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Max Freesney Pierre

Max Freesney Pierre naît le 1er Mars 1962 à Chantal, commune de environs des Cayes, Haïti. Il a terminé ses études secondaires au Lycée Alexandre Pétion à Port-au-Prince. Il est un ancien étudiant à l’ENARTS, une branche de l’Institut National Haïtien de la Culture et des Arts. En 1987, il part pour Miami où il a fait des études en langues, en anthropologie culturelle, et en éducation. Actuellement, il enseigne à l’université, s’occupe de ses trois enfants, et écrit.

Soul traveler

Max Freesney Pierre a publié trois recueils de poèmes intitulés Tambours de la Mêlée (1994), Fée Caraïbe (1999), et Soul Traveler (2005). Le dernier recueil a été endossé par Maya Angelou, l’immense poétesse Afro-Américaine.
Freesney Pierre

Ses poèmes ont paru dans des anthologies et revues comme Littérature haïtienne contemporaine (Wallonie-Bruxelle), Cahier Haïti, Drumvoices Review, Asili The Journal of Multicultural Heartspeak, et ont fait l’objet d'articles publiés dans Le Nouvelliste, Le Matin, Haiti en Marche, la French Review, et le Sun-Sentinel.

Langston Hughes African American Writer And His Connection
With The Black World Especially With Haiti

James Langston Hughes was born in Joplin, Missouri, but he lived with his grandmother in Lawrence, Kansas until he was thirteen. Afterwards, he went to high school in Ohio were he stayed with his mother. One year after he graduated from high school, he entered Columbia University in the fall of 1921. Langston Hughes is poet, novelist, and playwright. He is the author of children books. Let us see how a connection was made between this writer and black intellectuals with their movements in arts and literature around the world. Consequently, how was this connection especially with Haiti? The history of black literature shows that the négritude movement, started in France with Léopold Sedar Senghor, and two West Indians named Léon G. Damas and Aimé Césaire, is evidence of the link between Hughes and some writers in Europe through close friendships and meetings among African Americans, Africans, and West Indians.

Langston Hughes traveled a lot to Europe, Africa and to the Caribbean. However, the trips he made and the works he had done about Cuba, Haiti also, illustrate the connection. In Paris, Paulette Nadal and Dr. Sajoux both from Haiti, founded a magazine entitled ‘La revue du monde noir' which was associated to a series of meetings together with Jean Price Mars, Langston Hughes, Jean Toomer, Meercer Cook, Léon Damas and others to discuss literature, culture, politics, arts, the black race and its outlook on earth.

Since 1919, there was an African-American movement created by intellectuals, writers, and artists called ‘Harlem Renaissance' which put to light the best arts and literary works realized by African-Americans. That period witnessed the birth and the explosion of jazz, classic blues, literature and culture of the black people in the United States. It was the first African-American movement that way, and it converged with the ‘négritude movement' that will be born later in the 1930's.

Langston Hughes, writer of Harlem Renaissance in a vision of freedom for all black people in the world, traveled tremendously between Europe, Africa, and the Caribbean. The writer had a special interest: Haiti where in 1931 he spent six month, in the city of Cap-Haitian, near Citadel Laferrière. Langston Hughes trips to Haiti and his friendship with Haitian intellectuals, especially with Jacques Roumain, founder of the Haitian Communist Party, probably introduced him to the leftist ideology. The author published many essays and poems that were critical of the capitalist system. The works he published about Haiti proved his great fondness for this country. He wrote a children book together with Arna Bontemps entitled Popo and Fifina, The children of Haiti, and a play about Haiti's revolution called Emperor of Haiti . Jointly with William Grant Still and another American composer, he put in writing an opera about Haiti entitled Troubled Island . Hughes translated Gouverneurs de la rosée , a novel by Jacques Roumain, and entitled it Masters of the dew.

Langston Hughes writings show some influence by poets such as Walt Whitman, Carl Sandburg, and Williams Carlos Williams. Nevertheless, when he through his soul deep down to the roots, he found jazz beats, blues, and Negro Spiritual.

Jean-Paul Sartre who wrote ‘Orphée Noir' (Black Orpheus) as an ientroduction to Léopold Sedar Senghor's Anthologie de la litérature nègre et malgache, believed that one is an intellectual unless he or she takes action against social injustice. Langston Hughes was an intellectual; his poetry reflects social action, blackness, and love. In Paris, the literary salon of Paulette Nadal where the black writers from the world used to convene proved the connection. The writings of Langston Hughes are deeply rooted in the black race. He was working to be a poet who overcomes the theme of race. He is universal while he shares the sufferings of all black people on earth.

