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Esquisse d’une réflexion sur la réduction
des lieux publics en temps de crise à Port-au-Prince

L’enjeu de la rançon 1825
et les mouvements sociaux en Haïti

Par Renel Exentus, PhD en études urbaines

Vers la production de lieux publics en temps de crise sécuritaire

Dans l’imaginaire populaire haïtien, la rue et les lieux publics sont perçus comme étant le salon du peuple1. L’investissement des lieux constitue une des modalités de production d’espaces publics bien ancrés dans l’histoire urbaine d’Haïti. Dans une étude sur l’appropriation des lieux publics à Port-au-Prince, Thérasmé (2011) a dressé le portrait des citoyens qui occupent les lieux de manière informelle. Il a également essayé de schématiser le processus d'appropriation tout en essayant de comprendre le rôle du profil de l'individu et des ressources dont il dispose dans la détermination de sa position spatiale. En effet, le travail de Thérasmé rejoint une vaste littérature sur l’appropriation de l’espace public2.  C’est le cas par exemple de Fleury (2007) qui soutient que «l’espace public se définit par la présence physique de citadin.e.s.

Par ailleurs, l’organisation des activités culturelles  participe au renouvellement de la perception et des usages de la ville (Jutard, 2024). Organiser un concert constitue normalement une activité ordinaire dans une ville plus ou moins fonctionnelle.  Dans le cas de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, les activités de loisirs sont de plus en plus rares au cours des dix (10) dernières années. De surcroit, le contexte social explosif, marqué par la terreur des gangs, réduit considérablement les lieux publics où des artistes d’horizon divers pourraient performer. Le Champs-de-Mars constituant le lieu mythique des traditionnelles manifestations politiques et culturelles se transforme déjà en un non-lieu. Dépouillé de sa vitalité, il devient un espace répulsif pour les opérateurs culturels et les riverains.

Ce problème d’accès aux lieux publics ne se limite pas aux créateurs et amateurs d’art de la scène dans la mesure où les autorités politiques s’inscrivent dans la même démarche. Au lieu de mobiliser la puissance publique pour assurer la sécurité des lieux, elles fuient, comme le commun des mortels, les principaux espaces publics. À plusieurs reprises, l’insécurité amène les officiels du gouvernement à annuler des activités en hommage aux héros au Champs-de- Mars3. Ils sont légion les ministres et autres cadres supérieurs de la fonction publique abandonnant les locaux de leur ministère pour raison de sécurité. Sous l’effet de la violence, le festival annuel de Rara à Leogane est réduit à sa plus simple expression4. Le carnaval, la plus grande manifestation culturelle du pays, a été reporté voire annulé à plusieurs reprises pour le même motif5. Il en est de même du concert international de Jazz organisé chaque année à Port-au-Prince6.

Par ailleurs, la vie économique est presque complètement paralysée puisque la rue, symbolisant le lieu de circulation de marchandises, meurt à petit feu. Toutefois, le cycle d’accumulation ne semble pas s’interrompre pour certaines fractions de la bourgeoisie haïtienne7. Ce contraste accroit la crédibilité de l’hypothèse d’une économie souterraine criminelle florissante qui serait axée sur la vente des organes, de drogues, des armes et des minutions. L’état des recherches en sciences sociales ne permet pas encore d’approfondir cette piste de recherche.

Le phénomène de l’’insécurité n’a rien de commun à la rumeur du cheval blanc de Gary Victor qui ensorcelle la république8. Il est, en fait, un enjeu de société si on en croit les chiffres des organismes locaux et internationaux9. Pour une population de près onze (11) million d’habitants à l’échelle du pays, le spectre de la mort violente atteint environ 109 personnes par mois entre 2018 et 2022. Au cours des deux dernières années, la spirale de violence se déchaine pour atteindre plus de 500 à 600 homicides par mois. Le nombre de meurtres augmente de cinq (5) à six (6) fois en moins de 24 mois. Les victimes sont recensées à l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et au département de l’Artibonite10. Le bilan des blessés se chiffre également à plusieurs milliers. De surcroit, plus d’un million de résidents ont dû fuir leur domicile. Les habitants des classes populaires et de la petite bourgeoisie pauvre ont vécu et continuent à vivre cette violence innommable dans leur chair. Sous les centres et les décombres de leurs quartiers détruits, ils sont de ceux qui sont massivement tués. Parfois, ils sont brulés vifs et leurs restes sont jetés en pâture aux chiens errants. C’est à ce prix que la ville cesse d’être un lieu de rencontre.

