Mon pari sur l’existence                     ta part de vie                   notre vie qui a de plus vrai malgré l’exil des corps

Mais l’âme                         mon arme envers toi contre toi                     l’omniprésence des désirs que je t’arrête                          l’idée de rien dire le silence de l’absence

Je te reproche la bonté gratuite d’être une femme normale                          pleine d’émotions écrasée dans un poème                   ton poème cadencé jusqu’au tréfond de l’amour des hommes

J’ai beaucoup aimé dans ma vie                       des filles et des femmes autant que j’avais l’odeur des fleurs et du sperme                             surréaliste de mes grands bonds au lit des souvenirs

J’ai beaucoup dédié des poèmes                 jamais dédicacé des morphèmes à une femme aimée              amante de ton sourire / égards à chaque soumission des grains du soleil

Dis-moi ce que tu penses des gilets de femmes d’ici                                    de leurs ceintures / hanches graisseuses de mère féconde

Dis-moi ce que tu aimes                    partager avec moi le métier de vivre poétiquement                   dans l’entourage des grands et des petits salariés / professionnels sur terre / rebelles en fin de selle

Agonisant je t’aime                  hirsute sans la volonté d’être homme capable de tous les mots                       garrot de tes pertes de sang                      unique syllabe de notre paragraphe qui en dit long

Un enfant/une fille/des cellules qui marchent                    dans ma vie notre vie                           définitif bicaténaire 

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 Viré monté