Potomitan

Site de promotion des cultures et des langues créoles
Annou voyé kreyòl douvan douvan

«Panique globalisée» la chanson du confinement

André Fouad

Publié le 2020-09-07 | Le Nouvelliste

«Panique  globalisée» est l'une des chansons qui collent à la réalité présente de la planète  Terre qui fait face à la propagation exponentielle de la pandémie baptisée Covid-19.

Réchauffement climatique, cataclysmes naturels, disparition de la couche d'ozone, bruits de guerre, déshumanisation de l'être humain, racisme... autant de points d'interrogation dans cette chanson cinglante, poignante, sortie à la fin du mois de juin ( Interfine art group) et qui porte la griffe  d'un remarquable  parolier Jean wilner Pascal, ayant déjà collaboré avec  de nombreux artistes et groupes comme Jean  Bélony Murat ( BélO), Émeline  Michel, Beethova  Obas, Coralie  Hérard, Rutshelle Guillaume, Alexa Chérélus, Jimmy Jn-Félix.

Dès le début de cette chanson, on se laisse emballer par la mélodie, l'orchestration, l'arrangement (jazzy/bluesy) du guitariste Jimmy Jn-Félix, aidé du bassiste Stéphane Castry, du pianiste Milot Éliassaint et du batteur Jean-Philippe Fanfant.

Quant à Wooly Saint-Louis Jean, considéré à juste titre comme le chanteur des poètes, il a  su traduire pleinement toutes les émotions qui se dégagent de ce  texte sublime, d'une grande véracité, touchant la plaie du doigt.

Par moments, il est habité fiévreusement par le style «Bluesy» dans la tradition des guitaristes noirs américains comme John Lee Hooker et le virtuose BB king. 

«Se yon envazyon mwen di

Se yon vyolasyon lavi

Se yon kontajyon foli

Mond sa a alanvè zanmi»

L'auteur Jean Wilner Pascal va  droit au but. Il pointe du doigt les pays dits industriels, très développés qui créent des virus dans les laboratoires ultrasophistiqués afin d'anéantir en quelque sorte l'espèce humaine.. 

Personne ne sait pas trop  de quoi demain sera fait. Ici et là, le stress, la désolation, l'incertitude défraient la chronique et occasionnent des décès inattendus. L'homme est aux aguets. Pour les croyants, il s'agit des temps prophétiques, apocalyptiques. Pour d'autres, c'est le nouvel ordre mondial... On est en plein coeur du virtuel. Temps des nouvelles habitudes, notamment le port obligatoire des masques.

«Yo fout minote latè

Kadnase tout fwontyè 

Plas piblik pa souri, lwazi

Moun pa ka ri 

Se tout nasyon ki sou presyon

agresyon...».

En écoutant cette chanson, il m'est venu à la mémoire  cette déclaration faite  par l'ex- président français Valéry Giscard D'Estaing: «Nous marchons de plus en plus vers la catastrophe...» Catastrophe de part et d'autre. Tous les jours, la terre enfile sa robe lugubre. Ne vient-il pas enfin le temps de se ressaisir et de se regarder dans les miroirs de la vie en toute sérénité, en toute humilité pour la rédemption de l'homme?

Viré monté