La lecture de ces données amène plus d’un à penser que la peur semble triompher sur le communautaire. Par la complicité de gouvernements successifs à la prolifération des gangs, Port-au-Prince devient progressivement une ville morte11. Frappée dans son âme, elle cesse de plus en plus d’être un lieu de mémoire et de création12. La vie de quartier est réduite à sa plus simple expression. Les espaces culturels sont frustrés, comme en témoignent les saccages à répétions du Village Nouailles, des bibliothèques, des universités, des écoles publiques et privées13. Les blessés sont poursuivis jusqu’à leurs lits d’hôpitaux. Les données de l’organisme Fonds des Nations Unies Pour l’enfance (UNICEF) ont révélé que plus de 60% du système sanitaire a subi l’assaut des gangs14.

Dans ce texte, il n’est pas question de faire une sociologie de la violence des gangs dans le pays. En effet, plusieurs auteurs y ont essayé d’avancer plusieurs hypothèses d’explication inspirantes15, mais il y a encore du chemin à faire pour rendre intelligible cette crise sociale. Pour l’instant, nous nous intéressons à l’évacuation des espaces publics et les tentatives de réappropriation des lieux par certains acteurs du milieu culturel et du mouvement social. Toutefois, nous nous servons des données sur la violence des gangs pour mettre en lumière non seulement son effet perturbateur mais également la résistance de la population urbaine de Port-au-Prince.

Lieux publics dans la «ville morte» de Port-au-Prince

S’il y a presque plus d’espace de création artistique dans la «ville morte16», Port-au-Prince, cela ne sous-entend pas qu’il n’y a pas de tentatives de tisser des liens, de créer de nouveaux lieux de rencontre, ne ce serait que l’espace d’un cillement. Quoique décalée dans le temps, la grande Foire Livres en folie a été quand même organisée en été 2024. Le festival Artisanat en fête a finalement tenu sa promesse en automne dernier même si très peu de monde ont fait le déplacement pour y participer17.

Par ailleurs, les commerçantes et commerçants du secteur informel ont bravé et continuent à braver au quotidien la terreur des gangs pour essayer de mener leurs activités économiques. En jouant la carte de la stratégie, ils se sont concentrés dans certains espaces spécifiques leur permettant une plus grande possibilité de repli en cas de danger imminent. Dans cette résistance, de nouveaux lieux sont crées. Les activités bouillonnantes du centre-ville de Port-au-Prince se trouvent à présent à Lalue, à Pétion-Ville, haut Delmas.

Ce processus de production de nouveaux espaces ne se limite pas à l’initiative des acteurs de l’économie informelle et des grands opérateurs culturels. D’autres acteurs du mouvement social y participent également.  Le 17 décembre 2024, le Kolektif kont Ranson de 1825 a organisé une série d’activités de réflexion sur la longue histoire de dépossession d’Haïti par les forces impérialistes18. À l’occasion, plusieurs espaces sont mobilisés. D’un coté, le public était invité en présentiel dans le centre culturel Pye Poudre; d’un autre coté, les plateformes de communication virtuelles étaient utilisées pour des conférence-débat. Dans les deux cas, le public a été mobilisé pour participer aux échanges. Dans les discussions, les intervenants et les participants ont fait le lien entre plusieurs actes de dépossession notamment la rançon de l’indépendance imposée par Charles X en 1825, le vol de la réserve d’or à la banque de République d’Haïti par les militaires étasuniens le 17 décembre 1914, l’occupation américaine d’Haïti (1915-1934) et les politiques d’ajustement structurel à l’ère du néolibéralisme triomphant19. D’autres organisations progressistes se sont parfois appropriées de la rue pour revendiquer la fin des politiques de soumission aux puissances impérialistes, le rétablissement de la sécurité publique et la neutralisation des hordes de gangs criminels20.   Face à la terreur des gangs, ces initiatives font partie d’un ensemble de tentatives de production de nouveaux espaces de rencontre à l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.

