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Jacques Roche

"Le Vent de Liberté"

Jacques Roches
Poète et journaliste né le 21 juillet 1961
Kidnappé le 10 juillet 2005
Torturé et assassiné le 14 juillet 2005

Un poème de Jacques Roche

L'enfant de la canne

Je suis un enfant de la canne
Un enfant de l'enfer
Je n'appartiens à aucune terre
Mes mains murmurent dans le vacarme.

Je suis un enfant de la canne
Un enfant de la frontière
Je n'appartiens à aucun pays
Mes mains hurlent dans le silence.

Je suis un enfant de la canne
Un enfant de la honte
Je n'appartiens à aucun peuple
Mes mains dénoncent dans le chaos.

Je suis un enfant de la canne
Un enfant du désespoir
Je n'appartiens à aucune nation
Mes mains espèrent dans l'oubli.

Je suis un enfant de la canne
Un enfant de la révolte
Je n'appartiens à aucune race
Mes mains pleurent dans l'histoire.

Je n'ai de cour que le champs
Je n'ai de récréation que le champs
Je n'ai d'horizon que le champs
Mes mains cherchent une patrie
Mes mains quêtent une enfance
Mes mains quémandent une urgence
Et mon regard erre sur l'île…

Jacques Roche

Dya

Siviv

Ou ka detwi kay mwen
Vòlè lajan m
Abiman m
Ak sa m met nan pye m
Ou ka kite m toutouni nan mitan ivè
Men ou pa ka tiye rèv mwen
Ou pa ka tiye espwa

Ou ka fèmen bouch mwen
Jete m nan prizon
Kenbe zanmi m yo lwen mwen
Epi sal repitasyon m
Kite m toutouni nan mitan dezè
Men ou pa ka tiye rèv mwen
Ou pa ka tiye espwa

Ou ka pete je m
Pete tande zòrèy mwen
Koupe bra m
Ak janm mwen
Kite m toutouni nan lari
Men ou pa ka tiye rèv mwen
Ou pa ka tiye espwa

Ou ka kite kò m chaje ak plè
Foure fè ladan yo
Anmize w nan tòtire m
Fè m pise san
Ou ka anprizone m san papye san plim
Entène m tankou moun fou
Pou fè m fou
Imilye m kraze m fè m swaf fè m grangou
Fè m siyen pawòl konba m yo ou chanje
Ou ka tiye pitit mwen
Tiye madanm mwen
Tout chètout mwen
Epi touye m
Men ou pa ka tiye rèv mwen
Ou pa ka tiye espwa

Jacques Roche (1962-2005)
Le Vent de liberté 1, 2002

[Version créole du poème «Survivre»: E. W. Vedrine, 24 juillet 2005]

Dya

Ta mort demande justice

Jacques, Tu es Roche,
La pierre angulaire de la justice
Tu as chanté sans préjudice
La vie, telle une cloche
Chassant le silence
D’une génération à bout de patience…

Ta mort c’est l’ultime sacrifice
D’un peuple aux abois
Dans un monde sans lois
Ta mort c’est la réponse au maléfice
Qui rime avec apatride

Ta mort dénonce Aristide
Et réclame justice !

Joseph Muradieu
14 juillet 2005

Dya

À LA MEMOIRE DE JACQUES ROCHE, ASSASSINÉ.

Pour mon espoir à d'autres espoirs, pour mes sources à d'autres sources en proie aux machines épileptiques et plus près de la Négresse révolutionnaire marchant dans le mystère et dans la magnificence du vaudou,

Pour cette torture que je traîne à mon réveil et pour toutes les amours interdites à ma race d'esclaves,

Se manifeste la prophétie du désordre, le cri aigre de la bête qui lèche le sang coagulé du révolté.

O géants bravant la haute cime des flammes, nuits agonisantes immensément tendues entre le fouet et l'amour, faites du bouillonnement des mers, notre premier cri à la soumission.

Les vierges noires sont assises à côté de l'aube; les enfants ce matin dégringolent d'une colline suivant les traces de l'aigle comme aux premiers moments de la fête.

Serait-ce la fin de nos tribulations, cette route vers la terre natale, cette hirondelle d'un autre âge perdue dans la ville, dans l'épouvante des ombres

Car toujours nos langages se meurent; nos signes ont encore avorté; nos bras s'avancent vers des marécages où des dragons du Président mangent notre chair de moribonds

Apporte l'encens à nos dieux affamés.

Des paysans vêtus de bleu, des pierres érigées en colonnes de feu, des prêtes de la savane, tout un peuple de colombes en liesse

Saluent le premier jaillissement de notre source de vie.

Et ce sont nos marchandes de poisson qui portent la braise et les saisons sous leurs jupes amidonnées, sous leurs foulards de pleine lune;

Ce sont nos corbillards rebelles aux lamentations qui passent sous la fenêtre des grands Chefs cachés comme toujours derrière le voile du péché.

