La fin de semaine du cinéma haïtien à Montréal :
Trois jours d’adrénaline
pour les amateurs du 7ième art

Par Marie Flore Domond

Week-end de Cinéma Haïtien

Je ne me lasse jamais d’acquérir la petite histoire des grandes aventures. Cet aspect donne définitivement un cachet croustillant aux événements. Je peux vous dire en bref que la présidente de la Fondation Fabienne Colas eut à penser à la première édition du Week-end de Cinéma haïtien par association d’idées, suite à la projection du film Profonds Regrets en septembre dernier. Et comme dans le milieu culturel et artistique le réseau contact est un atout indispensable, elle s’en est servie pour réunir les personnalités qui, pour elle s’imposaient à la concrétisation de son projet. C’est donc dans la grille horaire du vendredi 9 jusqu’au dimanche 11 décembre 2005 que le festival des trois films sélectionnés par madame Fabienne Colas s’est déroulé comme l’indique l’affiche par ordre décroissante.   

Le phénomène LUBIN

Je me doutais bien que la journée du samedi pourrait attirer une foule sentimentale en raison de l’engouement de la gente féminine et du public en général à l’endroit de l’acteur Reginald Lubin. Le chanteur Alan Cavé produit le même effet lorsqu’il est en visite à Montréal. L’animateur de l’événement a même avoué candidement et avec humour sur la scène avant la projection du film: LA REBELLE mettant en vedette le populaire acteur, qu’il s’était mis dans la peau du petit frère de Lubin pour être à la hauteur de sa tâche. Il a poursuivi en questionnant les hommes de la salle curieux de savoir s’ils n’étaient pas forcés d’amener leur compagnon de vie assister à la projection du film?

Le fait est que les vedettes sont des êtres attachants qui représentent une sorte d’exutoire affective mais inoffensive. Les fans ont beau imposé l’extrême limite de l’inconditionnel, la plupart des idoles demeurent inaccessibles. Sauf dans les cas d’exception où le rêve et le fantasme priment sur le reste. Quant à moi, mes atomes crochus ne sont jamais complètement irrationnels. Mon admiration ainsi que le débit sensationnel se manifestent sans borne quand l’efficacité et la compétence des êtres en questions crèvent les yeux.  

Une rencontre imprévue

Si je vous raconte dans quelle circonstance j’ai rencontré le multidisciplinaire préféré, vous ne croirez même pas. J’ai failli manqué à mon devoir de couvrir ne serait-ce que partiellement l’événement, car je n’arrivais pas à décider de ce moment de divertissement. Cependant, mon rendez-vous avec Frantz Louis de SES Films allait tout basculer. J’étais assise à la salle d’attente plongée dans une lecture absorbante. Soudain, j’ai cru voir comme l’ombre de la Star haïtienne passé devant moi. J’ai relevé la tête faisant une mine d’incrédulité. Mais derrière le mur qui nous séparait, la voix chaude et captivante me semblait familière. J’ai continué mon activité en demeurant légèrement soucieuse, redoutant une hallucination fortuite. Pour en avoir le cœur net, j’ai franchi l’allée en m’approchant vers l’illustre personnage. Vous ne seriez pas Reginald Lubin par hasard? – C’est bien moi a- t-il répondu. J’ai lui ai tendu la main promptement en m’exclamant: Ô mon Dieu! Il était là devant moi avec son sourire accrocheur, son regard étincelant. –Monsieur Lubin, j’ai beaucoup aimé votre performance dans VIP. Évidemment, j’étais tellement excitée, une question d’adrénaline, que je me suis mise à bafouiller pour trouver le titre du film dont je voulais évoquer. Le public attend toujours la suite de…. La Peur d’aimer ajouta t-il! Exactement,- J’ai une suite en tête. Je vous laisse imaginer le reste de la conversation. Déjà, je vous révèle un scoop, pas vrai…

Je sais que cela peut paraître injuste de cibler seulement quelques personnalités dans la foulée de tous les acteurs et actrices, réalisateur, des producteurs qui étaient présents au cours de l’événement. Alors pourquoi ne mettez-vous au grand jour l’épisode qui vous concerne si tel est le cas.

