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| Sanglot | 
 Le  ciel sombre d’aujourd’hui
Et  le pale soleil quant à lui
Se  mirent dans l’océan
Qui  reflète le néant
Paysage  triste et gris
Image  des fils d’Ayiti
Ces  odeurs pestilentielles
          Pourtant  combien réelles
          Se  dégagent des poubelles
          Tout  au long des ruelles
De temps à autre un cadavre
          Nous attriste et nous navre
          Le jour comme la nuit
          Et l’enquête se poursuit
Du bord-de-mer à Pétion-Ville
          Les regards tristes et virils
          Les visages grimaçants
          Anxieux et impatients
          D’en finir sur cette terre
        Avec cette atroce misère
Cette faute grande et sublime
          Impardonnable et magnanime
          Cette geste ô combien héroïque
          Qui fonda la première république
          Sonnait le glas pour ces pestiférés
        Qui ont osé faire preuve de dignité
Et la nature dans un long sanglot
          Impassible comme un manchot
          Sans même piper mot
          Observe ces marmots
          Fomenter leurs complots
Liberté pourquoi faire
          Puisque nos dieux tutélaires
          Semblent bien avoir fui
          Ce coin de terre maudit
          Le laissant à son sort
          Jusqu’à sa triste mort
Erreur! Ô bonnes gens
          D’ici quinze ou vingt ans
          Les futures générations
          Feront des innovations
          En rejetant ce foutu lot
          Diront le dernier mot
          Car la révolution
        S’avère l’ultime option
Serge H. Moïse

