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Jardin d'Essai, Pointe-à-Pitre. Photo J.S. Sahaï |
Marchant entre deux eaux, deux courants de la vie, la guerre d'un côté, le paisible de l'autre, sens-tu le vent hurlant la transhumance et le futur appelant le commun à l'orpaillage des trésors du coeur d'enfant retrouvé. Il est certes une aube qui dure un temps, puis c'est adolescente qu'elle s'effarouche avant de s'étioler en ces loufoques divorces de l'âme et du corps, d'esprit en pot de terre, de fer, de verre mignon parmi notre céramique de peuple en mosaïque de rages. Tu tends la main qui secourt mais parfois tu t'éreintes, ton propre cri s'éteint dans la clameur des secours que tu portes à l'autrui mutilé en rase campagne, à l'orphelin, le veuf, le consolé que tu portes à bout de souffle. D'autres que toi hurlent la douleur, et parfois se prennent au piège de sa vanité, s'endimanchant de leur souffrir qu'ils portent comme croix de guerre. Las ! le bonheur est simple et le coeur aspire au pardon et à l'arborescence des résilients sereins. Alors, féru d'organigramme, parfois tu baisses la garde, et contemple un pistil, une poudre de pollen, un souffle d'alizé, un zéphyr, un câlin du ciel, un éclair de transcendance. Et tu repars, toujours à l'œuvre et fort de ta prescience.
13 mars 2005