À la différence de Paul, personnage principal dans l’Opéra «La ville morte» de Erich Wolfgang Korngold21, qui ne parvient pas à sortir de l’enfermement à la suite d’une tragédie, Port-au-Prince se caractérise par un contraste: d’un coté, la terreur des gangs procède à l’effacement des espaces de rencontre; de l’autre, une résistance se développe au quotidien à la destruction des lieux publics. En effet, cette résistance vient surtout d’en- bas. Elle est populaire. Elle se renforce alors que l’état de choc se poursuit. Au moment où nous écrivons cet article, les rapts, les massacres et les menaces s’abattent encore sur les coins et recoins de la ville22.  Par ces tentatives, Port-au-Prince semble refuser le statut de «la ville morte».

Kebert Bastien en concert dans la ville morte, Port-au-Prince

Dans la section précédente, nous avons souligné que le refus du silence prend forme également dans le monde culturel. Cette pratique n’est pas seulement l’apanage des opérateurs culturels haïtiens. Le 16 janvier 2025, l’Institut français d’Haïti a programmé un spectacle de Kebert Bastien (Keb). Comme l’indique l’affiche ci-dessous, le titre de l’événement est à la fois invocateur et symbolique: Spectacle 12 millions de vivants.  

L’enjeu de la rançon 1825 et les mouvements sociaux en Haïti
Crédit: Institut Français D’Haïti

Ce chiffre renvoie à l’ensemble de la population de la république d’Haïti. Le terme «vivant» peut prendre une connotation qui va au-delà du contraste mort/vie. Designer la population d’un pays comme «des vivants» met en lumière la précarité de l’existence. Il s’agit de la vie nue. Privés de presque tout, les habitants d’Haïti seraient confinés à une simple logique de survie. Loin d’être abstrait, le drame social de Port-au-Prince témoigne de la pauvreté de la vie sociale. Vieux de deux décennies, les propos de René Depestre, ancien camarade de Jacques S. Alexis, peuvent s’appliquer au drame des Haïtiens aujourd’hui lorsqu’il avançait en 2005 que «la mort dans l'esprit et dans le ventre, les Haïtiens et les Haïtiennes vivent au quotidien des expériences atroces d'une tragédie apparemment sans fin»23. En ce sens, les opérateurs culturels de l’Institut français ont fait preuve de réalisme en invitant le public au Spectacle 12 millions de vivants.

Au-delà du symbolisme du titre du spectacle, l’organisation de l’événement fait partie des tentatives de créer de nouveaux lieux de créations artistiques. Toutefois, il importe de reconnaitre que le jardin de l’Institut français ne constitue pas un espace d’expression libre. Étant un organe de diffusion des politiques culturelles de l’État français, il demeure un espace plus ou moins sous contrôle. Ou du moins, les différents invités y pratiquent le plus souvent l’autocensure par rapport à toute idée remettant en cause les intérêts de l’État français en Haïti. Cette règle non-écrite est généralement suivie par beaucoup d’intellectuels haïtiens24.

En rompant à cette prudence, le spectacle du jeudi 16 janvier 2025 a été historique. Accompagné de plusieurs musiciens, Kebert Bastien a entrainé le public dans la spirale de son univers esthétique. Comme il l’a réussi dans ses cinq albums, sa performance était marquée par le mariage d’une variété de rythmes issus des cultures populaires haïtiennes25. Sous les applaudissements du public, la rencontre de sa voix et de sa guitare donne une nouvelle vitalité aux rythmes congo, banda, yanvalou, etc. Toutefois, la séquence la plus marquante de la soirée a été le morceau exécuté sous les rythmes rara, raboday et jazz. Rappelons que le raboday et le rara renvoient à la marche militaire. Dans l’histoire de la guerre de l’indépendance d’Haïti, «le Rabòday a constitué, dans le contexte de la guerre de l’indépendance d’Haïti, une parodie de la musique militaire de l’armée coloniale française. Il se caractérise, entre autres, par des jeux de tête et des mouvements latéraux traduisant la vigilance du guerrier sur les scènes de combats26».

