Potomitan

Site de promotion des cultures et des langues créoles
Annou voyé kreyòl douvan douvan

De la naissance des Krèyolad…

Jid

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kréyolad, Judes Duranty • Éd. Zaboka • 2011..

Kréyolad

Lorsque le journal Antilla m’a sollicité en 2004 pour la production d’une chronique en créole, j’étais loin d’imaginer la portée d’un tel écrit. Qui sait, peut-être que j’aurais «caillé» en tout cas, j’aurais sans doute trouvé d’excellentes raisons pour refuser.

Mais comme le dit le proverbe créole «Sé zié ki krapon». C’est ainsi qu’est né Kréyolad qui est simplement la combinaison des mots rigolade et créole. En réalité il s’agit pour moi de poser un regard humoristique sur des situations graves. Posture nouvelle pour moi qui me suis tout de suite trouvé dans la peau d’un rédacteur de billet d’humeur. Parler d’un sujet avec humour est très loin de la niaiserie et de la facilité. Comment exprimer le point de vue du Martiniquais de tous les jours? Tout de suite mon oreille s’est mise à l’écoute, cette fois pas de la musique, ce qui est mon habitude première, mais du chant récriminatoire ou d’applaudissement de la population à travers les coups de gueule à la radio ou dans le quotidien voire dans l’hebdomadaire Antilla.

Durant l’année il m’est arrivé deux fois d’être «en panne» de sujet, mais curieusement en m’installant à mon ordinateur un sujet s’est présenté et j’ai du même réduire parce que le texte s’est avéré trop long. Comme quoi «Sé zié ki krapon!».

Et cette aventure dure maintenant depuis sept ans.

Pour les lecteurs qui ont apprécié ces différentes chroniques, voici un regroupement par thème pour en faire un véritable recueil de textes créoles.

Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, ce sera l’occasion de les découvrir et de poursuivre les lectures hebdomadaires dans Antilla.

Comme sous la rubrique d’Antilla, voici un moment de lecture pratique du créole. Je remercie Antilla de m’avoir offert d’écrire le créole en toute liberté mais surtout de permettre à ses lecteurs de lire chaque semaine le créole.

Mèsi anchay, an patjé épi anlo.

JID

… à l’autoédition d’un livre Krèyolad…

Un ami m’a suggéré, il n’y a pas très longtemps, de regrouper tous les Kréolad de l’année sous un titre Kréolad 2004, sur le moment je n’ai pas été convaincu. Comme au début «Sé zié ki krapon».

Et puis, l’idée à fait son chemin…

L’idée a pris corps mais le manque de lecteurs créoles (selon les éditeurs) n’a pas convaincu ceux-ci pour une publication. Grâce à la micro-édition et l’édition à la demande j’ai pris le parti de lancer les Éditions ZABOKA pour vous permettre de mieux déguster la littérature créole.

Et croyez moi, le chemin n’est pas semé que de pétales de roses, fussent-elles de porcelaine! Mais pour moi, le jeu en vaut la chandelle, je veux pouvoir, comme tous ceux qui s’illustrent dans le «krèyol matjè» laisser des écrits pour aujourd’hui et pour demain.

Ainsi, grace à The Book Edition j’ai franchi une étape.

La suivante étant de créer ma propre maison d’édition: Les éditions Zaboka.

De disposer d’un numéro ISSN et ainsi «entrer sérieusement» dans le monde de l’édition. Quand bien même j’aurai aimé pouvoir compter sur les services et prestations d’une maison d’édition. Zot ja sav sè ziè i krapon…

Krèyolad en livre a donc été publié, il est disponible en ligne depuis le 22 Mai 2011.

Par ce biais, ceux qui le souhaitent pour acquérir directement en ligne cet ouvrage et deux aussi autres à: http://www.thebookedition.com/Jude DURANTY.

J’ai commandé et réglé une cinquantaine d’ouvrages pour une mise à disposition en Martinique.

Vous comprenez bien que cela demande de faire une avance trésorerie, c’est pourquoi j’ai émis l’idée de commandes groupées, avec reservation et paiement pour ceux qui ne souhaitent pas, ne peuvent pas ou ne savent pas commander en ligne.

Un nouveau défi, trouver un réseau de distribution et des librairies qui acceptent de commander les ouvrages en les payant dès la commande… Mè wi, lavi artis rèd…ek bèl!

… une aventure qui passe aussi par internet.

L’aventure en ligne a commencé en septembre 2008 avec Montray Kréyol puis Gens de la caraibe, Meetaw et Alabowdaj.

Mais c’est incontestablement sur Potomitan que le référencement s’est le mieux organisé. Je profite d’ailleurs pour remercier Francesca Palli et les autres Raphaël Confiant, Karole Gizolme, Gérard Dorwling-Carter, Paulo qui m’ont accordé leur confiance pour figurer sur leurs sites respectifs.

On peut d’ailleurs y voir toutes les couvertures de livres. Ces différents supports sur le net ont permis de mieux connaître Kréyolad. Ce qui m’a d’ailleurs incité à créer mon blog judeduranty.over-blog.net sur lequel je publie, mes krèyolad et mes réactions sur des livres parus. L’aventure sur Facebook qui est plus récente semble prometteuse puisque beaucoup de facebookiens cliquent «j’aime» dur la page krèyolad (créolade en fwansè) pour témoigner leur sympathie et leur intérêt. Certains commencent aussi à partager des ressources, des avis… pour une meilleure interactivité de la page. Qu’ils en soient ici remerciés.

Il semble que ti-K le personnage extrait de la couverture de Kréyolad connaisse un grand succès grâce à Chrystel Camboulin qui l’a littéralement décollé et de la couverture du livre pour lui donner vie. Ce faisant, elle l’a aussi relooké.

Je profite de l’occasion pour aussi la remercier pour son travail remarquable. Je remercie également Emmanuel Baker qui a crée la couverture de Kréyolad.

C’est le K stylisé de krèyolad qui ressemblait à un personnage, un petit cas à la langue bien pendue, selon Chrystel Camboulin qui apparaît sur Facebook et qui est devenu ti-K. Ti-K, est véritablement un petit phénomène qui avec «la mouche» réagit au quart de tour à ce qui se passe en ligne, avec des commentaires croustillants, des images, et des «makrèlaj pou sav» en bonne et due forme.

Ti-k ich krèyolad … est bien le digne fils de Krèyolad!

Ti-K

Autour du livre krèyolad, des pistes de réflexion…

Plusieurs questionnements et réflexions peuvent émerger:

Kréyolad

1. Place et représentation du créole

Quels sont aujourd’hui la place et la représentation du créole dans notre quotidien?

Peut-on parler de changement de mentalités? Le créole fait-il parti de notre identité?

Le créole est-il toujours perçu comme «an bagay viè nèg»?

2. Place de l’écrit créole

Est-il utile d’écrire en créole? Pour qui?

Qui écrit en créole? Comment? Pourquoi?

Ecrire le créole convenablement est-ce devenu une spécialité universitaire?

Le créole est souvent mal écrit notamment dans les publicités, peut-on faire l’impasse sur la graphie de la langue?

3. Place de publications en créole pour un lectorat de créole

Peut-on parler d’un lectorat pour le créole?

Ce lectorat est-il prêt à acheter des ouvrages en créole?

Même publiés en autoédition, ces ouvrages trouveront-ils place sur les étagères des bibliothèques en Martinique et ailleurs?

Et bien d’autres pistes de réflexions …

crabe

Sommaire Kréyolad

 Viré monté