PALÉ KRÉYOL – PALÉ ASOU KRÉYOL

 Forum médiatisé sur l'enseignement
de la langue et de la culture créoles

Fête de la Science, 13-15 octobre 2005

Quelques réflexions sous forme de bilan

Daniel BARRETEAU
 

Fête de la science 2005

La Fête de la science est un événement fort important en Martinique, puisqu'elle attire, chaque année, entre 15'000 et 20'.000 visiteurs (pour une population de 400'000 habitants), principalement des scolaires, mais aussi des enseignants et un public très large (le samedi et en soirée). L'événement est largement médiatisé. Le Carbet des sciences (Centre de culture scientifique, technique et industriel de la Martinique) est le coordonnateur de cette manifestation, soutenue par le Ministère de la Recherche.

L'IRD-Martinique, associé au GEREC-F (Groupe d'études et de recherches en espace créolophone et francophone) de l'UAG (Université des Antilles et de la Guyane), a été à l'initiative de plusieurs activités durant les quatre années passées :

  • Expérience de lecture du créole dans un lycée
  • Expérience d'apprentissage de l'écriture du créole
  • Enquêtes d'opinions auprès des élèves, des enseignants et des parents, sur l'introduction du créole dans le système éducatif
  • Conférence-débat et Café des sciences sur l'enseignement de la langue et de la culture créoles.

En 2005, tenant compte de différentes observations et de réactions, que l'on a analysées, notamment dans le cadre de l'Atelier de recherche sur l'enseignement du créole et du français dans l'espace américano-caraïbe (AREC-F), nous avons jugé utile d'aller à la rencontre des élèves, des enseignants et des parents, en utilisant aussi le canal des médias, de manière à leur présenter l'étendue des travaux qui ont été réalisés, les possibilités de formation et d'enseignement du créole, compte tenu de l'institution du CAPES de créole (2001) et de la possibilité d'enseigner une langue étrangère ou une langue régionale dans le primaire (2002).

Une vingtaine de classes ont participé au forum. Les élèves étaient essentiellement du niveau primaire (CE et CM) et provenaient de différentes communes (Fort-de-France, Schœlcher, Le Lamentin, Saint-Joseph, Sainte-Marie, Sainte-Anne, Sainte-Luce, Le Diamant, Trinité, Saint-Pierre...). Nous avons également eu la visite de quelques classes de collégiens (5 ème-4 ème), d'étudiants en BTS... A noter que les élèves du primaire étaient généralement bien encadrés, voire préparés à nous rencontrer.

Les présentations, les "exercices" et les discussions se sont déroulées tantôt en français, tantôt en créole.

Dans les grandes lignes, nous avons présenté nos activités de la manière suivante.