La tendance à la lutte ne se circonscrit pas au choix des mélanges de tonalité et des rythmes musicaux. En écho à la mélodie, le texte de la chanson évoquait un enjeu de combat. Il portait sur la demande de restitution de la rançon de 1825 à l’État français27.  Sous les applaudissements d’un public chauffé à blanc, Keb a mis en chanson l’une des principales revendications des classes populaires haïtiennes contre l’impérialisme occidental. En le faisant dans le jardin de l’Institut français, le geste a cessé d’être une simple performance artistique de grande portée pour devenir un acte historique dans la mesure où l’artiste s’est démarqué de la traditionnelle pratique de l’autocensure de nombreux politiciens et intellectuels haïtiens.

Dans les annales des activités du jardin de l’Institut français, le poète René Depestre a été de ceux qui ont mieux illustré la parole sur mesure lorsqu’il a souligné en 2005 en ces termes:

«J’ai cherché un jour avec Régis Debray qui est un grand normalien, les Français sont très forts quand il faut inventer les concepts, surtout un normalien. Je lui ai dit, trouve un concept qui ménagerait la sensibilité légitime des Haïtiens en matière de souveraineté nationale et le sentiment patriotique haïtien. Qu'il ne soit pas tutelle surtout ! On ne peut pas parler de tutelle aux Haïtiens. On peut prendre accompagnement, ou intergouvernance c'est un nouveau mot qui entre dans l'opinion actuellement. Pourquoi pas intergouvernance ou cosouveraineté pour que les Haïtiens avalent la pilule de la coopération parce que autrement, seul, on n'en sortirait pas28».

À l’occasion, l’ancienne figure de la gauche haïtienne ne portait plus les idées révolutionnaires contre l’ordre des bourgeois locaux et internationaux. Au contraire, il voulait exceller dans la tache de trouver la bonne stratégie pour la réussite de la mise sous tutelle de son pays d’origine29. À l’opposé de ces discours sur mesure, Kebert Bastien est sorti de la logique de la langue de bois au profit de la parole orthogonale. Ce faisant, il a choisi de donner une voix au mouvement du Kolektif kont ranson de 1825 dans le territoire même du bourreau.  

Rançon 1825: tentatives de saisir le sens du discours de certains acteurs

La clarté des propos de Keb a un autre intérêt. Elle permet d’établir une différence parmi les nombreux acteurs intervenant sur la question de la demande de restitution de la rançon de 1825. Il y a certains représentants de l’État qui l’évoquent au bout des lèvres alors que, dans les choix de politiques publiques, la soumission aux directives des puissances impérialistes, dont la France demeure une ligne directrice. En guise d’illustration, le président Jean Bertand Aristide a, d’une part, fait preuve de courage de soulever la question de restitution de la rançon de 1825 au début des années 2000, mais d’autre part, il a engagé une compagnie privée américaine pour assurer sa sécurité personnelle30. En plus, son administration s’est embourbée dans l’application des programmes d’ajustement structurel dictés par le fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, comme en témoigne la loi de 2002 sur l’implantation des zones franches dans toutes les régions du pays31. Cette ambivalence est encore d’actualité dans le positionnement du gouvernement de transition. Les conseillers-président Edgar Leblanc Fils et Leslie Voltaire ont respectivement demandé à la France de rembourser les fonds de la rançon de 1825 alors qu’ils se démarquent de toute démarche de construction d’un État souverain. Leur gouvernance repose essentiellement sur la demande d’assistance sur les plans financiers, militaires, sécuritaires, humanitaires alors que les fonds publics sont souvent utilisés au profit d’intérêts particuliers32.

C’est le cas également de certains acteurs de la société civile qui inscrivent la demande de restitution de la rançon de 1825 sous le signe de l’empathie33. En ce sens, le géographe Jean Marie Théodat, membre de la commission de restitution de l’UEH a écrit dans les colonnes du journal Libération le 6 janvier 2025 qu’ «En réponse aux insultes, c’est donc une invitation à l’empathie et à une réflexion d’ensemble sur les responsabilités françaises vis-à-vis de l’ancien empire que lancent les Haïtiens et les Mahorais unis dans la détresse et confondus dans le mépris du jeune monarque».

