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APPEL A COMMUNICATION

XVème Colloque International des Etudes Créoles
«Pourquoi étudier les langues, cultures et sociétés créoles aujourd’hui?»

31 octobre 2016 - 4 novembre 2016
Baie Mahault - Guadeloupe

Programme définitif

Dossier de presse

Le Comité International des Etudes Créoles réalise depuis presqu’une cinquantaine d’années, à intervalle régulier, le colloque des études créoles. En 2016, le XVème colloque International des Etudes Créoles se tiendra à Baie Mahault - Guadeloupe. L’organisation du XVème colloque du CIEC a été confiée au CRENEL en collaboration avec l’Université des Antilles, l’ESPE de Guadeloupe, le CRREF et le CRILLASH. Le colloque sera organisé avec le soutien de l’association Haïti Monde et de la Mairie de Baie Mahault, Guadeloupe.

Présentation

  • Les études sur les langues, cultures et sociétés créoles s’inscrivent dans plusieurs perspectives définies comme majeures aussi bien par la communauté internationale (UNESCO, PNUD, Objectifs du Millenium, etc.), que par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette dernière Organisation regroupe une dizaine d’Etats ou de pays créolophones: France et ses Départements d’Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion), Haïti, La Dominique, Maurice, Sainte Lucie, Seychelles; Cap-Vert, Guinée Bissau, San Tome et Principe.
  • L’importance des études créoles pour les sciences humaines et sociales n’est plus à démontrer. Cette importance tient d’abord à la jeunesse de ces systèmes sociaux, linguistiques et culturels (quatre à cinq siècles d’existence au maximum), mais plus encore, sans doute, à ce que ces langues, cultures et sociétés ont, en quelque sorte, fait rarissime, un «état-civil» (Chaudenson). Il est constitué, comme tout état-civil, d’un lieu de naissance (le plus souvent une île, souvent déserte ou vidée de ses premiers habitants, ce qui dispense de se poser les épineuses questions des limites territoriales de l’investigation comme des substrats indigènes), d’une date de naissance (ou en tout cas de conception que détermine le début de la colonisation européenne) et d’ascendants (des populations introduites pour l’exploitation coloniale de ces terres, dont on connaît souvent avec précision l’importance et l’origine, car on compte, on pèse et on enregistre sur les navires).

Argumentaire

  • Etudier les langues, cultures et sociétés créoles suscite de nombreuses interrogations scientifiques. Ce XVème colloque se demandera:

«Pourquoi étudier les langues, cultures et sociétés créoles aujourd’hui?»

  • Cette thématique invite les universitaires, les spécialistes et les intellectuels à réfléchir et à présenter leurs travaux autour des sociétés créoles d’aujourd’hui dans leurs trajectoires historiques, linguistiques, sociales, politiques, économiques et culturelles. Comment l’évolution linguistique de ces sociétés a-t-elle influencé leur devenir social? Qu’est-ce que le monde créole d’aujourd’hui a à dire aux autres aires géographiques et culturelles?
  • Philosophes, historiens, anthropologues, sociologues et linguistes sont conviés à contribuer aux questions relatives à l’oralité, à l’interculturalité, aux phénomènes de migration et aux répertoires artistiques qui se développent au sein des sociétés créoles.
     
    Où en est l’étude de la genèse et du développement des langues créoles? Qu’en est-il de l’intercompréhension des langues créoles? Quels sont les cheminements de l’institution des langues créoles dans leurs zones d’influences respectives (voir la question des académies de langue créole)? Les pratiques militantes en créole pourront également être évoquées.
  • Les communications et conférences plénières de ce colloque tenteront d’une part de faire avancer les travaux linguistiques (linguistique théorique, descriptive, sociolinguistique et didactiques), littéraires et anthropologiques consacrés aux langues et cultures créoles, et d’autre part, de dégager des perspectives pour des recherches futures.

Un des axes majeurs devrait être le développement des politiques concertées de coopération entre les trois espaces francophone, lusophone et hispanophone, dans le prolongement de propositions faites lors des colloques du Cap-Vert (2005), de Haïti (2008), de Maurice (2012), d’Aix-en-Provence (2014). Cet axe s’inscrit dans la volonté, clairement manifestée au sein de l’OIF.

