Née ma fille pour une éternité éphémère avant que le néant t’absorbe et change de ton                     dans les interstices de la mémoire cellulaire                              après maints rappels de discorde et d’impartialités provisoires

Relève-toi ma fille pour la première fois au-dessus des éloges             au-delà des loges de la gémellité des fleurs coupables d’apprivoiser la suède des tiges et monuments de l’Europe meurtrière de l’Afrique hébétée         jusqu’à nos jours jusqu’à la fonte des arcs jusqu’à la montée de l’arbre-à-lettres des dinosaures

Regarde dans les yeux regarde-moi homme de plein sel et d’eau carrossée au regard des propos du Griot              au mépris d’une naine allongée sur les terres de mon père

Je t’associe à la couleur du temps présent                     blanche comme neige affamée                          prisonnière des chevaux du silence                                 celtique sacrée des noyaux médians qui relâchent la molécule affamée

Je manipule les heures tes moments désordonnés à la cueillette des semences dernières                              vigie d’amitié que l’on connait à peine à la sucette des vierges

Je prévois jeunes de sang mêlé au son du tambour                  de nouveaux nés qui massacrent mes livres            de petits cousins harassants maquillés en mercenaires dociles

La vie a ses poèmes                         et mes femmes des enfants clonés à ma mesure

*

 Viré monté