Le choix consiste à dépolitiser les enjeux néocoloniaux au profit d’une démarche compassionnelle.  En effet, il importe de laisser les classes populaires en dehors du débat sur la restitution. Les tenants de cette approche ne souhaitent pas une appropriation de ce débat par les mouvements sociaux. Au contraire, ils se proposent désormais d’innover dans les rapports interétatiques. En faisant abstraction de la dimension conflictuelle, ces intervenants s’adonnent à la recherche de compassion dans les rapports entre Haïti et la France comme stratégie de résolution de problèmes géopolitiques.

Conclusion

Depuis une décennie, la terreur des gangs affecte considérablement la vie urbaine à l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Elle y réduit les espaces de rencontre. La métaphore de la ville morte ne constitue plus un qualificatif de trop pour Port-au-Prince. Les résultats préliminaires de notre enquête ont mis en lumière certaines tentatives de production de nouveaux espaces publics. Ils ont révélé que ces tentatives s’inscrivent dans une logique de résistance à la mise à mort des lieux publics. Par ailleurs, si plusieurs secteurs de la société participent à ce processus de production de nouveaux lieux publics, l’initiative des mouvements sociaux ne se limite pas seulement à une simple résistance la terreur des hordes de gangs criminels. Elle semble répondre à la mise en œuvre de nouvelles dynamiques de luttes sociales et politiques. Comme en témoignent les initiatives du Kolektif kont ranson 1825, les mouvements sociaux ne veulent pas se laisser abattre par la peur. Au contraire, ils participent à la production de nouveaux espaces de rencontre tout en charriant les principales revendications des classes populaires haïtiennes. En ce sens, l’évocation de la demande de restitution de la rançon de 1825 à la France dans l’espace public constitue une avancée intéressante. Loin d’être un simple ajout aux nombreuses revendications, elle témoigne d’une prise de conscience des classes populaires de la longue histoire d’expropriation et de dépossession dans le pays.

Références

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James Darbouze. 2022. Capitalisme du désastre. La formule de dieu et de notre avenir.

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Jutard, L. A. 2024. «La création dans l’espace public, laboratoire artistique de pratiques altermétropolitaines», Bulletin de l’association de géographes français [En ligne], 101-1.

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Neptune Prince. (dir.)2023. Comprendre les gangs en Haïti. Quartiers-sécurité-médias. Pro Éditions, Port-au-Prince.

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Wasly Simon. 2025. Gansterizasyon, nouvo chwal batay sistèm kapitalis la kont pwojè libète la.

Notes

  1. En créole, «lari a se salon pèp la».
     
  2. Pour approfondir, consulter les documents suivants: Bacque M.H., REY H., Sintomer Y. (2005), «L’espace public dans les quartiers d’habitat social» in BACQUE M.H., Rey H., Sintomer Y. (dir.), Gestion de proximité et démocratie participative. Une perspective comparative, Paris.
     
  3. Plusieurs études ont documenté la complicité des autorités politiques et des fractions de la bourgeoisie dans la prolifération des gangs. Pour approfondir le sujet, voir Jean-Baptiste (2017); Exentus (2022); Moise (2022).
     
  4. Pour plus de détails, consulter le lien suivant: https://lequotidiennews.org/le-rara-quel-manque-a-gagner-pour-leogane/
     
  5. Pour approfondir le sujet, voir les dépêches du journal Le Nouvelliste dans les liens suivants: https://lenouvelliste.com/article/212689/le-carnaval-de-port-au-prince-est-annule
    https://lenouvelliste.com/article/212688/deux-morts-une-dizaine-de-blesses-le-carnaval-annule-apres-des-affrontements-entre-policiers-et-militaires-a-port-au-prince
     
  6. Pour avoir plus d’information sur le Festival international de Jazz de Port-au-Prince, voir les liens suivants: https://www.lapresse.ca/international/caraibes/2021-11-22/a-cause-des-gangs/le-festival-de-jazz-de-port-au-prince-reporte-indefiniment.php
    https://www.lefigaro.fr/musique/haiti-port-au-prince-renoue-avec-son-festival-de-jazz-malgre-l-insecurite-20240129
     
