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Galerie de peinture mauricienne
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La galerie des maires au «Blue Penny Musuem»

L'Express, dimanche 13.7.2008

Lavoquer

Portrait du Maire de Port-Louis, Lavoquer, après restauration.

Certains en rêvaient, Emmanuel Richon l’a fait. L’exposition des Artistes et des Maires qui se tient jusqu’en août au Blue Penny Musuem nous fait découvrir des toiles de maître. Et fait aussi la part belle à des peintres et des sculpteurs.

L’exposition nous permet de faire la connaissance de nos plus illustres maires portlouisiens.

Voilà une exposition providentielle. Qui relèverait même du miracle, si nous ne savions pas que nous la devons entièrement ou presque à Emmanuel Richon. Celui-ci confirme seulement qu’il est, à Maurice, le sauveur des toiles de maître qu’on croyait perdues à jamais. Il n’est peut-être pas le seul à exercer, ici, une mission aussi salutaire. Mais à l’encontre de trop de ses rares confrères et consœurs – en supposant qu’ils existent – il n’attend pas que les toiles en péril arrivent jusqu’à lui.

Il sait remuer ciel et terre pour débusquer les toiles de maîtres, transformées parfois en serpillières ou presque. Et leur restituer brillamment leur statut de toiles de maître. Il suffit de constater l’état lamentable dans lequel se trouvaient ces toiles. Et ce qu’elles sont devenues à présent pour s’émerveiller des profondes qualités qui l’animent (respect du patrimoine, sens de l’Histoire, combativité, ténacité, savoir-faire, sens aigu du devoir à accomplir même si ce n’est pas le sien, œuvrer sans chercher de récompense, ni de reconnaissance).

Enfin pouvons-nous, admirer, à Maurice, des toiles de maître, s’écrient des touristes, en pénétrant dans la salle des expositions temporaires du Blue Penny Museum. Nous, Mauriciens, sommes, malheureusement trop béotiens pour accepter perdre notre précieux temps et nous remplir les yeux de la splendeur de ces toiles et autres portraits à l’huile des Louis Sérendat de Belzim, Charles Alfred Avice du Buisson, Alfred de la Hogue-Rey, Alfred Richard…

Une leçon de savoir-vivre

Ces visiteurs nous donnent une leçon de savoir-vivre. Ils ne passent qu’une ou deux semaines à Maurice et trouvent pourtant le temps de se rendre au Blue Penny Museum. Pour s’émerveiller des vestiges sauvés d’une étonnante galerie de maires, dont Port-Louis, pas encore cité, a su se doter. Même si la sauvegarde et la préservation d’un tel trésor patrimonial est absolument indigne d’une capitale, devant célébrer le 275e anniversaire de sa fondation dans seulement 18 mois.

Il ne tient qu’à nous de suivre le bon exemple de ces visiteurs étrangers. Mais surtout avides de mieux connaître la riche histoire de Port-Louis, cette Athènes des Mers du Sud, fondée par Bertrand François Mahé de Labourdonnais. L’exposition, qui demeure à notre disposition jusqu’en août, nous permet de faire la connaissance de quelques-uns des plus illustres maires portlouisiens du premier siècle d’existence de cette municipalité. Ils sont Louis Léchelle, premier maire de Port-Louis, bien sûr, mais encore Sir Gabriel Fropier, Joseph Hippolyte Lemière, Charles Pitot, Eliacin François, Félix Henri Emilien Giblot-Ducray, etc.

Non seulement nous pouvons contempler ces visages si expressifs, mais encore de précieuses notes biographiques, préparées de main de maître, nous apprennent tout ce que nous devons à ces illustres devanciers.

Il y a certes de notables absents dont le grand Laurent (Eugène). Qui nous dira la raison de ses absences? Comme la plus belle fille au monde, la plus belle exposition ne peut dévoiler que ce qu’elle a…

Un magnifique buste de Léoville L’Homme, de superbes maquettes de l’ancien Hôtel d’Europe transformé en Hôtel de Ville, du théâtre de Port-Louis, des châteaux du Réduit et de Mon Plaisir, de beaux tableaux paysagistes compensent utilement les portraits manquants.

