Potomitan

Site de promotion des cultures et des langues créoles
Annou voyé kreyòl douvan douvan

COLLECTIONS COQUINES de Caraïbéditions

"Zestes d'émotions"
Collection "Romance"

"Zestes de tentations"
Collection "Erotique"

"Zestes d'inattendu"
Collection "Extrême"

écrites par DORIS DUMABIN

Sortie 19. décembre 2016

Publication de trois nouveautés très attendues au FORMAT POCHE à moins de 10 € TTC.  Il s'agit du TOME 1 des trois nouvelles COLLECTIONS COQUINES de Caraïbéditions écrites par DORIS DUMABIN. 

  • "Zestes d'émotions" de la Collection "Romance" (genre "Harlequin" local),
  • "Zestes de tentations" de la Collection "Erotique" (genre "Cinquante nuances de Grey" local) et
  • "Zestes d'inattendu" de la Collection "Extrême" (genre "Chaud chaud chaud..." local).

Zestes d'émotions

Zestes d'émotions • Caraibeditions • 2016 • 9,90 €

Faire  rimer hasard d'un contrôle de gendarmerie avec destinée, rencontrer l'homme idéal au mariage de son ultime amie célibataire, voir emménager sur son palier la fille dont on rêve depuis le lycée, ne pas laisser les différences de coutumes ou de religions nous séparer, aller au-delà des apparences pour découvrir les blessures sous le vernis de l'image  marketing d'un collègue auteur… et laisser parler ses émotions.

Zestes de tentations

Zestes de tentationsCaraibeditions • 2016 • 9,90 €

Se séparer d'une femme sublime à cause d'un malheureux quiproquo, vouloir résister à l'autorité d'une employée qui sait ce qu'elle veut, hésiter à se laisser séduire par un homme au métier sulfureux, laisser l'amour de sa vie réaliser son rêve avec une autre, éviter de tomber sous le charme de la peste dont on doit assurer la protection… c'est sans compter sur la puissance de la tentation.

Zestes d'inattendu

Zestes d'inattenduCaraibeditions • 2016 • 9,90 €

Montrer qui domine et que rien ne sera plus jamais comme avant à un simple agent d'accueil qui prétexte être heureux en couple, offrir au client de leur boutique de luxe d'accepter les pratiques proposées à son amie et dont celle-ci s'était offusquée, décider de faire payer à sa femme son infidélité en la retrouvant dans des lieux insolites pour enfin répondre à ses attentes de procréation, tomber sur un charmant jeune homme au détour d'une ruelle à un moment où l'on doute de son orientation sexuelle, réserver une semaine de châtiments sexuels à sa femme volage sans savoir à quoi s'attendre… car la vie garde une part d'inattendu.

boule boule boule

Entrevue de Doris Dumabin

Doris Dumabin, vous publiez simultanément trois ouvrages érotiques chez Caraïbéditions, comment en vient-on à écrire des romans et des nouvelles  érotiques?

L'idée de me lancer dans la littérature érotique ne vient pas de moi mais de mes lecteurs. En découvrant mon premier roman de science-fiction "Kamraal" en 2009, une amie m'a suggéré d'écrire un roman érotique en me complimentant sur les scènes intimes décrites dans le roman. Je dois vous avouer que j'ai d'abord été surprise car mon orientation littéraire se voulait à l'opposé.

À la sortie de "Kamraal" en 2012, j'ai ensuite reçu de nombreuses sollicitations du même ordre. Cela me semblait pourtant tout à fait normal d'écrire ces passages car l’héroïne est une guerrière hédoniste anticonformiste. Je décris tout d'elle, même sa sexualité sans complexe ! Faire l’amour, cela fait partie de la vie, je ne pensais pas que ces scènes allaient autant interpeler les gens. Mes lecteurs appréciaient la sensualité de l'héroïne et en demandaient plus. Les requêtes se sont faites de plus en plus insistantes surtout depuis l'énorme succès de E.L. James avec son best-seller "50 Nuances de Grey" qui a, je pense, démocratisé et anobli la littérature érotique. J'ai commencé à y penser sérieusement en suivant les conseils de ceux qui m'invitaient à explorer ce qu'ils ont su apprécier des passages les plus explicites.