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Poèmes

Amour | Dans le cœur et la pensée | Ile nouvelle 1 | La débauche de l’homme-univers
Son d’espérance | Rêverie de la nuit

Done | It is no longer in my dreams

Amour

Amour comme une rivière de claire image
une longue journée pour la pureté
du corps de cette femme à la chevelure
immergée comme la pierre dans l’étang

L’homme a le cœur de métal à fondre
dans la flamme qui sort de la compassion
Le crépuscule accouchera la lune en arc
naître pour bêler dans l’horreur et l’angoisse

Arcs-en-ciel qui viennent de la musique
mélodrame des sons forts-faibles troublés
du cœur allumé des battements d’aquarelles
au printemps de la sève des bougainvilliers

L’homme détruit sa raison dans l’univers
il refuse de déposer sa vie en lui-même
soleil sur la ville à la hauteur de la mémoire
de chacun dans la baie de soi-même

Les vagues ne disent rien aujourd’hui
de la peine du sable en crue dans la gorge
de tous les maux qui donnent un goût de fiel
au bout de mes doigts brûlés d’amertume

Amour dans le cœur tel le soleil sur le port
d’un village en fièvre que je porte sur la tête
et qui m’écrase la carcasse et les rêves
de bâtir la cité notre part de bonheur

La brise calme pour un battement de cœur
la douleur qui marche vers le dégoût
vers le violent mystère d’outre-tombe
une corde attachée à la ceinture de tous

boule

Ile nouvelle 1

Le harpon de sa voix
pour le phonème du chant
à bannir le sang brut
des chaînes serrées à ses pieds

Colonnes d’étoiles érigées
pour les cités éclatantes
de l’île illuminée
les yeux inondés de tendresse
 
De mes syllabes d’outre-mer
naît un long regard
des profondeurs de l’eau
où gît l’âme du totem

L’île a décodé le Paradis
qu’incarne «Langinen»
les mots rivière limpide
Eden de ses ruissellements

boule

Son d’espérance

Ballade du passé
dispersée dans le corps
la corde des mots
pour l’espérance
qui claironne chaque matin
dans le vide de nos faux pas
Nous marchons rapidement
vers l’arc du défaitisme
vers l’inconnu cousu
La fatalité dans la peau
nous habite comme le sang
Nous sommes des muets
qui disent la souffrance
les mots impavides du néant
par les rapides de la flûte
que nous soufflons
pour l’abondance
de la sève nouvelle
et pour l’élan
du péan triomphal

boule

Dans le cœur et la pensée

Tout est dans le cœur
et dans la pensée
le passage du corps et de l’esprit
dans l’art du toucher
et de la maîtrise de la flamme
Nous sommes notre propre source
de l’eau qui coule
du ruisseau intérieur
et qui apaise la hantise
de l’homme-Univers
dans un mouvement de révolte
Faudra-il relancer le cœur
vers l’espace infini
pour la recréation
du nouvel homme
qui saura changer d’orbite
mais qui gardera la solitude
intouchable
Dans le cœur et la pensée
une sonate sans bêlements
un verre de champagne
pour le rire l’éclatement
et le tambour hystérique
qui se casse les hanches
Nous avons le secret de l’immensité
la plénitude d’un geste de la main
Le cœur de l’homme
atteindra sa pleine lune

boule

Rêverie de la nuit

L’immensité bleue
des stations balnéaires
soutient la vie dans l’univers
Les yachts somnambules rêvent
sur l’eau salvatrice
Tout renaîtra demain
avec le soleil en robe de mariée
qui éclairera l’amitié
l’affection commune
entre les humains dépareillés
au fond d’eux-mêmes
flèche muscles l’os l’eau
dans l’absence de la mémoire
Trois pas vers le sommeil
dans le coffre de la nuit
remplie de chauves-souris
des soulards aveugles
comme l’homme de la lampe
sans le feu sous les aisselles
Le rêve vêtu de blanc
entre dans la tête du cheval
qui soudain galope
il galope dans les montagnes
galope dans les ruisseaux
galope dans les plaines et les villes
Le soleil est un manteau
qui recouvre la tristesse
Le cauchemar se promène
partout dans la ville

boule

La débauche de l’homme-univers

 L’Univers à double face
s’allume dans le miroir
visible et invisible
Il habite sous la peau
dans la rivière des artères
projette les jours heureux
des voyages d’extases humaines
De ses vagues d’écumes blanches
la mer fait le tour d’elle-même
de nos embrassades
avec les vagues
l’air les paysages verts
de la terre crue
L’océan flotte au fond des yeux
le soleil de l’Est sur le visage
La danse pour le feu
des draps blancs qui tournent là-haut
pour la gravitation
Scintillement bleu du cristal
au cœur de l’homme-globe
Nos faces d’ivoire boivent l’élixir
pour la débauche du café
la nudité des îles peuplées
de déesses ondulantes
Nous sommes le crépuscule
qui embrasse la ville

boule

Done

Our pain is over
like a flame under water
Nobody is able to see the wings
nor feeling the pain
deep in the heart
deep in the brain
We are untied like the swallows
prisoner-birds
freed from their row cage
and that are flying
flying
and that are lost in the azure
We have become monochords
according mankind joy
And the suffering is gone
perished in the surf
Should we throw in the day
this joy in the aorta of the heart
Our pain is extinct
when all of us we are
twisted like a rope

boule

It is no longer in my dreams

Today it is no longer in my dreams
that I see you
Here you are so close to me
that a bunch of delight
takes my heart
and send it till the stars
You are so close to me
that you are
the light on my face
the flame
in the palm of my hands
You are candlelight
in the cavern of my heart
It is no longer in my dreams
that I see you

Freesney Pierre

 

 Viré monté