Maquette du chateau de Mon Plaisir.

Monplaisir

Un rêve transformé en réalité

Nous pouvons ainsi contempler une magnifique vue de la rade, vue de l’île aux Tonneliers, pas encore reliée à l’île Maurice par le comblage de la Mer Rouge. Mais par cette chaussée Tromelin, commençant là pour prendre fin devant la porte des casernes centrales, via le Trou Fanfaron, la Place d’Armes et la rue du Rempart. L’objectif d’une telle chaussée était de prévenir l’envasement trop rapide de la rade.

L’exposition des Artistes et des Maires au Blue Penny Museum fait aussi la part belle à des peintres et sculpteurs (Avice du Buisson, Maurice Loumeau, Prosper d’Epinay…). Et à quelques figures de proue de la littérature et du journalisme mauriciens (Robert Edward Hart, Léoville L’Homme, Charles Baissac, Charles Leal).

Les moins jeunes d’entre nous se souviendront avec nostalgie de l’époque précédant les présentes armoiries aristocratiques. Quand la municipalité de Port-Louis se faisant reconnaître par les deux mains entrelacées, symbolisant l’union sur le fond vert de l’espérance.

Ceux, qui connaissaient l’existence passée de cette galerie des portraits des maires de Port-Louis, rêvaient de pouvoir un jour contempler ces toiles de maître, dans des conditions idéales. Le Blue Penny Museum et Emmanuel Richon transforment présentement leur rêve en réalité. Une telle aubaine ne se refuse pas.

Yvan MARTIAL

Lavoquer
Portrait du Maire de Port-Louis, Lavoquer, avant restauration.

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Des tableaux et des maires

Sauriez-vous citer le nom d'un maire portlouisien du XIXe siècle? Non? Alors, c'est l'occasion de vous rattraper. Pour cela, rendez-vous au Blue Penny Museum pour découvrir une fabuleuse exposition temporaire composée de tableaux représentant d'anciens maires de la capitale.

Envie d'aller faire un tour au musée? Du 24 juin à fin août 2008, le Blue Penny Museum accueille une exposition unique baptisée "Des Artistes et des Maires" Celle-ci met en avant une vingtaine de portraits représentant des maires de Port-Louis en fonction de 1850 à 1920. Jusqu'alors rangés aux oubliettes, ces tableaux ont été entièrement restaurés par Emmanuel Richon, le conservateur du musée Ces chefs-d’œuvre se trouvaient autrefois à la municipalité de Port-Louis, plus précisément à la "Galerie des Maires". Suite à plusieurs déménagements et durant maintes manipulations, ces tableaux ont été malmenés. Ils retrouvent aujourd'hui une seconde vie grâce à un travail de restauration sur sept ans, qui a débuté en 2000.

Cette exposition remplit plusieurs objectifs: premièrement, rappeler ce pan de l'histoire de Maurice encore méconnu de la population. Petits et grands pourront découvrir la vie de ces maires qui ont contribué au développement des infrastructures et de l'économie de la capitale mauricienne pendant plus d'un demi-siècle. Deuxièmement, il s'agit de rendre hommage au talent des artistes peintres mauriciens qui ont réalisé ces œuvres. Autre objectif. sensibiliser les Mauriciens au fascinant travail de restauration de peintures. "Quand il s'agit de tableaux abîmés, il y a toujours quelque chose à tenter pour les sauver quoi qu'il arrive", souligne Emmanuel Richon, intarissable sur le sujet.

  • Pour assister à la renaissance de ces œuvres émergeant tout droit du passé, ne manquez pas cette exposition au BPM. En plus, l'accès est gratuit! Alors, vous n'aurez aucune excuse pour ne pas y aller...
Hippolyte Lemière Hippolyte Lemière

Ce tableau est un portrait de Joseph Hippolyte Lemière (1817-1885) il a été peint par Charles Alfred Avice du Buisson (1835-1916). Abîmé il a retrouvé tout son éclat suite à une restaurrtion entreprise en 2007.