J'ai écrit une première histoire fin 2013. En la relisant je me suis dit "jamais je ne vais oser faire lire ce genre de choses!" Puis j'en ai écrit une autre et ainsi de suite jusqu’à ce que prenne forme le recueil "Zestes de Désirs". J'ai pensé de prime abord à le publier exclusivement pour mes proches sur thebooedition.com, et en parler uniquement sur ma fanpage pour que mes chers followers puissent y accéder. Mais petit à petit… je me suis dit: j'assume ce que j'écris…

Parlez-nous de vous, comment en êtes-vous venue à l'écriture ?

Le besoin d'écriture a commencé, je crois, dès ma conscience. J'ai cela en moi depuis tellement longtemps que je ne me souviens même pas d'un éventuel élément déclencheur. Au début, mes poupées répondaient à cette nécessité de créer des histoires. Et évidemment, il leur arrivait des aventures extraordinaires, rien à voir avec de simples discussions sur le temps qu'il fait dans un salon de thé. Et puis, vers l’âge de 10 ans, je me suis sentie "trop grande" pour jouer à la poupée. J'ai alors commencé à retranscrire mes histoires sur papier dans des cahiers qui, à la relecture, sont aujourd'hui à mourir de rire.

À 12 ans, j'ai participé à un concours de nouvelles au collège avec "La Division Mortelle". J'ai eu pour la première fois l'angoisse de mettre mes écrits à l'épreuve d'un public. Une histoire dans laquelle un lycéen se découvrait d'étranges pouvoirs au moment de son adolescence et sa sœur venue d'une autre planète lui apprenait sa destinée: il devait l'aider à sauver la terre qui se fissurait aux deux pôles… et j'ai eu la joie d'obtenir le premier prix face à d'autres concourants. Un encouragement à continuer…

Je lis des romans historiques car j'adore lire "le parler d'autrefois", du moyen âge au début du 19ème siècle… les coutumes de toutes ces époques, la façon de faire la guerre, de s'habiller, de manger… d'aimer. Mais je suis passionnée de science fiction, de fantastique et j'écris dans ce domaine. La science fiction me permet une vraie liberté d'écriture et je peux ainsi laisser à mon imagination un champ d'évolution infini. Étrangement néanmoins, en ce qui concerne l’érotisme, j’écris en majorité des histoires contemporaines, aussi du médiéval fantastique, mais je n'abandonne pas la science-fiction.

Pour vous, y-a-t-il une différence entre écrire des nouvelles classiques et des nouvelles érotiques?

Je ne pense pas qu’il y ait une différence, en tout cas, je ne fais pas en sorte qu’il y en ait. L’écriture d’une nouvelle est en revanche un travail totalement différent de celui de la conception d’un roman. J’ai toujours envisagé dès le début d’écrire des ouvrages avec des histoires complètes, je voulais écrire des romans. Je me suis mise à écrire des histoires courtes seulement après la lecture du roman d’un de mes amis: Yannick Rosine. Le titre de son futur roman "A", et tout est dit. J’ai compris la puissance de la concision, et toute la dramaturgie que l’on pouvait en tirer. J’ai donc écrit quelques nouvelles de science-fiction en retravaillant d'abord des ébauches de romans. Celles-ci se suffisaient à elles-mêmes sans que j'ai à les développer d'avantage. Cela a donné mon premier recueil de nouvelles "Zestes" en 2013.

Quand j’ai pensé à l’érotisme je n’envisageais pas écrire tout un roman sur la question. J’étais persuadée que le fait de décrire des personnages, une situation et une conclusion suffirait amplement en quelques pages.

Je travaille des années sur un roman pour que mes idées soient enrobées de la meilleure façon. J’écris sur des thèmes qui me touchent et pour lesquels il me semble nécessaire d’apporter des explications précises et complètes à travers des personnages emblématiques et travaillés.

En ce qui concerne les nouvelles je prends cela plus comme un instantané. Une idée flash: "Ha tiens et si une jolie guadeloupéenne se faisait arrêter par un charmant gendarme après une soirée!"; "Et si un ado fantasmait sur les dessous de la femme de ménage!" etc. C’est plutôt fun, pétillant. Je voyais cela comme des petits moments épicés, sucrés.

Quand j’écris, je mets les personnages au cœur de l’action, je donne de la place à leurs émotions et à leurs aspirations. L’essentiel pour moi, c’est le désir. Je peux décrire sur dix pages la faim que les personnages ressentent. Lorsqu’arrive la scène d’amour, le lecteur est donc totalement hors d’haleine. Et c’est à ce moment qu’arrivent les descriptions longues, précises et passionnées.