  • La Fête de la science est généralement animée par des chercheurs et techniciens relevant de sciences dites "dures" (physique, chimie, sciences naturelles...) mais des recherches scientifiques sont également menées, en Martinique, dans les domaines des sciences humaines et sociales. La linguistique en fait partie. Et nous nous devons d'expliquer au grand public en quoi consistent nos activités, quels sont nos objectifs, nos méthodes, les résultats auxquels nous sommes parvenus, leurs implications...
  • En Martinique, l'IRD est associé à l'UAG, et tout particulièrement au GEREC-F pour ce qui concerne les recherches en linguistique et sociolinguistique. A noter qu'il fallait déjà expliquer aux élèves et collégiens que les personnes qui effectuent des recherches sur les langues sont des "linguistes" et que leur discipline s'appelle la "linguistique".
  • Il y a plus de 6'000 langues dans le monde et la majorité d'entre elles n'a jamais été décrite. Et donc la majorité des langues dans le monde fonctionne uniquement à l'oral.
  • Les grammaires, les dictionnaires comme les ouvrages de littérature orale (contes, proverbes...) sont produits par des linguistes, après de longues années de recherche (collecte et analyse de données, découverte et présentation de la structure des systèmes...).
  • Toutes les langues du monde, qu'elles soient orales ou écrites, ont une grammaire. Il est très facile de le démontrer si l'on considère une simple phrase en français et en créole. On ne peut pas intervertir les mots dans une phrase comme "Je parle français" ou "Mwen ka palé kréyol". Toute autre combinaison est agrammaticale. Il y a donc bien un ordre des mots établi en français, mais aussi en créole. Le français a donc une grammaire, et le créole a aussi une grammaire.
Fête de la science 2005
  • Maintenant, lorsque l'on dit que "le créole n'a pas de grammaire", c'est doublement faux: comme toute langue, le créole a une grammaire implicite; on ne peut pas changer l'ordre des mots à loisir. Et le créole a aussi une grammaire explicite, c'est-à-dire une grammaire élaborée par des linguistes et déjà publiée. La confusion dans les esprits vient du fait que l'on considère la grammaire d'une langue comme étant uniquement le document didactique que l'on met à la disposition des apprenants. Lorsque les élèves et le public disent que "le créole n'a pas de grammaire", cela traduit simplement le fait qu'ils n'ont jamais vu de grammaire créole.
  • Après de longues années de recherche, le créole dispose maintenant d'un système d'écriture bien établi, d'une grammaire, d'un dictionnaire et de recueils de littérature orale. Quelques ouvrages récents (voir liste ci-après) ont été présentés au public.
  • Il manque encore des ouvrages didactiques bien adaptés aux niveaux des élèves. Ils devraient être programmés dans le cadre d'une politique d'aménagement linguistique bien établie.
  • Concernant la graphie du créole, nous avons expliqué qu'un système d'écriture ne relève pas seulement de la recherche scientifique "pure", mais fait l'objet d'un compromis entre trois approches: la connaissance de la structure de la langue (il faut avoir une bonne connaissance de la phonologie, de la morphologie et de la syntaxe de la langue, tout en ayant déjà pratiqué la transcription de nombreux textes), une vue comparative sur les différents dialectes de la langue (comment écrit-on le créole ailleurs?) et une prise en compte des habitudes et des représentations. "La critique est facile, mais l'art est difficile": on peut toujours critiquer tel ou tel aspect d'un système graphique, mais, en fait, il faut aussi pouvoir placer la discussion dans cet ensemble de points de vue. Le système standard de graphie du créole peut être soumis à discussion. Il n'est pas gravé dans le marbre pour l'éternité. Il est donc sujet à d'éventuelles modifications mais cela ne devrait se faire que dans le cadre d'une discussion générale sur l'ensemble du système.
  • Il était très facile de faire comprendre aux élèves qu'on ne peut pas écrire le français n'importe comment, au risque d'être totalement incompris. Il en va de même pour le créole. Et donc, il y a nécessité d'apprendre les principes des systèmes graphiques. Certains pensent qu'ils devraient être en mesure de lire "spontanément" le créole mais cela doit passer, évidemment, par un minimum d'apprentissage. Ce n'est pas parce que l'on parle le créole que l'on devrait être en mesure de le lire et de l'écrire sans aucun apprentissage. Cela ne se vérifie dans aucune langue.
  • D'aucuns pensent également qu'ils peuvent "se débrouiller" eux-mêmes pour transcrire le créole, à leur façon. Certains ont même élaboré des documents didactiques, réalisé et publié des traductions importantes en transcrivant le créole sans se soucier de la norme en vigueur. On imagine les difficultés qu'ils ont dû rencontrer. Et cela crée la plus grande confusion auprès du public.
  • Pour des créolophones motivés par la lecture et l'écriture du créole, on a rappelé que des formations très courtes seraient suffisantes : quelques heures pour l'apprentissage de la lecture, quelques jours pour l'acquisition des principes d'écriture, la pratique régulière devant évidemment suivre.

Des questions ont été posées aux élèves et aux enseignants afin de relever quelles sont leurs pratiques linguistiques et comment ils considèrent l'introduction de la langue et de la culture créoles dans le système éducatif.

