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L'auteur Dany Laferrière optimise
la sensibilisation à la lecture
«le livre a un projet d'éternité»

Coporte-parole de la 10e Journée mondiale
du livre et du droit d'auteur

Par Marie Flore DOMOND

Dany Laferrière

La remise en question d'une prévision de l'opinion publique

Pour ce qui est de la plaidoirie de Dany, il affirme que croire à la détresse de l'industrie du livre, c'est de bien compter, mal calculer. Car selon lui, le livre n'est pas véritablement en peau de chagrin. Au contraire, l'avenir du livre connaît un tel essor qu'on est en droit de le considérer comme un projet d'éternité.

«C'est étonnant qu'ont parle de la mort du livre au moment même où cet objet magique s'apprête à prendre son envol pour ce long voyage presque sans fin (l'éternité guette le livre)»

En voilà un point de vue sensé! Tout comme l'Église, l'écriture a un effectivement un «projet d'éternité» grâce à l'inspiration. Sauf que l'Église s'appuie sur le fondement de l'espérance, de la croyance, la sagesse et la foi. Alors que le curieux besoin de la perpétuité du livre se justifie par une soif de l'éveil d'esprit des plumitifs bien souvent dans leur quête de l'anti-dogme. Et tant que ceux-là pourront pleuvoir des mots comme la pluie peut se révéler un envahisseur, voire un conquistador instantané de la nature, l'infinité des œuvres perdura. Dans cette optique, on peut certainement concevoir que «plusieurs chemins mènent à Rome». Et ce n'est pas la première fois que l'auteur défend son champ d'activité principal, disons sa paroisse! L'ÉLOGE DE LA LECTURE est le titre de sa chronique paru dans le quotidien La Presse durant le Salon du Livre de Montréal en novembre 2004.

Mauvaise digestion  des gens de lettres le mixage de l'art culinaire à la littérature  a été un concept controversé de la 27e édition du Salon du Livre de Montréal

Montréal capitale mondiale du livre

 

«…Le Salon du Livre de Montréal, cette année, fait la part belle aux livres de cuisine.»

Des écrivains l'on pris pour une insulte personnelle… J'ai même entendu à la radio ce cri de cœur:

«Le salon du livre, c'est fait pour les vrais écrivains!»

Évidemment, il s'est appuyé sur la toute récente œuvre du romancier Émile Olivier. (LA BRÛLERIE, boréal, 2004). Il a poursuivi:

«la cuisine reste, à mon avis, l'art le plus proche du roman. C'est d'abord un art de la digression. En cuisine comme en roman, on part d'un point pour aller à un autre, mais il faut surtout savoir flâner en chemin. Ce que je reproche aux administrateurs du Salon, c'est de n'avoir pas poussé le thème de la gourmandise jusqu'à bout pour finalement, faire de ce salon une immense cuisine. Un carnaval d'odeurs, de couleurs et de goûts. Une explosion de sens. Une foule ripaillant. Une beuverie sans fin avant la longue nuit de l'hiver. Mais non, encore une fois, on s'est contenté du simple mot «gourmandise». Comment voulez-vous qu'on prenne les écrivains au sérieux si pour eux un mot n'est qu'un mot?...»

Un duo indissoluble en duel: Faits et inspirations se bousculent

Tous ceux qui ont la lecture en tête se souviennent de l'écrivain Dan Brown et de son ouvrage: THE DAVINCI CODE. Une œuvre, certes indésirable aux yeux du Vatican mais qui met en relief le rapport de force entre la notion de l'autorité religieuse et celle du pouvoir de la création individuelle. Rappelons que l'écrivain Brown est l'un des lauréats des British Book Awards de cette année; l'illustre récipiendaire du prix du livre de l'année.

Remonter dans le temps pour cerner les événements et les acteurs

Le goût des jeunes filles

Il fallait se munir d'audace pour retenir l'attention de Dany Laferrière. Ainsi, après lui avoir sollicité une dédicace du scénario de son film: COMMENT CONQUÉRIR L'AMÉRIQUE EN UNE NUIT, j'en ai profité pour partager quelques idées avec lui. Car, je m'étais faite à l'idée que l'écrivain en question avait une demeure intime et singulière qui est sa marque de commerce et que je désigne moi, comme une sorte d'exutoire express, un Oasis de récréation. Mais à propos de son scénario LE GOÛT DES JEUNES FILLES il parle de «l'urgence de l'écriture». Je ne savais plus s'il s'agissait d'un contrat socioculturel qui échappe à la compréhension du grand public. Je voulais avoir plus de précision. Voici ce qu'il a répondu:

«Il me fallait un territoire, un espace qui m'appartenait où je devais construire mon habitat et y demeurer. C'est plutôt une démarche personnelle».

Le temps d'une gorgé de vin. Je poursuis, Monsieur Laferrière, d'après le cheminement de vos publications qui se bousculent, appréhendez-vous l'expérience de la théorie de Roland Barthes: le degré zéro de l'écriture?

«Pour le moment, je n'y pense même pas; du moins je ne suis pas arrivé à ce point».

Je m'avance excessivement pour une autre question. Vous considérez l'ensemble de vous œuvres jusqu'ici comme une «autobiographie américaine», N'est-ce pas de préférence une littérature mitoyenne que vous appliquez?

«J'appelle ma démarche ainsi parce qu'elle représente une certaine diversité. Avant, il n'y avait pas tout ce beau monde autour du Salon du livre. Aujourd'hui c'est différent. C'est dire que mon écriture reflète également cette mouvance, il n'y a rien de sédentaire».

Je m'excuse M. Laferrière, vos thématiques sont de fibre résistante, je dirai même que vous possédez à un rituel sédentaire…

«Je ne suis pas de cet avis. Mes personnages bougent. Bien sûr, on retrouve la matière terre mais tantôt les lieux sont urbains, tantôt ruraux, les histoires se déroulent dans les grandes métropoles».

Bien que j'aie été obligé d'interrompre cette conversation, j'ai obtenu, en revanche, la promesse d'un entretien plus élaboré.

La récompense au bout du boulot

Dany Laferrière

Période d'échanges et de dédicaces
des œuvres du populaire écrivain: Dany Laferrière.
Courtoisie de l'éditeur du réseau HEM Salon du Livre de Montréal 2004

Un chapiteau de la Cité du livre sera érigé au cœur de la Place des Arts. Pas moins de 200 écrivains et artistes participeront à l'événement durant le week-end des 23 et 24 avril 2005. Une façon grandiose de célébrer le livre, la lecture et les artisans. Plusieurs films inspirés de romans feront l'objet de discutions à cette occasion. Parmi lesquels: Le goût de jeunes filles de Dany Laferrière, Le Survenant d'Érik Canuel, Maman Last Call de Nathalie Petrowski. Pour de plus amples informations, prière de consulter le site web.

Quelques ouvrages du même auteur

1 CETTE GRENADE DANS LA MAIN...
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4 L'ODEUR DU CAFE
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  LE GOUT DES JEUNES FILLES
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boule

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