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Pour une analyse sémantique des slogans en créole haïtien
Cas de «Kwense moun met moun», «foulay» et «Bwa kale»

Francklyn Dorcé
Richardson Saint-Jean

Plan du travail

Introduction

  1. Brève considération sur les slogans et leurs émergences
     
  2. Brève présentation du concept d’analogie
     
  3. Analyse sémantique des slogans (choisis)  

    3.1. Cas de «Kwense moun met moun»
    3.2. Cas de «foulay»
    3.3. Cas de «Bwa kale»

En guise de conclusion

Notes

Références

À propos des auteurs

_______________________

Introduction

La langue en tant que moyen dont dispose le locuteur pour agir sur sa réalité ou la décrire évolue sur le plan lexical au niveau de la société que ce soit de manière tacite ou conventionnelle. Au niveau lexical, des mots viennent s’ajouter au lexique de la langue (néologismes). Au niveau sémantique, les mots peuvent prendre de nouveaux sens suivant le contexte dans lequel ils sont utilisés. Dans les deux cas, les slogans contribuent à ces évolutions.

Les slogans ont déjà fait l’objet de plusieurs études en Haïti. Honoré (2019) présente les slogans ayant marqué l’année 2019 en soulevant leurs différents sens et leur émergence. Garçon (2021) fait un panorama de slogans haïtiens en vue de déceler ce qu’ils disent de la réalité sociale haïtienne. Pour leur part, Joseph (2021), Adely (2021) et Philipe (2021) étudient le slogan «Timoun 2000» pour montrer qu’il s’agit d’un conflit d’ordre intergénérationnel voulant responsabiliser les enfants [timoun] de la génération 2000 des dérives de toute sorte de la société.

Contrairement aux auteurs cités précédemment, Dorcé (2022a) montre qu’il existe un certain rapport entre l’expression «Timoun 2000» et ce que l’on dit de l’expression: donc entre le mot et la chose. Et, contrairement à l’opinion publique, l’auteur montre que le slogan ne peut être ni banni ni interdit considérant son émergence contextuelle. Le slogan  Al nan va» fait aussi l’objet de recherche par Paul et Dorcé (2022). Les auteurs montrent que ce slogan, qu’ils ont étudié comme un phrasème1, ont six sens différents en sus de son sens initial étant la vérification.

Cette étude s’inscrit dans la continuité des travaux déjà effectués sur les slogans en créole haïtien (désormais CH) mais dans une perspective tout autre. Il s’agit de montrer comment le phénomène d’analogie dans les langues peut nous aider à comprendre l’émergence des slogans et leurs divers effets de sens en CH. À noter que l’aspect analogique de slogans ne fait pas encore l’objet d’études pour autant que nous sachions2.

Signalons, en outre, que les slogans que nous analysons ici: «Kwense moun met mou», «foula», «Bwa kal» ne font pas non plus l’objet d’études en linguistique3. Le choix de ces slogans est dû au fait qu’ils correspondent mieux à notre préoccupation dans le cadre de ce travail. Deux points nous intéressent ici: 1) voir dans quel contexte ces slogans ont vu le jour; 2) analyser leurs divers effets de sens dans une perspective analogique en partant des reflexions de Sander et Hofstadter (2013) cité par Paul (2017). Il est vrai que l’analyse sémantique importe ici mais quelques précisions syntaxiques sont prises en compte. En vue d’éviter d’éventuels malentendus, commençons par dire succinctement ce qu’est un slogan et en quoi les expressions «Kwense moun met moun», «foulay», «Bwa kale» sont des slogans.

1. Brève considération sur les slogans et leurs émergences

Plusieurs définitions de slogans ont été proposées. «C’est une formule concise et expressive, facile à retenir, utilisée dans les campagnes de publicités, de propagande pour lancer un produit, une marque ou pour gagner l’opinion à certaines idées politiques ou sociales.»4 Pour Buffon (2002 : 166), il s’agit d’une «formule courte et frappante qui fait passer son caractère péremptoire sous une forme facile à retenir et agréable à répéter.» Alice et Claire (2019) montrent que le slogan n’a pas seulement un caractère agréable mais évoque aussi des propriétés stylistiques ou formelles qui favorisent la facilitation de la mémorisation, la scansion ou encore la déclamation.

Par rapport à ces définitions, on peut remarquer que les slogans, du fait de leur concision, ne sont pas trop différents des énoncés parémiques (proverbes, maximes, aphorismes…). Ils ne sont pas non plus différents, du fait de leur caractère répétable, des phénomènes de réitération constitutifs de la phraséologie et de l’organisation (Charaudeau et Maingueneau, 2002).

