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Deux mois après,
déplacés rime avec précarité

12. Mars 2010

Médecins sans frontères

Deux mois après le tremblement de terre, les besoins médicaux restent importants en Haïti et les conditions de vie extrêmement précaires. Depuis le début de l'intervention d'urgence, les équipes MSF ont soigné plus de 54'000 patients, réalisé plus de 3 700 interventions chirurgicales et apporté un soutien psychologique à environ 22'000 personnes.

La saison des pluies a débuté, empirant les conditions de vie extrêmement difficiles de nombreuses familles déplacées dans la capitale haïtienne et ses environs. «Une vingtaine de sites, parmi les plus importants, ont reçu une assistance matérielle - tentes, bâches, latrines, eau, nourriture, etc. - et médicale de base» explique Colette Gadenne, une des responsables des activités MSF en Haïti au cours des dernières semaines. «Mais d'une part, l'assistance apportée à ces sites est incomplète et, d'autre part, des dizaines d'autres sites manquent toujours de l'aide la plus élémentaire. Des milliers d'Haïtiens n'ont encore rien reçu.»

Risques dans les camps. La pluie augmente les risques des déplacés d'être atteints par le paludisme ou contaminés par des maladies diarrhéiques, dans un contexte où le nombre de latrines dans les camps est insuffisant. Les déplacés dans les camps sont aussi exposés au risque de violence. Le faible éclairage et les mesures de sécurité insuffisantes sont des facteurs d'insécurité dans les camps, qui se mesure en partie par l'augmentation des cas de violence sexuelle.

Tout en se concentrant sur les activités médicales, MSF mène des interventions pour améliorer l'accès à l'eau, construire des structures sanitaires et des douches et distribuer de l'aide. 10'500 tentes ont été distribuées, ainsi que 18'000 paquets contenant du matériel tel que des ustensiles d'hygiène et de cuisine, des couvertures et des récipients, des bâches plastiques. Les équipes surveillent attentivement l'évolution de la situation dans les camps et au besoin informent les autorités sur les priorités urgentes.

Soigner les blessés jusqu'à la réhabilitation. De nombreux blessés ont encore besoin de soins médicaux. Certains bénéficient de chirurgie orthopédique pour que le membre fracturé redevienne fonctionnel autant que possible. Plus d'une centaine d'interventions de chirurgie orthopédique ont été effectuées durant le mois de février dans l'hôpital MSF Saint-Louis, à Port-au-Prince. Des interventions complexes telles que la pose de fixateurs internes peuvent être réalisées dans cet hôpital sous structure gonflable.

Les soins postopératoires mis en place par MSF incluent de la chirurgie plastique et de la microchirurgie, les traitements pour les personnes brûlées, la rééducation et le travail de préparation pour recevoir une prothèse, ainsi qu'un accompagnement psychologique.

Répondre aux besoins médicaux de la population. Des équipes MSF travaillent actuellement dans 26 structures médicales, hôpitaux et centres de santé, dans Port-au-Prince et dans quelques autres villes (Léogâne, Jacmel), avec une capacité totale de plus de 1300 lits. Les services pour les patients hospitalisés comprennent les soins obstétriques d'urgence, les soins pédiatriques et le traitement de la malnutrition compliquée pour les enfants. De plus, plusieurs cliniques ont été ouvertes pour les consultations de médecine générale.

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