|   Le pays qui se meurt ne tue pas l’avenir 
            Et sous la jupe de l’exil 
            La vie continue à aimer les poèmes 
            Nul ne sait d’où vient l’oiseau de l’espérance 
            Nulle ne sait où monte la prière 
            Elle habite un temps souterrain 
            Dont seule la patience connaît le chemin 
            L’envers est toujours là 
            Pour consigner la paix 
            Et faire rêver les rêves 
            Les genoux du malheur 
            N’ont pas de cathédrale 
            La parole veille sous les feuilles 
            Attend son heure d’arbre rebelle 
            Comme un sang qui témoigne 
            Une sève indomptable 
            Un jour 
            Tu entreras dans ta maison 
            Comme un pays dans son histoire 
            Et les mots de l’exil 
Seront des mots d’oubli 
 
             
            Ernest Pépin 
            Trois-Rivières (Québec) 
              Le 1er octobre 2006 
                
             
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