Organisation et calendrier

  • Les communications et propositions d’ateliers pourront s’inscrire dans l’un des thèmes du colloque et / ou dans une thématique transversale.
     
  • Parmi les sujets qui pourraient être abordées, citons, à titre illustratif, les questions suivantes:
     
    • Les diasporas «créoles» et leurs pratiques linguistiques
       
    • Les variétés créoles développées hors des territoires d’origine
       
    • Les variétés des néo-apprenants de langues créoles
       
    • Le développement des programmes de littéracie en créole
       
    • Les programmes d’éducation bilingue intégrant la langue créole
       
    • Les littératures des pays de langue créole
       
    • L’état des recherches sur les corpus de langue créole
       
    • L’aménagement du créole à l’école
       
    • Morphologie, Syntaxe etc. des langues créoles
       
    • Les études diachroniques des langues créoles
       
    • Les rapports entre les langues créoles et les langues africaines
       
    • Histoire, paysage et société créoles à travers les ans
       
    • Créolisation et devenir des sociétés créoles
       
    • Philosophie et histoire des idées dans les sociétés créoles.
  • Les propositions de communications rédigées en langue française, en anglais ou dans une langue créole française avec l’adresse et l’appartenance institutionnelle du ou des communiquant(e)s devront parvenir à l’adresse suivante: colloqueciec2016@gmail.com avant le 1er mars 2016. Elles indiqueront le thème, les données traités, les résultats escomptés et ne dépasseront pas 3'000 caractères ou 500 mots (bibliographie incluse).
  • Après évaluation, l’acceptation ou le refus de la proposition de communication sera notifiée dans la semaine du 15 avril 2016.

Comité scientifique

Aboh Enoch - Université d’Amsterdam

Audebert Cédric - CNRS

BARAT Christian - Université de la Réunion

Bechacq Dimitri - CNRS

Bollée Annegret - Université Bamberg

Bonniol Jean-Luc - Université Paul-Cézanne

Calixte Fritz - Université Catholique de Bourgogne

Carpooran Arnaud - Université de Maurice

Chemla Yves - Université Paris V

Fattier Dominique - Université de Cergy-Pontoise

Fon Sing Guillaume - Université Paris 7

Govain Renauld - Université d’Etat d’Haïti

Klinger Thomas - Université Tulane

Kriegel Sibylle - Université d’Aix-Marseille

Ludwig, Ralph - Université de Halle

Marimoutou Carpanin - Université de la Réunion

Meudec Marie - Université de Toronto

Mufwene Salikoko - Université de Chicago

Paul Marie E. - Université Catholique de Bourgogne

Poullet Hector

Pourchez Laurence - INALCO

Prudent Lambert-Félix - Université des Antilles

Staudacher-Valliamee Gillette - Université de la Réunion

Sainton Juliette - Université des Antilles

Valdman Albert - Université d’Indiana

Véronique Daniel G. - Université d’Aix-Marseille

Zribi-Hertz Anne - Université Paris 8

Comité d'organisation

Anciaux Frédéric - Université des Antilles - CREF

Brudey Valérie - Direction des Affaires Culturelles et Patrimoine – Service Patrimoine et Tourisme  / Baie Mahault

Calixte Fritz - Université Catholique de Bourgogne

Fon Sing Guillaume - Université Paris 7

Goram Marie-Frantz - Direction des Affaires Culturelles et Patrimoine, Service Patrimoine et Tourisme/Baie Mahault

Govain Renauld - Université d’Etat d’Haïti

Klinger Thomas - Université Tulane

L’Étang Gerry - Université des Antilles - CRILLASH

Paul Marie E. - Université Catholique de Bourgogne

Poullet Hector

Prudent Lambert-Félix - Université des Antilles

Sainton  Jean-Pierre - Université des Antilles

Sainton Juliette - Université des Antilles

Véronique Daniel G. - Université d’Aix-Marseille

Rutil Alain

boule

 Viré monté