Au départ, je ne pensais donc pas détailler beaucoup plus en matière d’érotisme. Mais je dois vous dévoiler que j’ai débuté tout de même depuis, une série de 4 romans dans la catégorie extrême. Finalement, il y a des choses à dire dans l’érotisme aussi… (rires)

Comment qualifieriez-vous votre style d'écriture?

On m’a souvent dit que j’écris comme un film. J’aime décrire les images comme je les vois dans ma tête avec tous les détails qui peuvent permettre à mes lecteurs de les visualiser parfaitement. Vous trouverez donc, des descriptions de lieux, d’odeurs, de tenues en plus des impressions des personnages. J’aime aussi alterner les narrateurs afin que le lecteur sache la façon de penser de l’homme ou de la femme. Car je peux vous assurer que les hommes et les femmes ne pensent pas du tout à la même chose dans les moments intimes. Je trouve cela drôle d’imaginer des pensées différentes à chaque fois.

J'apprécie les belles phrases et les jolis mots. J'aime décrire la faim qui ronge un homme quand il approche la femme qui lui plaît. Une fragrance obsédante, un sourire aguicheur, une poitrine appétissante, une chute de reins tentante... Ainsi que toutes les conséquences physiques qui peuvent en résulter. Ce n'est pas tant la description de la scène de sexe qui compte mais l'histoire, le suspense que l'on arrive à créer pour que chacun salive à chaque ligne en attendant l'inéluctable conclusion.

Un lecteur m'a dit un jour en lisant la première ligne d'une histoire "Ha je reconnais ton style, tu entres tout de suite dans le vif du sujet". Je tente aussi de changer de style, surtout avec les nouvelles. Vous pouvez lire un de mes recueils et penser que des personnes différentes on écrit les cinq histoires. J'aime surprendre, me renouveler, faire évoluer mon style.

Comment et où trouvez-vous vos sources d'inspiration?

Je suis une enfant de la TV, du Club Dorothée et des mangas. Je suis fan de Star Wars, StarGate SG1, Heroes et d’autres séries. J’aime les DC Comics et les Marvel. Quand j’ai commencé à écrire de la science-fiction mes personnages possédaient des capacités surnaturelles que l’on retrouve dans plusieurs de ces films.

J’ai lu plusieurs classiques de la littérature étant enfant, et au fur et à mesure j’ai trouvé le genre que j’affectionne le plus, la littérature de romance historique aventure et passion. C’est le seul genre où j’ai trouvé la forme et le fond. Du drame, du rocambolesque, du romanesque et des fins heureuses. Une véritable passion. J’ai plus de 400 ouvrages de romance dans ma bibliothèque.

Je m'inspire aussi beaucoup de la vie et des gens autour de moi. Une phrase, une situation peuvent me déclencher une histoire. "Rencontre fortuite" dans Zestes d’émotions est une histoire que l’on m’a racontée et que j’ai ensuite romancée. Dans le même ouvrage, "Attentats" a été écrite après le 13 novembre 2015.

Parfois aussi des rêves. Dernièrement j’ai rêvé d’un jeune homme qui faisait des rêves prémonitoires de catastrophes et de mort. À son réveil, il partait sauver ces personnes en détresse et sa mère avait donc pris une nounou pour garder sa fille. Cette jeune femme se pose des questions sur lui et sur ce don particulier. Elle ne comprend pas pourquoi après le décès de sa femme, il ne tient pas à s’occuper de sa fille. Au réveil, j’étais déterminée à retranscrire ce rêve en décrivant la tendresse partagée par les deux personnages et je ne sais pas encore si je vais la classer dans la catégorie romance ou érotique. Je suis encore en cours d’écriture pour celle-ci.

En ce qui concerne l'érotisme, c'est d’ailleurs assez facile de trouver des thèmes car je suis encore loin d'avoir fait le tour de tout ce que l'imaginaire collectif a déjà listé : une secrétaire qui craque pour son patron (Zestes de Désirs), une femme qui rencontre un inconnu lors d'une blind date (Zestes de Tentations), un garde du corps qui tombe sous le charme de sa protégée (Zestes de Tentations)… C'est comme si je possédais un répertoire immense de thèmes et que je n'avais qu'à piocher dedans.

Avez-vous des auteurs de référence?

