je le savais                          une poupée suprême de beauté fatale                       une a-mante aimée des chinoiseries extrêmes

puis-je vous écrire un poème ce poème à l’eau de rose ces quelques lignes à l’huile de ricin à l’églantine des rosiers à l’eau victime des chalutiers

puis-je vous aimer sans voix à la margelle des cœurs                                des cabotins à vous flatter sans faille à chaque lignée du pollen des vivants

je le savais                            et de mes mots insuffisants de mon âge indiscret de ma fortune célébrée sous les arbres infidèles de mes heures calculées et de mes secondes amusées

je file l’heure des rendez-vous à venir                               des chuchotements saccadés des battements de cœur tachycardiques filant droit vers la circulation des oreillettes gauches de l’amour

je me rends assoiffé de compte-rendus et de gilets vifs des années vraies et des pages folles de mon carnet si secret

je le savais                            don de la femme acharnée sans m’offrir l’équivalent d’une poupée à dorloter dans le marbre ensoleillé

je le savais                             agent secret des contours titulaires de la femme maquillée que j’aimerais pour tout et à tout jamais

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 Viré monté