  7. À plusieurs reprises, les autorités admettent l’existence d’une économie criminelle puissante dans le pays. C’est le cas par exemple du président-conseiller Leslie Voltaire https://www.youtube.com/watch?v=NsMS2w7CE7k. C’est le cas également de plusieurs rapports de l’ONU et d’organismes de droits humains locaux. Pour plus de précision, voir les liens suivants: https://docs.un.org/fr/S/2024/253
     
  8. Le récit traite de l’histoire d’un chien blanc qui a mis en branle toute la république. Étant associé au diable, l’animal a amené aussi bien des gens ordinaires que les autorités au plus haut niveau de l’État à fuir. Pour plus de précision sur le récit, voir le roman de Gary Victor (2016). Nuit Albinos. Éditions Mémoire d’encrier. Montréal.
     
  9. Pour plus de détails, voir les Rapports des organismes locaux et internationaux à travers les liens suivants: https://web.rnddh.org/assassinats-viols-pillages-et-incendies-a-carrefour-et-gressier-sous-le-regard-indifferent-des-nouvelles-autorites-etatiques/
    https://press.un.org/fr/2025/cs15973.doc.htm
     
  10. Soulignons que Port-au-Prince et l’Artibonite constituent deux entités territoriales distinctes. Port-au-Prince est la capitale du pays. L’aire métropolitaine de Port-au-Prince compte plus 1,2 million d’habitants en 2022 s’étendant sur 152,02km2. Avec une superficie de 4 887 km2. L’Artibonite est un département de 1 571 020 habitants. Pour plus de précision, consulter les données de l’institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI) via https://ihsi.gouv.ht/
     
  11. Plusieurs chercheurs ont documenté la complicité de plusieurs acteurs dans le développement des gangs. Pour approfondir le sujet, consulter les travaux d’Emerson Jean-Baptiste (2018); Exentus (2022), Darbouze (2021), Wasly (2024), Lucien et Walner (2023).
     
  12. Pour plus de précision sur les dynamiques de création et de patrimonialisation dans les quartiers de Port-au-Prince, consulter la thèse de Bien-aimé Kesler (2023); voir également les documents suivants: Entrevues de Olsen Jean Julien et Érol Josué via https://www.alterpresse.org/spip.php?article30516
    https://www.youtube.com/watch?v=cpsAk_nU6NY
     
  13. Pour plus de précision, voir les lieux suivants: https://www.haitilibre.com/en/news-37935-haiti-flashthe-village-of-noailles-victim-of-the-gang-war-at-least-15-dead.html
    https://ayibopost.com/photos-des-facultes-du-bas-de-la-ville-de-p-au-p-ravagees-par-les-attaques-des-gangs/
    https://www.ledevoir.com/monde/834502/gangs-prennent-systeme-sante-haiti
     
  14. Pour plus de précision, voir le lien suivant: https://www.unicef.ca/fr/press-release/haiti-le-systeme-de-sante-seffondre-face-la-violence 
     
  15. Renel Exentus. 2022. Pour comprendre la crise sociopolitique haïtienne. Érudit.
    Lucien et Osna. 2023. Ganstérisation d’Haïti. Du contrôle au démantèlement des mouvements populaires. https://lenouvelliste.com/article/244007/gangsterisation-dhaiti-du-controle-territorial-au-demantelement-des-mouvements-populaires
    James Darbouze. 2022. Capitalisme du désastre. La formule de dieu et de notre avenir. https://www.alterpresse.org/spip.php?article28365
    Wasly Simon. 2025. Gansterizasyon, nouvo chwal batay sistèm kapitalis la kont pwojè libète la. https://kafounews.com/news/revue/ganngsterizasyon-nouvo-chwal-batay-sistem-kapitalis-la-kont-pwoje-libete-byennet-la-pati-i/698
    Neptune Prince. 2023. Comprendre les gangs en Haïti. Quartiers-sécurité-médias. Pro Éditions, Port-au-Prince.
    La thèse d’Émerson Jean-Baptiste (2017) sur la violence urbaine en Haïti est encore d’une grande actualité.
     
  16. L’expression «ville morte» est tirée du titre de l’opéra «Die Tote Stadt» d’Erich Wolfgang Korngold sur un livret du compositeur Paul Schott et de son père en 1892.
     