Je dis souvent que dans un livre, il y a le fond et la forme; le scénario et la réalisation, l'idée puis la manière de raconter. J'aime que ces deux éléments essentiels d'un roman soient excellents. Je lis beaucoup de littérature historique rouge passion car j'adore les histoires à rebondissements où s'entremêlent intrigue policière, suspens, quiproquos et amours passionnées. J'aime beaucoup Kathleen E. Woodiwiss dans ce registre et sa façon d'écrire est remarquable. Elle est la pionnière du genre de la romance et elle arrive à allier une jolie écriture à une histoire trépidante: une très belle plume. Je n'arrive tout simplement pas me défaire d'un de ces romans. Je les lis d'une seule traite. Je suis fan de nombreuses auteures du genre aventure et passion que j’adore: Anne Gracie, Danelle Harmon, Elisabeth Hoyt, Jude Deveraux, Johanna Lindsey, Jennifer Ashley, Laura Lee Guhrke, Lisa Kleypas, Loretta Chase, Mary Balogh, Pamela Clare, Teresa Medeiros, Tessa Dare pour seulement citer les plus poignantes. Dans le genre romance érotique j'ai dévoré tous les Lisa-Marie Rice sans pouvoir m'arrêter. J’ai adoré "L’histoire sans fin" de Michael Ende. J'ai lu un Musso et j'ai acheté tous les autres. J'ai trouvé ses romans fantastiques. L’intrigue est poignante et originale. J'ai lu "La délicatesse" et David Foenkinos est, de tout ce que j'ai pu lire, celui qui, à mon humble avis, écrit le mieux, j'adore son style.

Vous passez de l'autoédition à l'édition chez un éditeur de la place, comment est-ce arrivé et pourquoi avez-vous souhaité le faire?

Je pense que Florent Charbonnier est un audacieux. Je suis antillaise et j'écris de la science-fiction et de l'érotisme, ce n'était pas l'idéal pour trouver une maison d'édition aux Antilles. Avec une bonne dose d'espoir et mon courage en main, j'ai donc tout naturellement commencé en autoédition. Au départ, j'ai choisi l'autoédition car je me suis dit que je pouvais toucher un plus large public, qu'il n'y avait pas de meilleur réseau de distribution qu'Internet. Tout le monde peut commander et recevoir un livre directement dans sa boîte aux lettres ou le télécharger en PDF pour le lire sur une tablette. Pour moi c'est le moyen du futur, j'achète moi-même énormément d'articles sur Internet. C'est un moyen que je trouve très simple pour faire du shopping. J'imaginais donc aisément que mon premier roman aurait pu faire le buzz exactement comme tous ces inconnus qui font parler d'eux par le net. Plusieurs auteurs ont d'ailleurs été reconnus d'abord par le public avant que les maisons d'édition ne les intègrent dans leurs rangs. J’ai pensé à tenter ma chance et cela ne me cotait absolument rien d'essayer. Comme je le disais, il n'y avait pas vraiment d'éditeur prêt à ouvrir une collection science-fiction ou érotisme au moment où j'ai commencé. Florent Charbonnier réfléchissait pourtant depuis un moment à se lancer dans l'érotisme à la sauce créole. Alain Mabiala qui me connaissait et que j'ai rencontré a fait les présentations au salon du Livre de Paris en mars 2015 et voilà comment l'aventure a commencé chez Caraïbéditions et j'en suis très heureuse.

Dans cette nouvelle collection il y aura trois catégories, pouvez-vous nous en parler ? Quelles différences y-a-t-il entre elles?

L’érotisme est un genre beaucoup plus riche que les gens n’imaginent et il existe plusieurs sous-genres et différents degrés. Florent Charbonnier a tout de suite proposé de les classer dans des sous catégories: romance, érotique et extrême. J’écrivais déjà de la romance et de l’érotisme tout en ayant des nouvelles un peu plus intenses en préparation. Nous avons donc facilement pu les séparer en trois:

La romance est tout public, ce sont des histoires d’amour épicées et sensuelles. Je plante des personnages aux aspirations complexes qui tombent amoureux malgré un contexte peu favorable au départ. Je trouve cela plus intéressant de rajouter une problématique particulière qui apporte du piquant à l’histoire.

L’érotique est pour les plus de 18 ans, ce sont des histoires d’amour brûlantes et passionnées. Dans cette catégorie je vais un peu plus loin. Je décris des scènes érotiques enflammées. Et je décris des pratiques sexuelles différentes à chaque histoire selon les goûts particuliers des personnages. Je mets le désir au cœur du récit.

