Vendredi 25 janvier, Corinne Mencé-Caster a été élue présidente de l’UAG au troisième tour de scrutin. Cette élection s’est déroulée sur le campus de Fouillole en Guadeloupe et n’a concerné que les seuls 27 membres du Conseil d’administration de l’Université.

Ce n’est pas une Martiniquaise qui a été élue, mais comme elle s’est définie elle-même, une UAGeaise c’est-à-dire quelqu’un qui met l’intérêt supérieur de l’institution au-dessus des ancrages et des solidarités territoriales. En effet, si par le passé une règle non-écrite dite de l’alternance a permis aux Guadeloupéens et aux Martiniquais de se succéder à la tête de l’UAG, celle-ci est devenue caduque suite à la LRU (Loi de Réforme de l’Université). Cette loi qui a institué l’autonomie des universités françaises et a transformé leur président en une sorte de PDG a complètement modifié la donne. C’est ainsi que le budget de l’UAG passera de 11 millions d’euros à 72 millions et c’est l’université qui désormais paiera les salaires des personnels enseignant et administratifs. Quand on sait que 8 universités hexagonales, passées à la LRU avant l’UAG, sont en situation de cessation de paiement, de quasi-faillite pour certaines, on comprend que la règle de l’alternance doive céder le pas à la compétence.

Au cours de diverses interviews dans la presse et surtout lors d’un débat public qui a réuni tous les candidats à Fouillole devant la communauté universitaire (rassemblée par visio-conférence), Corinne Mencé-Caster a démontré sans discussion possible que non seulement elle était la candidate qui connaissait le mieux les dossiers, mais surtout qui était porteuse d’un projet innovant pour l’institution.  

Notons qu’à l’Université des West-Indies qui rassemble douze pays de la Caraïbe, il n’y a jamais eu de règle d’alternance, mais le choix de la personne la plus compétente au moment de l’élection. Puisse cet exemple de nos frères de la Caraïbe – il est vrai indépendants – guider désormais l’UAG!

 Viré monté