Lemière fut le premier membre de la communauté créole à occuper la fonction de maire. En 1846, il fut te premier homme de couleur à être nommé au Conseil du Gouvernement et siégea au Comité de la ville. Lemière devint, en 1857, maire de la ville de Port-Louis et en 1862, Consul de Madagascar. A nouveau maire en 1863, il s'occupa plus spécialement de l'éclairage de la ville au gaz. Hippolyte Lemière démontra également un intérêt inédit pour l'archipel des Chagos, à tel point que la reine Victoria lui octroya, le 11 octobre 1865, huit des soixante-cinq îles que compte cet archipel. En 1874, il renonça définitivement à la politique et fut admis comme courtier juré.

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Des artistes et des maires au Blue Penny Museum

A voir toutes affaires cessantes !

Cinematinal, 12 juillet 2008


Des artistes et des maires, exposition qui se tient au Blue Penny Museum jusqu'au 29 août, est à voir toutes affaires cessantes. D'autant plus que cette manifestation culturelle, placée sous l'égide de la Mauritius Commercial Bank (MCB), est gratuite. Accessible de 10h à 17h tous les jours, sauf le dimanche, cette exposition constitue un dépaysant voyage dans le passé de la ville de Port-Louis, à travers Une vingtaine de portraits de maires et d'artistes, des années 1850 à 1922. - SedleyAssonne

L'homme derrière cette exposition est Emmanuel Richon, restaurateur qui démontre, encore une fois, son talent à sauver les trésors du passé de notre île. Pour conscientiser les Mauriciens sur l'importance du patrimoine. Comme il est écrit dans la brochure (en vente à Rs 50 au musée), "la disparition des maisons émeut à juste titre tout le monde, car elle est presque palpable et se déroule devant nous chaque jour. Celle du patrimoine pictural ou archivistique est plus sournoise car rendue invisible."

Ainsi, les tableaux des maires, restaurés par Richon, étaient "gardés" n'importe comment, personne à la mairie de Port-Louis n'étant conscient de la valeur inestimable de ces œuvres. Le concepteur de l'exposition raconte ainsi sa rencontre avec le portrait inconnu, puisqu'il ignore l'identité de cette personne: "C'était à Cité Vallijee. On avait enroulé le tableau comme un goni (toile de jute) et j'ai juste pu l'immortaliser sur pellicule. Quand je suis retourné à Vallijee, le tableau avait disparu!"

Quiconque visitera l'exposition ne peut qu'être frappé par les regards de ces hommes d'un autre temps. Il y a là Gabriel Gillet, considéré comme le roi des caricaturistes mauriciens; dont les yeux et le sourire donnent déjà l'impression que l'artiste était malicieux dans l'âme. Croqueur de génie, Gillet était aussi portraitiste.

Pas très loin de Gillet, la photo d'Armand Esnouf. Richon a fait un magnifique travail de restauration, qui restitue la splendeur d'un temps où le portrait régnait en maître dans une île tenue par les Anglais. D'ailleurs, cette exposition peut aussi se lire comme l'histoire de la corporation municipale, quand le gouverneur Sir George Anderson institue l'embryon du premier organe élu. Et c'est Prosper d'Epinay qui rédige le document faisant de Port-Louis une mairie. D'où la présence de d'Epinay parmi les "Artistes et Maires", car il n' était pas que fameux sculpteur.

Autre trouvaille de cette exposition: la présence de Robert Edward Hart, l'écrivain, mais qui était aussi secrétaire du député Adolphe Duclos.

Le poète l'accompagna à Paris. Ce qui permit à Hart de prendre contact avec le milieu littéraire parisien et lancer sa carrière d'homme de lettres. Hart a également travaillé comme bibliothécaire à la mairie de Port-Louis. L’art et la politique faisaient donc bon ménage dans ces années de gloire de la municipalité de Port-Louis. A titre d’exemple, Charles Baissac, plus connu pour ses œuvres littéraires, militait aussi au côtés d’Eugène Laurent, politicien qui acueillit également Manilal Doctor au sein de son parti.