Or les plus pressés d'entre nous donnent le signal du départ. Les porte-drapeaux annoncent le triomphe; ils déclarent fermer tant de mers ouvertes à notre histoire.

Je dis les châteaux qui vont tomber, notre sang, nos cadavres, les lueurs d'une baie d'où pointe le pouvoir du paralytique, nos trous dans la montagne là où nous avons été contraints de vivre nos douleurs, de cacher aux Blancs du Nord nos lépreux, nos mendiants.

Je dis la mémoire qui ne doit pas s'éteindre, la nécessité d'embrasser la verdure parce que nous avons fait le temps, que nos empreintes sur la ville regorgent de pureté et de génie.

Aujourd'hui que j'apprends la vraie dimension de ma révolution, que je lance ma détresse dans la seule clarté qui m'a été donnée, celle de voir le jour avant les grands buveurs de mon café.

Moi poète exilé, victime de mythes, je porterai le ciel jusqu'à ce que nos bourreaux meurent de pénitence.

Gérard Etienne

Extrait de CRI POUR NE PAS CREVÉ DE HONTE

Edition Nouvelle Optique, Montréal, 1982.

Dya

POUR JACQUES

français - créole

Nous apprenons la mort de notre ami, poète, compagnon de lutte, journaliste et citoyen progressiste haïtien, lâchement assassiné par les terroristes de l'ancien Président Aristide.

Aïbobo Jacques.
Ta mort ne restera pas inpuni.

Aujourd'hui nous disons définitivement non aux assassins.
Nous disons non aux violeurs.
Nous disons non aux tueurs déguisés en prêtre Lavalas, en ancien députés lavalas, en anciens sénateurs lavalas, en ancien Ministre lavalas.
Nous disons non aux tueurs déguisés en avocat de Floride, en parlementaires américains , en lobbyiste américains.

Nous disons non à tout ceux qui t'on tué Jacques Roche.

Fok pep ayitien konnen ke se lach yo ye.
Fok pep ayitien konen ki moun yo ye vré.

Nou te voye arisitde ale, nap mache pran tou reskille ki rete nan peyi-a
Nap mache pran tout sousou kap pran poz demokrat-yo et ki kontinue ap fe kob nan drog, nan kidnaping, nan move zafè.
Na voye ale tout assassin kap toufe moun pov nan bel-air, cite soleil, village de dieu.

Yo vle fe moun kwe ke se kombatant yo ye
Se pa vre.
Tout se assassin !

Yo vle fe kwe ke se militant yo ye
Se pa vre
Tout se reaktionè

Yo vle fe kwe ke se moun yo ye
Se pa vre
Tout se zannimo !

Yo vle fe kwe ke se neg jam yo ye
Se pa vre
Yo pa gen gren !

Paske Se fam, yap atake
Paske se jounaliste yap atake
Paske Se moun ki pas gen sekirite yap atake

Le yo fin volè, yal kache nan trou rat yo.
Paske se rat yo ye.

Nap mete terè nan pot-au prince
Nou pwal mete tere deye-nou.
Nap mache pran nou chak, youn pa youn.

A pati de jodi-a se pwen fe pa.

Nou met di neg kap voyé lod banou-a-a tou lè jou.
Kotel-ye an, nap vin pran'l tou.
Dosie-yo monte men rote sou li ak tout associe-l yo.
Nou vel li tounen ?
Eh bien nou mem tou !

Paske se anba kod ke nap mete-l.

Ancien pe-a toujou fe nou kouè ke li tap defan moun pov.
Kounia-an nou konnen se poche li li tap defan.

Ancien pe-a te toujou genyen yon ban bel parol nan bouch li
Ap pale de pov, ap pale de diyite, ap pale de progre.

Sel pov li te konen se fanmi-l
Yo tout rich jodi-a

Sel diyite ki te interese-l
Se foli bougeoi gran neg.

Sel progre li te konen
se progre poche-li.

Jodi-an nou di sa kont
Jodi-a nou di ke vole pap pase
Jodi-a nou di ke nap mete tou moun anba kod.

Ayitien toujou voye vole ale
Ayitien toujou voye assassin ale.

Fok nou konnen ke nou pap pasé.
Nou pwal mache pran nou youn pa youn.

Jacques Roche
Nou pap bliyé-ou
Nou pap bliye tout victim Lavalas manje.

Raoul Peck
Port-au-Prince 14/07/05

Dya

POUR JACQUES

français

Nous apprenons la mort de notre ami, poète, compagnon de lutte, journaliste et citoyen progressiste haïtien, lâchement assassiné par les terroristes de l'ancien Président Aristide.

Ayibobo Jacques.
Ta mort ne restera pas impunie.