L’extrême est réservée à un public averti. Ceux qui n’ont pas peur de lire du BDSM (Bondage, Domination, Soumission, Masochisme). C’est dans cette catégorie que l’on trouve les histoires de vengeance, la notion de soumission d’un partenaire, l’homosexualité, les partenaires multiples ou gang bang, la sodomie etc. Des histoires plus torrides de sexe sans limites. Je me suis renseignée sur des pratiques sexuelles peu courantes. Des pratiques parfois choquantes mais qu’il était intéressant de mettre en scène.

En tant qu'écrivaine, je ne me fixe pas de limites. J’écris sur tout, même sur ce qui me fait froncer les sourcils, parce que je n’écris pas pour moi, mais pour mes lecteurs. Un public qui, lorsque "Zestes de Désirs" est paru, m’a réclamé des histoires encore plus épicées. Alors voilà! Toutefois, je mets toujours le couple et l’amour au cœur de l’histoire. Les amants ont simplement des pratiques hors normes. J'attends vraiment avec impatience la réaction de mes lecteurs.

Les trois premiers ouvrages que vous venez de publier sont des inédits, allez-vous republier chez Caraïbéditions vos anciens ouvrages auto-publiés?

Tous les ouvrages «Zestes» que j’ai auto-publiés seront petit à petit intégrés aux collections de Caraïbéditions.

Vos ouvrages comportent des nouvelles qui se passent aux Antilles-Guyane, en quoi sont-elles différentes, si différence il y a, avec les autres?

Mon éditeur prend très à cœur l’émergence et le développement de la culture antillaise en France et ailleurs. Il souhaitait débuter une collection érotique mais sans perdre de vue son objectif de placer les Antilles-Guyane en bonne place dans l’aventure. Vous allez donc trouver des histoires qui se situent dans plusieurs pays avec des personnages de tous horizons mais aussi des nouvelles qui se situent en Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane avec des hommes et des femmes aux couleurs caribéennes. Dans celles-là, je tente de mettre toutes les touches locales que je peux percevoir des relations amoureuses. Il existe à mon sens une manière d’aimer spécifique ou des expressions que je plante dans un écrin paradisiaque. Florent charbonnier voulait que les îliens se retrouvent dans ces histoires et aussi amener les autres cultures à rêver de scènes ensoleillées. Ce n’est pas pour rien que cette collection est graduée en échelle de piments !

À quel public ces ouvrages sont-ils destinés ? Vous adressez-vous à un public essentiellement masculin ou féminin?

Ces ouvrages sont destinés à tous ceux qui recherchent un moment d’évasion au fil des pages. Les femmes sont évidemment plus enclines à lire de la romance érotique mais je suis sûre que les hommes vont vite rattraper le retard et s’y mettre aussi. Je n’écris pas seulement pour les femmes, j’incarne aussi souvent des personnages hommes qui salivent sur des formes appétissantes. Il y en a pour tous les genres. Chaque personnage est différent. Je décris aussi bien des femmes petites, minces, grandes, rondes, sures d’elles ou timides que des hommes charmeurs ou réservés. Ils ne sont pas tous musclés et bien membrés. Et d’ailleurs, afin de briser les codes, j’aime aussi décrire ceux qui possèdent un sexe aux dimensions au-dessus de la moyenne comme attentionnés et craintifs. Dans mes histoires ce ne sont pas les outils qui comptent mais la performance et les sentiments. Souvent j’aime aussi qu’un homme tombe sous le charme du genre de femme qu’il ne regarde pas en général ou inversement. J’utilise les conventionnels mais j’aime aussi énormément les détourner. Et puis je n’écris pas seulement pour les hétéros, c’était difficile au début mais maintenant je travaille des histoires avec des couples homosexuels.

Visez-vous un public local ou espérez-vous être lue par un public plus large, voire des lecteurs de l'Hexagone?

Venant de l’univers de la Science-Fiction, je serais mal placée pour affirmer écrire pour un seul genre de public. J’écris pour tous les êtres humains de la planète terre. Je ne me suis volontairement pas enfermée dans un style ni dans un univers figé. Plusieurs de mes histoires sont implantées dans des grandes villes et mes personnages sont blancs, métissés ou noirs. Il y a des jeunes, des adultes et des personnages plus âgés. J’écris pour un public divers donc je décris des lieux divers et des cultures différentes.

À ce propos, vos ouvrages seront-ils également vendus dans l'Hexagone?

