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Histoire de la Guadeloupe
Juin 2021

La Guadeloupe de mai à décembre 1802

Hector Poullet

Mémorial du sacrifice de Louis Delgrès, Roger Arekian. Photo Francesca Palli

La Guadeloupe de mai à décembre 1802

A la fin du mois de mai 1802 tout semble joué.

Ignace fut vaincu le 26 mai à Baimbridge par des forces, dirigées en partie par Pélage, forces qui étaient très supérieures aux siennes.  Il a été retrouvé parmi les 675 morts, le visage défiguré. Il y eut 250 prisonniers dont 100 furent fusillés le lendemain 27 sur la place de la Victoire, les 150 autres ont été conduits à Fouillole et fusillés sur la plage, à la lame battante, les corps ont été emportés par la mer.

Delgrès avait préféré mourir en se faisant sauter avec plus de 300 des siens sur l’habitation D’Anglemont au Matouba le 28 mai.

A la  fin de ce mois de mai 1802  on aurait pu croire la Résistance de la Guadeloupe réduite à néant. Pas du tout, après l’état de guerre vint l’état d’urgence, le peuple de Guadeloupe ne se résignait pas à la défaite et au retour de l’esclavage.
Une répression féroce s’abattit sur les derniers insurgés réfugiés dans les bois. On organisa le Corps des Coureurs des bois autorisé à abattre comme terroriste, toute personne prise les armes à la main, fusse un coutelas. Des centaines de soldats de couleur furent emprisonnés aux Saintes, d’autres déportés, certains jusqu’en Corse.

Pélage lui-même fut emprisonné en France pendant plusieurs années.

Les libres de couleur devaient produire la lettre d’affranchissement qui leur permettait de circuler avec un laisser passer, mais ne faisait pas d’eux des Citoyens. Sur 14 912 libres de couleur, 8 207 redevinrent esclaves. Le titre de Citoyen était réservé aux seules personnes de race blanche.
 
Dès 1803 les esclaves étaient désignés comme biens mobiliers et vendus. Mais l’espoir de justice et le désir de Liberté restait chevillé au corps de chacun.

Sources:

  • Histoire de la Guadeloupe M.A Lacour Conseiller à la cour impériale. Tome 3  de 1798 à1803  Basse-Terre 1858.
     
  • Petite histoire de la Guadeloupe Lucien René Abenon L’Harmatan.

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 Viré monté