  • La grande majorité des élèves (90 à 95%) comprend et parle le créole. Ils parlent créole (et français) avec leurs amis, dans la cour de récréation. C'est en quelque sorte "la langue des jeunes". Certains enseignants utilisent le créole pendant leurs cours, soit pour présenter des contes, des poèmes, des proverbes..., soit pour donner des explications, soit (hélas) pour morigéner des élèves indociles de manière plus "directe". Le fait que les enseignants reconnaissent qu'ils utilisent le créole dans le cadre de leur enseignement est déjà un signe d'évolution (beaucoup pensent que cela est encore strictement interdit).
  • Si les collégiens savent qu'il est théoriquement possible de choisir le créole comme LV3 au collège et au lycée, en revanche, les demandes et les offres sont extrêmement réduites du fait du manque de sensibilisation et du manque de professeurs. Nous avons rencontré deux étudiantes qui ont suivi des cours de créole au collège et au lycée et qui ont témoigné de tout l'intérêt qu'elles y avaient trouvé.
  • Dans le primaire, les enseignants savent que le choix est donné entre l'enseignement d'une langue étrangère (anglais ou espagnol) ou d'une langue régionale (en l'occurrence, le créole). Mais du fait du très fort déséquilibre entre les deux types de langues, le choix (des parents et des responsables d'établissement) se porte presque automatiquement sur la langue étrangère. Certains parents ne sont même pas au fait de cette possibilité. Là aussi, il faudrait une campagne de sensibilisation et la possibilité d'organiser des stages de formation pour des enseignants désirant enseigner le créole.
  • Les élèves aimeraient bien apprendre le créole à l'école, mais les conditions ne sont pas vraiment réunies pour cela. Nous avons signalé que cette situation est spécifique à la Martinique, puisque l'enseignement du créole se développe fort bien en Guadeloupe, au primaire et dans le secondaire.
Fête de la science 2005

 

  • Malgré des progrès substantiels, nous avons relevé que nombre d'élèves ont encore beaucoup de difficultés à parler en créole à leurs parents. Cela leur est interdit. Les raisons évoquées sont essentiellement de deux ordres: d'une part, les parents considèrent que le créole n'est pas une langue "utile"; il faut que leurs enfants apprennent et parlent correctement le français; il ne faut pas mélanger les deux langues. D'autre part, l'usage du créole est considéré comme "grossier et vulgaire".
  • Concernant la première série d'arguments, il est maintenant admis que la co-utilisation de deux langues "maternelles" (le créole et le français) ne saurait être préjudiciable à l'acquisition et à la maîtrise de l'une ou de l'autre. Il est clair que sur le "marché linguistique", en Martinique, la langue française est plus "cotée", voire "surévaluée". Mais comment parvenir à démontrer à des enfants, à des enseignants et à des parents, conditionnés par des siècles de minoration et de négativisme, que la langue et la culture créoles ne sont pas mineures, qu'elles constituent le socle de leur identité, que les "valeurs" les plus profondes y sont cachées? Loin de provoquer des mélanges, l'utilisation bien comprise des deux langues, en les distinguant de manière très nette, peut apporter beaucoup, à la fois pour l'usage et la valorisation du créole, et pour l'acquisition du français. Cela est évident pour tous ceux qui l'ont compris mais tellement difficile à faire comprendre à nombre de parents qui restent encore profondément marqués par les séquelles d'une histoire ô combien présente.
  • Il était facile de démontrer aux enfants que ce n'est pas la langue créole qui est grossière et vulgaire en soi, mais l'usage que l'on en fait. On peut tout aussi bien proférer des injures et des grossièretés en français. Daniel Boukman a montré que l'on peut dire des choses tendres et écrire de très jolis poèmes en créole. Mais le fait que les Martiniquais passent presque systématiquement au créole pour s'exprimer spontanément, de manière agressive, tend à accréditer l'idée que c'est la langue créole, en elle-même, qui est porteuse de "crudités". Il est pratiquement inconcevable qu'un jeune homme courtise une jeune fille inconnue en créole, que l'on s'adresse spontanément à un étranger en créole: cela serait très mal perçu. Une jeune femme martiniquaise, mariée à un métropolitain, nous expliquait sa situation: son mari a appris le créole et le pratique indifféremment avec tout le monde; mais elle, elle ne peut pas parler créole à ses enfants et elle n'admet pas que ses enfants lui parlent en créole. Une autre histoire tout aussi paradoxale nous a été rapportée: une mère de famille, qui avait de très bons rapports avec sa fille et qui lui parlait régulièrement en créole, a été très surprise lorsque sa fille, revenant du collège, lui a demandé pourquoi elle lui parlait en créole, beaucoup de ses camarades n'étant pas dans ce cas. Ces témoignages sont loin d'être exceptionnels. Ils traduisent le fait que des siècles d'oppression ont profondément marqué les cœurs et les corps. Cette situation de diglossie, vécue au plus profond des êtres, ne saurait être renversée par un simple échange dans un forum public. La survalorisation du français et la minoration du créole ont pénétré profondément la société martiniquaise, même si l'on observe un début de renversement de cette situation depuis quelques années.
  • Le fait que le créole soit devenu comme la "langue des jeunes" n'est pas sans poser des problèmes, si l'on considère le fait que les langues meurent et les traditions disparaissent lorsque la transmission intergénérationnelle ne se fait pas "normalement". D'un côté, il est extrêmement intéressant que les jeunes s'approprient la langue créole, mais, par ailleurs, il est à redouter que la manière moderne de parler le créole n'évolue trop et trop vite si les liens ne sont pas stabilisés avec la génération des adultes.