2005 l’année faste de l’action féminine

Je n’aurai pas assez de temps pour énumérer les actions bonifiées des femmes cette année à travers la planète, particulièrement des femmes noires. Plus près de nous, nous avons l’ascension spectaculaire de l’honorable Michaëlle Jean, L’éditrice du Journal Positif fait sa rentrée sur la scène politique au niveau fédéral ainsi que l’ex présidente de la Fédération des Femmes du Québec, madame Vivian Barbo. Et bien sûr, l’actrice Fabienne Colas qui s’est distinguée dans sa détermination à mettre sur un piédestal le Cinéma Haïtien.

Quand Hollywood se mêle du cinéma haïtain et que Reginald Lubin interprète le premier rôle masculin le box office bat son plein.

Pour la deuxième journée du Week-end de Cinéma Haïtien à Montréal, le réalisateur, Sacha Parisot a livré son dernier long métrage: LA REBELLE, un film plein de fraîcheur, d’humour et de fantaisie. Avec Reginald Lubin en vedette, le réalisateur n’avait nullement besoin de dramatiser le scénario pour faire passer le message concernant l’entrave de la possessivité, de la jalousie maladive et du petit cliché de la belle mère mal aimée.

Quelle brillante idée d’avoir pensé à une trame musicale de l’électrisante chanteuse Lara Fabien pour agrémenter les scènes d’amour.

Refrain

«J e t’aime comme un fou
Comme un soldat
Comme une star de cinéma»
 

Vous avez découvert Reginald Lubin comme un réalisateur aux mains de fée, et vous vous êtes déjà succombés sous son charme d’acteur séduisant. Cette fois, vous craquerez sous l’emprise de son charisme romantique et de ses désirs voluptueux.

Je ne sais plus si l’idolâtrie est un vilain défaut ou un pêché mignon. L’un ou l’autre, qu’importe! Mais je suis certaine que de nombreuses femmes tout comme moi ne lèveront pas le petit doigt pour se libérer de l’envoûtement du personnage, alors il ne faudrait même pas y penser qu’elles se détournent de l’être en chair et en os. Pour toutes celles qui n’ont pas eu le privilège de le rencontrer face à face, je vous le confirme, il est en personne tel que vous l’imaginez dans vos rêves, vos fantasmes: Irrésistible.

Quant à la jeune actrice, Nathalie Ambroise, sous le feu des projecteurs, elle en a mis plein la vue aux spectateurs. Son jeu est franc, imposant, direct. Le genre de personnage qui assume pleinement son rôle. En dessous de sa fureur juvénile se cache une jeune fille sensible et fragile qui entretien un rapport parapsychologique avec sa défunte mère dont elle n’arrive pas définitivement à faire le deuil. Au seuil de l’âge adulte, elle tente des expériences périlleuses et intenses. Toutefois, elle atteindra rapidement la maturité par le sillon de ses erreurs.

Il est rare de voir deux personnages secondaires qui percent autant l’écran. Le major d’homme et la gouvernante de la résidence de monsieur Carl.

Immédiatement après la projection, le réalisateur d’origine haïtienne, monsieur Sacha Parisot qui œuvre à Hollywood a pris la parole pour vanter la performance de l’acteur principal, Reginald Lubin, et pour cause. Le public en délire ignorait qu’une ligne interminable d’admirateurs s’impatientait dehors pour la deuxième séance.

Vous ne seriez pas surpris si je vous disais que la belle et pétillante Fabienne Colas, l’excellente actrice qui a renversé le cœur des spectateurs dans BARIKDA comptait parmi les ferventes admiratrices de l’incontournable, l’omniprésent personnalité masculine: Reginald Lubin.

Espérons que cet événement deviendra vite une tradition à Montréal et que d’ici l’an prochain, l’équipe technique de la projection pourra maîtriser la situation.

 

 
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