Autre intéressante perspective qu'offre l'exposition: les colliers mairaux. On se souviendra de la disparition du collier qui orne le cou de Louis Léchelle, premier maire de Port-Louis. Et on avait toujours cru qu'il n'y avait qu'un collier. Eh bien non! Chaque maire avait le sien, comme en témoignent les différents colliers accrochés au cou d'Eliacin François, Hippolyte Lemière, Charles Pitot, entre autres. Si donc il y avait plusieurs colliers, où sont donc passés les autres?

Le restaurateur précise "n'avoir pas fait une exposition à caractère idéologique. Les thèmes de l'indépendance, de l'esclavage ou de l'engagisme n'y sont pas, mais ce n'est pas pour autant que ces tableaux-là ne renvoient pas à une certaine île Maurice." Très vrai. Ce fameux Serendat de Belzim, par exemple, dont l'autoportrait est une merveille de peinture. Il se fit un nom à Paris et créa le premier syndicat de défense des artistes. N'est-ce pas là une invitation aux plasticiens et artistes d'aller rendre hommage franc-maçon. En 1850, il devint le premier maire de la capitale. On lui doit le service des inodores, premiers égouts de la ville, et des abattoirs à Roche Bois. Nommé maire pour la cinquième fois en 1856, il mourut du choléra. On s'arrête également devant les deux premiers maires de couleur, Hippolyte Lemière, ancêtre de Paul Lemière, aujourd'hui conseiller municipal à Beau-Bassin/Rose-Hill, et Eliacin François, dont la charité était proverbiale. Tous deux rachetèrent La Sentinelle.

En parcourant cette exposition, on apprend l'histoire du journalisme mauricien, de l'art local, de la politique, des rapports entre le colonisateur anglais et la population. Et, pour rester au présent, des devoirs d'une mairie envers les trésors de la cité. Bref, on s'enrichit au Blue Penny Museum, en passant devant les regards de ces hommes d'un autre temps. Qui même après le passage des années, ont encore de belles leçons à nous apprendre sur nous-mêmes. Emmanuel Bichon et la MCB ne peuvent qu'être remerciés pour ce voyage dans une part du passée.

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Des artistes et des maires

L'inauguration de l'exposition intitulée Des Artistes et des Maires a eu lieu le mardi 24 juin au Blue Penny Museum. Les portraits des anciens maires de Port-Louis sont exposés et ces œuvres ont été restaurées par Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum.

Fritz Thomas, Lord Maire, qui a procédé à l'inauguration, s'est dit ému et heureux d'être entouré des portraits de ses illustres prédécesseurs. Il a poursuivi en parlant du partenariat avec Emmanuel Richon qui dure depuis plusieurs années et qui aurait porté ses fruits. Il a ainsi parlé de cette exposition comme le fruit d'un travail de longue haleine, récompensant de tenaces efforts. Fritz Thomas a aussi émis le souhait que la mairie aie sa propre galerie et que cette dernière puisse être visitée par tout un chacun.

Emmanuel Richon a pour sa part commenté lés différentes œuvres exposées et les moments historiques que représentent les peintures. «Pour moi, ce sont des œuvres qui témoignent de l'histoire de île Maurice car c'est tout un pan de l'histoire qui est représenté là. Certains de ces portraits, à l'instar de celui d'Eliacin François entre autres, représentent les premiers portraits de gens de la communauté créole et de surcroit des - maires, un poste qui était à l'époque le plus haut poste pour un natif de Île.» Il a aussi parlé de l'état calamiteux dans lequel il a trouvé ces œuvres, cela dû au transport et à la mauvaise manipulation des tableaux. En effet, faute de place, la municipalité de Port-Louis avait déplacé les œuvres vers son grenier, à la rue Pope Henessy, puis dans une crèche à Cité Vallijee et, enfin, à Cité Briquetterie. Les tableaux ont été abimés en majeure partie à cause de ces conditions de déplacement et de préservation. Le climat humide de l'île et les insectes n'ont fait qu'aggraver la situation.