Les slogans émergent dans des situations particulières et ont un objectif spécifique. Ainsi, Govain souligne que «l’objectif est de toucher la sensibilité linguistique de l’interlocuteur. Sans la notion d’intersubjectivité, le slogan n’aurait pas de sens pour le locuteur.» (Garçon, 2021). Ainsi, les slogans émergent des évènements tels les carnavals, les coupes du monde, les mouvements populaires… Plus loin, Govain souligne: «Dans cette perspective, on doit inclure la question d’analogie. Les slogans sont nés dans des situations spécifiques et sont utilisés dans des situations semblables.» (Garçon, op. cit.).

Si les slogans sont ainsi conçus, signalons néanmoins qu’ils font objet de critiques. Par exemple, Buffon (2002 : 166) nous montre qu’ils sont accusés de «court-circuite[r] la réflexion et l’esprit critique.» En ce sens, les slogans suivent un certain conformisme et dogmatisme. Toutefois, comme il est signalé dans Dorcé (2022b), les slogans décrivent la réalité ou presque. De ce fait, les slogans ont une portée locutionnaire. Mais ils ont aussi une portée perlocutionnaire au sens d’Austin (1962) dans la mesure où ils font agir et réagir.

Les slogans pullulent dans toutes les langues, le CH ne fait pas exception. En somme, les expressions «Kwense moun met moun», «foulay», «Bwa kale» sont des slogans en CH car elles gagnent l’opinion publique, sont faciles à répéter avec un caractère péremptoire au sens de Buffon (op. cit.). C’est en ce sens que nous utilisons la notion de slogan dans notre analyse dans une perspective analogique. Avant de procéder à l’analyse, faisons une brève présentation de la notion «analogie».

2. Brève présentation du concept d’analogie

La notion «analogie»  réfère à une ressemblance de deux rapports entre les choses qui sont dissemblables. Elle est le fait de mettre en relation deux situations qui sont fondées sur des ressemblances. Ainsi conçu, faire de l’analogie consiste à percevoir «les mêmes» au-delà des différences (Paul, 2017).

De l’avis de Sander et Hofstadter (2013) cité dans Paul (2017), l’analogie a une importance capitale dans les domaines cognitifs. Pour ces auteurs, il existe deux types d’analogie. D’un côté, il y a les analogies que nous manipulons ; d’un autre côté, les analogies qui nous manipulent. Il arrive même que nous ne sommes pas conscients des analogies qui nous manipulent. Les interprétations que nous faisons du réel peuvent être conditionnées par les analogies.

En effet, Sander et Hofstadter (2013) cité dans Paul (2017 : 15) fait le point suivant: «Les analogies ne se contentent pas d’être de simples outils pédagogiques ou rhétoriques, loin s’en faut; elles conditionnent l’interprétation que l’on se fait d’une situation et forcent la conclusion d’un raisonnement.» Cependant, nous devons nuancer nos propos avec les mêmes auteurs car nous sommes parfois conscients en les utilisant. C’est déjà observé chez certains scientifiques dans le cadre d’élaboration de leur pensée.

Maintenant, il importe de montrer comment ce phénomène est à la base de l’émergence et de la construction sémantique des slogans en CH.

3. Analyse sémantique des slogans (choisis)

Étant donné que la langue, en tant que moyen dont dispose le locuteur pour décrire et agir sur la réalité, évolue sur le plan lexical et sémantique et que le locuteur n’est pas toujours conscient lorsqu’un néologisme vient s’ajouter au lexique de la langue, la description que nous faisons ici sur l’émergence des expressions choisies peut ne pas être leur origine absolue.

3.1. Le cas de «Kwense moun met moun»

Ce slogan utilisé surtout dans le genre musical haïtien Rabòday par le DJ haïtien Tony Mahotière (connu sous le nom de Tony Mix), paru en octobre 2021, fait référence à une relation amoureuse ou sentimentale où l’un des partenaires entre en relation sexuelle/sentimentale avec d’autres partenaires présentant chacun ses intérêts. Considérons les exemples ci-dessous.

(1).

  1. Kwense moun met moun. Pa kite moun pou moun (Tony mix, 2021).
     
  2. Mwen (pa) nan kwense moun met moun.
     
  3. Jan ap kwense moun met moun.

Cette expression généralement utilisée à l’impératif exprime un conseil, une recommandation qui favorise une sorte de polyamour, mais, contrairement au polyamour qui est une pratique consensuelle, franche et assumée, celle-là est pratiquée de manière discrète par l’un(e) des partenaires d’un couple.