Aujourd'hui nous disons définitivement non aux assassins.
Nous disons non aux violeurs.
Nous disons non aux tueurs déguisés en prêtres Lavalas, en anciens députés lavalas, en anciens sénateurs lavalas, en anciens Ministres lavalas.
Nous disons non aux tueurs déguisés en avocat de Floride, en parlementaires américains, en lobbyistes américains.

Nous disons non à tous ceux qui ont tué Jacques Roche et les autres.

Il faut que le peuple haïtien sache que ses assassins sont des lâches.
Il faut que le peuple haïtien sache qui ils sont vraiment.

Nous nous sommes débarrassés d'Aristide, mais la justice poursuivra tous les profiteurs restés au pays.
La justice s'occupera de ses complices qui prennent des postures de démocrates pour mieux continuer à profiter du trafic de drogue, des rançons de kidnapping et autres affaires mafieuses.
La justice poursuivra les assassins qui terrorisent les gens dans les bidonvilles de Bel-air, Cite soleil,Village de Dieu.

Ils veulent nous faire croire qu'ils sont des combattants.
C'est faux.
Ce sont des assassins !

Ils veulent nous faire croire qu'ils sont des militants.
C'est faux.
Ce sont des terroristes!

Ils veulent nous faire croire qu'ils sont des braves.
C'est faux.
Ils sont lâches !

Des lâches qui attaquent des femmes, enlèvent des enfants.
Des lâches qui tuent des directeurs d'écoles, des journalistes, des médecins.
Des gens sans défenses.

Vous direz à celui qui à partir de l'Afrique du Sud vous transmets ses ordres tous les jours, que la justice le trouvera là où il est.
Les dossiers contre lui et ses complices sont prêts.

Vous demandez son retour ?
Nous aussi !

Pour le traduire en justice.

L'ancien prêtre nous a toujours fait croire qu'il défendait les pauvres.
Aujourd'hui on sait que c'est sa poche qu'il défendait.

L'ancien prêtre avait toujours la bouche pleine de belles paroles.
Il parlait de misère, de dignité, de progrès.

Mais les pauvres dont il prenait soin, c'était uniquement ses amis, sa famille, ses complices.
Ils sont tous riches aujourd'hui.

La seule dignité qui l'intéresse
C'est celle de ses ambitions bourgeoises.

Le seul progrès qu'il connaisse,
C'est celui de ses comptes en banque.

Aujourd'hui nous disons assez.
Aujourd'hui nous disons que les voleurs, les assassins, les terroristes ne passeront pas.

Jacques Roche
Nous ne t'oublierons pas.
Comme nous n'oublierons pas toutes les victimes du régime lavalas.

Raoul Peck
Port-au-Prince 14/07/05

Dya

In memoriam Jacques Roche / Lettre a un ami

Compagnon de lutte Je n'ai rien contre la belle poesie et des textes bien ecrits.  Mais parfois la saturation peut engendrer une reaction que d'autres caracterisent de "conservateur retograde", C'est l'interpretation de tout ce qui parait illogique pour eux, Cependant je m'incline devant les restes de ce vaillant Mr. Jacques Roche avec le sentiment de l'impuissance contre ce cancer metastasie qui ronge les charpentes osseuses du pays. Ce dernier coup, qu'il soit le dernier je prie le Seigneur, vient de sonner le glas des mefaits odieux, inhumains, cannibales des partisans de Aristide blotti dans les bras de sa Mildouete en Afrique du Sud. Car ils ne recevront plus d'armes des presidents corrompus de l'Afrique, plus de billets criminels des messagers de Aristide tels que Gabriel, Jean Juste qui ne verront plus le soleil se lever sur Pretoria. Nos heros s'arcboutent sur le sol du pays ravagé par les bossales d'Aristide.

D'aucuns ont gagne le maquis ou les affres de l'exil (comme aurait du faire Roche mais...la fuerza del destino). Ceux qui ont eu le male courage de denoncer Aristide et sa bande de mafieux et de voleurs: Neptune, Petit etc. dans les journaux (Nancy Roc, Claude Moise etc...)    ceux qui dans les livres  ont exposé urbi et orbi le régime scandaleux de Aristide et sa bande de mafieux (Raoul Peck, Roc et d'autres occupent une place, ceux de l'UCREF avec leur courageux directeur qui ont publié le premier rapport de 69 pages sur les vols de Aristide et sa bande de mafieux de l'exterieur et de l'interieur se servant des petits orphelins de sa Fanmi ce la vi comme Ricardo Sanon en ce moment majeur comme prète-noms pour distribuer de "la fondation Aristide pour la démocratie, et d'autres zombis corporations les sommes a ses serviteurs tant en Haiti qu'aux Etats Unis (on les connait) nous attendons les copies des chèques avec endos des chenapans Americains, haïtien-americains, députés, avocats, lobbyistes, fondations doteuses, radios, périodiques et la boîte de pandore sera ouverte et exposée pour montrer les ignominies d'un "fils du peuple, ses acolytes haïtiens et americains".

