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Non à l’intimidation de la police canadienne
contre les militant.e.s de Solidarité Québec/Haïti

Par le Regroupement des Haïtiens de Montréal contre l’Occupation d’Haïti
(REHMONCO)

Nous dénonçons et condamnons les tentatives d’intimidation de la police canadienne à Montréal à l’égard de plusieurs militant.e.s du regroupement Solidarité Québec/Haïti.

Le 30 septembre dernier, les camarades de Solidarité Québec/Haïti ont occupé pacifiquement le bureau de campagne électorale du premier ministre Justin Trudeau pour demander la cessation de tout soutien au régime corrompu répressif et sanguinaire de Jovenel Moise en Haïti. En réponse, ils ont été intimidés et deux d’entre eux ont été détenus pendant plusieurs minutes par la police.  

En effet, au cours de la journée du 2 octobre, lors du rassemblement pacifique à proximité de l’Académie Ness Martial, la police canadienne a procédé à l’arrestation de la militante Marie Dimanche alors qu’elle ne faisait que brandir une pancarte dénonçant le soutien du gouvernement de Trudeau à la corruption et la répression en Haïti. Le 3 octobre, ce fut le tour du journaliste engagé Yves Engler d’être écroué sans raison valable, alors qu’il soutenait la manifestation dénonçant le support du Canada au régime PHTK.

Face à cette levée de bouclier de la police canadienne contre les militant.e.s du regroupement Solidarité Québec/Haïti, on a droit de se demander si le gouvernement canadien n’a pas franchi un pas de plus dans son appui au gouvernement Moise. Le gouvernement de Trudeau a-t-il l’intention de réduire au silence, sur le sol canadien, toutes formes de solidarité aux revendications légitimes du peuple haïtien?

Soulignons que, depuis 2004, le Canada joue un rôle de premier plan dans l’aggravation de la crise sociopolitique en Haïti. Comme les autres pays du Core Group, il a participé au choix des dirigeants haïtiens actuels en aidant à organiser des élections truquées malgré les dénonciations de la population.

Aujourd’hui, bien que les classes populaires haïtiennes rejettent massivement ces dirigeants corrompus, le Canada persiste et signe. En toute vraisemblance, pour Trudeau, ce sont de tels dirigeants qui répondent mieux à la politique étrangère de son gouvernement et surtout aux intérêts des compagnies minières canadiennes qui font tout pour s’installer dans le nord-est d’Haïti. C’est aussi pour maintenir le statu quo que le gouvernement canadien a développé des programmes de «formation» de la police haïtienne, une police qui s’est transformé en un véritable escadron de la mort.

Nous renouvelons notre soutien envers les camarades du regroupement Solidarité Québec/Haïti, plus particulièrement à Marie Dimanche et à Yves Engler. Leur combat est aussi le nôtre.

Nous saisissons également l’occasion pour encourager tous les militant.e.s, toutes organisations progressistes du Canada à dénoncer la complicité de leur gouvernement dans le maintien du statu quo en Haïti.

La lutte pour transformer notre Haïti ne fait que commencer et il doit se poursuivre sans relâche!

Pour authentification,
Renel Exentus,
Ricardo Gustave
Montréal, le 7 octobre 2019
rehmoncohaiti1915@gmail.com

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