Le verbe «kwense» dans les exemples (1) suivi de «met», forme courte de «mete», est un verbe ayant le sens de «empiler » ou «amasser». D’ailleurs, le tout «kwense+objet+met+complement» partage un sème commun avec le verbe «empiler» en français familier qui signifie «tromper quelqu’un»5. Quoique ce slogan serve à traduire une réalité qui existe dans le milieu haïtien, il est perçu comme toute pratique impliquant l’infidélité, la tromperie, la trahison dans les relations amoureuses.

Les exemples (1b-c), quoique moins communément utilisés, nous montrent que cette expression peut former un prédicat complet avec un sujet dans sa position d’argument externe. Considérant ces exemples, on peut remarquer qu’une construction avec «kwense+met» renferme deux objets: un objet qui vient tout de suite après le verbe «kwense» et l’autre vient après la forme courte de «mete». D’où la possibilité de former d’autres constructions à partir de cette combinaison, toujours avec le sens de «empiler», où la position d’argument interne de «met» est occupée par un syntagme prépositionnel (désormais SP) ayant le rôle d’un complément circonstanciel de lieu comme dans «kwense liv yo met nan valiz la».

Il est à noter que cette expression est aussi utilisée dans le domaine de transport public, notamment dans les voitures de transport en commun comme les tap tap comme dans l’exemple (2).

(2).

Pa vin kwense moun met moun la non. Machin nan pa gen plas ankò.

L’exemple (2) partage le sème commun de «empiler en quantité débordante» avec les exemples (1a-b-c) qui expriment une pluralité de partenaires dans une relation amoureuse qui, selon la pratique monogamique, exige que chaque partenaire doive avoir une partenaire unique. Au-delà des différences contextuelles de ces exemples, ils se rejoignent par le point commun de «surabondance» vue d’un œil négatif dans les deux cas: relation amoureuse et siège en véhicules de transport. Alors, cela montre effectivement que l’analogie nous permet de percevoir «les mêmes» au-delà des différences.

3.2. Le cas de «foulay»

Il est difficile de retracer l’origine exacte de cette expression. Cependant, ce qui est certain, c’est que cette unité lexicale apparait au cours de l’année 2021. Nous pouvons avancer que, au cours de cette même année, cette expression a pris l’expansion d’un slogan dans le rythme musical haïtien Rabòday; c’est ainsi que cette expression a été utilisée dans l’un des titres du Mixtape (compilation de chansons) No foulay paru en décembre 2021, réalisé par le DJ haïtien Noël Gary (connu sous le nom de NG Mix).

Cette unité lexicale simple exprime la réalité où quelqu’un se fait passer pour ce qu’il n’est pas et présente une réalité qui est fausse tout en la présentant comme vraie. Considérant la suite phonologique d’un tel signe, un locuteur bilingue, maitrisant le créole et l’anglais, peut faire allusion à un syntagme nominal (désormais SN) comme «Full Lie» en anglais pour dire un «mensonge total».

Quoiqu’il soit possible que «full» en tant que adjectif modifie «lie» en tant que nom, il faut signaler que l’utilisation d’une telle combinaison n’est pas idiomatique en anglais. Du point de vue syntaxique, cette unité lexicale peut se comporter comme un nom en occupant la position d’objet dans un prédicat avec le verbe «fè» et peut paraitre en position d’objet dans une construction copulative avec «se». Observons les exemples (3) ci-dessous.

(3).

  1. Misye toujou ap fè foulay (li menm).
     
  2. Pa okipe manzè, s on foulay li ye.

Comme nous pouvons le constater dans les exemples (3), le morphème «foulay» remplie une position nominale en complémentant le verbe «fè» dans l’exemple (3a). En ce qui concerne l’exemple (3b) avec la copule «s (e)» d’où un morphème «ye» est apparu en fin de la phrase, cette forme emphatique est possible en CH avec des morphèmes ayant une valeur nominale ou avec un SP tel qu’il est indiqué par DeGraff (1992) cité dans Déprez (2000).

Dans ce cas, «foulay» étant un nom  peut bien occuper la position d’objet dans une construction prédicative avec le morphème «se»; ce qui explique que  la phrase (3-b) est dérivée de «Li se yon foulay». Étant un nom, ce morphème peut sélectionner d’autres modifieurs nominaux comme les adjectifs, par exemple, tout en restant sémantiquement et grammaticalement correcte comme dans une construction impliquant le qualificatif «gwo» dans «Manzè se yon gwo foulay».

En plus de ces propriétés – foulay en position objet, capacité de sélectionner les modifieurs nominaux –, il est constaté que ce lexème peut aussi se comporter comme un modifieur nominal en occupant la position d’adjectif dans un SN comme dans (4).