Au risque de tomber dans mes critiques su le verbiage, je termine avec un petit poeme"  "Fini le temps". Quelle ironie?   Cependant le moment devant un pareil acte, il y en a eu d'autres aussi montrueux Brignol Lindor, Dominique, Louissaint par exemple, le moment dis-je est a l'action car les mots consolent mais ne restituent pas l'etre perdu (loved one).

De plus l'haïtien doit deposer la plume et s'armer de courage. 

Fini le temps
Fini le temps des poètes en Haïti,
fini le temps des discours-fleuves a la Castro, Aristide, K plim;
fini le temps des declarations intempestives et des romans sans point final.
fini le temps des ONG, des laboureurs de la mer,
fini le temps des soldat de plomb parachutés par Kofi et le boss.  
Que reste-t-il a faire donc?
Les hommes, comme le Pelican de Vigny, doivent sentir venir la faim et la fin.
Dans un geste stoïque prendre en main le destin de leur nation.
Se soulever devant l'humanité par les renforts de leurs bottes (operation boots strap)
Après on se sentira fier de porter le nom HAÏTIEN
Et non pas comme dit Franketienne "Haichien"

Jean Craft Danies
16 Juillet 2005

Dya

For my friend Jacques Roche

Ou te yon gwo gason,
Ou te genyen yon vizyon pou Ayiti
Ou te toujou we peyi avan tet ou,
Ou te di non a toute move pwopozysyon

Ou pat jan pe menas, Plim ou te toujou pwop
Ou te ekri kle tankou dlo kok
Ou te trase lign dwat pou pi jenn yo
Ou te kominike kle ak petit noel priye chef de band nan lang franse:

"Tu peux me crever les yeux
Et les tympans
Me couper les bras
Et les jambes
Me laisser nu en pleine rue
Mais tu ne peux tuer mon rêve
Tu ne peux tuer l'espoir"

Ou te kwe nan chanjman pou pep la, lespwa a pap mouri
Ou te toujou sakrifye tet ou pou koz pep la, rev la pap mouri
Ou te yon gason modere avek konviksyon, lespwa a pap mouri
Ou te gade lot la nan je e dil kijan li te trayi koze pep la, rev la pap
mouri

Yo fwape ou le w tap pare avni pep la
Yo pran ko a men ou pa mouri
Akoz de w lit la ap rapouswiv pired
Se pat fave, se demokrasi ke ou te vl

Nou dwe pwoteje sa ou kite deye
Pousa nou dwe kreye yon fondasyon nan non w
Fok nou ranmase karakte nou pou jistis simen
Paske se jistis ou tap chache pou pep la

Ke nou ap kriye pou ou zanmi mwen
Nap lapriye pou ou, pou yo byen resevwa w nan syel la
Pandan ke ou sou kote zanj yo, se avek anpil kontantman
Ou pral gade jan kod jistis la pral antre nan tet rasine vyolans la

Mesi pou jan ou te rete yon gason pwop e vanyan
Mesi pou sa ou te ekri pou enspire nou tout
Mesi pou sakrifis sa a
Mesi anpil Jak, wap rete nan ke mwen

Stanley Lucas
Washington D.C. 20 Jiye 2005

Dya

Jacques, li 2007 nap goumen toujou

Ou te genyen konviksyon nan peyi ou
Ou te kwe ke Ayisyen te egal tout lot pep
Ou te komprann defi ki tap tann nou
Ou te bay tet ou pou peyi a, pou sitwayen yo
Ou te kwe nan peyi avan tout bagay

Ou se yon potorik gason ki te chita sou prensip
Ou pap pe goumen kont injistis, kont manti
Ou te geyen kouraj pou mete blof la toutouni
Ou te genyen kouraj goumen pou lalwa
Ou te genyen kouraj pale leu laperez tap byen mennen

Ou bay lavi ou pou la libete, pou demokrasi, pou nou
Ou montre nou sa sa vle di kembe flambo libete
Ou montre nou sa sa vle di kembe flambo la verite
Ou montre nou sa sa vle di kembe flambo konviksyon
Ou montre nou sa sa vle di kembe flambo demokrasi

Jacques fre mwen, li 2007 mwen sonje ou ampil
Jacques, pasyans, kod jistis gen poul jwenn lamayol
Jacques fre mwen, nou pa bliye ou, ou nan ke nou
Jacques fre mwen, nap kontinye lit la pou ou
Jacques ou met ri, genyen ke kontan paske
demokrasi ke ou te vle simen genyen poul donen yon jou

Stanley Lucas

Washington D.C. 7/14/07

 

Viré monté