Ce vagin qui pleure                           alarmé de tout blocage des Martissant et alliés

Débloque mes rues mes veines mon artère fémoral                           le boulevard de la passion de l’Empereur

Débloque les corridors et nos impasses                                les valvules et nos ruelles neuroprotectrices de la raison spontanée                               l’algorithme de nos soucis à la pelletée des nuages
 
Revois mes saccades quand l’amour d’autrefois m’était conté par les vieux anges du quartier

Ce vagin qui pleure comme un enfant désordonné                                   suant d’eau et de liquide sperminal           gardien de mes spermatozoïdes gonflés tels de petits poissons sauvages

La route de la honte qui décentralise le Sud de nos femmes                     le Nord de nos mères et l’Est de nos cousines prostituées mais débordées d’allégresse
 
Mais débloque le Martissant de mes rêves le Bicentaire de ma femme et les cités réformées de ma folle jeunesse

Ce vagin qui pleure de me voir nu allongé                             regretté de ne pas sauter la terre et ses femelles à grouillardes                    recensé dans la douleur et dans la joie binomiale                       ce vagin d’où je suis né par la grande ravine débouchée sur les rives de la mer

Débloque tout Port-au-Prince

*

 Viré monté