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Vis-à-vis
de mes envers

suivi de

Le poème de Grenoble

Jean Durosier DESRIVIERES

 

 

 

 

 

 

 

Vis-à-vis de mes envers suivi de Le poème de Grenoble, Jean Durosier Desrivières • Le teneur, Suresnes • ISBN : 978-2-918141-30-3 • 2013 • 104 pages20 €.

Vis-à-vis de mes envers suivi de Le poème de Grenoble

Le poète haïtien Jean-Durosier Desrivières signe aux éditions Le teneur un magnifique recueil de poésies, préfacé par Roger Toumson et illustré par l’artiste-peintre Bernard Thomas-Roudeix.

Le nouveau livre de Jean-Durosier Desrivières est un recueil de compositions poétiques se présentant telle une corne d’abondance, d’une époustouflante richesse métrique et rythmique, totalement exigeant, captivant et convaincant. Vis-à-vis de mes envers, divisé en quatre grandes parties, traduit les faces multiples du poète et de son art qui entre en dialogue avec les dessins hautement expressifs et significatifs de Bernard Thomas-Roudeix. Le poème de Grenoble n’est qu’une trace des fraîcheurs de l’errance urbaine du poète haïtien dans cette ville qui s’ouvre et s’offre à lui dans un contexte post-séisme. L’écrivain et universitaire, Roger Toumson, pose ainsi son cachet sur l’ouvrage, dans une préface éclairante: «Constamment sur le qui-vive, poète de l’urgence, Jean-Durosier Desrivières […] s’est d’emblée distingué sur la scène des nouvelles semences littéraires par son audace : pensée ardente, éloquence batailleuse.»

Dans Vis-à-vis de mes envers, après «Dissertation», long poème en prose, d’un grand souffle, varié par quelques vers, et «L’an merde 2010», ensemble de poèmes écrits tout de suite après le séisme du 12 janvier 2010, en vue d’exorciser les démons de l’aide et de l’attente durable, le lecteur découvre la sensualité de «Scriptease» et perçoit une véritable empathie à travers les «Rites d’exception », poèmes exprimant chacun un hommage précis à diverses figures qui ont hanté l’imaginaire intime du créateur: Henri Guédon, Paco Charlery, Marius Gottin, Jean Ferrat… Le poème « Aimé Césaire, papa » dépasse brillamment les conventions de l’hommage et «Cinquante-deux lampes cassées», évoquant la mémoire des martiniquais victimes du crash du 16 août 2005, franchit avec éclat et émotions les obstacles du poème commémoratif…

Extrait :

feuille légère et constante
intrigante aussi
dans son dialogue d’incandescence
avec l’ombre des pierres
et les bris et débris de l’histoire
telle est la mémoire
tenace et flottante
telle est la source de la solitude
irriguant le jour et la nuit
du poète
avec mots
fêlés
au gré de l’eau
à l’affût
du feu et des fleurs affligées
le cœur
vagabond sans asile !
  Paternité
   

Paternité de Bernard Thomas-Roudeix.

boule

 Viré monté