J’ai la chance que Caraïbéditions soit une maison d’édition de référence et qu’elle soit présente aux Antilles/Guyane mais aussi dans les FNAC (magasins physiques et virtuels). Les librairies peuvent aussi aisément commander les ouvrages sur leurs plateformes usuelles (Dilicom et Electre) à l’image de toutes les maisons d’éditions de France. Vous pourrez donc lire un "Zestes" sur toutes les plages de France, au Gosier mais aussi à Cannes par exemple.

boule boule boule

Biographie de Doris Dumabin

Née en 1978 en Guadeloupe, auteure de romans de science-fiction, elle se lance dans la littérature érotique en 2014 pour répondre à une demande de ses lecteurs. Elle crée ainsi la série de recueils de nouvelles de romance érotique: Les Zestes. Artiste dans l'âme, elle ne s'exprime pas seulement par sa plume mais aussi avec son pinceau au travers d'arts plastiques, et de bien d'autres créations.

boule boule boule

Extraits

Collection ROMANCE (un piment): des histoires d'amour épicées et sensuelles

Zestes d'Émotions

Extrait de la nouvelle "Télescopage de plumes" l'histoire de deux écrivains qui se rencontrent en Guadeloupe…

"– Anaée, soupira-t-il de sa voix chaude.

Il la scruta attentivement. Son cœur battait la chamade sous ses paumes. Elle tenta de le repousser, trop perturbée par le maelström d’émotions qu’il lui faisait ressentir. Mais au lieu de cela ses mains empoignèrent les pans de sa veste en glissant sur le tissu.

– Neal... Je... Tu...

– Tu me plais, coupa-t-il avant de se pencher vers ses lèvres.

Anaée gémit dans sa bouche. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qui était en train de se passer. Durant ces quelques jours, ils avaient pu faire connaissance, se trouvant des points communs et appréciant leurs échanges sans fins. Neal avait réussi à éveiller sa curiosité, mais plus que cela, il avait réveillé en elle un désir qu’elle n’aurait pas cru possible. En étant célibataire depuis plusieurs années, elle avait oublié son potentiel de séduction. Elle ne s’imaginait plus désirable, vu que personne ne tentait de la séduire. De plus, elle avait cru son intérêt tout à fait amical... Elle s’était trompée. Sa façon de l’embrasser le lui prouvait amplement. Il avait l’air d’y avoir pensé depuis des jours, de s’être retenu durant des heures et enfin d’assouvir son besoin. Il la pressait contre lui avec tellement de fièvre, qu’elle ne pouvait conserver aucun doute sur son envie de la faire sienne... une belle introduction... "

Collection ÉROTIQUE (deux piments): des histoires d'amour brûlantes et passionnées

Zestes de Tentations

Extrait de la nouvelle "Protection Rapprochée" L'histoire d'un bodyguard qui tombe sous le charme de sa cliente…

"- Chhuuuu bébé tout va bien… Laisse-toi aller... Jouis pour moi.

Charlotte ne comprenait pas ce qui se passait dans son corps. Elle ne voyait pas en quoi ce qu'il venait de dire pouvait l'aider dans la situation dans laquelle elle se trouvait. La tension qui montait en elle était trop forte. Elle avait envie de reprendre son souffle, qu'il s'arrête quelques minutes pour que son monde tourne rond à nouveau. Elle se sentait chavirer un peu comme avant de s'évanouir. Voilà, elle allait avoir un malaise, c'était certain. Elle avait chaud, sa peau la picotait. Tous ses muscles se tendaient. Elle posa une main sur sa poitrine en gémissant. Elle voulait lui dire de ralentir.

- Tu me plais tellement. Jouis pour moi, répéta-t-il.

Elle voulut sourire de son ordre inconsidéré, à moins que ce ne soit une autorisation. Elle ne contrôlait rien de toute façon, elle ne pouvait pas y répondre, obéir, elle… Si pourtant, car elle poussa aussitôt un son étranglé et se figea en se redressant légèrement, tout le corps tendu vers lui. Ce qu'elle ressentait était indescriptible. La jouissance la terrassa. C'était au-delà de son imagination. Ce n'était pas du tout le même orgasme que "indescriptible numéro 1". Non, celui-ci était plus profond. Les contractions étaient plus fortes tout en étant plus diffuses. Tout son corps avait réagi, répondant à cette urgence avec chaque muscle, chaque pore de sa peau, chaque fluide. Elle venait de vivre un orgasme. Son premier orgasme. In-des-crip-ti-ble puissance mille. Un pur bonheur. "

Extrait de la nouvelle "Duel d'Ego" l'histoire de deux co-gérants d'une entreprise continuellement en désaccord. Ils vont se rendre ensemble à un rendez-vous d'affaires sans imaginer que tout va déraper… encore une fois…

