Matinik

Les «MARDIS DE LA FACULTE DES LETTRES»
à l'université des Antilles et de la Guyane
(campus de Schœlcher, Martinique)

Amphithéatre Sellaye

Depuis l’entrée en fonction, il y a environ un an, du nouveau doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université des Antilles et de la Guyane, M. Pascal Saffache, maître de conférences en géographie, de nouvelles formes de communication comme «LA LETTRE DU DOYEN», bulletin mensuel électronique, et les «MARDIS DE LA FAC», manifestation également mensuelle, ont vu le jour sur le campus de Schœlcher (Martinique).

Cette manifestation représente un besoin d’ouverture de la faculté des Lettres de la Martinique sur son environnement immédiat c’est-à-dire à la fois martiniquais, caribéen et américain. À l’instigation de deux maîtres de conférences, Raphaël Confiant (Langues et Cultures Régionales) et Cécile Elisabeth-Bertin (Espagnol) et avec le soutien actif de Hui-Ping Dode (maître de conférences en Sciences du Langage), responsable de la communication sur le campus, cette manifestation a commencé par l’invitation de l’écologiste et homme politique Louis Boutrin venu présenter son ouvrage Au-delà des discours-Une volonté pour le pays Martinique (éditions Ibis Rouge) au mois de juin dernier. Six mois plus tard, en décembre 2005, cet auteur se voyait couronné par le Prix Arc-en-ciel décerné chaque année par Radio Média-Tropical, la plus grosse radio antillaise de France.

Juan Balza
C. Elisabeth-Bertin, Juan Balza (écrivain vénézuélien), M. Belrose et R. Confiant.

Ensuite, ce fut au tour du célèbre écrivain Juan Balza, originaire du Vénézuéla, de venir présenter ses œuvres devant un public friand de découvrir la littérature de ce pays si proche de la Martinique et qui désormais fait la une de l’actualité grâce à son président Hugo Chavez. Puis, c’était au tour d’un groupe d’étudiants de 3è cycle (dont, entre autres, Madjanie Leprix, anthropologie, et Carine Gendrey, traductologie) de venir présenter l’état d’avancement de leur recherches devant leurs camarades. Cette manifestation, qui a connu un réel succès, a permis aux plus jeunes d’entre ces derniers de mesurer tout le chemin qu’ils devraient parcourir s’ils désiraient poursuivre dans la voie de la recherche.

Jala, Suzanne Dracius, Nadia Chonville et Sabine Milton
Jala, Suzanne Dracius, Nadia Chonville et Sabine Milton (femmes-écrivains).

Le mois suivant, 5 écrivains-femme étaient conviées à présenter leur dernier livre: Suzanne Dracius, Nadia Chonville, Nicole Cage-Florentiny, Sabine Milton et Jala. Quand on sait à quel point la société et la culture martiniquaises sont dominées par les hommes, il était nécessaire que la voix des femmes puisse se faire entendre d’autant que 70% des étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’UAG sont de sexe féminin. Enfin, les «Mardis de la Fac» ont reçu dernièrement, Sir Augier, l’un des plus fameux historiens de la Caraïbe, né à Sainte-Lucie en 1924, dont les travaux font autorité non seulement au niveau régional mais aussi mondial. Le public fut là encore fort nombreux.

Si les «Mardis de la Fac des Lettres» sont un succès, il n’en reste pas moins que beaucoup d’efforts restent à déployer pour intéresser et attirer un maximum d’étudiants sur un campus qui en comporte pas moins de 3'500 (en comptant Fac des Lettres et Fac de Droit et d’Economie). Le public de cette manifestation varie, en effet, d’une cinquantaine à un peu plus de deux cents, ce qui est encore relativement modeste, mais plutôt encourageant quant on sait que ce genre d’activité n’est pas habituel sur le campus de Schœlcher. Les difficultés de transport après 18h entre le campus et le reste du pays joue aussi beaucoup contre l’émergence d’une vraie vie universitaire à la Martinique.

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Amphithéatre Sellaye
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