(4).

Pa pran chans fouye kò w anba nèg foulay sa tande.

Considérant l’exemple (4), on peut remarquer que «foulay» apparait avec un SN «nèg». Mais, contrairement aux autres adjectifs qui se placent généralement dans la polarité gauche des noms en CH, il se place dans la polarité droite. Cela pourrait être dû au sens péjoratif que porte ce morphème. Il est à constater que ce lexème apparait moins dans la construction analogique, néanmoins le phénomène est encore observé dans la mesure où le SN, qui désigne au départ une réalité mensongère, est attribué à un être animé ayant le sens de trompeur.

3.3. Le cas de «Bwa kale»

La situation socio-politique contribue à l’enrichissement du lexique du CH, notamment au cours des manifestations populaires durant ces dernières années. C’est d’ailleurs dans ce contexte que l’expression «Peyi lòk» a vu le jour en juillet 2018. Tel est le cas pour «Bwa kale» qui intègre le vocabulaire haïtien au cours de cette année (2022).

En effet, l’expression «Bwa kale» constitue un SN (avec un déterminant vide), d’où le lexème «bwa» se comportant comme un nom en est la tête lexicale et le lexème «kale» se comportant comme un adjectif (plus précisément un qualificatif) qui modifie le nom. Ce slogan, ayant pris naissance dans le contexte chaotique du pays, est généralement utilisé tout seul, comme un adjectif avec un morphème «an» (préposition) placé à sa polarité gauche comme dans les exemples (5) ci-dessous.

(5).

  1. Koman w wè sitiyasyon an ap dewoule isit la? – Bwa kale!
     
  2. Revolisyon/mouvman bwa kale sa fè m pèdi yon pakèt opòtinite.
     
  3. Ane lekòl sa kanpe an bwa kale.

Dans les exemples (5), l’expression «Bwa kale» exprime une réalité difficile, atroce que traverse le pays sur le plan socio-politique, c’est pourquoi dans l’exemple (5a), l’expression apparait sous forme de proposition elliptique. Dans (5b), elle se comporte comme un qualificatif qui modifie le SN sujet «Revolisyon/Mouvman». Pourtant dans (5c), placée à la fin de la phrase et précédée du morphème «an», elle est un SP qui se comporte comme complément circonstanciel de manière.

Cette expression, dans un contexte de relation sexuelle, fait référence à l’organe sexuel mâle, étant en érection, dénudé pour accomplir l’acte. En CH, l’adjectif «rèd» pouvant modifier le morphème «bwa» dans un langage argotique peut aussi exprimer une difficulté, une atrocité dans le contexte social. D’où le phénomène d’analogie: l’expression «Bwa kale» qui, au départ, désigne l’organe sexuel mâle dénudé, prend un autre sens, celui d’une situation difficile surtout sur le plan socio-politique. Les deux sens de l’expression se rejoignent dans le sème «rèd» en CH.

Par ailleurs, avec le verbe «kanpe» ayant en position de sujet un pronom ou SN référentiel animé, le slogan «Bwa kale», toujours dans le contexte de mouvement populaires face au pouvoir en place, renvoie à une sorte de résistance comme dans «Jodi a, nou kanpe an bwa kale». En ce sens, ce slogan est synonyme de «Peyi lòk» dans la mesure où il exprime le non-fonctionnement total du pays imposé par les manifestants afin que leurs revendications soient prises en considération.

En guise de conclusion

Dans ce papier, nous venons d’analyser les expressions «Kwense moun met moun», «foulay», «Bwa kale» que nous avons considérées comme slogans au sens de Buffon (2002). Pour ce faire, nous avons d’abord montré l’émergence contextuelle de ces expressions pour ensuite les analyser au niveau sémantique dans une perspective analogique.

Cette analyse nous permet de parvenir aux résultats suivants: a) les slogans émergent dans des situations spécifiques, telles carnavals, des coupes du monde, des mouvements populaires; b) le slogan «Kwense moun met moun» fait référence au polyamour mais d’une façon discrète/clandestine. Les contextes relation amoureuse et siège en véhicules de transport partagent le sème «surabondance». Quant au lexème «foulay», il fait référence à une situation mensongère et est attribué à un être animé. L’expression «Bwa kale», elle, désigne l’organe sexuel mâle, en érection, dénudé et prend le sens d’une situation difficile au niveau socio-politique. Elle est aussi synonyme de «Peyi lòk» lorsqu’elle fait référence au non-fonctionnement du pays.

Loin d’être exhaustif, nous espérons que ce travail pourrait servir de pistes pour d’autres analyses autour des slogans en CH, si bien qu’il en existe certainement d’autres qui peuvent faire l’objet d’études, toujours est-il du point de vue analogique.