Tania ne voulait pas de ce baiser car elle n’y avait pas réfléchi. Elle était trop surprise pour l’accepter. Elle repoussa instinctivement son torse des deux mains mais Andréa lui écarta résolument les bras. Elle se tortilla. Sans savoir si cela représentait un désir de lui échapper ou de s’installer plus confortablement; d’ailleurs sans même imaginer une autre raison que cette dernière possibilité, il se colla encore plus à elle. Parmi tous ces mouvements imprécis, son sexe rigide finit par buter contre sa culotte et elle s’immobilisa brutalement, à son tour gagnée par la fièvre de cette étreinte. Elle ne pouvait pas se mentir, elle avait envie de lui. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait pour le mettre dans cet état, mais elle ne pouvait plus résister. Elle n’exprimait pas sa volonté profonde en le repoussant, d’autant plus qu’il avait attendu ce moment visiblement au moins autant qu’elle. Il la serra contre son torse à l’étouffer, lui caressa les cuisses, remontant sa robe jusqu’aux hanches. Tania ne réfléchissait plus à ce qui se passait, elle se laissait fondre sous son baiser. Un inoffensif baiser selon elle. Sensuel. Profond. Délicieux. Sauf qu’Andréa en décida autrement. Sans qu’elle le réalise, il défit son pantalon. Elle ne comprit son intention que lorsqu’il écarta… "

Extrait de la nouvelle "La Femme de Ménage" L'histoire d'un ado qui craque sur la jolie demoiselle que sa mère a engagée pour le nettoyage de leur villa.

"Il s’approcha d’elle pour poser les mains sur ses hanches et lui voler un baiser. Elle accepta volontiers en se collant contre lui. Il apprécia la saveur de sa bouche pulpeuse sous la sienne de même que l’arrondi de ses hanches sous ses doigts. Il voulut baisser les mains vers ses fesses mais elle l’en empêcha.

– Je n’ai pas terminé mon travail. Laisse-moi encore quelques minutes.

Eddy entendit, comprit, mais son cerveau décida autrement... son deuxième cerveau. Le premier avait prévu de prendre un bain de piscine pour se rafraîchir, de déjeuner et d’attendre sagement qu’elle termine, mais le moelleux de sa poitrine appelait ses sens primaires. Sa croupe dodue l’invitait à changer ses plans. Désormais, plus que tout, il voulait voir ses dessous. Il les imaginait déjà en dentelle colorée sur sa peau brune. Elle se détourna pour mettre le programme en route alors que lui se mit à défaire les boutons de sa tenue en espérant une couleur flashy ou acidulée. Elle le houspilla gentiment, écarta ses mains, mais Eddy parvint à défaire les boutons pression.

Il se retrouva à parcourir sa peau de ses doigts curieux. Une peau lisse et si douce... toute en rondeurs appétissantes. Ses dessous fuchsia comprimaient ses formes en les exposant comme des fruits."

Collection EXTRÊME (3 piments): des histoires torrides de sexe sans limite

Zestes d'Inattendu

Extrait de la nouvelle "Châtiments" l'histoire d'un homme qui veut punir sa femme de se refuser à lui tout en passant des après-midi coquines avec le voisin…

"Cela faisait bien dix minutes qu'il s'effleurait de la sorte. Lentement, doucement… mais il avait envie de se lever, de se rapprocher de la cloison et de sortir sa verge pour s'astiquer le manche en règle une seconde fois. Et puis finalement… il se leva d'un bond et se posta face à la vitre. Caché derrière la porte, il dézippa son pantalon et prit sa verge en main. C'est le locksman qui officiait en ce moment. Attachée, les cuisses écartées et toujours bâillonnée, Antoinette ne disait rien… à part gémir. Il ne comprenait rien, du moins. Il observa sa forte poitrine luisante. L'autre négro lui malaxait les seins, fort consciencieusement. Il avait l'air de bander pour sa poitrine. Charles pouvait aisément le comprendre car il l'adorait aussi. Sauf que lui n'avait pas le droit de la toucher. Ce dont ces quatre hommes ne se privaient pas. La jalousie que cela déclenchait en lui, l'encourageait à continuer de la punir malgré sa visible fatigue. Il voulait lui faire voir ce que c'était de vraiment exagérer. Entre les petites gâteries qu'il lui réclamait et l'attention soutenue de ces hommes, il espérait qu'elle modifierait son échelle de valeur. Il vit ces mains noires sur la peau blanche presser ses tétons, le spectacle lui provoqua une contraction. Non de Dieu comme c'était bon ! Il avait l'impression d'assister à un film porno en vrai. Il pensa à du théâtre, c'était du théâtre pornographique. Il ne savait pas si cela existait déjà, mais il se sentait déjà adepte de ce genre de performances artistiques."

