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Je suis l'assasin de tes 19 ans |
Timide devant ton grand corps
Regard sombrement à l'errance
Ensuite côte à côte
Avec le respect de la distance
Un peu craintif
Fragile et rêveur
Je quitte le sol
Dans un moment fait d'incertitudes
Où pour la première fois je suis invité à fouler le sol d'une île longtemps inhabitée
C'est un larcin
Mais je suis à présent l'assassin de tes 19 ans
Coupable et inouï
Dans un face à face sensationnel
Où l'organe du "toucher" remplace chacun de nos mots
Je te touche, tu me touches
C'est un touche-à-tout qui dévoile le secret des nerfs et dénonce la physionomie
Tu tremblotes
Je respire
Tu me serres comme pour me forcer à entrer dans ton grand corps
J'hésite
Tu m'attires
Nos deux grands corps
Sur un tapis volant
Fraient un nouveau chemin dans le silence de nos caresses et l'innocence de nos tendresses
On heurte les fantômes du doute, de l'incertitude, mais tu t'en fous
On vole dans un corps à corps magique
Dans un monde sans rien ni personne pour nous juger
Tes désirs sont exprimés par des gémissements enchaînés et par des soupires; par tes dents, par tes griffes, par tes pleurs, mais aussi, par ton abandon.
Tes supplications ont ce "je ne sais quoi" d'indéfinissable qui me supplie de ne pas m'arrêter
Maintenant
Tu es larme, blessure et sang parce que ton amoureux vient de t'assassiner.