Notes

  1. En s’appuyant sur la définition de Mel’čuk (1981) de phrasème, les auteurs montrent que l’expression «Al nan va a» est un phrasème entendu comme un énoncé multilexémique non libre, c’est-à-dire qu’un énoncé dans lequel le locuteur ne peut changer aucun lexème pour garder le même sens initial de l’énoncé.
     
  2. Nous tenons à signaler que plusieurs travaux sont déjà réalisés sur le phénomène d’analogie en CH. Mais aucune contribution n’est portée sur les slogans en CH dans la perspective analogique. Voir R. Lainy (dir.), L’analogie dans le processus de lexicalisation et de sémantisation en créoles guadeloupéens, guyanais, haïtien et martiniquais, Ed. Lambert-Lucas, 2019.
     
  3. Signalons le texte de Lenz Bethferlyn Alparete intitulé: «Kwense moun met moun, une pratique qui intègre la société haïtienne.» Paru dans Universel Magazine, le 7 décembre 2021. Signalons aussi le texte de Frandy Jasmin intitulé: «Bwa kale: pour une identité collective des citoyens en colère.» Paru à Le National, le 5 octobre 2022.
     
  4. Trésor de la langue française informatisé (TLFI), http://stella.atilf.fr/
     
  5. Le Robert illustré d’aujourd’hui en couleur, 1996, Paris, Edition de Club France Loisirs.

Références

ADELY Molière, 2021, «Timoun 2000 yo: l’expression qui cloue au pilori les jeunes de la génération 2000», Enquet’Action, 1e décembre 2021

ALICE Krieg-Planque, CLAIRE Oger, 2019, «Slogan», Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critiques, 19 décembre 2019  

AUSTIN John L., 1962, How to things with words, Oxford, Oxford Press University, trad. fr. de G. Lane, Quand dire c’est faire, Paris, Seuil, 1970 

BUFFON Bertrand, 2002, La parole persuasive. Théorie et pratique de l’argumentation rhétorique, Paris, PUF.

CHARAUDEAU Patrick, MAINGUENEAU Dominique, 2002 (dirs), Dictionnaire d’analyse du discours, Paris, Seuil.

DEPREZ Viviane, 2000, «Haitian Creole SE: a copula, a pronoun, both or neither? On the double life of a functional head.», In D. Adone (eds.), Creole and the minimalist Program.

DORCÉ Francklyn, 2022a, «Quand les slogans révèlent des mécompréhensions partagées : le cas des «Timoun 2000», Le Nouvelliste, 11 février 2022.

DORCÉ Francklyn, 2022b, «Quand l’étudiant chercheur Francklyn Dorcé met à nu le slogan ‘Al nan va a’», propos recueillis par Jeff M. GARCON, Enquêt’Action, 23 Août 2022.

GARCON Jeff M., 2021, «Se zen svp? Ou t ap ri m. Byen pase. W ap jwenn sa. Que disent les slogans sur nous?», Enquêt’Action, 9 juin 2021.

HONORÉ, Darline, 2019, «Ces slogans ont marqué l’année 2019 en Haïti», Loop Haïti, 31 Décembre 2019.

JOSEPH John C., 2021, «Timoun 2000; entre marginalisation et acceptation», Rezo Nòdwès, 29 novembre 2021.

PAUL Moles, 2017, Étude sémantique des analogies utilisées dans le discours de la presse parlée en créole haïtien, Mémoire de Master, Port-au-Prince, FLA/UEH.

PAUL Moles & DORCÉ Francklyn, 2022, «Pour une étude sémantiques des phrasèmes en créole haïtien: le cas de al nan va a». Dans R. Govain (coord.), Rationalités et imaginaires créoles. Pratique, expression et usage, Kreolistika, No 2, Scitep Edition, pp. 109-122.

PHILIPE Davidson, 2021, «‘Timoun 2000’: au-delà des interdits sexuels», Fernando live news, 29 Octobre 2021.

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À propos des auteurs

Francklyn DORCÉ est mémorant en licence en Linguistique (FLA/UEH) et finissant en Histoire (IERAH/UEH). Son travail de mémoire porte sur la sémantique des noms propres en CH. Dorcé est aussi auteur de plusieurs articles parus dans des journaux (Le Nouvelliste et Le National) et est co-auteur de plusieurs articles scientifiques parus dans des ouvrages collectifs.

Richardson SAINT-JEAN est mémorant en licence en Linguistique (FLA/UEH). Son travail porte sur la syntaxe des constructions impersonnelles en CH.

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 Viré monté