Extrait de la nouvelle "Vengeance" l'histoire d'un homme adultère qui ne supporte pas que sa femme lui rende la pareille. Supposant qu'elle cède à un autre homme pour avoir un bébé, il va accéder à sa requête en la soumettant à son désir dans les lieux les plus humiliants.

" – Déshabille-toi, je reviens.

Il se dirigea dans la salle de bain pour prendre une douche. Il resta de longues minutes sous l’eau à retourner dans sa tête sa résolution prise sous le coup de la colère, sentant qu’il n’avait pas envie de changer d’avis. Son sexe avait déjà repris du service uniquement à l’idée du corps chaud, doux et surtout nu et offert qui l’attendait. L’attendait-elle? Avait-elle obéi?

Kilyan sortit de la douche un petit sourire aux lèvres. Le challenge qu’il s’était lancé faisait pétiller tout son être. Il se réjouissait déjà de tout ce qu’il pouvait tenter pour la pousser à bout. Elle voulait le faire réagir? Eh bien, elle allait voir de quel bois il se chauffait. Il imaginait déjà toutes les façons possibles de se venger d’elle tout en remplissant pleinement leur contrat. Oui, il allait lui faire un enfant. Il avait trente-sept ans, ce n’était plus trop tôt. Il était arrivé professionnellement exactement où il voulait. Il possédait une grande maison de six chambres, un immense jardin et assez de personnel pour ne pas avoir à s’occuper d’entretien. Sa femme avait, en effet, assez attendu."

Extrait de la nouvelle "L'Offre" l'histoire d'une jeune femme timide aux penchants inavoués qui va faire une proposition pour le moins indécente à l'ancien amant de sa meilleure amie. Celle-ci l'a quitté dès le premier soir à cause de ses penchants dominateurs…  

"Une fois à l’étage inférieur, il la conduisit près de la table de la salle à manger. Une immense table d’au moins quinze couverts. Une table en chêne brut patinée par le temps, entourée de chaises dépareillées en métal industriel. Il l’emmena en bout de table. Sa place habituelle, devina- t-elle. Il enserra sa taille des mains et la fit asseoir sur le plateau brun sans fournir visiblement aucun effort. Elle trouva cela décadent. Jamais chez ses parents elle n’aurait eu l’autorisation de s’asseoir sur une table où des gens mangeaient, ou même une autre d’ailleurs. De plus, entièrement nue! Cette transgression lui parut impensable. Son éducation se rebella contre l’idée et pourtant elle pétillait d’excitation.

– Monsieur Scott, je sens que votre imagination n’a pas de limites, susurra-t-elle.

Il sourit. Il aimait l’emploi de son nom de famille pour s’adresser à lui, exactement comme ses employés, sauf que ce qu’il s’apprêtait à lui faire dépassait de loin n’importe laquelle de ses attentes professionnelles classiques. Il s’assit face à elle. Elle serra les cuises en les faisant pivoter sur le côté. Il caressa sa hanche visible du dos de la main. Toute trace d’amusement avait disparu de son regard. Il semblait à nouveau froid et distant. Mais elle ne se trompa pas sur son soudain mutisme. Il n’était pas en colère, tout au plus frustré... il semblait simplement sur le point d’assouvir l’un de ses fantasmes à son endroit.

– Écarte les cuisses.

Alis tourna la tête de gauche à droite en se demandant si personne n’allait surgir dans la pièce. Elle se sentait déjà mal à l’aise d’exposer sa nudité, assise sur la table. Écarter les cuisses face à lui, semblait le summum de l’indécence. Elle s’exécuta néanmoins. Timidement, elle déplaça ses genoux. L’idée qu’il la voie d’aussi près la dérangeait et l’excitait en même temps.

– Alis, approche-toi et ouvre-toi pour moi.

Elle s’exécuta. Il ne regardait plus son visage mais observait son sexe avec gourmandise. Elle devinait maintenant ce qu’il voulait. Elle était son plat de résistance. Sur sa table, assis à sa place, Ryan allait la déguster exactement comme si elle venait d’installer un repas gastronomique face à lui. "

boule boule boule

 Viré monté