Quelques exercices ont été proposés aux élèves : nous avions affiché des mots regroupant des espèces animales et végétales, des devinettes, des proverbes ainsi qu'un petit texte. Ce n'était pas tellement une surprise pour nous mais, tout de même, le fait mérite d'être souligné: presque tous les élèves savent lire (ou "déchiffrer") le créole sans même en avoir appris les principes. C'est dire qu'ils ont été exposés à des écrits en créole, dans le cadre de l'école ou ailleurs. Et que l'apprentissage de la lecture du créole ne leur poserait pas de problème. Quelques difficultés sont apparues néanmoins dans le déchiffrage de quelques graphèmes ("dj" dans djep, "guêpe", la voyelle nasale dans mannikou, "manicou", etc.). Lire un texte couramment leur demanderait également des exercices. Mais, néanmoins, nous leur avons signalé à quel point il était remarquable qu'ils sachent lire le créole sans même l'avoir "appris" de manière formelle, et donc qu'un enseignement en la matière serait, très vite, très bénéfique.

Sur le plan culturel, il faut signaler à quel point les traditions se perdent (contes, devinettes, proverbes...), les relais n'existant plus dans le contexte local et familial. L'école aurait un rôle extrêmement important à jouer en la matière.

Nous avons pu avoir des discussions extrêmement intéressantes et très libres avec le "public" (surtout le samedi). Les débats ont porté essentiellement sur trois aspects: la situation sociolinguistique; les représentations; les moyens pour rendre plus attrayant l'enseignement de la langue et de la culture créoles.

Concernant la situation sociolinguistique, nous avons souligné à quel point la situation était paradoxale en Martinique: le créole est compris et parlé par 90 à 95% de la population; le créole est de plus en plus "admis" et pratiqué dans les médias; de nombreuses études ont été menées sur la langue et la culture créoles; nous disposons maintenant d'un système d'écriture stabilisé, de grammaires, de dictionnaires et d'ouvrages de littérature orale; les enseignants-chercheurs sont nombreux à l'UAG et à l'IUFM; sur le plan réglementaire, toutes les dispositions ont été prises pour qu'un enseignement de la langue et la culture créoles puisse être dispensé au primaire, au secondaire, à l'IUFM.

Et pourtant, malgré cette situation très avantageuse, nous observons une certaine apathie dans la population (nonobstant l'enthousiasme réel manifesté par les participants à ce forum). Les offres et les demandes en matière de scolarisation progressent fort peu. Le CAPES n'a pas eu le succès escompté, du moins en terme d'admission de candidats. Les ouvrages qui ont été produits dans la collection "Guide du CAPES de créole" ne se vendent guère. Le nombre d'étudiants en langue et culture régionale (LCR) est en forte baisse. Les querelles concernant la composition du jury du CAPES de créole, qui ont été rendu publiques, ne se sont pas estompées d'où certaines difficultés dans les relations interinstitutionnelles. Il n'y a pas de marques évidentes d'une volonté politique clairement affichée.

