Tu portes ton exil
Comme un collier au cou
Comme une bague au doigt
Je te salue femme-flamboyant
Jusqu’à faire craquer les étoiles
Démarrées
Et du bout de mes larmes d’amant
Je te souhaite un bel anniversaire

Ernest Pépin
Faugas
Mardi 1 er Octobre 2019

 Viré monté