Potomitan

Site de promotion des cultures et des langues créoles
Annou voyé kreyòl douvan douvan

Laboratoire d’un ultralibéralisme dévastateur

Les confettis de l’Empire sous pression

de Mireille Jean-Gilles

Peu importe l'exode massif et le vieillissement accéléré de la population antillaise,
les candidats au «voyage vers les îsles» se bousculent. Et, ils peuvent même être aidés pour cela,
tout comme les Antillais sont incités à faire la traversée en sens inverse, sous couvert de la «mobilité».

Table des matières

  1. Poids réel ou supposé des outremers dans le budget de l’Etat
     
  2. Les inégalités persistantes: une contribution au redressement des finances publiques
     
  3. Les DOM ne sont pas responsables du dérapage budgétaire de Bercy
     
  4. Les Antilles, variables d’ajustement budgétaire
     
  5. Peu importe le décrochage des Antilles
     
  6. La «vie chère»: la bombe à retardement de l’Assimilation
     
  7. Le PLF 2026: un tournant pour l’outremer?
     
  8. Les Antilles préfigurent le sombre avenir des DOM
     
  9. Les solutions se heurtent à une discrimination structurelle
     
  10. Les DOM, laboratoire d’un ultralibéralisme dévastateur
     
  11. «Voici le Loup!»
     
  12. Maré ren Nou!

___________________________

Poids réel ou supposé des outremers dans le budget de l’Etat

La France possède un vaste empire qui se déploie sur quatre océans, lui octroyant un statut de puissance. Cependant, le revers de la médaille serait un coût ressenti comme exorbitant. En réalité, ne sont alloués aux outremers que 3.6 % du budget de l’Etat2, moins que leur poids démographique.

Par ailleurs, contrairement à un préjugé tenace, les prestations sociales versées aux ménages des DOM, ramenées au nombre d’habitants, sont en moyenne deux fois plus faibles que dans l’Hexagone. Et, au final, elles ne constituent que 1% du budget de la sécurité sociale (8 Md€)3. Une mise à niveau sociale des DOM ne reviendrait donc pas à sacrifier 30% du PIB de la France (1000 Md€), comme cela a pu être écrit encore en 2024, par un mimétisme ravageur.

Et si, toutes dépenses confondues, le budget de la sécurité sociale est déficitaire dans les DOM, il en est de même pour les autres régions, sauf les plus riches.

Il reste donc les «dépenses fiscales» de l’Etat (5 Md€) dont le dynamisme menacerait l’équilibre budgétaire de la France, mais elles fluctuent selon le bon vouloir des fonctionnaires de la DGFIP4: plus du tiers se serait ainsi volatilisé en 2024, au grand dam de la Cour des comptes5.

... Suite à lire en pdf ici.

*

 Viré monté