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Kébek

A Montréal
deux accords
et
un seul ajustement
pour la langue créole

Par Marie Flore Domond

Mois du créole

Même si depuis quatre ans l’organisme Kepkaa a fait de Montréal le centre nerveux de la langue créole en consacrant un mois à l’événement, le Centre Na rive pour sa part perpétue la tradition de la Journée Internationale du Créole. Quoiqu’il en soit, d’une transition à l’autre, le public en sort le grand gagnant.

Conformément à son statut pédagogique, le Centre Na rive a initié les spectateurs à l’école de la vie sociale et mystique lors de la célébration de la langue créole au théâtre le Château.

Centre Na Rive

Secteur linguistique
Cours de créole aux adultes créolophones
et non créolophones
Lecture, écriture, culture haïtienne
Site Internet

Le groupe Duo Tac a servi de prélude en faisant deux séances de sketchs portant sur les conséquences de l’ignorance et la méconnaissance de la langue créole, une réalité qui a sans doute ramené chaque citoyen haïtien présent à sa responsabilité individuelle et collective en démontrant que le rejet de sa carte d’identité, de sa culture, de son folklore est néfaste pour l’émancipation de notre langue de combat, notre langue maternelle: LE CRÉOLE. C’est avec énergie et détermination que les deux comédiens ont livré le message à leurs compatriotes.

Duo Tac

Sacrée Magalie
Dans le rôle de sacrée Magalie
Jean Robert Bellarmin et Claudette Ciriaque
incarnent une petite fille
qui apostrophe son père qui veut l’interdire de s’exprimer en créole
et de renier son origine
Le rapport de force atteint un point où l’enfant en arrive à la conclusion
que son père agit comme un ignorant en raison des ses nombreux préjugés.

La seconde partie a été tout aussi intéressante puisque c’est en danses et en chansons folkloriques que les animateurs: Guerdy Préval et madame Mozart Longuefosse ont revisité l’histoire de l’origine vodouesque. Rien n’a été laissé au hasard sur le plan théorique autant que pratique. Car à mesure que les bases conceptuelles du processus mystique se diffusaient, tour à tour, les danseuses en faisaient une démonstration magistrale.

Traditionnellement, le tambour est un instrument de rassemblement. Il existe plusieurs sortent qui résonnent différemment. Un esprit de divinité habite chacun. Dans le folklore haïtien, la danse est sacrée. Tantôt elle peut symboliser la création, la naissance par le Yanvalou. Pour sa part, le Congo représente la célébration, le baptême. L’expression Zaka évoque le développement, l’agriculture. Le Nago engendre la communication qui manifeste le génie de la guerre, le courage, la bravoure, la bataille en affrontant avec témérité le danger. La danse Ibo incarne le dieu puissant, rebelle qui est enclin à dominer en agissant sous forme de résistance à la fois passive et active. Cette redoutable tribu provient du Nigeria. La litanie sous l’influence de Legba invoque la peine, le chagrin. Et pour terminer le cycle de la vie, on retrouve le Banda contrôlé par Gede, le gardien de la mort et qui étrangement représente l’énergie, et la curiosité. Ainsi, l’histoire de l’humanité a été tracée le temps de cette manifestation qui répondait bien au thème de la soirée. «Bèlte ak Richès lang ak kilti lakay an de tan twa mouvman»

On ne saurait passer sous silence la performance des danseuses, Jocelyne St Léger et Tamara Durand, car en expressions et en souplesse leur ange danseur se complétait.

Bien entendu cette ambiance chaleureuse a été rendue possible avec le talent incontestable des musiciens: Georges Rodriguez et de sa troupe. GEORGES RODRIGUEZ (T-GEORGES), OSVAL DURAND  JUNIOR (T-FLÛTRE), 2e TAMBOUR MONSIEUR BEEGENS D'HAÏTI, 3e TAMBOUR (BOULA)  MONSIEUR PERALTE RICOT.

 

  Mwa kreyòl nan Monreyal 2005
 
  Questionnaire pour Monsieur Marcel Tremblay
 
  DUO TAC a célébré son 15ième anniversaire
 
 
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