Pourtant, plusieurs œuvres ont pu être sauvées mis à part un tableau trop abîme pour être restauré. L'on ignore qui en est l'auteur et qui il représente même si Emmanuel Richon a sa petite idée sur la question: «Selon moi, c'est un portrait de K/ Vern. Je m'en veux un peu parce qu'il a été gâché alors que je voulais le sauver. En fait je l'avais placé à plat pour en faire une photo et je n'avais pas de transport pour pouvoir le transporter convenablement. Lorsque je suis revenu quelque temps après, on l'avait jeté parce qu'on le croyait trop abîmé.» En fait le travail de restauration est assez fastidieux et nécessite beaucoup de patience et de dextérité dans certains cas. L'on ne peut que constater l'excellent travail du conservateur et de son équipe à l'instar de ce tableau de Louis Léchelle, premier maire de Port Louis et à qui on doit beaucoup quant à l'amélioration de cette ville.

Nous pouvons aussi admirer le portrait de Joseph Hippolyte Lemière qui, outre d'avoir été le premier maire de couleur fut aussi le premier de ce groupe social a été nommé au Conseil du gouvernement, en l'occurrence en 1846, un an après la mort de Rémy Ollier qui, de son vivant, avait ardemment réclamé cette nomination. Lemière est connu pour être parvenu à redresser l'économie de Port-Louis après que cette ville eut été frappée par deux épidémies, successives, de choléra et de variole.

Parmi les noms des peintres on retrouve Joseph Gabriel Gillet, Alfred de La Hogue Rey et Alfred Avice du Buisson, pour ceux qui est de ceux que l'on a pu reconnaître. L'exposition est gratuite pour tous et visible jusqu'au 29 août.

Qu'adviendra-t-il de ces portraits?

Après lé 29 août, la plupart des tableaux reprendront la direction de leur entrepôt, à Cité Briquetterie, où ils avaient été endommagés: Il est triste de constater cela mais je fais un appel aux gens intelligents et je sais qu'il y en a à Maurice pour que ces tableaux soient mieux traités.

Avec ces œuvres, ajoutées à certaines photos du vieux Port Louis et des maquettes de lieux tels que la Citadelle ou le musée de .Port Louis, vous avez un riche matériel suffisant a la création d'un musée de Port-Louis Plein d'endroits peuvent être aménagés en ce sens, mais il faut l'impulsion politique pour arriver à ces résultats», note Emmanuel Richon.

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La peinture, la mémoire, la politique

Des artistes et des maires: la problématique de cette exposition jusqu'au 29 août 2008 au Blue Penny Museum est dans le face-à-face entre histoire et tradition picturale à Maurice. Une 20e de portraits de maires et de 9 artistes, tous des mauriciens sont accessibles gratuitement au grand public. Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum, mène on le sait un combat sur tous les fronts pour la transmission d'un savoir-faire local et d'une esthétique.

Les œuvres présentées ne font pas partie de la collection du Blue Penny mais sont la propriété de la Municipalité de Port Louis. Buste de Remy Ollier, portrait de Prosper d'Epinay (1836-1914) par Joseph Gabriel Gillet, autoportrait de Serendat de Belzim (1854-1933), autant d'œuvres restaurées par Emmanuel Richon qui restituent une tradition en peinture et 70 ans de l'histoire de Maurice - de Louis Léchelle (maire en 1850) à 1920. Ces œuvres n'ont pas été présentées au public depuis 1964. Elles sont accompagnées de textes explicatifs pour ceux qui ignorent les noms de ces protagonistes de l'histoire du pays. Le rapport entre certaines personnalités et la Municipalité est soulignée. Les artistes ont participé à un discours politique au cours de la période mentionnée.

Emmanuel Richon fait ressortir la nécessité de sauver un patrimoine historique en péril. Les œuvres qu'il a restaurées sont des témoignages irremplaçables. Ce sont les derniers supports visuels pour apprendre l'histoire de Maurice.

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