Tout cela nous a conduits à revenir sur les représentations et les attitudes de la population à l'égard de la langue et de la culture créoles. Sans tomber dans un essentialisme qui ne permettrait pas d'apprécier les évolutions en cours, force est de constater que l'histoire a laissé des marques profondes dans le positionnement, complexe, de la population martiniquaise à l'égard de "ses" langues: le créole et le français. Bien que l'on semble s'orienter vers un bilinguisme relativement équilibré, où l'usage de telle ou telle langue pourrait se faire librement, la diglossie prévaut néanmoins. Lors d'enquêtes sociolinguistiques, à la question posée aux élèves sur l'identification de leur(s) langue(s) "maternelle(s)" (dans les réponses, ils avaient le choix entre le créole, le français, le créole et le français), 90% d'entre eux ont répondu que c'était le français. Dans différentes situations de communication, le français était également déclaré davantage utilisé que le créole. Sincérité ou non des réponses, il faut s'interroger sur cette situation sérieuse, voire alarmante. Bien que le créole soit la langue "biologique" des Martiniquais, il faut bien reconnaître que le français est devenu la langue maternelle des jeunes générations. Plus précisément, nous pourrions dire que les Martiniquais partagent deux langues "maternelles": le français comme langue maternelle 1 (entendue, comprise et parlée dès le plus jeune âge) et le créole (entendu et compris très tôt mais parlé "librement" plus tard).

Toute la question est maintenant de savoir comment va pouvoir évoluer cette situation de bilinguisme. Faut-il laisser la situation évoluer sans agir? Certes, de nombreuses langues ont disparu et continuent à disparaître dans le monde, sans que cela soit nécessairement dramatique. Bien que le créole soit compris et parlé par une grande majorité de la population, des signes certains d'érosion se manifestent, notamment dans la mauvaise transmission entre les parents et les enfants. Des actions devraient probablement être impulsées à la fois au niveau des familles, des collectivités et des services de l'Etat pour enrayer ce phénomène d'attrition linguistique (domaine de recherche relatif à l'érosion et à la disparition des langues).

Comment procéder pour essayer de rendre plus attrayant l'enseignement de la langue et de la culture créoles? Sur cette question, nous avons eu un très long débat d'où il est ressorti que nombre de Martiniquais présents à ce forum sont très attachés à la survie et au développement de leur langue et de leur culture: c'est une question vitale, une question d'identité. Si le dynamisme d'une langue et d'une culture ne se décrète pas, il conviendrait néanmoins de sensibiliser largement la population sur les risques encourus. La mise en place d'une politique linguistique n'aura de chance d'aboutir que si la population se mobilise dans son ensemble (au niveau des familles, des associations, des collectivités...), pour un usage effectif de la langue, pour la préservation et le renouveau de la culture créole, comme c'est le cas, par exemple, du catalan. Des actions devraient probablement être menées auprès des jeunes, en adoptant le langage même des jeunes. Ce ne sont pas nécessairement les linguistes qui sont les mieux placés pour renforcer l'attrait de la langue et la culture créoles.

Nous aurions souhaité que ce forum soit "médiatisé". Nous avions pris contact avec les médias, par mail. Une chaîne de télévision (Zouk TV) est venue prendre quelques images, interroger des enfants et nous interviewer. Au total, nous avons pu rencontrer entre 400 et 500 personnes lors de ce forum, dont une vingtaine de classes. Parmi les personnalités qui nous ont fait l'honneur de venir à notre rencontre: M. Yves Dassonville, Préfet de la Martinique, Mme Joëlle Le Morzellec, Recteur de l'Académie de Martinique, M. Eric Esparre, Délégué Régional à la Recherche et à la Technologie.

Merci à tous ceux qui ont participé à ce forum, tout autant agréable qu'instructif.

Daniel BARRETEAU
IRD - 3 rue de la rose des vents – BP 8006 – 97259 Fort-de-France cedex
Tél. : 0596 39 77 39 / 0696 31 12 66 - Email

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ANNEXE 1. Liste des ouvrages présentés lors du Forum

Max Bélaise : Philosophie de la guérison dans l'expérience pentecôtiste : défis d'une religion thérapeutique. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2002, 104 p.

Jean Bernabé : La graphie créole. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2001, 144 p.

Jean Bernabé : La fable créole. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2001, 208 p.