  17. Pour avoir une idée sur les activités culturelles, consulter les liens suivants: https://lenouvelliste.com/article/251982/artisanat-en-fete-une-vitrine-pour-la-creation-la-passion-et-la-tradition-haitienne
    https://lenouvelliste.com/article/252031/lartisanat-resiste-aux-balles
    https://lenouvelliste.com/article/248408/livres-en-folie-fixee-au-15-aout-2024
    https://www.alterpresse.org/spip.php?article30797
     
  18. Ce 17 décembre 2024, d’autres organisations ont organisé des activités de réflexion sur la rançon coloniale de 1825 et le vol de la réserve d’or de 1914. C’est le cas par exemple du Cercle Makandal.
     
  19. Pour plus de précision, voir le lien sur les activités du Kolektif kont rancon. https://www.facebook.com/ContemporaryHaitianArt/posts/kolektif-kont-ranson-1825-la-lafrans-te-f%C3%B2se-ayiti-peye-a-ap-swete-nou-larezonne/1142976494498070/
     
  20. Pour approfondir le sujet, voir les liens suivants: https://lenouvelliste.com/article/234265/salaire-minimum-nouvelle-manifestation-des-ouvriers-de-la-sous-traitance
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2001953/haiti-milliers-manifestants-protection-gangs
    https://www.alterpresse.org/spip.php?article30048
     
  21. Pour plus de précision, consulter le lien suivant: La Ville morte, entre symbolisme et nostalgie (Actualité) | Opera Online - Le site des amateurs d'art lyrique
     
  22. Comme les quartiers de Pernier, Nazon, Kenskoff est entrain de tomber dans l’escarcelle des gangs criminels. Les bilans provisoires les plus conservateurs ont état d’environ d’une centaine de morts. Plusieurs de personnes ont fui leur milieu de vie. Pour plus de précision, voir les liens suivants: https://www.alterpresse.org/spip.php?article31395
    https://lenouvelliste.com/article/252987/au-moins-150-morts-a-kenscoff-selon-la-fjkl

  23. Conférence de René Depestre en 2005 à l’Institut français d’Haïti.
     
  24. Conférence de René Depestre en 2005 à l’Institut français d’Haïti.
     
  25. Pour approfondir le sujet, consulter les liens suivants: https://lenouvelliste.com/article/154019/kebert-bastien-contre-loccupation-americaine
    https://lenational.org/post_article.php?cul=145
     
  26. Voir l’article Renel Exentus https://www.madinin-art.net/causerie-spectacle-sur-lart-du-tambour-haitien-et-hommage-au-percussionniste-georges-rodriguez/
     
  27. Le refrain de la chanson en créole est le suivant:«Vin peye, vin peye Lafrans»
     
  28. Consulter le compte-rendu de l’exposé de René Depestre dans le numéro Le Nouvelliste février 2005  via https://lenouvelliste.com/article/16295/la-france-joue-la-carte-rene-depestre
     
  29. Les propos du converti s’inscrit dans le prolongement de la fameuse «Initiative d’Ottawa sur Haïti» de 2003. Pour plus de précision, consulter les liens suivants: https://lactualite.com/monde/haiti-mise-en-tutelle-par-lonu/
    https://www.lemonde.fr/international/article/2003/12/26/haiti-sous-tutelle-de-l-onu_347159_3210.html
     
  30. Pour approfondir le sujet, consulter les liens suivants: https://www.democracynow.org/2004/3/2/head_of_u_s_security_firm
    https://www.cbsnews.com/news/aristide-claims-us-ousted-him/
     
  31. Pour plus de précision, voir la Loi portant sur les zones franches votée et publiée en 2002 via le lien: https://dzf.gouv.ht/loi_zone_franche.pdf
     
  32. Salaire des conseillers-présidents, main basse sur les fonds de l’intelligence, tentative de braquage de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Consulter le rapport d’ULCC sur le dossier de BNC, via le lien: https://www.haitilibre.com/docs/ULCC-Resume-Executif_241002_130345.pdf
     
  33. Pour plus de précision, les documents suivants: https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/haiti-la-dette-le-monarque-et-les-cons-20250106_USPRVLJ6VBCPTIXBOOVVU5OGYA/

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 Viré monté