Jean Bernabé : Précis de syntaxe créole. Ibis Rouge Editions, Coll. Guide de langues et cultures créoles, 2003, 281 p.

Serge Colot : Guide de lexicologie des créoles guadeloupéen et martiniquais. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2002, 112 p.

Raphaël Confiant : La version créole. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2001, 328 p.

Raphaël Confiant : Mémwè an fonséyè ou les quatre-vingt dix pouvoirs des morts. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2002, 152 p.

Robert Damoiseau : Éléments de grammaire comparée français-créole guyanais. Ibis Rouge Editions, Coll. Chimen Lékol, 2003, 176 p.

Mont-Rosier Déjean (présentées par Robert Damoiseau) : Fab Lafontèn. Fables de La Fontaine. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2002, 152 p.

François Marbot (Préface de Raphaël Confiant) : Les Bambous. Fables de La Fontaine travesties en patois créole par un vieux commandeur. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2002, 320 p.

Diana Ramassamy : Guide de la veillée mortuaire. Ibis Rouge Editions, Coll. Guides du CAPES de créole, 2002, 64 p.

Serge Restog : Lamétéo atè bannzil karayib la. Ibis Rouge Edition, Coll. Guides du CAPES de créole, 2003, 134 p.

Elisabeth Vilayleck : Ethnobotanique et médecine traditionnelle créoles. Ibis Rouge Editions, Coll. Guide de langues et cultures créoles, 2002, 144 p.

Daniel Boukman : Migannaj. Mélanges. Editions Mabouya, 2005, 84 p.

Moïse Benjamin, Marie-Noëlle Recoque : Dictionnaire thématique des expressions créoles (Préface de Sylviane Techid et Hector Poulet) Editions Désormeaux, 1994, 234 p.

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ANNEXE 2. Documents distribués

BARRETEAU Daniel, BERNABÉ Jean, VERNET Pierre, 2005, AREC-F (Atelier de recherche sur l'enseignement du créole et du français dans l'espace américano-caraïbe): Contexte, objectifs et mode opératoire, GEREC-F / IRD, 4 p. [Voir site web de l'IRD Martinique-Caraïbe]

BARRETEAU Daniel, 2005, "Pratiques et évolution du créole en Martinique", AREC-F, 7 p. [Voir site web de l'IRD Martinique-Caraïbe]

BARRETEAU Daniel (avec la coll. de Mirna BOLUS, David HEEROMA, Lorène LABRIDY et Inga SABINE), 2003, Du primaire à l'université en Martinique: 1. Les pratiques linguistiques, Atelier de recherche sur l'enseignement du créole et du français dans l'espace américano-caraïbe (IRD / GEREC-F / UEH-FLA), 36 p. [Voir site web de l'IRD Martinique-Caraïbe]

BARRETEAU Daniel (avec la coll. de Mirna BOLUS, David HEEROMA, Lorène LABRIDY et Inga SABINE), 2003, Du primaire à l'université en Martinique: 2. Opinions sur l'introduction du créole dans le système éducatif, Atelier de recherche sur l'enseignement du créole et du français dans l'espace américano-caraïbe (IRD / GEREC-F / UEH-FLA), 22 p. [Voir site web de l'IRD Martinique-Caraïbe]

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ANNEXE 3. Liste des animateurs

Daniel BARRETEAU - Directeur de recherche de l'IRD, Associé au GEREC-F

Jean-Pierre ARSAYE - Maître de conférence, UAG

Daniel BOUKMAN - Ecrivain

Stella CAMBRONE - Etudiante en thèse de linguistique, UAG

Raphaël CONFIANT - Maître de conférence à l'UAG

Inga SABINE - Etudiante en thèse de linguistique, UAG

Marie-José SAINT-LOUIS - Professeur de créole au Lycée Acajou II

avec le soutien du personnel administratif de l'IRD :

Sonia ACHILE

Justine LORDINOT

Alfred PALLUD

Jean-Claude ROFALLET
 

 boule  Pour un développement durable de la langue et de la culture créoles animée par Manuella ANTOINE et Daniel BARRETEAU dans le cadre de la Fête de la Science 2004.
 
 
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